Flower a écrit : ↑lundi 19 août 2024 à 14:03Les campagnes de stérilisation ne sont pas faisables en masse sur des animaux sauvages. On n'est même pas fichus de stériliser correctement les chats, qui sont pourtant des animaux domestiques ! Alors capturer des milliers de sangliers pour les stériliser... Qui les capturerait ?
Ben les chasseurs ?
Comme ça ils pourraient se faire plaisir en "chassant" mais sans tuer l'animal, en leur tirant des fléchettes d'anesthésie...
Bon en vrai je me doute que ça représenterait un challenge, et tu as raison, c'est déjà pas évident pour les chats (même de compagnie les gens les stérilisent pas toujours, alors errants...).
Qui ferait l'opération, sachant que les vétérinaires sont déjà débordés ? Qu'est-ce qu'on ferait de ces sangliers après l'opération pour la convalescence ?
On pourrait imaginer des moyens contraceptifs plutôt que des opérations.
Le stérilet existe bien pour les bovins...
Ou des implants ?
Sinon, peut-être qu'une castration serait faisable sur le moment selon les conditions...
On pourrait imaginer de se focaliser uniquement sur les femelles (qui pondent à profusion).
Et même si les stériliser TOUS seraient quasiment impossible
(ce serait pas non plus le but sinon ils s'éteindraient), on pourrait au moins déjà réduire le problème en stérilisant ceux qu'on peut.
Quoique... faudrait pouvoir faire le tri entre ceux qui ont déjà été et qui n'ont pas déjà été stérilisés...
Après, ne plus les nourrir etc., oui bien sûr. Mais j'habite dans un département rural où il y a beaucoup de chasseurs et il ne me semble pas qu'ils se livrent à de telles pratiques.
Ce n'est pas fait systématiquement ; cependant, tu habites en Ariège, c'est bien ça ?
La Fédération des Chasseurs d'Occitanie vante bel et bien les mérites de l'agrainage (département Ariège) :
La Fédération des Chasseurs d'Occitanie a écrit :Pour préserver les secteurs qui sont le siège de dégâts importants ou de cultures à forte valeur ajoutée (cultures semencières) des mesures de prévention sont mises en place par les gestionnaires.
L'agrainage dissuasif joue un rôle important dans la prévention des dégâts de grand gibier. Il doit être encadré dans chaque département à travers le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique.
[...]
[Lien]
D'aprês cette source cela aurait bel et bien un impact positif sur l'agriculture... mais ça a aussi l'effet de maintenir davantage les populations de sangliers (que s'ils n'étaient pas nourris avec cet agrainage).
Dans les faits, c'est autorisé (mais sous certaines conditions). Voir
ce pdf de la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Ariège.
Et c'était certainement une erreur que de favoriser la reproduction des sangliers il y a 50 ou 60 ans (puisqu'on parle des années 60 et 70), comme plein d'autres erreurs qu'on a pu faire à cette époque. Sauf qu'on ne peut pas aller les défaire malheureusement.
Ah oui ça c'est clair !
Le but était de donner toutes les raisons
(en fait non, j'ai oublié le recul de certaines terres agricoles en montagne notamment et donc l'augmentation des surfaces forestières) à la surpopulation de sangliers, et de rappeler qu'une très grosse partie du problème est en fait liée à l'activité des chasseurs. Si le mode agricole contribue bien sûr à la prolifération de sangliers, leurs nombres ont été gonflés par les chasseurs, à l'époque (et sont toujours entretenus maintenant).
C'est dans leur intérêt d'avoir du gibier dispo. Au-delà de la régulation (nécessaire en grande partie pas à cause d'eux personnellement, mais de leur pratique/culture...), ce qui est recherché, c'est la chasse elle-même, le plaisir de celle-ci, sa symbolique...
Selon le code de l'environnement, lâcher des sangliers dans la nature est interdit.
Oui en effet. La source trouvée parle de lâchers illégaux et ça n'avait pas l'air d'être du sûr, donc j'ai préféré utiliser le conditionnel...
D'autres espèces ne peuvent être lâchées qu'après autorisation explicite du préfet. Je n'ai pas trouvé de modèle d'arrêté autorisant de tels lâchers donc je ne sais pas si c'est vraiment aussi fréquent que le prétendent les animalistes. Par chez moi plutôt non en tout cas, on en aurait vu passer au boulot sinon je pense (vu que les arrêtés en lien avec la chasse sont quasi systématiquement attaquées par les animalistes).
J'ai trouvé une archive du Syndicat National des Producteurs de Gibier de Chasse,
ici.
Pour le gibier à plumes j'ai trouvé
cet arrêté ;
cet article de loi pour les cervidés et les mouflons.
Je précise ça sans être une grosse fan de la chasse. Je considère notamment que la chasse devrait être réservée à des gens qui suivent une formation particulière (plus approfondie qu'à tellement !) et qu'elle ne devrait pas se faire en groupe important. Donc privilégier les chasses à l'approche et à l'affût et la limiter à ce qui est nécessaire.
Si elle est absolument indispensable, en dernier recours, à ce moment-là oui...
Mais du coup, et c'est bien triste, on est à des années-lumière de la chasse telle qu'elle est actuellement en France — et pas que.
Il y aurait sûrement des choses à mettre en place pour l'éviter dans bien des cas.
Ensuite, dans les cas où ce serait indispensable, c'est comme si notre logement se faisait envahir de nuisibles. Ou qu'un chien nous attaquait dans la rue. À un moment, on doit bien se protéger.
Pour revenir à la consommation de viande, à partir de l'année prochaine on devrait pouvoir élever nos propres poulets, ce qui permettra au moins de leur garantir les meilleures conditions de vie possibles. C'est selon moi une des manières les plus "saines" de consommer de la viande. Consommation sans alternative pour moi en raison de contraintes alimentaires particulières que je n'ai pas choisies et que je ne peux pas changer...
Oui je me souviens de ça. Malheureusement, si on n'a vraiment pas le choix, c'est comme ça, en l'absence d'avancées scientifiques...
Vu qu'on est sur Asperansa : c'est un peu comme pour des enfants ou adultes autistes
(quoique ce soit pas forcément limité à l'autisme) qui auraient des aversions alimentaires sévères, au point que ça limite grandement leurs possibilités d'obtenir les bons nutriments... Bon ben on fait quoi ? On leur met de force dans le gosier ? Ou on leur fait manger un nombre ultra-limité d'aliments en les bourrant de compléments à côté au point que ça en devient le plus gros de leur régime — et qu'il serait potentiellement impossible de leur faire prendre ? On les met sous perfusion non-stop ? Bien sûr que non.
Il convient tout de même de rappeler que les cas où le végétalisme n'est pas possible (pour des raisons de santé) ne sont pas la majorité, et ils sont liés à un terrain de santé compliqué
(et vraiment particulier pour que ça coince à ce niveau-là précisément), de base.
Après on pourrait aussi imaginer des solutions avec les insectes (sacrifice moins pire à choisir que des mammifères/oiseaux/poissons) ; après tout, les chiens et les chats peuvent bien être nourris avec des croquettes et/ou de la pâtée aux insectes, et pourtant leurs besoins en produits animaux sont plus élevés que le nôtre biologiquement.
Pour l'élevage maison c'est clair que c'est le moins pire, à choisir...
Pour la race, tu sais ce que vous allez prendre ?
Certaines sont sélectionnées pour grandir (trop) vite, ce qui occasionne des souffrances ; mais je suppose que pour de petits élevages ce sont plutôt des races rustiques ?
Ce qui serait en revanche à revoir, ce serait la consommation de produits laitiers, qui est avant tout culturelle, mais pas facile à changer pour autant.
Clairement pas facile à changer, j'ai eu beaucoup de mal à arrêter les produits laitiers et les aliments en contenant.
Plus que culturelle, elle est surtout une énorme farce : l'être humain aurait apparemment cette incroyable particularité d'être le seul mammifère à ne jamais être sevré.
Qu'on consomme du lait en soi, malgré sevrage, n'est pas le problème (d'autant que le lait peut parfaitement apporter des choses saines si consommé sans excès).
Qu'on consomme le lait d'une autre espèce n'est pas non plus le problème (même si ça pose la question de pourquoi on trouve normal de consommer du lait animal mais pas du lait humain).
Le problème est que cette consommation impacte cruellement les animaux qui produisent ce lait ou qui naissent dans le cadre de la production.
Sinon, si mes chats pissaient du lait et chiaient des minis-saucissons, ma foi, j'en consommerais.
Je compte répondre au reste des messages, mais là faut que je bouge.