[Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Bonsoir,
Je ne mange plus de viande,ni de poissons, de volailles non plus depuis une dizaine d'années.
Pas question de santé, de religion...je ne supporte juste pas le fait de tuer et sacrifier un ami pour le manger, il n'est pas question ici de se nourrir pour survivre, on vit très bien sans manger un animal.
Je ne pas regarder des reportages ou autres, où les animaux sont tués et bouchaillés, je chiale pendant des jours...
Je ne me risquerais pas à parler de ceux qui sacrifient des êtres vivants au nom de la religion, je me ferais bannir...
Je ne mange plus de viande,ni de poissons, de volailles non plus depuis une dizaine d'années.
Pas question de santé, de religion...je ne supporte juste pas le fait de tuer et sacrifier un ami pour le manger, il n'est pas question ici de se nourrir pour survivre, on vit très bien sans manger un animal.
Je ne pas regarder des reportages ou autres, où les animaux sont tués et bouchaillés, je chiale pendant des jours...
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Bravo à toi !
Je ne pense pas que ce soit un problème d'en parler, du moment que l'on garde une vision globale et que l'on ne se focalise pas uniquement sur certains sacrifices et pas d'autres.
Ce que je veux dire, c'est que le "sacrifice" d'un autre être vivant sentient, c'est une mort donnée au nom d'une force supérieure.
Donc, si l'on y réfléchit bien, il n'y a pas de différence entre un sacrifice religieux, et un abattage au nom de la consommation ordinaire.
L'animal est sacrifié dans les deux cas, c'est juste que dans le second, la "force supérieure" n'est pas divine, juste humaine (mais semblable à une force divine, puisque nous nous octroyons un droit de vie et de mort sur les animaux, dont nous maîtrisons la conception et l'entière existence pour une partie d'entre eux).
Reconnaître le problème des sacrifices religieux en l'occurence ne me paraît pas tabou, tant que l'on reconnaît à côté l'aspect sacrificiel de l'ensemble de l'industrie des produits animaux — et donc le problème de ce côté-là aussi.
Sinon, on a tôt fait de se trouver un ou des bouc(s) émissaire(s) [lol, bouc ... on parle d'animaux... OK je sors].
Et/ou de détourner l'attention des réalités de sa propre consommation.
Je pense, toujours dans le thème de la religion, à la polémique sur l'abattage sans étourdissement.
À trop se focaliser dessus, on en oublie que :
Pour développer le dernier point — car ces pauvres poissons sont vraiment trop souvent oubliés —, je cite ci-dessous un article de L214 sur les pratiques d'abattage sans étourdissement si vous ne voulez pas aller voir ( image dures). [Lien vers la page.]
[Tu n'as pas à en parler si tu ne le souhaites pas, je ne cherche pas à t'inciter, cette réponse est juste une réflexion sur le sujet.]Le Bikini multicolor a écrit : ↑lundi 29 juillet 2024 à 21:18Je ne me risquerais pas à parler de ceux qui sacrifient des êtres vivants au nom de la religion, je me ferais bannir...
Je ne pense pas que ce soit un problème d'en parler, du moment que l'on garde une vision globale et que l'on ne se focalise pas uniquement sur certains sacrifices et pas d'autres.
Ce que je veux dire, c'est que le "sacrifice" d'un autre être vivant sentient, c'est une mort donnée au nom d'une force supérieure.
Donc, si l'on y réfléchit bien, il n'y a pas de différence entre un sacrifice religieux, et un abattage au nom de la consommation ordinaire.
L'animal est sacrifié dans les deux cas, c'est juste que dans le second, la "force supérieure" n'est pas divine, juste humaine (mais semblable à une force divine, puisque nous nous octroyons un droit de vie et de mort sur les animaux, dont nous maîtrisons la conception et l'entière existence pour une partie d'entre eux).
Reconnaître le problème des sacrifices religieux en l'occurence ne me paraît pas tabou, tant que l'on reconnaît à côté l'aspect sacrificiel de l'ensemble de l'industrie des produits animaux — et donc le problème de ce côté-là aussi.
Sinon, on a tôt fait de se trouver un ou des bouc(s) émissaire(s) [lol, bouc ... on parle d'animaux... OK je sors].
Et/ou de détourner l'attention des réalités de sa propre consommation.
Je pense, toujours dans le thème de la religion, à la polémique sur l'abattage sans étourdissement.
À trop se focaliser dessus, on en oublie que :
- l'animal meurt au bout du compte, qu'il ait été étourdi ou non (le fond du problème c'est que l'on ôte la vie à l'animal ; la souffrance, bien qu'elle soit un problème et pas des moindres, n'est pas le vrai problème de fond).
- l'animal peut très bien souffrir même dans le cadre d'un abattage avec étourdissement (ratages, reprise de conscience pendant l'accrochage/la saignée/plus loin sur la chaîne, négligences, ou méthodes douloureuses comme le gazage ou l'accrochage par les pattes des oiseaux en pleine conscience ; sans oublier la souffrance psychologique).
- les normes d'étourdissement ne s'appliquent pas aux poissons, ces grands oubliés de la cause animale (hé ouais).
Pour développer le dernier point — car ces pauvres poissons sont vraiment trop souvent oubliés —, je cite ci-dessous un article de L214 sur les pratiques d'abattage sans étourdissement si vous ne voulez pas aller voir ( image dures). [Lien vers la page.]
(Sachant que selon le site, les animaux aquatiques représentaient 96% des animaux tués dans le monde en 2022. Ce furent 124 milliards de poissons d'élevage tués et 1600 milliards pour ceux issus de la pêche.)L214 a écrit :[...]
Les poissons subissent un degré de cruauté encore décuplé par rapport aux animaux terrestres. Pour eux, l’obligation d’étourdissement avant la mise à mort ne s’applique tout simplement pas ! La réglementation est d’ailleurs particulièrement paradoxale à ce sujet : elle demande à ce que « Toute douleur, détresse ou souffrance évitable épargnée aux animaux lors de la mise à mort et des opérations annexes » (c’est le seul article du règlement sur la mise à mort des animaux qui s’applique aux poissons), mais elle n’exige aucune mesure spécifique visant à limiter leurs souffrances. En pratique, différentes techniques (avec ou sans étourdissement) sont utilisées pour mettre à mort les poissons d’élevage, certaines plus cruelles que d’autres. L’abattage par décharge électrique ou par la technique du « choc sur la tête » entraînent une mort relativement rapide, alors que le gazage au dioxyde de carbone, la coupe des branchies sans étourdissement préalable ou encore l’asphyxie à l’air ou sur la glace entraînent une mort particulièrement lente et douloureuse. L’EFSA a émis en 2009 sept recommandations d’une cinquantaine de pages chacune sur les méthodes d’abattage des poissons, espèce par espèce, dans le but de limiter leurs souffrances. Il en existe pour les saumons, les thons, les truites, les carpes, les turbots, les anguilles, les dorades et les loups de mer. Pour chaque espèce, l’EFSA préconise des méthodes d’étourdissement qui ne nécessitent pas la sortie de l’eau des animaux, ainsi que des systèmes de transfert (d’un bassin à un autre) et de transport (par camion) qui limitent les blessures. Aucune de ces recommandations n’a pourtant été intégrée au règlement européen sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort, pour des raisons d’impact économique en particulier. À l’heure actuelle, il n’existe donc aucun cadre réglementaire à l’abattage des poissons d’élevage. Quant aux poissons pêchés en milieu naturel qui sont simplement sortis de l’eau, leur agonie est nécessairement lente et douloureuse. Hors de l’eau, ils peuvent en effet rester conscients pendant plusieurs heures avant d’être éviscérés. La souffrance s’accroît encore pour les poissons pêchés en eaux profondes, à cause du phénomène de décompression lors de la longue remontée en surface qui provoque l’explosion des organes internes.
Bien que la douleur des poissons soit inaudible à nos oreilles, ils sont des êtres sensibles au même titre que les animaux terrestres. Récemment, une collaboration de chercheurs européens a prouvé qu’ils expriment des réactions physiologiques différentes face à de bonnes ou de mauvaises expériences. Un rapport de l’INRA publié en 2017 sur la conscience animale explique que les poissons ressentent des émotions, et peuvent éprouver consciemment de la douleur :
« De nombreux animaux, y compris les poissons, sont capables des mêmes processus d’évaluation que ceux qui déclenchent des émotions conscientes chez les humains. »
En définitive, si l’on inclut les poissons trop souvent oubliés de nos considérations, on découvre que la mise à mort sans étourdissement préalable concerne en réalité la majorité des animaux exploités pour notre consommation alimentaire, alors même que « l’étourdissement » est présenté comme étant la norme. Qu’il s’agisse de saumons, de truites, de moutons ou de bovins, l’absence d’étourdissement signifie pour tous la même chose : une agonie plus longue et plus douloureuse.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Bonjour Deoxys,
Félicitations pour tes 2 ans de véganisme presque parfait et de végétarisme parfait
C'est super que tu ais pris cette décision et que tu la pousses jusqu'au bout (jusqu'au produit pour déboucher les canalisations, c'est fort)
Pour ma part, je n'est jamais pu être veggie plus que quelques mois. La pression sociale, les apéros entre amis et les sorties aux restaurants me font replonger dans les produits carnés. Pourtant, à la maison je ne cuisine que des produits veggie. C'est moins cher, ca me convient parfaitement et je préfère cuisiner des légumes plutôt que de la viande.
Have a green day
Félicitations pour tes 2 ans de véganisme presque parfait et de végétarisme parfait
C'est super que tu ais pris cette décision et que tu la pousses jusqu'au bout (jusqu'au produit pour déboucher les canalisations, c'est fort)
Pour ma part, je n'est jamais pu être veggie plus que quelques mois. La pression sociale, les apéros entre amis et les sorties aux restaurants me font replonger dans les produits carnés. Pourtant, à la maison je ne cuisine que des produits veggie. C'est moins cher, ca me convient parfaitement et je préfère cuisiner des légumes plutôt que de la viande.
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But we've got to verify it legally to see...to see? If she...if she? Is Morally, Ethic'lly, Spiritually, Physically, Positively, Absolutely, Undeniably and Reliably Dead!
Munchkin's Mayor Council
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Bonjour LynxBlanc, et merci !
Je comprends, la norme c'est le carnisme, celui-ci est donc omniprésent dans notre société et dans nos vies sociales (et relationnelles). C'est tellement plus accessible... Et la tentation est partout...
Moi je ne suis plus tentée par les produits d'origine animale, mais certaines odeurs me sont toujours très agréables, tout comme mes souvenirs. J'imagine que pour d'autres personnes, c'est plus difficile de résister, surtout quand on est avec des personnes appréciées (qui, j'imagine aussi, peuvent potentiellement renforcer la personne végé dans son "craquage", en la déculpabilisant, voire en se réjouissant de son retour au carnisme).
Il peut aussi y avoir stigmatisation, bien qu'elle ne soit pas systématique.
En fait, le véganisme met à mal le statu quo, bien au-delà du "réductionnisme" ; il montre du doigt des problèmes qu'il est trop coûteux, pour de nombreuses personnes, de vraiment prendre en considération, puisque cela obligerait à revoir toute une facette de notre vie (intégrée depuis l'enfance). À accepter d'avoir sa part de responsibilité. À agir, puisque dès lors qu'une injustice est mise en évidence, la démarche logique est de la combattre, ou au moins de ne plus y participer (mais c'est beaucoup trop coûteux, dans le cas de notre consommation de produits animaux, si importante dans de multiples aspects de nos vies).
Et donc, c'est parfois plus simple de stigmatiser. De rejeter celleux qui dérangent. Et c'est vrai, que nous dérangeons. Cognitivement, quand des gens disent par exemple "les vegans vous nous saoulez"*, ça fait complètement sens. Ce qui est mis en évidence est pourtant de l'ordre du factuel, mais comme c'est trop coûteux à intégrer comme dit plus haut, c'en devient une menace. Et donc on s'en défend.
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec ce que j'ai constaté au gré de ma fixette actuelle, recentrée sur le Mormonisme depuis plusieurs mois.
Il y a eu plusieurs cas d'excommunication de personnes qui pourtant mettaient en avant des choses totalement factuelles, comme par exemple le problème des entretiens individuels avec des enfants/ados dans lesquels on leur pose des questions à caractère sexuel pour s'assurer de leur chasteté — sachant qu'en plus les personnes en charge de ces entretiens ne sont pas du tout formées. Curieusement, à côté, il y a plein d'ex-mormons qui quittent la religion, voire qui se convertissent à d'autres, et qui ne sont pas pour autant excommuniés ; d'après les dires de certaines personnes du milieu, tant que tu fais ton truc gentillement dans ton coin ça passe, mais dès que tu poses les problèmes sur la table, c'est là que le rejet opère.
C'est juste qu'ici, au lieu de parler "de l'extrémisme des vegans qui font chier les gens qui mangent des produits animaux", on parle "de l'apostasie, souvent induite par Satan, de personnes voulant nuire à l'Église et qui sont dangereuses pour la communauté".
*Bien sûr, je ne cautionne pas les comportements parfois véritablement nuisibles de certaines personnes véganes, qui s'en prennent personnellement aux autres. Mais des comme ça, on en retrouve de n'importe quel bord.
Je comprends, la norme c'est le carnisme, celui-ci est donc omniprésent dans notre société et dans nos vies sociales (et relationnelles). C'est tellement plus accessible... Et la tentation est partout...
Moi je ne suis plus tentée par les produits d'origine animale, mais certaines odeurs me sont toujours très agréables, tout comme mes souvenirs. J'imagine que pour d'autres personnes, c'est plus difficile de résister, surtout quand on est avec des personnes appréciées (qui, j'imagine aussi, peuvent potentiellement renforcer la personne végé dans son "craquage", en la déculpabilisant, voire en se réjouissant de son retour au carnisme).
Il peut aussi y avoir stigmatisation, bien qu'elle ne soit pas systématique.
En fait, le véganisme met à mal le statu quo, bien au-delà du "réductionnisme" ; il montre du doigt des problèmes qu'il est trop coûteux, pour de nombreuses personnes, de vraiment prendre en considération, puisque cela obligerait à revoir toute une facette de notre vie (intégrée depuis l'enfance). À accepter d'avoir sa part de responsibilité. À agir, puisque dès lors qu'une injustice est mise en évidence, la démarche logique est de la combattre, ou au moins de ne plus y participer (mais c'est beaucoup trop coûteux, dans le cas de notre consommation de produits animaux, si importante dans de multiples aspects de nos vies).
Et donc, c'est parfois plus simple de stigmatiser. De rejeter celleux qui dérangent. Et c'est vrai, que nous dérangeons. Cognitivement, quand des gens disent par exemple "les vegans vous nous saoulez"*, ça fait complètement sens. Ce qui est mis en évidence est pourtant de l'ordre du factuel, mais comme c'est trop coûteux à intégrer comme dit plus haut, c'en devient une menace. Et donc on s'en défend.
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec ce que j'ai constaté au gré de ma fixette actuelle, recentrée sur le Mormonisme depuis plusieurs mois.
Il y a eu plusieurs cas d'excommunication de personnes qui pourtant mettaient en avant des choses totalement factuelles, comme par exemple le problème des entretiens individuels avec des enfants/ados dans lesquels on leur pose des questions à caractère sexuel pour s'assurer de leur chasteté — sachant qu'en plus les personnes en charge de ces entretiens ne sont pas du tout formées. Curieusement, à côté, il y a plein d'ex-mormons qui quittent la religion, voire qui se convertissent à d'autres, et qui ne sont pas pour autant excommuniés ; d'après les dires de certaines personnes du milieu, tant que tu fais ton truc gentillement dans ton coin ça passe, mais dès que tu poses les problèmes sur la table, c'est là que le rejet opère.
C'est juste qu'ici, au lieu de parler "de l'extrémisme des vegans qui font chier les gens qui mangent des produits animaux", on parle "de l'apostasie, souvent induite par Satan, de personnes voulant nuire à l'Église et qui sont dangereuses pour la communauté".
*Bien sûr, je ne cautionne pas les comportements parfois véritablement nuisibles de certaines personnes véganes, qui s'en prennent personnellement aux autres. Mais des comme ça, on en retrouve de n'importe quel bord.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Pour moi l'abattage sacrifitiel où pour manger c'est un peu kif kif.
Mais c'est délicat quand il s'agit d'une religion...certaines religions (ou plutôt religieux) n'ont pas de tolérance pour les avis qui divergent.
Je ne pratique aucune religion, mais je crois en un créateur...mais je ne peux pas imaginer que notre créateur ordonne de sacrifier des êtres innocents.
Désolée mais tout ça me dépasse...
Mais c'est un autre débat.
Mais c'est délicat quand il s'agit d'une religion...certaines religions (ou plutôt religieux) n'ont pas de tolérance pour les avis qui divergent.
Je ne pratique aucune religion, mais je crois en un créateur...mais je ne peux pas imaginer que notre créateur ordonne de sacrifier des êtres innocents.
Désolée mais tout ça me dépasse...
Mais c'est un autre débat.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Oui, il y a des personnes religieuses qui ne tolèrent pas que l'on dénonce cette pratique immorale, mais en fait, on retrouve ce mécanisme de défense dans le carnisme (globalement), sans forcément qu'il y ait de religion derrière. Abattre un animal, sauf nécessité de survie, est tout aussi immoral, et cette dénonciation n'est pas beaucoup mieux accueillie.Le Bikini multicolor a écrit : ↑mardi 30 juillet 2024 à 12:33Mais c'est délicat quand il s'agit d'une religion...certaines religions (ou plutôt religieux) n'ont pas de tolérance pour les avis qui divergent.
Maintenant, si on ne regarde vraiment que du côté de la religion, ne serait-ce que dans le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam...
Quelques liens pour en savoir plus sur la place des sacrifices dans ces croyances : ici, ici et ici.
On pourrait se dire : "oui mais euh Deoxys, pauvre islamo-gauchiste que tu es, tu ne sais donc pas que les sacrifices ne sont plus pratiqués dans le Christianisme et le Judaïsme, que ce n'est que dans les textes ou alors vraiment rare ?"
Sauf que, comme déjà dit, un animal, qu'il soit tué au nom de Dieu ou des humains pour la consommation, est bien sacrifié. La différence n'est que dans la forme, dans le rituel, l'intention ; l'acte (son but et ses conséquences) est le même, on prend la vie de l'animal "au nom de".
L'agneau pascal, par exemple, est donc lui aussi sacrifié.
Et même hors célébrations particulières : le carnisme fait partie intégrante de ces trois religions, pour ne citer qu'elles. Il fait aussi partie de toute la société, en fait (personnes athées comprises).
Or, carnisme = sacrifice animal. Comme tu le dis très bien, c'est kif kif.
Ce ne sont juste pas des "sacrifices" comme on l'entend habituellement, mais le principe est le même.
(Et si ce qui pose problème c'est le fait que l'animal soit tué sans étourdissement : se référer à mon message plus haut, où j'explique que non seulement l'abattage avec étourdissement est problématique lui aussi ; mais qu'en plus, si l'on prend en compte les poissons, l'abattage sans étourdissement est en fait ce qui se fait en majorité — contrairement à la soi-disant "norme de l'étourdissement". On peut évidemment dénoncer ce problème, on le doit, mais dans ce cas, il faut dénoncer le reste ; sinon, c'est biaisé — quand cela ne sert pas carrément des intentions discriminatoires.)
Moi non plus...Je ne pratique aucune religion, mais je crois en un créateur...mais je ne peux pas imaginer que notre créateur ordonne de sacrifier des êtres innocents.
Et puis, je me dis que, dans l'éventualité où il y aurait un créateur (ou une créatrice, ou un·e créateur·ice, ou plusieurs ), au final même s'iel* ordonnait cela... ça ne voudrait pas pour autant dire que ce serait souhaitable.
Car les animaux en question sont des individus. Sentients, sensibles, qui sont les premiers concernés lorsqu'il s'agit de leurs vies, de leur existence. Indépendamment de ce que l'on en pense. Puisque dès qu'il est question d'individus, on ne peut pas en faire ce qu'on veut comme avec des objets ou des êtres non-sentients tels que les plantes... on applique déjà cela à nos semblables et animaux de compagnie, d'ailleurs... enfin... en théorie.
Jeu de mots avec ciel. Ciel... le divin...
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Tiens je profite de ce fil pour pousser un gros de coup de gueule car j'en ai marre d'entendre ces clichés partout:
"T'es végétarien/vegan,mais tu mange quoi?rien?
- bah si des pâquerettes voyons,et pour les jours de fêtes,des cailloux et de la terre"
"Oh on mange chez un vegan,on va manger des bâtons de carottes natures.
-oui c'est bien connu que le seul végétal qui pousse sur Terre c'est les carottes,les patates elles bêlent et elles court dans les près c'est bien connu.puis elle creusent des petits terriers aussi, obligé pour vivre sous terre."
Pour les gens qui émettent des clichés,alors qu'ils n'ont jamais mangé chez un végétarien et/où un vegan où découvert son mode de vie,vous pensez vraiment qu'on plie une feuille de laitue en quatre et qu'on la met dans la bouche pour repas?sérieux?
On aime manger nous aussi,on est des fins gourmets,et des gros gourmands:
On pâtisse où achete des gâteaux,des brownies,des fondants aux chocolats,des cookies,des milkshakes,des glaces,des cheesecakes,des tartes,tout est végétalisable,c'est le concept de la pâtisserie végétale,goûtez mes pâtes aux pesto véganes, où a la bolognaise végane et vous m'en direz des nouvelles.goutez un couscous végan avec une semoule qui fond en bouche et des oignons confits dans le bouillon,où un tacos avec des falafels,des fajitas avec du seitan aux épices mexicaines,des poivrons,des oignons et des champignons,une bonne sauce salsa,ça va on gère pas trop mal pour de l'herbe non?
Ça fais 6ans que je suis végane et 13ans que je suis végétarienne,et ces phrases j'ai du les entendre 600 fois,
Une petite dernière pour la route:
"Ça donne pas envie ta pâtisserie,sans produits laitiers et sans oeufs ça doit être dégueulasse et fade.
- t'as goûté avant de dire que ça doit être dégueulasse? Les premiers fans de ma pâtisserie qui les défoncent,c'est mon mari et sa grand mère,des non végans ni végétariens,pas mal pour une pâtisserie fade et dégueulasse non?"
Donc que vous ne connaissez pas je veut bien,mais voyez plus loin que le bout de votre nez.
Ça fais du bien je n'ai jamais regretté mon choix non seulement parce qu'il est raccord avec ma vision des choses et en plus je ne me suis jamais une seule fois ennuyée mais toujours régalée,on peut être vegan et manger en se faisant plaisir.
Je parle pas pour tous le monde seulement pour les personnes qui ne savent pas ce que c'est de l'être au quotidien et qui fantasme des repas qui n'ont rien a voir avec la réalité.
Débunkons les idées reçues.
Ceci dit je n'ai rien contre la salade et les bâtons de carottes j'adore ça mais j'aime les chips aussi,et une bonne mayonnaise aillée végétale
"T'es végétarien/vegan,mais tu mange quoi?rien?
- bah si des pâquerettes voyons,et pour les jours de fêtes,des cailloux et de la terre"
"Oh on mange chez un vegan,on va manger des bâtons de carottes natures.
-oui c'est bien connu que le seul végétal qui pousse sur Terre c'est les carottes,les patates elles bêlent et elles court dans les près c'est bien connu.puis elle creusent des petits terriers aussi, obligé pour vivre sous terre."
Pour les gens qui émettent des clichés,alors qu'ils n'ont jamais mangé chez un végétarien et/où un vegan où découvert son mode de vie,vous pensez vraiment qu'on plie une feuille de laitue en quatre et qu'on la met dans la bouche pour repas?sérieux?
On aime manger nous aussi,on est des fins gourmets,et des gros gourmands:
On pâtisse où achete des gâteaux,des brownies,des fondants aux chocolats,des cookies,des milkshakes,des glaces,des cheesecakes,des tartes,tout est végétalisable,c'est le concept de la pâtisserie végétale,goûtez mes pâtes aux pesto véganes, où a la bolognaise végane et vous m'en direz des nouvelles.goutez un couscous végan avec une semoule qui fond en bouche et des oignons confits dans le bouillon,où un tacos avec des falafels,des fajitas avec du seitan aux épices mexicaines,des poivrons,des oignons et des champignons,une bonne sauce salsa,ça va on gère pas trop mal pour de l'herbe non?
Ça fais 6ans que je suis végane et 13ans que je suis végétarienne,et ces phrases j'ai du les entendre 600 fois,
Une petite dernière pour la route:
"Ça donne pas envie ta pâtisserie,sans produits laitiers et sans oeufs ça doit être dégueulasse et fade.
- t'as goûté avant de dire que ça doit être dégueulasse? Les premiers fans de ma pâtisserie qui les défoncent,c'est mon mari et sa grand mère,des non végans ni végétariens,pas mal pour une pâtisserie fade et dégueulasse non?"
Donc que vous ne connaissez pas je veut bien,mais voyez plus loin que le bout de votre nez.
Ça fais du bien je n'ai jamais regretté mon choix non seulement parce qu'il est raccord avec ma vision des choses et en plus je ne me suis jamais une seule fois ennuyée mais toujours régalée,on peut être vegan et manger en se faisant plaisir.
Je parle pas pour tous le monde seulement pour les personnes qui ne savent pas ce que c'est de l'être au quotidien et qui fantasme des repas qui n'ont rien a voir avec la réalité.
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Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Moi j'ai toujours trouvé que mes pancakes végans au sirop d'érable où a la pâte a tartiner chocolat noisette végans, moelleux et fondants en bouche avait un p'tit goût de reviens y,
Si c'est ça la "cuisine fade et dégueulasse" bah dis donc j'adore ça moi
Et mon mari aussi adore les pancakes fades et dégueulasses, décidément.
Et mon quatre quart riche en beurre végétal a la vanille et a la pointe de sel façon barre bretonne,immonde, beurk
C'est tellement inmangeable que ça traine jamais longtemps dans le moule quand j'en fait^^
Si c'est ça la "cuisine fade et dégueulasse" bah dis donc j'adore ça moi
Et mon mari aussi adore les pancakes fades et dégueulasses, décidément.
Et mon quatre quart riche en beurre végétal a la vanille et a la pointe de sel façon barre bretonne,immonde, beurk
C'est tellement inmangeable que ça traine jamais longtemps dans le moule quand j'en fait^^
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Tellement vrai !
Ça peut être dû à plusieurs choses.
Un manque de connaissances sur le végétalisme, car ce n'est pas la façon de faire que l'on a apprise en grandissant.
Moi par exemple, il y a plusieurs années, j'étais déjà plus ou moins végane dans ma tête, mais je ne m'imaginais pas le devenir, parce que j'avais la vision de l'assiette steak + haricots verts (par exemple), mais juste sans le steak. Et clairement, ça ne me faisait pas envie (et c'est toujours pas le cas ).
Je n'ai jamais été très imaginative en cuisine, mais avant, je n'arrivais absolument pas à imaginer un quelconque plat 100% végétal appétissant.
On a pour habitude de beaucoup se reposer sur les produits d'origine animale, d'ailleurs je me souviens que même quand j'étais végétarienne, je mettais le paquet sur les produits laitiers, les œufs, les produits contenant ces ingrédients, bref, pour moi ça restait "le cœur" de mon alimentation.
Il y a aussi le fait que les gens cherchent tout un tas de raisons pour ne pas adopter un régime végétalien.
L'une d'elles, c'est de critiquer ouvertement le végétalisme (je parle bien d'un point de vue purement gustatif ici), de lui donner une image de régime tellement pas attirant qu'il en devient insensé en comparaison au carnisme.
Je ne compte plus le nombre de commentaires sur Internet où végétalisme est associé à manger de l'herbe, ou des graines. Ce n'est jamais sérieux bien sûr — ce sont des trolls —, mais cela en dit long sur la perception que les gens peuvent en avoir.
Sur ce point, je me dois d'être honnête : oui, le végétalisme nécessite forcément de se priver de produits qui apportent du plaisir (dont nous sommes même accros). Et donc oui, il y a une difficulté réelle, au moins au début, et pour certaines personnes le challenge est sans doute encore plus dur à relever (par exemple hypersélectivité alimentaire autistique).
Par contre : il reste plein d'autres sources de plaisir, qui vont des plats sains et bruts jusqu'aux cochoncetés les plus nutritionnellement dégueulasses.
Le régime dans sa globalité n'a rien de restrictif. C'est un réapprentissage. Mais d'un autre côté, il y a des choses qui restent.
Comme le dit très bien Ostara, on peut végétaliser à peu près tout et n'importe quoi (le marché des alternatives a beaucoup progressé ces dernières années d'ailleurs), et recréer des habitudes qui nous étaient chères.
Et surtout, on ne se rend souvent pas bien compte de la quantité de produits vegans que nous consommons déjà (pas besoin du label).
Une autre raison (toujours uniquement d'un point de vue gustatif), c'est de penser que les personnes végétaliennes sont foncièrement différentes des carnistes, qu'elles n'aimaient pas la viande ou autres, ou qu'elles n'y étaient pas attachées. Que ce serait inné un peu.
J'étais totalement dans ce cas-là, en plus de mon manque de connaissances sur la cuisine végétalienne : "je ne pourrais jamais être végane", "je sais que je devrais arrêter, mais c'est trop bon" (sous-entendu "je ne fais pas partie de celleux qui le peuvent").
Sauf certaines personnes qui n'aimaient effectivement pas les produits animaux, on est bien loin de la réalité : la majorité, ce sont en fait des ex-carnistes, qui ont dû se forcer à arrêter.
Hé oui, on est toustes dans le même bâteau à la base !
Mais cognitivement, c'est bien plus confortable de s'imaginer le contraire, de s'imaginer que si ces personnes sont véganes, c'est que ça devait être plus facile pour elles, que ça leur correspond (et pas à soi).
Parce que si on les voit comme faisant partie du même bâteau que soi initialement... qu'est-ce que ça veut dire de soi et de ses propres choix alimentaires ?
Il y aurait tellement plus à dire, mais le message est déjà bien assez long !
Sinon, par rapport à ce passage :
Ben elle cartonne, et de ce que j'ai compris la clientèle n'est pas végane en majorité, ce sont des gens du coin (ou qui viennent de plus loin).
J'en ai eu de très bon retours de mon côté.
Je me souviens encore, lors d'un anniversaire où j'avais ramené des gâteaux pour tout le monde (0 végé), de mon petit frère assis en face de moi, qui faisait son moqueur.
Il a pris une bouchée de son gâteau... et on ne l'a plus entendu. Il a terminé assidument son assiette !
Ça peut être dû à plusieurs choses.
Un manque de connaissances sur le végétalisme, car ce n'est pas la façon de faire que l'on a apprise en grandissant.
Moi par exemple, il y a plusieurs années, j'étais déjà plus ou moins végane dans ma tête, mais je ne m'imaginais pas le devenir, parce que j'avais la vision de l'assiette steak + haricots verts (par exemple), mais juste sans le steak. Et clairement, ça ne me faisait pas envie (et c'est toujours pas le cas ).
Je n'ai jamais été très imaginative en cuisine, mais avant, je n'arrivais absolument pas à imaginer un quelconque plat 100% végétal appétissant.
On a pour habitude de beaucoup se reposer sur les produits d'origine animale, d'ailleurs je me souviens que même quand j'étais végétarienne, je mettais le paquet sur les produits laitiers, les œufs, les produits contenant ces ingrédients, bref, pour moi ça restait "le cœur" de mon alimentation.
Il y a aussi le fait que les gens cherchent tout un tas de raisons pour ne pas adopter un régime végétalien.
L'une d'elles, c'est de critiquer ouvertement le végétalisme (je parle bien d'un point de vue purement gustatif ici), de lui donner une image de régime tellement pas attirant qu'il en devient insensé en comparaison au carnisme.
Je ne compte plus le nombre de commentaires sur Internet où végétalisme est associé à manger de l'herbe, ou des graines. Ce n'est jamais sérieux bien sûr — ce sont des trolls —, mais cela en dit long sur la perception que les gens peuvent en avoir.
Sur ce point, je me dois d'être honnête : oui, le végétalisme nécessite forcément de se priver de produits qui apportent du plaisir (dont nous sommes même accros). Et donc oui, il y a une difficulté réelle, au moins au début, et pour certaines personnes le challenge est sans doute encore plus dur à relever (par exemple hypersélectivité alimentaire autistique).
Par contre : il reste plein d'autres sources de plaisir, qui vont des plats sains et bruts jusqu'aux cochoncetés les plus nutritionnellement dégueulasses.
Le régime dans sa globalité n'a rien de restrictif. C'est un réapprentissage. Mais d'un autre côté, il y a des choses qui restent.
Comme le dit très bien Ostara, on peut végétaliser à peu près tout et n'importe quoi (le marché des alternatives a beaucoup progressé ces dernières années d'ailleurs), et recréer des habitudes qui nous étaient chères.
Et surtout, on ne se rend souvent pas bien compte de la quantité de produits vegans que nous consommons déjà (pas besoin du label).
Une autre raison (toujours uniquement d'un point de vue gustatif), c'est de penser que les personnes végétaliennes sont foncièrement différentes des carnistes, qu'elles n'aimaient pas la viande ou autres, ou qu'elles n'y étaient pas attachées. Que ce serait inné un peu.
J'étais totalement dans ce cas-là, en plus de mon manque de connaissances sur la cuisine végétalienne : "je ne pourrais jamais être végane", "je sais que je devrais arrêter, mais c'est trop bon" (sous-entendu "je ne fais pas partie de celleux qui le peuvent").
Sauf certaines personnes qui n'aimaient effectivement pas les produits animaux, on est bien loin de la réalité : la majorité, ce sont en fait des ex-carnistes, qui ont dû se forcer à arrêter.
Hé oui, on est toustes dans le même bâteau à la base !
Mais cognitivement, c'est bien plus confortable de s'imaginer le contraire, de s'imaginer que si ces personnes sont véganes, c'est que ça devait être plus facile pour elles, que ça leur correspond (et pas à soi).
Parce que si on les voit comme faisant partie du même bâteau que soi initialement... qu'est-ce que ça veut dire de soi et de ses propres choix alimentaires ?
Il y aurait tellement plus à dire, mais le message est déjà bien assez long !
Sinon, par rapport à ce passage :
Une pâtisserie végane a ouvert dans ma ville il y a deux ans.Ostara a écrit : ↑mercredi 14 août 2024 à 21:07Une petite dernière pour la route:
"Ça donne pas envie ta pâtisserie,sans produits laitiers et sans oeufs ça doit être dégueulasse et fade.
- t'as goûté avant de dire que ça doit être dégueulasse? Les premiers fans de ma pâtisserie qui les défoncent,c'est mon mari et sa grand mère,des non végans ni végétariens,pas mal pour une pâtisserie fade et dégueulasse non?"
Ben elle cartonne, et de ce que j'ai compris la clientèle n'est pas végane en majorité, ce sont des gens du coin (ou qui viennent de plus loin).
J'en ai eu de très bon retours de mon côté.
Je me souviens encore, lors d'un anniversaire où j'avais ramené des gâteaux pour tout le monde (0 végé), de mon petit frère assis en face de moi, qui faisait son moqueur.
Il a pris une bouchée de son gâteau... et on ne l'a plus entendu. Il a terminé assidument son assiette !
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
fait, le véganisme met à mal le statu quo, bien au-delà du "réductionnisme" ; il montre du doigt des problèmes qu'il est trop coûteux, pour de nombreuses personnes, de vraiment prendre en considération, puisque cela obligerait à revoir toute une facette de notre vie (intégrée depuis l'enfance). À accepter d'avoir sa part de responsibilité. À agir, puisque dès lors qu'une injustice est mise en évidence, la démarche logique est de la combattre, ou au moins de ne plus y participer (mais c'est beaucoup trop coûteux, dans le cas de notre consommation de produits animaux, si importante dans de multiples aspects de nos vies).
Oui, la problématique c'est surtout le fait de faire le témoin de la nutrition et de chercher à convertir les autres à cela.
Mangez ce qui vous chante et laissez les autres mettre ce qu'ils veulent dans leur assiette sans faire la morale.
Perso, il m'arrive de me contenter d'un plat de riz à des lentilles /courgettes ou d'une salade de tomate/concombre /moza mais j'aime accompagné ce que je mange de viande quand j'en ai envie.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Aucune "conversion", ça n'est pas une croyance.
C'est du bon sens, tout simplement. Les bases du véganisme, en réalité, tout le monde les a ; la seule différence, et pas des moindres je l'admets, c'est que les vegans alignent leurs actions dessus — autant que possible.
Ce que je veux dire par là, c'est que la compassion envers l'animal existe déjà. Envers nos animaux de compagnie, mais également envers les animaux que nous mangeons et dont nous consommons les produits. Leur bien-être — donc leur individualité, leurs intérêts personnels — est désormais un sujet qui fait l'unanimité.
On préférerait que notre consommation ne se fasse pas au détriment d'individus sentients (si on souhaite une belle vie à l'animal, on ne lui souhaite évidemment pas d'être tué — on peut l'accepter [pour soi] mais certainement pas le lui souhaiter [pour lui]).
En pratique cependant, même si on sait au fond qu'il y a un problème fondamental dans le fait de décider du sort d'un animal qui est seul détenteur de sa vie, même si on sait que le véganisme est possible (sauf cas particuliers) et que c'est donc forcément l'option préférable, changer est trop coûteux. C'est de là que vient la fameuse dissonance cognitive.
Cela va donc bien au-delà de la seule nutrition : c'est avant tout une problématique éthique.
Ce n'est pas "faire la morale" : quand ce qui est mis dans l'assiette avait des intérêts propres, et que se retrouver dans une assiette n'en faisait pas partie, il est crucial d'aborder le sujet.Mangez ce qui vous chante et laissez les autres mettre ce qu'ils veulent dans leur assiette sans faire la morale.
C'est d'autant plus crucial, que les animaux sont à notre merci, et qu'ils ne pourront jamais être leurs propres portes-parole.
(Et crois-moi bien que si c'était juste une histoire de "manger ce qui nous chante", je ne me serais pas emmerdée à devenir végétalienne, je continuerais à manger des produits animaux comme toi ! )
Et c'est déjà une bonne chose de réduire.Perso, il m'arrive de me contenter d'un plat de riz à des lentilles /courgettes ou d'une salade de tomate/concombre /moza mais j'aime accompagné ce que je mange de viande quand j'en ai envie.
Ensuite : tu parles "d'envie".
La partie citée plus haut m'évoque aussi la notion d'intérêt personnel, de liberté des personnes humaines de manger ce qu'elles veulent. C'est quelque chose que je vois revenir très souvent.
Et bien sûr que nous avons des intérêts à défendre là-dedans.
Par contre, bien que se priver de ces produits qui nous font envie soit une entrave à nos intérêts, cela ne peut pas justifier de les prioriser par rapport à ceux de l'animal. Car dans le cas de l'animal, ce sont des intérêts comme de ne pas être tué qui sont en jeu.
Continuer de manger certains produits VS ne pas être tué. Je veux bien que le premier intérêt soit important, mais le deuxième l'est nettement plus.
J'ajouterai pour finir qu'il y a plein de situations qui pourtant n'impliquent pas la mort, où l'on sait que l'envie personnelle ne peut pas l'emporter sur les intérêts d'autrui. Des exemples : l'envie de voler un bien personnel, l'envie d'avoir des contacts sexuels avec une personne qui ne le veut pas, l'envie d'encastrer une personne qui nous insupporte dans un mur, l'envie de foutre la musique à fond à 2 heures du matin quand on habite près d'autres gens... Oh bien sûr, plein de gens le font ! En revanche, toute personne une minimum sensée est consciente que ces comportements sont problématiques. Du bon sens, comme dit au début ; et pourtant on ne parle même pas de tuer (ou de payer pour).
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
quote]Aucune "conversion", ça n'est pas une croyance.
C'est du bon sens, tout simplement. Les bases du véganisme, en réalité, tout le monde les a ; la seule différence, et pas des moindres je l'admets, c'est que les vegans alignent leurs actions dessus — autant que possible.[/quote]
Même rhétorique qu'un croyant va sortir sauf qu'il va remplacer bon sens par être sur le droit chemin . Et c'est une conversion dans le sens où c'est de l'idéologie.
On n'a pas encore une totale connaissance de l'omnivorisme et son effet qu'il a eu et qu'il a encore d'un point de vue évolutif.
Néanmoins l'être humain bien qu'il soit d'un point évolutif à part des autres animaux à son intérêt propre à chasser et élever d'autres animaux que ça soit d'un point purement nutritionnel (certains nutriment sont mieux assimilé via la viande ou sont présent en plus grandes quantités) ou social (commerce ou autre). Comme il a une eu son intérêt propre à domestiquer des chats et "créés"des chiens .
Si des gens veulent s'en priver ok mais qu'ils évitent de croire que c'est une nécessité pour l'espèce humaine dans son ensemble et opposée à la nature des choses (il existe bien des animaux purement carnivore).
C'est du bon sens, tout simplement. Les bases du véganisme, en réalité, tout le monde les a ; la seule différence, et pas des moindres je l'admets, c'est que les vegans alignent leurs actions dessus — autant que possible.[/quote]
Même rhétorique qu'un croyant va sortir sauf qu'il va remplacer bon sens par être sur le droit chemin . Et c'est une conversion dans le sens où c'est de l'idéologie.
D'une éthique personnelle oui. Ce qui conçoivent comme ça le fond, ce qui ne conçoivent pas comme ça ne le fond pas.Cela va donc bien au-delà de la seule nutrition : c'est avant tout une problématique éthique.
n'est pas "faire la morale" : quand ce qui est mis dans l'assiette avait des intérêts propres, et que se retrouver dans une assiette n'en faisait pas partie, il est crucial d'aborder le sujet.
C'est d'autant plus crucial, que les animaux sont à notre merci, et qu'ils ne pourront jamais être leurs propres portes-parole.
(Et crois-moi bien que si c'était juste une histoire de "manger ce qui nous chante", je ne me serais pas emmerdée à devenir végétalienne, je continuerais à manger des produits animaux comme toi ! )
On n'a pas encore une totale connaissance de l'omnivorisme et son effet qu'il a eu et qu'il a encore d'un point de vue évolutif.
Néanmoins l'être humain bien qu'il soit d'un point évolutif à part des autres animaux à son intérêt propre à chasser et élever d'autres animaux que ça soit d'un point purement nutritionnel (certains nutriment sont mieux assimilé via la viande ou sont présent en plus grandes quantités) ou social (commerce ou autre). Comme il a une eu son intérêt propre à domestiquer des chats et "créés"des chiens .
Si des gens veulent s'en priver ok mais qu'ils évitent de croire que c'est une nécessité pour l'espèce humaine dans son ensemble et opposée à la nature des choses (il existe bien des animaux purement carnivore).
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Absolument pas, puisque dans une croyance, la définition de "droit chemin", est laissée à l'appréciation de chaque religion, voire de chaque personne religieuse (il n'y a pas de vrai droit chemin). Et cela n'a pas toujours des conséquences positives : dans certains cas, le droit chemin ce sera de faire le bien autant que possible ; dans d'autres, ce sera d'essayer de changer l'homosexualité d'une personne, par exemple.
Ici, aucune "idéologie" (pas plus que de "conversion"), on est sur du factuel :
- L'animal est un individu sentient donc avec des intérêts à lui - check.
- On peut désormais ne plus participer financièrement voire directement aux injustices qu'il subit (hors limite de praticabilité) - check.
Et comme dit dans mon précédent message (et en rapport avec ce qui suit) :
Le véganisme n'est que la mise en pratique de ce que tout le monde "conçoit" déjà : le souci de l'animal. (Alors après, oui, t'auras toujours des gens pour s'en foutre ou en avoir une vision tordue, comme avec les humains. Mais ça ne rend pas cela légitime. Une réalité ne cesse pas d'exister parce qu'elle ne nous affecte pas.)D'une éthique personnelle oui. Ce qui conçoivent comme ça le fond, ce qui ne conçoivent pas comme ça ne le fond pas.
De plus, non, ce n'est pas une "éthique personnelle".
Pas plus que ce qu'autrui a le droit de te faire subir ou non ne repose sur une éthique personnelle.
Pas plus que les traitements que l'on a le droit de faire subir à nos animaux de compagnie ne reposent sur une éthique personnelle.
En fait, on sait déjà que ce n'est pas "de l'éthique personnelle", pour certaines espèces. Cela est dû au spécisme : on ne ferait pas à un seul chien ce que l'on trouve normal de faire à de nombreux cochons.
Et non, au cas où, je me prépare : intervertir les deux espèces ne fonctionne pas comme contre-argument. Je suis certaine que tu ne trouverais pas sincèrement normal que ton voisin décide de tuer son chien pour le manger (quand bien même ce serait sans douleur, quand bien même il aurait vécu plusieurs années heureuses).
De ce que j'ai compris, Homo sapiens était chasseur-cueilleur par le passé. Des outils pour récupérer les termites ont aussi été retrouvés.On n'a pas encore une totale connaissance de l'omnivorisme et son effet qu'il a eu et qu'il a encore d'un point de vue évolutif.
Il se pourrait que de base, nous mangions un peu tout ce qui nous passait sous la main ou que nous pouvions facilement capturer et déchirer sans outils, et qu'ensuite la chasse se soit développée par opportunisme, développement des techniques/équipements, et possibilité sociale (coopération du groupe). Il semblerait que ce soit davantage un instinct de survie qu'un instinct de prédation (la prédation découle d'un instinct de survie, oui, mais nous n'avons pas un rapport à nos "proies" similaire à celui d'un prédateur, il n'y a qu'à voir les personnes qui n'ont pas été habituées à abattre ou chasser — un chat en comparaison n'a pas besoin d'être habitué).
L'animal était effectivement l'aliment le plus intéressant pour la survie.
Je parle bien de survie (nombreuses sont les personnes qui ne sont plus en situation de survie ou de nécessité), et d'animal, pas de viande : hé oui, car à l'époque, ce n'était pas que le bon muscle bien appétissant qui était mangé, hein.
Alors là on pourrait se dire "oh ben alors tant qu'on consomme tout de l'animal, c'est OK ! ".
Non.
Déjà, "OK", ça dépend pour qui (pas pour l'animal).
De plus, peu importe ce que faisaient nos ancêtres, puisque nous pouvons aujourd'hui faire autrement.
L'appel à la nature n'a pas sa place dans une réflexion morale, qui prend en considération l'autre, dans un contexte où l'on ne dépend plus de lui.
De plus, nous faisons énormément de choses pas naturelles qui nous arrangent bien (et qui sont pour certaines bénéfiques).
Tu parles des intérêts humains ici, pour quelque chose qui concerne prioritairement les animaux.Néanmoins l'être humain bien qu'il soit d'un point évolutif à part des autres animaux à son intérêt propre à chasser et élever d'autres animaux que sa soit d'un point purement nutritionnel (certains nutriment sont mieux assimilé via la viande ou sont présent en plus grandes quantités) ou social (commerce ou autre). Comme il a une eu son intérêt propre à domestiquer des chats et "créés"des chiens .
Pour le commerce : justement, pour de nombreuses personnes déjà — et pas forcément humaines —, on sait que faire du commerce sur leur dos est un problème.
Maintenant, j'admets aussi qu'une personne qui fait du commerce d'animaux "acceptable", ne peut pas arrêter du jour au lendemain (c'est toute une partie de sa vie, elle y a investi de l'argent, de l'énergie, de l'espace, elle a une volonté de bien faire...). Mais cela n'enlève rien à la réalité du sort animal.
Et ça va au-delà des professions individuelles, c'est tout un système économique, tout un tas de traditions aussi.
Bref, cela ne se démantèle pas en deux jours (s'il y a végétalisation, elle se fera petit à petit).
Nutritionnellement, la biodisponibilité ou la quantité des nutriments dans les produits animaux sont des arguments fréquemment utilisés.
Il y a du vrai là-dedans.
Oui, la viande peut être bonne, elle a des intérêts nutritionnels.
Dans un bout de viande, il y a en effet une quantité de protéines plus importante que dans un aliment végétal, ou bien du fer héminique (provenant de l'hème) qui est mieux absorbé par l'organisme que le fer non-héminique.
Cependant, ça se compense très bien par du végétal : les protéines sont très présentes aussi dans de nombreuses plantes, quant au fer non-héminique, on peut augmenter son absorption.
Sans oublier que les besoins en protéines ne sont pas si difficiles à combler, car moins élevés que ce que l'on s'imagine parfois (sauf activité sportive soutenue, mais même là il y a des athlètes vegans), et que le fer héminique peut se barrer en partie à la cuisson (entre 1 à 24% de perte pour une cuisson à la poêle, 22 à 43% pour du poulet/de la dinde au four [voir ici]).
Et si en plus de ça on applique les recommandations de santé, à savoir ne pas trop manger de viande... L'intérêt supérieur de ces sources animales devient tout relatif.
Ah mais ces personnes ne veulent pas s'en priver à la base. On se prive pour ne plus contribuer à une injustice. Cela demande des efforts, comme toute lutte pour la justice, mais certainement plus que n'importe laquelle de ces autres luttes (car c'est celle qui demande le plus gros sacrifice, au quotidien).Si des gens veulent s'en priver ok mais qu'ils évitent de croire c'est une nécessité pour l'espèce humaine dans son ensemble
Et là encore, tu parles du point de vue humain. Or ici, c'est une nécessité pour d'autres personnes : les animaux, envers lesquels nous avons une responsabilité.
Non, le véganisme n'est absolument pas une nécessité pour les humains. Parce que ce n'est pas nous que cela concerne, au fond.
Cf. la partie où je parle de l'appel à la nature.et opposée à la nature des choses (il existe bien des animaux purement carnivore)
Quant aux animaux purement carnivores : ça tombe bien, nous n'en sommes pas. Pour eux, c'est de la survie.
Et encore, on arrive à nourrir des carnivores stricts comme les chats et opportunistes comme les chiens, avec une alimentation formulée à base de larves d'insectes... Qui restent des animaux, certes, mais qui sont un sacrifice moins pire qu'un poulet ou une vache, puisqu'ils ont une sentience plus basique et vivent beaucoup moins longtemps ; leur élevage est aussi indéniablement plus écologique.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Ici, aucune "idéologie" (pas plus que de "conversion"), on est sur du factuel :
L'animal est un individu sentient donc avec des intérêts à lui - check.
On peut désormais ne plus participer financièrement voire directement aux injustices qu'il subit (hors limite de praticabilité) - check.
Code : Tout sélectionner
Une idéologie est un système prédéfini d'idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue. De tels systèmes considérés comme idéologiques existent dans les domaines politique, social, économique, culturel et religieux. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d'une institution sociale ou d'un système de pouvoir. Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celle ou celui qui la partage, du fait même que cette idéologie fonde la façon de voir le monde.
On peut distinguer dans une idéologie les dimensions :
cognitive : dogmes, croyances (« c'est ainsi ») ;
[quote]morale : jugements, valeurs (« c'est bien ; c'est mal ») ;[/quote]
normative : normes (« il faut ; on doit »).
Tu attridus toi même des notions de bien et de mal dans ton discours.
+
Veganisme
Ces convictions peuvent prendre la forme d'une idéologie proposant une redéfinition normative des relations entre humains et animaux, notamment l'antispécisme, une philosophie selon laquelle l'espèce d'un individu n'est pas un critère pertinent pour définir la considération morale à accorder à cet individu.
L'omnivarisme n' est que la pratique que tout le monde à besoin : s'alimenter selon ses besoin nutrionnel.véganisme n'est que la mise en pratique de ce que tout le monde "conçoit" déjà : le souci de l'animal. (Alors après,toujours des gens pour s'en foutre ou en avoir une vision tordue, comme avec les humains. Mais ça ne rend pas cela légitime. Une réalité ne cesse pas d'exister parce qu'elle ne nous affecte pas.)
Alors oui, tu auras des gens qui vont considérer qu'on peut avoir une alimentation moins équilibré mais c'est qu'ils en ont une vision tordu blablabla. La réalité alimentaire peut être contesté mais n'en reste pas moins un fait.
Bah ça dépend du voisin vue que là ça sera surtout culturel. En France ça ne fait pas partie de la culture culinaire mais dans certains endroit en Asie, en Europe Centrale ça peut se faire. Et c'est même légal en Suisse. Donc pas si loin de la France.deux espèces ne fonctionne pas comme contre-argument. Je suis certaine que tu ne trouverais pas sincèrement normal que ton voisin décide de tuer son chien pour le manger
Que nous pouvons nous priver d'un aliment essentiel ne signifie par que c'est avantageux de le faire.L'animal était effectivement l'aliment le plus intéressant pour la survie.
Je parle bien de survie (nombreuses sont les personnes qui ne sont plus en situation de survie ou de nécessité), et d'animal, pas de viande : hé oui, car à l'époque, ce n'était pas que le bon muscle bien appétissant qui était mangé, hein.
Alors là on pourrait se dire "oh ben alors tant qu'on consomme tout de l'animal, c'est OK ! ".
Non.
Déjà, "OK", ça dépend pour qui (pas pour l'animal).
De plus, peu importe ce que faisaient nos ancêtres, puisque nous pouvons aujourd'hui faire autrement.
L'omvivorisme et son intérêt évolutive releve d'un fait biologique.
pourrait que de base, nous mangions un peu tout ce qui nous passait sous la main ou que nous pouvions facilement capturer et déchirer sans outils, et qu'ensuite la chasse se soit développée par opportunisme, développement des techniques/équipements, et possibilité sociale (coopération du groupe). Il semblerait que ce soit davantage un instinct de survie qu'un instinct de prédateur (la prédation découle d'un instinct de survie, oui, mais nous n'avons pas un rapport à nos "proies" similaire à celui d'un prédateur, il n'y a qu'à voir les personnes qui n'ont pas été habituées à abattre ou chasser — un chat en comparaison n'a pas besoin d'être habitué).
L'humain de base est un charognard comme les hyènes.
Je ne vois pas en quoi l'humain devait avoir une quelconque responsabilité envers les animaux. À la limite une responsabilité sur le façonnage de son environnement dont font partie les animaux ça a plus de sens.Et là encore, tu parles du point de vue humain. Or ici, c'est une nécessité pour d'autres personnes : les animaux, envers lesquels nous avons une responsabilité.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?
Tu nous refais le coup de l'idéologie...Hydrean a écrit : ↑jeudi 15 août 2024 à 13:49Ici, aucune "idéologie" (pas plus que de "conversion"), on est sur du factuel :
- L'animal est un individu sentient donc avec des intérêts à lui - check.
- On peut désormais ne plus participer financièrement voire directement aux injustices qu'il subit (hors limite de praticabilité) - check.
Code : Tout sélectionner
Une idéologie est un système prédéfini d'idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue. De tels systèmes considérés comme idéologiques existent dans les domaines politique, social, économique, culturel et religieux. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d'une institution sociale ou d'un système de pouvoir. Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celle ou celui qui la partage, du fait même que cette idéologie fonde la façon de voir le monde. On peut distinguer dans une idéologie les dimensions : cognitive : dogmes, croyances (« c'est ainsi ») ; [quote]morale : jugements, valeurs (« c'est bien ; c'est mal ») ;[/quote] normative : normes (« il faut ; on doit »).
Tu attridus toi même des notions de bien et de mal dans ton discours.
Spoiler : Il serait bon de prendre note des conversations que tu as sur ce forum :
Je n'attribue aucune notion de bien et de mal au sens idéologique, je ne fais que parler des implications (sur les intérêts des animaux mais aussi des humains), et d'option forcément préférable une fois que ces intérêts ont été pesés.
De plus :
"Une idéologie est un système prédéfini d'idées¹, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue². De tels systèmes considérés comme idéologiques existent dans les domaines politique, social, économique, culturel et religieux. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d'une institution sociale ou d'un système de pouvoir³. Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celle ou celui qui la partage, du fait même que cette idéologie fonde la façon de voir le monde⁴".
Toutes les raisons en gras font que cela n'est pas applicable au véganisme, puisque :
- l'empathie est partagée de toustes (ou presque) ;
- l'on se base sur une connaissance de la réalité (sentience animale et solutions concrètes pour faire au moins pire) ;
- c'est une minorité (bien que le fond soit commun) ;
- c'est l'idéologie elle-même qui est censée fonder la façon de voir le monde (or ici on base au contraire notre façon de voir le monde sur le monde).
Plus de détails sur pourquoi ça ne s'applique pas :
"On peut distinguer dans une idéologie les dimensions :
- cognitive : dogmes, croyances (« c'est ainsi »)" c'est ainsi parce que c'est ce qui a été décidé (pas forcément factuel).
- "morale : jugements, valeurs (« c'est bien ; c'est mal »)" selon ce qui est jugé idéologiquement comme bien ou mal (pas selon ce qui a objectivement des conséquences négatives, ou de plus importantes comparativement).
- "normative : normes (« il faut ; on doit »)." le véganisme combat en fait la norme (le carnisme, le spécisme) et c'est un "il faut" justicier et surtout de bon sens ("il faut traîter au mieux autrui [parce que c'est objectivement dans son intérêt]").
Au final, ta définition s'appliquerait plutôt au carnisme et au spécisme.
Cette définition semble partir du présupposé que le rapport à l'animal ou à son espèce dépend plus de "convictions" subjectives que de l'individualité propre de ce dernier.+
VeganismeCes convictions peuvent prendre la forme d'une idéologie proposant une redéfinition normative des relations entre humains et animaux, notamment l'antispécisme, une philosophie selon laquelle l'espèce d'un individu n'est pas un critère pertinent pour définir la considération morale à accorder à cet individu.
Tu l'as tirée de Wikipédia [ici], qui est une source collective donc pouvant adopter certains codes du carnisme/spécisme. Mais surtout, tu as oublié le tout début de cette définition :
Et cette exploitation (et ses implications), c'est du factuel.Wikipédia a écrit :Le véganisme (francisation de l'anglais veganism), dit également végétalisme intégral, est un mode de vie qui refuse l'exploitation des animaux, et exclut donc la consommation de produits d'origine animale. Au-delà de l'adoption d'une pratique alimentaire végétalienne (qui exclut les produits alimentaires d'origine animale comme la viande, le poisson, les insectes, les produits laitiers, les œufs et le miel), le véganisme exclut également la consommation de tout autre produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, etc.), et plus généralement l'utilisation des animaux dans le cadre des loisirs.
(C'est marrant car le terme "végétalisme intégral", en tant que végane ET autiste dont c'est un des intérêts spécifiques, je n'y suis pas du tout familière... Peut-être parce que je me base surtout sur l'anglais, ou parce que c'est une appellation québecoise — si j'ai bien compris. Et puis j'ai pas la science infuse ! )
Sauf que les produits animaux ne sont plus du tout une nécessité de nos jours, hors cas particuliers. Naturellement, oui, mais j'ai déjà parlé de l'appel à la nature.L'omnivarisme n' est que la pratique que tout le monde à besoin : s'alimenter selon ses besoin nutrionnel.véganisme n'est que la mise en pratique de ce que tout le monde "conçoit" déjà : le souci de l'animal. (Alors après,toujours des gens pour s'en foutre ou en avoir une vision tordue, comme avec les humains. Mais ça ne rend pas cela légitime. Une réalité ne cesse pas d'exister parce qu'elle ne nous affecte pas.)
Alors oui, tu auras des gens qui vont considérer qu'on peut avoir une alimentation moins équilibré mais c'est qu'ils en ont une vision tordu blablabla. La réalité alimentaire peut être contesté mais n'en reste pas moins un fait.
De nos jours, avec les denrées qu'il faut et une supplémentation en B12 (obligatoire), on peut s'en passer, ça se compense très bien.
À moins que moi et Ostara — et bien d'autres — ne soyons des humaines mutantes ayant le super-pouvoir d'être véganes, ou bien super courageuses d'accepter de se ""niquer la santé"" pour nos ""convictions"".
Alors oui, après, tu auras toujours des gens pour justifier le fait de ne pas être vegan par le supposé déséquilibre de l'alimentation végétale, tout en admettant volontiers notre évolution au-dessus de l'état de nature dans bien d'autres cas qui les arrangent mieux blablabla.
(Il y a énormément de fausses-croyances nutritionnelles. Faut savoir que les lobbies de la viande s'infiltrent partout, y compris dans la médecine...)
Tu m'apprends un truc pour la Suisse. Ceci dit, cela reste rare là-bas.Bah ça dépend du voisin vue que là ça sera surtout culturel. En France ça ne fait pas partie de la culture culinaire mais dans certains endroit en Asie, en Europe Centrale ça peut se faire. Et c'est même légal en Suisse. Donc pas si loin de la France.
Mais la légalité n'a aucune importance ici, on parle de morale.
Non parce que, dans notre culture, il est aussi légal de gazer des cochons, de broyer des poussins (pour des raisons de compétitivité Européenne ou si à destination animale), ou d'abattre sans étourdissement (les poissons en majorité, que presque tout le monde mange).
Pour les cultures différentes, là n'est pas la question, puisque c'était de toi, de ton voisin bien de chez toi, et de ta culture, que je parlais.
C'est bien joli de parler de ce que font d'autres cultures aux chiens, mais là il s'agit de s'interroger sur ce qui nous concerne directement.
C'est aussi de plus en plus mal vu dans les pays où cela se fait.
La culture ne peut justifier les mauvais traitements infligés à des êtres sensibles.
Ah bah non, soit c'est essentiel, soit on peut s'en priver.Que nous pouvons nous priver d'un aliment essentiel ne signifie par que c'est avantageux de le faire.
Bref, sujet déjà traîté plus haut.
Tant qu'à faire : le lait de ta mozza (par exemple), il t'est essentiel aussi ? Tu n'es pas sevré ? Tu es un veau ?
Bon, là je l'avoue, c'est un appel à la nature (humoristique mais quand même). Au final, ce n'est pas le lait en soi qui pose problème, mais ce qu'il implique comme conséquences sur les mères et leurs veaux. Mais aussi les mâles à plus petite échelle (cf. [pas systématique ceci dit] l'électroéjaculation ou l'utilisation de bœufs pour simuler l'accouplement et récupérer la semence des taureaux reproducteurs).
Déjà traîté plus haut (compensable).L'omvivorisme et son intérêt évolutive releve d'un fait biologique.
Les hyènes chassent en réalité : 70% de l'alimentation de la hyène tachetée vient de la chasse.L'humain de base est un charognard comme les hyènes.
Pour l'humain après : possible... Mais c'est bizarre, car la viande pourrie est dangereuse pour nous et nous dégoûte.
Autant le premier point peut s'expliquer par une flore digestive différente et plus robuste à l'époque ; autant le second... Bizarre qu'un charognard soit autant rebuté par de la viande pourrie (l'odeur nous provoque carrément des réponses physiologiques tels que des vomissements).
Rien qu'un lapin frais à peine éventré, la majorité des gens n'auraient pas envie de croquer dedans à moins de n'avoir d'autre choix ; donc pourri...
Ou peut-être qu'on s'attaquait en gang à des prédateurs pour leur piquer leurs proies fraîches, ou qu'on grapillaient les restes, je sais pas...
Parce que c'est lui qui le place dans la position qui mène à sa mise à mort et qui encourage des pratiques qui lui nuisent (par ses achats), peut-être ?Je ne vois pas en quoi l'humain devait avoir une quelconque responsabilité envers les animaux.
C'est comme avec nos semblables : on a une responsabilité commune de se nuire le moins possible.
C'est un point important aussi évidemment.À la limite une responsabilité sur le façonnage de son environnement dont font partie les animaux ça a plus de sens.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse