Effectivement, suivant les goûts personnels on peut avoir plus ou moins de mal.Escherischieuse a écrit : ↑vendredi 3 mai 2024 à 13:07Perso, je ne suis pas viande viande. Mais, je reproche aux plats etc. vegan que j'ai testé (je suis assez ne rien préparer moi-même...), le poivre et autre truc pour donner du goût. J'ai horreur de ça vu que je suis très sensible du palet (je ne reconnais pas la framboise, etc (sans doute parce que j'ai un truc/nez- trompe d'Eustache). Par contre je suis très sensible au sel, sucre, acide, amer et umani, vraiment. Ainsi que épicé et poivre (ce qui pique, etc.)
D'autant qu'en France et pays alentour, on a beaucoup cette conception de viande ou fromage [ou œuf éventuellement genre en omelette] au centre de l'assiette + le reste. Et finalement, en tout cas c'était le cas pour moi, ce sont surtout les produits animaux qui viennent apporter la saveur (quoiqu'on les mange rarement bruts eux non plus, il y a souvent au moins une sauce ou une cuisson particulière, et même ceux mangés seuls comme un bon saucisson comportent des ajouts pour donner du goût).
Si tu ne prépares pas beaucoup tes plats toi-même (je suis fâchée avec la cuisine moi aussi ), alors oui, la plupart des simili-carnés et autres plats préparés ont pas mal de trucs ajoutés dedans. Et c'est vrai que certains n'y vont pas de main morte !
Pour l'assaisonnement en général, j'avais discuté avec une personne qui m'avait dit que se passer de viande au quotidien l'avait incitée au contraire à enrichir ses recettes de plein d'épices, herbes, aromates (etc.), au point que ses invité·es s'étonnaient de voir une telle panoplie — en partie méconnue du grand public — dans sa cuisine.
Après, on peut aussi cuisiner des choses avec peu voire pas d'ajouts, des produits bruts ou très peu transformés, plus ou moins neutres selon la sensibilité, les goûts...
Et il est vrai que les préférences personnelles peuvent rendre l'abandon de certains produits particulièrement compliqué, cela peut aller jusqu'au blocage alimentaire.
Miam ! La cuisine asiatique se prête super bien aux recettes végétales. C'est davantage mis à l'honneur culturellement je dirais.J'ai ADORE le bô bun au tofu de chez Mamy Ahn à Annecy. C'était bon et pas de poivre et certes des saveurs mais sans exagéré et choisit des bonnes, pas qui.
Ça fait des plombes que je dois m'y mettre sérieusement, on m'a d'ailleurs parlé d'un magasin de produits asiatiques (mais pas que, il y a aussi des produits et spécialités d'Afrique et d'autres horizons). Mais je patauge dans la flemme et la routine culinaire...
Argh, je compatis...! Je viens de finir un lait d'avoine qui avait des petits grains dedans, je ne reprendrai pas.J'avoue que je dois apprendre surtout à réduire ma consommation de lait (pb de boisson végétale où une me plaisait bien à l'épeautre mais ils l'ont rendu moins visqueuse et je le regrette.
(Il y a peut-être encore plus d'eau qu'avant ? C'est presque que de l'eau ces machins. Mais bon, j'achète, parce que je suis un pigeon n'ai pas le matos pour le faire moi-même, que je n'aurais pas la volonté et que ce ne serait pas une réussite. Et puis comme ça, on encourage un marché alternatif au lait animal.)
Je n'aime pas non plus en lait ou en yaourt (sauf crèmes dessert bien chocolatées). Je l'apprécie néanmoins en sauce et dans les similis. Quant au tofu, protéines de soja texturées et autres, je n'en mange quasiment jamais, ça aussi il faudrait que je m'y mette — mais il faut vraiment bien les cuisiner.Et je n'aime pas trop le soja).
Pour la famille, il peut y avoir une sacrée pression... Socialement aussi.Je mange assez les oeufs. Et sinon, je ne mange pas bcp de viande, sauf là, chez ma mère où, elle, c'est à chaque repas... Moi, un bon plat de pâtes, voir avec un oeuf, et ça m'allait...
À certains moments, la mienne a pu voir d'un mauvais œil mon passage au végétarisme (j'étais encore hébergée à ce moment-là mais j'étais OK pour payer ma bouffe si nécessaire).
Maintenant elle est cool avec mon végétalisme. Soit je ramène ma part, soit je prends la partie végétale du plat quand il s'y prête (frites ). Ou je prends du vegan en extérieur. Je leur ai dit aussi que je ne payerai plus rien d'origine animale, même si c'est pour autrui (sauf pour mes chats pour qui c'est une question de survie).
J'aimais beaucoup les pâtes avec un œuf dedans, mais surtout au fromage râpé fondu (et au beurre demi-sel, les deux en même temps).
J'en mangeais d'ailleurs beaucoup pendant ma période végétarienne.
Puis j'ai arrêté car au final, ces produits impliquent que les animaux soient abattus au bout du compte pour des raisons de rentabilité (sans parler des grossesses à répétition/enlèvement des petits pour le lait, et du broyage/gazage des poussins mâles pour les œufs) ; et comme je pouvais m'en passer, je ne pouvais plus continuer d'en consommer.
Oh, génial l'article ! Je suis déjà tombée sur des histoires semblables... quel beau dénouement.hazufel a écrit : ↑vendredi 3 mai 2024 à 14:02Plutôt que de changer de mode d'abattage (ce que je ne risquerai pas de conseiller de toute façon), je leur conseillerai plutôt de suivre cet exemple là :
Un éleveur devenu vegan"Pendant des années, j’ai travaillé en étroite collaboration avec les abattoirs en tant que propriétaire d’une boucherie «éthique» . A la ferme, nous fabriquions également du fromage, des œufs, du lait et d’autres produits d’origine animale. Je me rends compte que j’ai commis ce qu’on peut appeler des meurtres. Mais je croyais sincèrement en mon projet. En réalité, je me leurrais. L’être humain dispose de moyens très efficaces pour bloquer les émotions négatives et être dans le déni. Je n’avais pas conscience de la cruelle routine de l’élevage : le sang, les entrailles, la peur, la souffrance, la séparation des parents et bébés… Et puis, je recevais tellement de réactions positives de mes amis agriculteurs et de mes clients très satisfaits de ma production de viande. »
“J’ai transformé ma ferme en potager éco-responsable”
Je me dis souvent que les éleveur·euses n'ont pas beaucoup plus de chance que leurs bêtes... Beaucoup de ces personnes se retrouvent avec des dettes énormes, peuvent à peine prendre du temps libre, doivent se murer dans le déni...
Déni qui, comme le démontre bien l'article, n'est pas réservé qu'aux personnes travaillant dans les élevages industriels/intensifs (très communs actuellement) : il touche aussi celles qui, comme ce monsieur, sont dans une démarche éthique — et sincère.
Enfin... je crois qu'élevage industriel comme raisonné, la sincérité dans ce métier est réelle. Ces personnes pensent bien faire. Même dans l'intensif (c'est une mission pour "nourrir la population" et le but n'est certainement pas de faire souffrir l'animal, bien que c'en soit la conséquence directe...).
Et je n'imagine pas la désillusion en cas de prise de conscience, la culpabilité... D'autant que contrairement à un élevage intensif, un élevage "éthique" amène à tisser des liens avec l'animal, à le garder peut-être plus longtemps...
Et ces personnes qui travaillent dans les abattoirs...
Et cette planète qu'on épuise en produisant des produits animaux là où l'on pourrait (en grande partie du moins) s'en tenir à une production végétale et donc à un processus tellement moins lourd pour elle...
En fait, ce système ne réussit vraiment à rien ni personne (et cela va au-delà de la seule condition animale, bien que celle-ci soit au centre du problème car les animaux restent évidemment les premiers concernés — impactés).