[Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Deoxys
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Pour poursuivre sur le thème de la déconstruction...

Il y a quelques jours, je suis tombée sur une vidéo Instagram de nathy_fanmsacree... et c'est puissant.

"Ensemble nous avons le pouvoir de tout transformer, et cela passe par déconstruire"
La créatrice sous la vidéo a écrit :2025 : Brûlons les déchets dans le feu Divin!

Hier soir, en marchant avec ma fille de 4 ans, un homme a prononcé ces mots qui m’ont glacée :
“Cette petite, on attend encore un peu, et on va pouvoir s’occuper d’elle.”

Ces mots, d’une violence abjecte, m’ont rappelé pourquoi nous ne pouvons plus nous taire. 2025 doit être l’année du courage, de la responsabilité, et de la lumière.

Je me suis retournée pour lui répondre, pour lui dire que cela suffit. Stop. Ça suffit. Nous ne tolérerons plus ces comportements normalisés, ni ces projections malsaines sur nos filles, sur nos enfants, sur nos lignées.

Cette année, je fais le choix :
• De transformer la douleur en puissance.
• De briser les cycles de silence et de peur.
• D’incarner l’amour, la lumière, et la vérité.

2025 est l’année où nous devenons les gardiens.
Les gardiens de nos enfants. Les gardiens de la lumière. Les gardiens d’un héritage que nous choisissons de bâtir avec amour et courage.

Nous sommes le feu.
Le feu de l’amour divin, un feu qui purifie et transforme.

Faisons, ensemble, ce choix :
• Celui de guérir.
• Celui de protéger.
• Celui de bâtir un avenir où nos enfants grandissent en sécurité et dans la dignité.

2025 : L’année où nous devenons les porteurs de lumière.
Pour nos filles. Pour nos fils. Pour nous-mêmes. Pour les générations à venir.

Ashé O
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Mince, yt-dlp ne semble pas gérer les vidéos d'instagram...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

« Hommes au volant, mort au tournant », par Les couilles sur la table :
Spoiler : ▮▶ : 

Note : ça résonne pas mal avec mon expérience de la conduite.
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freeshost
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par freeshost »

Tugdual a écrit : mercredi 8 janvier 2025 à 21:05 Mince, yt-dlp ne semble pas gérer les vidéos d'instagram...
L'application Snaptube sur Android les télécharge bien. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Sur The Conversation :
Extrait :
Jeudi 23 janvier 2025, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un arrêt important sanctionnant la France pour avoir condamné une femme qui refusait les relations sexuelles avec son mari. L’arrêt de la CEDH pourrait marquer un tournant dans l'évolution du droit relatif à la liberté sexuelle et à la vie privée.

L’affaire porte sur un divorce pour faute, prononcé aux torts exclusifs de l’épouse, au motif qu’elle avait cessé d’entretenir des relations sexuelles avec son époux pendant plus de dix ans. La cour d’appel de Versailles, dans un arrêt du 7 novembre 2019, avait qualifié ce refus prolongé de « violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage », rendant intolérable le maintien de la vie commune (art. 242 du Code civil).

[...]

La Cour européenne des droits de l’homme a jugé que la réaffirmation de cette obligation matrimoniale dans l’affaire H.W. c. France constituait une ingérence disproportionnée dans le droit au respect de la vie privée de l’épouse.

La Cour a rappelé que :
  • Le devoir conjugal, tel qu’il est interprété par la jurisprudence française, ne prend pas en compte le consentement individuel aux relations sexuelles, un élément pourtant fondamental des droits de la personne.
  • Toute relation sexuelle non consentie est constitutive de violence sexuelle, même dans le cadre du mariage.
La Cour a souligné que le consentement au mariage ne saurait impliquer un consentement permanent ou automatique aux relations sexuelles.

La législation récente a d’ailleurs reconnu l’incrimination du viol entre époux. Jusqu’à 2006, une présomption de consentement au sein du mariage existait, mais elle a été supprimée par la loi du 4 avril 2006, inscrivant à l’article 222-22 du Code pénal que le viol peut être constitué, quelle que soit la nature des relations entre l’agresseur et la victime, y compris entre époux. Cette évolution en droit pénal reflète une reconnaissance croissante de la liberté sexuelle et du consentement, des notions qui doivent également trouver un écho dans le droit civil.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Il serait temps, bon sang... :sick:
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par freeshost »

Ouais, restons à distance de tous ces systèmes liberticides.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Judith Godrèche, Adèle Haenel :
Extrait :
L’année 2024 a vu des femmes se dresser pour dénoncer les violences commises à leur encontre et prendre la parole au nom des autres femmes. Saluant leur courage, les médias les ont appelées des « figures de proue » ou encore des « icônes », utilisant paradoxalement des métaphores qui désignent au sens littéral des sculptures et images par essence muettes. Si on s’intéresse à la manière dont les voix de ces femmes ont été présentées dans les médias, on remarque que le traitement qui leur a été fait est inégal.

Prenons l’exemple de deux femmes qui ont plusieurs fois été à la une en 2024 : Judith Godrèche et Adèle Haenel. Toutes deux actrices, elles ont révélé les actes de violence sexuelle qui les avaient prises pour cible alors qu’elles étaient encore mineures. Ces violences ayant pris place dans le cadre de tournages de films, elles ont dénoncé le silence institutionnel qui les avait contraintes à taire ce qu’elles avaient vécu.

[...]

En parcourant les nombreux articles qui ont rapporté le discours de Judith Godrèche, on lit par exemple que l’actrice « pèse ses mots » (Télérama) et que les autres verbes utilisés pour introduire ses paroles sont « interpeller », « exhorter », « clamer », « marteler » – des verbes qui signalent, non seulement, la force de conviction du propos, mais mettent également l’accent sur sa valeur émotionnelle.

[...]

Pour Adèle Haenel, le choix des termes est bien différent : « l’actrice a craqué » (Libération), elle a laissé « exploser sa rage » (France Info), elle « bouillonne » (20 Minutes, le Figaro) et une phrase (sans doute celle de l’AFP) que l’on retrouve systématiquement et avec des variations minimes parue sous ces mots : [...]
C’est la sélection quasi unanime du verbe « hurler » qui interpelle.

[...]

Pourquoi est-il crucial de s’interroger sur les motifs qui guident ces choix éditoriaux ? Tout d’abord, parce qu’ils ne sont pas simplement stylistiques, mais parce qu’ils contribuent, en renvoyant à un imaginaire des voix, à maintenir des préjugés envers divers groupes. Afin de mieux comprendre comment fonctionne ces préjugés, il faut adopter la lentille de l’intersectionnalité, c’est-à-dire s’interroger sur la conjonction de différents ordres de discrimination, qui sont fonction du sexe, mais aussi de la classe sociale, de l’assignation raciale ou encore de l’orientation sexuelle.

[...]

Dans un article publié dans le New York Times en 2016, l’écrivaine américaine Roxane Gay rappelait que tous les individus n’avaient pas la même possibilité d’exprimer leur colère. Pour expliquer cette inégalité, la philosophe Amia Srinivasan, professeure à l’Université d’Oxford, a conçu le terme d’« injustice affective » – décrivant le phénomène qui contraint les groupes opprimés à taire leur colère, aussi justifiée soit-elle, en exigeant d’eux des stratégies de gestion de leurs émotions. En effet, pèse sur eux la menace que de telles émotions, s’ils ou elles les exprimaient, invalideraient leurs propos.

[...]

Pourtant les paroles de ces femmes restent peu audibles et il est probable que nombre d’entre elles préfèrent se taire de peur de voir leurs voix réappropriées, leurs propos décrédibilisés. Enfin, il faudra se demander pourquoi celles qui parlent s’imposent un calme disproportionné face à l’intensité de la violence subie et de la vindicte qui continue d’être exercée à leur encontre.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Voir ici l'entretien avec Geneviève Sellier.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Féminisation de la politique :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Le "psychosociologue" Jacques Salomé :
À noter :
Si cet ancien chroniqueur de Psychologies magazine est diplômé de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, il ne possède pas le titre de psychologue puisqu'il ne figure pas dans le répertoire Adeli, qui référence les professionnels de santé diplômés. Il est pourtant décrit comme tel par plusieurs maisons d'édition.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Féminicides :
Extrait :
En théorisant le féminicide, les féministes ont cherché à rompre avec deux lectures qui se sont construites historiquement aux XIXe et au XXe siècles, et qui ont perduré jusqu’au XXIe siècle.

D’une part, la lecture conjugaliste, qui ne s’intéresse qu’au meurtre entre époux (laissant dans l’ombre les féminicides sur concubines, sur inconnues, etc.) et qui symétrise les violences dans le couple. D’autre part, la lecture passionnelle, qui érige ce meurtre en crime passionnel, conséquence d’un trop-plein d’amour – pardonnable pour certains, comme on le voit par exemple dans la littérature romantique.

À rebrousse-poil de ces acceptions, le concept de féminicide constitue une manière radicalement différente de penser le crime, qui se défait des lectures patriarcales, conjugaliste et passionnelle. Le féminicide touche l’ensemble de la classe des femmes, les victimes étant ciblées spécifiquement parce qu’elles sont des femmes, c’est-à-dire qu’elles vivent dans des sociétés qui les placent dans des positions de subalternité et de vulnérabilité structurelles et qui entérinent ainsi la possibilité pour les hommes de les dominer.

Dans les écrits des féministes, le féminicide devient un crime produit par le rapport de domination qu’est le genre. Il n’est donc pas corrélé à la seule sphère conjugale et ses contextes de réalisation sont variés : intimité sexuelle ou affective (meurtre d’une épouse, d’une concubine, d’une ex, d’une femme exerçant la prostitution), sphère familiale non conjugale (meurtre d’une mère, d’une sœur, d’une fille), relation amicale et, plus largement encore, le milieu professionnel ou l’espace public.

[...]

La création d’un pôle judiciaire cold cases à Nanterre a notamment pu mettre en lumière la dimension genrée des disparitions non résolues : sur 82 affaires, 56 concernaient des femmes. De même, la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences (Miprof) comptabilise 773 suicides forcés de femmes victimes de violences conjugales en 2023.

Cela modifie considérablement la proportion de féminicides sur le territoire français, puisque seules 93 « morts violentes » de femmes dans le cadre du couple avaient été décomptées par la DAV pour l’année 2023.

[...]

Nos travaux ont mis au jour que la menace de mort était largement sous-évaluée dans les affaires de féminicides, alors qu’elle constitue souvent un signal fort d’un passage à l’acte imminent, notamment si le futur meurtrier possède une arme, ou s’il a déjà un script de mise à mort en tête (« Je vais t’étrangler »).
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

En campagne électorale, les candidates toujours confrontées au sexisme :
Extrait :
Sur les réseaux sociaux, près d’une réaction sur deux aux publications des candidates et candidats est négative, notamment sur X.

Toutes et tous, quel que soit leur genre, doivent donc faire face à la négativité en ligne. Cependant, les femmes candidates sont particulièrement visées : elles reçoivent davantage de critiques que leurs homologues masculins. Les candidates subissent également plus de commentaires sexistes que les candidats, et ces attaques sont souvent dirigées contre leur apparence physique (près d’un tiers des réactions sexistes sur les réseaux sociaux envers les femmes candidates, contre 6 % envers les hommes candidats) ou leur légitimité à exercer des fonctions politiques (par exemple : « Il est temps pour cette fille de retourner jouer avec ses barbies »).
En outre, 68 % des auteurs de commentaires sexistes envers les candidates sont des hommes. À cet égard, il faut souligner que l’un des enseignements de l’étude est que de nombreux commentaires négatifs et sexistes sont envoyés par des utilisateurs non anonymes.

[...]

Le sexisme prend des formes variées. Le sexisme hostile, explicitement dérogatoire, est majoritaire sur les réseaux sociaux (57 % des réactions sexistes). Il s’agit notamment de blagues, d’insultes sexistes ou encore de commentaires dégradants sur l’apparence physique. Mais un sexisme plus insidieux, dit « bienveillant », est également présent, notamment à travers des remarques qui renvoient les candidates à leur genre plutôt qu’à leurs compétences.

Ainsi, certaines candidates regrettent de se voir demander si elles réussissent à concilier la campagne électorale avec la gestion de leurs enfants. Bien que cette préoccupation puisse apparaître bien intentionnée, elle illustre en réalité une posture paternaliste et renvoie aux stéréotypes de genre.

Le sexisme prend des formes variées. Le sexisme hostile, explicitement dérogatoire, est majoritaire sur les réseaux sociaux (57 % des réactions sexistes). Il s’agit notamment de blagues, d’insultes sexistes ou encore de commentaires dégradants sur l’apparence physique. Mais un sexisme plus insidieux, dit « bienveillant », est également présent, notamment à travers des remarques qui renvoient les candidates à leur genre plutôt qu’à leurs compétences.

Ainsi, certaines candidates regrettent de se voir demander si elles réussissent à concilier la campagne électorale avec la gestion de leurs enfants. Bien que cette préoccupation puisse apparaître bien intentionnée, elle illustre en réalité une posture paternaliste et renvoie aux stéréotypes de genre.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par freeshost »

Ouais, ce n'est pas aujourd'hui que je renoncerai à aller manifester à Berne.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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