[Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Escherischieuse
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Escherischieuse »

Et aussi éviter les meurtres par pneu de voiture.
Un exemple d'un rescapé pour le plaisir de voir:
Capture d’écran 2024-04-11 à 10.38.48.png
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Deoxys
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Flower a écrit : jeudi 11 avril 2024 à 10:26
Spoiler : 
Les poules s'en fichent généralement de leurs œufs, sauf éventuellement quand elles veulent couver. Mais quand on n'a pas de coq, il ne faut pas les laisser faire, car elles vont s'épuiser pour rien.
C'est vrai que la couvaison demande de l'énergie... Surtout que les poules pondeuses ont été sélectionnées pour pondre nettement plus qu'à l'état sauvage : environ 300 œufs par an pour une poule pondeuse contre 60 pour une sauvage [voir ici - site de L214] (cela m'aura permis de mettre à jour mes connaissances à ce sujet, je pensais que la fréquence de ponte naturelle était d'une quinzaine d'œufs par an environ).

On peut leur donner les coquilles à picorer, c'est bon pour elles.


Escherischieuse a écrit : jeudi 11 avril 2024 à 10:41Et aussi éviter les meurtres par pneu de voiture.
Un exemple d'un rescapé pour le plaisir de voir:
Capture d’écran 2024-04-11 à 10.38.48.png
Quel beau Pokémon ! :mrgreen:

Plus sérieusement : des fois hélas, on n'a d'autre choix que de rouler sur un animal si on ne veut pas finir dans le fossé, percuter un autre véhicule, se jeter dans la rivière... On peut aussi ne pas le voir. Il peut surgir soudainement. Et ainsi de suite.

Il s'agit de morts collatérales, regrettables certes, mais inévitables...
Bien sûr si on peut les éviter, il le faut !

Je pense qu'on ne peut parler de "meurtre" que quand les gens roulent volontairement sur l'animal pour se défouler (je repense notamment à des choses effroyables que j'ai pu lire de la part de tarés qui haïssaient les chats... :evil: :hotcry:).
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lepton
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par lepton »

Spoiler : 
Flower a écrit : jeudi 11 avril 2024 à 10:26
Spoiler : 
Les poules s'en fichent généralement de leurs œufs, sauf éventuellement quand elles veulent couver. Mais quand on n'a pas de coq, il ne faut pas les laisser faire, car elles vont s'épuiser pour rien.
J'ai une Cochin qui n'a même pas besoin de pondre pour couver. Elle couve ses pattes... :)
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Mizunotama
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Mizunotama »

Ostara a écrit : mercredi 10 avril 2024 à 16:42
Sinon, du 2nd degré pour Ostara, mais t'as pas honte d'encourager/soutenir Pokémon, une licence dont le but est de faire des combats d'animaux/de les faire se reproduire de force et qui montre des expériences génétiques sur eux ? :mrgreen:
c'est rudement bien imité bravo :mrgreen: :lol:
Ouais sans déconner franchement c'est inadmissible, inadmissible,moi ça m'as fortement effarouchée de lire cette hérétique diablerie,tant est si bien,que depuis, je ne puis point aller a la selle sur la chaise d'aisances,mon transit en est fort souffrant,fort souffrant,me voilà affligée d'une terrible constipation :lol:
Spoiler : 
j'adore pokémon moi aussi :mrgreen:
Est ce que je dois mal le prendre ? En même temps, je m'excuse d'avoir utilisé des termes trop violents, et je comprendrais que tu te sentes blessée par ce que j'ai dit avant, et que ce message soit ironique (même si je ne pense pas avec les smileys, mais j'ai quand même un doute).

Sinon, question qui va peut-etre vous paraître idiote, mais quand je dis que j'essaie de limiter ma consommation de viande, la plupart des personnes me demandent si je compte les poissons dedans. Même si nous sommes moins proches des poissons, car ce sont pas des mammifères
Spoiler : 
sauf les baleines ; d'ailleurs, parait-il que c'est assez gras d'après ma mère, :mrgreen:
), ca reste des animaux, certes qu'on est moins capable d'identifier à nous, mais qu'on a (ou peut avoir) en tant qu'"animaux domestiques" dans des aquariums (je ne pense pas que le terme domestique soit exact, mais je n'arrive pas à en trouver de meilleur), en tout cas plus que des insectes (pour prendre un exemple qui semblerait plus acceptable à manger, même pour moi).

Après, j'avoue ne pas forcément m’être posé la question ou avoir fait des recherches poussées sur le sujet
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Ostara
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Ostara »

Mizunotama a écrit : vendredi 12 avril 2024 à 1:23
Ostara a écrit : mercredi 10 avril 2024 à 16:42
Sinon, du 2nd degré pour Ostara, mais t'as pas honte d'encourager/soutenir Pokémon, une licence dont le but est de faire des combats d'animaux/de les faire se reproduire de force et qui montre des expériences génétiques sur eux ? :mrgreen:
c'est rudement bien imité bravo :mrgreen: :lol:
Ouais sans déconner franchement c'est inadmissible, inadmissible,moi ça m'as fortement effarouchée de lire cette hérétique diablerie,tant est si bien,que depuis, je ne puis point aller a la selle sur la chaise d'aisances,mon transit en est fort souffrant,fort souffrant,me voilà affligée d'une terrible constipation :lol:
Spoiler : 
j'adore pokémon moi aussi :mrgreen:
Est ce que je dois mal le prendre ? En même temps, je m'excuse d'avoir utilisé des termes trop violents, et je comprendrais que tu te sentes blessée par ce que j'ai dit avant, et que ce message soit ironique (même si je ne pense pas avec les smileys, mais j'ai quand même un doute).

Sinon, question qui va peut-etre vous paraître idiote, mais quand je dis que j'essaie de limiter ma consommation de viande, la plupart des personnes me demandent si je compte les poissons dedans. Même si nous sommes moins proches des poissons, car ce sont pas des mammifères
Spoiler : 
sauf les baleines ; d'ailleurs, parait-il que c'est assez gras d'après ma mère, :mrgreen:
), ca reste des animaux, certes qu'on est moins capable d'identifier à nous, mais qu'on a (ou peut avoir) en tant qu'"animaux domestiques" dans des aquariums (je ne pense pas que le terme domestique soit exact, mais je n'arrive pas à en trouver de meilleur), en tout cas plus que des insectes (pour prendre un exemple qui semblerait plus acceptable à manger, même pour moi).

Après, j'avoue ne pas forcément m’être posé la question ou avoir fait des recherches poussées sur le sujet
Non pas du tout, t'inquiète,je n'étais pas blessée du tout,j'ai trouvé ça drôle :kiss:
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
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Deoxys
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Je l'avais compris comme ça aussi ! :mrgreen:
Je pars du principe que si c'est de la fiction, sauf cas particulier éventuellement (genre vrai parti pris pédophile ou haineux), on s'en fout. Sinon, je serais non seulement pro-combats d'animaux vu que j'aime Pokémon, mais aussi pro-serial killers et torture, vu le nombre de fois où j'ai regardé la saga Saw ! :lol:


Mizunotama a écrit : vendredi 12 avril 2024 à 1:23Sinon, question qui va peut-etre vous paraître idiote, mais quand je dis que j'essaie de limiter ma consommation de viande, la plupart des personnes me demandent si je compte les poissons dedans. Même si nous sommes moins proches des poissons, car ce sont pas des mammifères
Spoiler : 
sauf les baleines ; d'ailleurs, parait-il que c'est assez gras d'après ma mère,  :mrgreen:
), ca reste des animaux, certes qu'on est moins capable d'identifier à nous, mais qu'on a (ou peut avoir) en tant qu'"animaux domestiques" dans des aquariums (je ne pense pas que le terme domestique soit exact, mais je n'arrive pas à en trouver de meilleur), en tout cas plus que des insectes (pour prendre un exemple qui semblerait plus acceptable à manger, même pour moi).

Après, j'avoue ne pas forcément m’être posé la question ou avoir fait des recherches poussées sur le sujet
Il n'y a pas de question idiote ! Des réponses idiotes, si. :mrgreen: Et encore, bien souvent il ne s'agit pas d'idiotie, juste d'un manque de connaissances.

Ta question ne m'étonne en fait pas le moins du monde : la chair de poisson, culinairement, n'est pas forcément appelée/considérée comme de la viande. Il y a même des gens qui considèrent que sa consommation entre dans le végétarisme (où normalement on enlève la chair animale et on ne garde que les œufs, le lait, le miel...)

Après, ce ne sont que des termes. Pour le mot viande :
Wikitionary.org a écrit :Du latin vivenda devenu en latin tardif vivanda, forme adjective neutre du verbe vivere (« vivre ») signifiant « ce qui sert à la vie ». Le mot s’applique originellement à toute sorte de nourriture et se spécialise progressivement pour ne plus désigner aujourd’hui que certaines nourritures carnées.


Ce qui crée aussi la confusion c'est que, comme tu dis, on se sent moins proches des poissons que des mammifères, ou même des oiseaux. Déjà qu'on apprend à faire une distinction entre un chien et un cochon alors que ces deux animaux sont extrêmement similaires. Sans parler des vaches, que je vois parfois surnommées sur Internet des "grass puppies". Et que dire des poules, des dindes, des canards (...), dont la vie et l'individualité sont infiniment plus riches et complexes qu'on ne pourrait le penser...

Les poissons ne crient pas, ils n'ont pas d'expression, ils n'ont pas un physique toujours très agréable, ils sentent le poisson (duh ! je veux dire au sens figuré : on dit ça péjorativement)...
Ils sont souvent vus, pour ceux que l'on consomme, comme un banc, un ensemble... On les attrape avec de grands filets (et pas mal d'autres animaux avec).
Mais ce n'est, ici encore, pas l'aspect "intensif" qui pose problème (bien que ce soit un problème et pas des moindres). C'est le fait d'ôter la vie à un poisson (que ce soit un poisson sauvage quand bien même il serait pêché dignement, ou un que l'on a fait naître spécifiquement dans cette optique quand bien même il serait élevé dignement), dès lors que cela ne nous est pas (plus) nécessaire.

De plus, la pêche de loisir est aussi beaucoup mieux perçue socialement que la chasse, elle aurait presque un côté reposant.

Et pourtant... les poissons sont bien sentients, ils seraient même capables selon les espèces, de liens complexes, d'attachement ; ils seraient doués d'une bonne mémoire, en réalité ; ils ressentent la douleur...
J'ai entendu/lu des témoignages de propriétaires de poissons domestiques (de compagnie ?) qui disaient que leurs poissons les reconnaissaient, aimaient les caresses...
Spoiler : Allez, pour la route, deux petites vidéos de murènes particulièrement affectueuses (c'est d'autant plus remarquable qu'elles sont normalement plutôt du genre "je vous emmerde et je rentre à ma maison" et, surtout, capables de croquer des doigts humains comme des Curly) : 

Bien que ce ne soit pas des poissons, il y a aussi les céphalopodes (poulpes, sèches...), qui sont incroyablement sophistiqués et intelligents... Les crustacés comme les homards, les crabes...
Mais au final ce n'est pas l'intelligence qui importe (chez les humains en théorie ça n'est pas censé affecter nos droits fondamentaux), c'est la sentience.


Pour les insectes, c'est encore peu étudié (mais ça l'est, un exemple ici).

Il y a de bonnes chances qu'il y ait sentience pour une bonne part d'entre eux.
Après, çe n'est peut-être pas au même degré qu'un animal comme nous, ou qu'une vache, un oiseau... Ça vit aussi, souvent, beaucoup moins longtemps ; beaucoup tolèrent de vivre les uns sur les autres (et même vivent comme ça).

Si on prend l'exemple d'une larve : celle-ci a tout de même un univers subjectif bien plus primaire que celui d'un chat ou d'une poule par exemple. Elle n'a pas une cognition élaborée, elle ne s'amuse pas, n'a pas de liens sociaux ou affectifs avec ses congénères, a surtout des besoins basiques (en tant qu'espèce entière, contrairement à un individu humain qui aurait ces caractéristiques mais qui appartient à une espèce à laquelle on reconnaît par défaut le statut d'individu du fait de son "potentiel" à échelle globale — du moins normalement).

Cela ne rend pas cette forme de vie insignifiante et je pense que si on n'a pas besoin d'en consommer on ne devrait pas. Mais c'est clair que si VRAIMENT on doit choisir entre une larve (ou même un tas de larves) et un cochon (remplacer le cochon par un chien ou par un bébé humain si vraiment on n'est pas sensible aux animaux), le choix est plutôt en défaveur de la ou des larve(s).
Est-ce du favoritisme, au-delà du besoin basique de survie ? Peut-être... L'idée n'est pas d'atteindre une cohérence parfaite, c'est impossible ; réduire notre impact par contre, c'est possible. Compliqué, mais possible.

Le gros intérêt de l'élevage d'insectes, après, c'est qu'il est nettement plus écologique.
Et pour le coup ce sont des protéines animales tout à fait satisfaitantes (on peut nourrir un chat, pourtant carnivore strict, avec une alimentation à base d'insectes). Mais bon, autant s'en passer tout simplement.
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hazufel
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par hazufel »

Un très grand éthologue a étudié les poissons dans sa jeunesse avant de se consacrer aux primates (et avoir aussi étudié les corvidés lorsqu'il était jeune). Il indique dans ses ouvrages ce que mentionne Deoxys les concernant, et leurs grandes capacités de sentience. Quant aux céphalopodes, je conseille de réécouter le cycle qu'Ameisen lui avait consacré dans sa magnifique émission, pour comprendre qu'ils sont des plus sentients et intelligents.
Je suis absolument d'accord avec ce qu'a écrit Deoxys quant à la valeur de sentience en premier lieu.
Et lorsque vous aurez côtoyé un cochon quelques heures, vous comprendrez qu'il est bien plus intelligent, gentil, drôle, fascinant que nombre d'autres animaux, y compris ceux mis habituellement dans la catégorie très intelligents...

L'occasion de relire les ouvrages de F. de Waal, et de remettre Sapiens à sa place. Malheureusement nous n'aurons plus de ses écrits, de ses interviews, de son talent et de son immense empathie :hotcry: :hotcry:
Spoiler : 
Article du monde en hommage à Frans de Waal a écrit : https://www.lemonde.fr/disparitions/art ... _3382.html

S’il est une question qui agaçait copieusement Frans de Waal, c’était bien « le propre de l’homme ». Après quarante ans à étudier les chimpanzés et les bonobos, il avait même fini par proposer, il y a dix ans, un moratoire sur les recherches comparatives entre nous autres les humains et nos cousins primates. « Dans ma vie, j’ai dû voir vingt-cinq propositions sur le propre de l’homme, déclarait-il ainsi au Monde en 2016. Toutes sont tombées. On perd notre temps. (…) Pourquoi toujours chercher ce qui nous est unique, à nous ? »
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Frans de Waal : « Il est temps d’arrêter de courir après le propre de l’homme »

Au journaliste qui lui demandait si vraiment, sapiens ne présentait rien d’unique, il finissait par répondre dans un sourire : « Son arrogance, oui, peut-être. » Demi-boutade, demi-vérité profonde, un des modes favoris d’expression du primatologue. Les innombrables lecteurs de ses dix-sept livres aimaient, du reste, ce style sans pareil, drôle et précis, mélange d’expériences scientifiques, d’anecdotes piquantes et de réflexions conceptuelles. Ils vont désormais devoir s’en passer. Frans de Waal est mort d’un cancer de l’estomac, jeudi 14 mars, à l’âge de 75 ans, à Atlanta (Géorgie), où le Néerlandais naturalisé américain vivait depuis 1981.

S’il a consacré sa vie aux primates, c’est pourtant en élevant des choucas sur le bord de sa fenêtre, à Bois-le-Duc (Pays-Bas), que ce quatrième enfant d’une famille de six garçons, né le 29 octobre 1948, est sensibilisé à la richesse des comportements des animaux. Les étudier devient vite une passion dévorante. Il songe alors, tout naturellement, à l’ornithologie. Mais à l’université d’Utrecht, il croise les pas de Jan van Hooff, pionnier de l’étude des émotions chez les primates. Son destin est scellé. Car le maître découvre un élève aussi scrupuleux qu’imaginatif. Si bien que, en 1975, il lui confie un projet de six ans, au zoo d’Arnhem, alors la plus grande colonie captive de chimpanzés au monde. Mission dont le jeune homme s’acquitte en marge de son doctorat sur les alliances des macaques à longue queue.

De cette expérience, Frans de Waal tire un premier livre en 1982, traduit dix ans plus tard en français (La Politique du chimpanzé, éd. du Rocher). Certes, les mâles usent de la force dans des affrontements parfois d’une extrême violence, observe-t-il. Mais là n’est pas l’essentiel.

Pour la première fois, le chercheur décrit les « manœuvres politiques » utilisées pour gravir les échelons de la hiérarchie sociale. Le mâle alpha est parfois le plus fort, parfois pas. En revanche, il est toujours celui qui sait construire les meilleures alliances. Des comportements qu’il n’hésite pas à qualifier de « machiavéliques ». Dans le monde de l’éthologie, où l’anthropomorphisme relève du péché mortel, le jeune chercheur détonne. Certains collègues grincent des dents, d’autres applaudissent la rigueur de ces premières observations. Les lecteurs, eux, sont déjà conquis.
Affirmations iconoclastes

A l’université Emory, à Atlanta, où il a été recruté, et au centre Yerkes, le parc zoologique voisin, la colonie de chimpanzés qu’il suit sans relâche le conduit à poursuivre ses affirmations iconoclastes. Il décrit notamment la manière dont les singes gèrent les conflits. Chez eux, la confrontation n’est pas un obstacle mais bien un élément sur lequel les relations sociales se construisent, puis se renforcent grâce à la réconciliation. Une pratique qu’il retrouve chez les macaques, les rhésus, les bonobos et… les humains. « Réconciliation » mais aussi « paix » et « pardon ». Ou encore « empathie », « intelligence », « culture », et même, dans son dernier ouvrage, le « genre ».
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Chez le chimpanzé comme chez l’homme, le « self-control » prédit l’intelligence

Les puristes, là encore, s’étranglent. Lui moque leur « anthropodéni ». « Quand, après une bagarre, deux chimpanzés s’embrassent, moi j’appelle ça une réconciliation. On me dit : non, pas d’anthropomorphisme ! C’est un “contact postconflictuel”. »

Et il poursuit la démonstration : « Je crois que si un animal est très proche de nous et fait la même chose dans une même circonstance, on doit utiliser la même langue. Si je chatouille un petit chimpanzé et qu’il produit des petits sons aigus, je dis qu’il est en train de rire, tant sa réaction ressemble à celle d’un enfant. Avec les espèces proches, il faut renverser la charge de la preuve : aux tenants de l’anthropodéni de me prouver que c’est différent. »

Pour nombre de philosophes, anthropologues, linguistes, Frans de Waal s’égare. Quant à ses collègues primatologues, ils saluent ses livres comme ses articles, mais hésitent à le suivre jusqu’au bout, même s’ils sont convaincus qu’il a raison. « Sa renommée et son talent d’écriture lui permettaient toutes les audaces », salue Sabrina Krief, professeure de primatologie au Muséum national d’histoire naturelle, qui, comme beaucoup, est « entrée dans la vie des chimpanzés grâce à ses livres ».

Il faut dire que Frans de Waal est un communicateur hors pair, tant lors des conférences qu’il dispense dans le monde entier que dans ses ouvrages. S’il a choisi les expériences en captivité – pour leur rigueur, disait-il –, il n’ignore rien des travaux conduits en milieu naturel, notamment par le Franco-Suisse Christophe Boesch, mort le 14 janvier, qu’il admirait particulièrement.
Un Ig Nobel

Lecteur avide, monstre d’érudition, il sait rester toujours accessible et n’hésite pas à mélanger les genres. Le genre, justement, thème de son dernier livre (Différents, Les Liens qui libèrent, 2022). Pour bien établir d’où il parle, il multiplie les anecdotes sur ses protégés de Yerkes, mais livre aussi, comme à son habitude, des détails personnels. Il avoue par exemple qu’il « pense à sa mère » quand il entend dire que l’espèce humaine est dominée par les hommes : « C’est peut-être vrai dans la société en général, mais à la maison, le patron, c’était elle. »

Dans l’ouvrage, il évoque également la préférence des jeunes femelles du centre pour les poupées et celle des jeunes mâles pour les balles et les camions. Preuve du caractère indépassable du sexe de naissance ? Plutôt de l’existence du genre, catégorie sociale et culturelle, corrige-t-il.

Chimpanzés et bonobos seraient donc comme nous ? Comme nous, en plus ouverts, capables d’accepter des individus – et il y en a – n’entrant pas dans les cases dévolues aux genres dans les sociétés humaines. « La diversité des genres n’est pas ce qui nous rend uniques, affirmait-il au Monde en 2022. Si nous commençons à la chercher, nous en trouverons beaucoup chez les primates. Ce qui est unique chez nous, c’est la normativité et l’intolérance. »
Lire aussi (2022) : Article réservé à nos abonnés Frans de Waal : « Les primates aussi naissent avec une identité de genre »
En 2007, le magazine Time l’avait classé parmi les 100 individus les plus influents du monde. Cinq ans après, en 2012, il partageait, avec sa collègue Jennifer Pokorny, un Ig Nobel, ce prix qui récompense chaque année les recherches qui « font d’abord rire puis réfléchir ». Leur étude démontrait qu’un chimpanzé pouvait en identifier un autre individuellement juste en voyant l’image de son postérieur… Interrogé sur l’œuvre de sa vie, il résumait, avec un sourire : « J’ai rapproché les singes des humains en remontant un peu les singes, mais aussi en rabaissant un peu les humains. »
Mizunotama a écrit :Sinon, question qui va peut-etre vous paraître idiote, mais quand je dis que j'essaie de limiter ma consommation de viande, la plupart des personnes me demandent si je compte les poissons dedans. Même si nous sommes moins proches des poissons, car ce sont pas des mammifères
Que tu tentes de réduire ta consommation est déjà tout à ton honneur selon moi, mais je sais que cette question est souvent posée...

Un article sur la sentience et la vie sociale des poissons.
Modifié en dernier par hazufel le vendredi 12 avril 2024 à 10:09, modifié 1 fois.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Flower »

Sur les poissons aussi, Arte a sorti un documentaire super intéressant. On peut apprendre des tours à un poisson rouge, qui contrairement à l'expression a une très bonne mémoire... (Mais bon, les oiseaux sont aussi assez voraces contrairement à l'expression. J'ai déjà vu nos poules chasser une souris. Et les perruches dévorent des quantités impressionnantes vu leur taille.)
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par hazufel »

Flower a écrit : vendredi 12 avril 2024 à 10:06 Sur les poissons aussi, Arte a sorti un documentaire super intéressant. On peut apprendre des tours à un poisson rouge, qui contrairement à l'expression a une très bonne mémoire.
Il est là :
Des poissons pas si cons
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Deoxys
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Des poissons pas si cons est dispo sur YouTube aussi, actuellement :bravo:

Pour l'émission dont parle hazufel plus haut, je cite d'un autre fil de discussion :
hazufel a écrit : samedi 4 mars 2023 à 15:01Dans la série de la semaine de La terre au carré dédiée aux animaux (merci Pluie de Granit pour la première mention sur le chat et à Curiouser sur la suite !), l’émission consacrée aux poulpes :

Dans la peau du Poulpe.

Vinciane Despret qui accompagne cette série d’émission à écrit l’ouvrage :
Autobiographie d’un Poulpe
Spoiler : 
Elle est aussi l’auteure (entre autres !) du formidable Hans le cheval qui savait compter, merveilleux ouvrage d’étude du comportement animal, et où on apprend que les chevaux sont de grands mentalistes !
C’est un des premiers ouvrages d’éthologie que j’ai acheté il y a des années. Je l’avais adoré.
J’ai beaucoup aimé dans cette émission les interventions du chercheur Ludovic Dickel, qui travaille sur la sensibilité des céphalopodes.
Je trouve qu’on ne l’entend pas assez dans l’émission, et j’ai trouvé vraiment dommage qu’on n’ait pas entendu un extrait de la série d’émissions Sur les épaules de Darwin sur le poulpe (alors qu’on en entend un dans celui sur les abeilles, JC Ameisen en ayant consacré plusieurs émissions).

Émissions sur la semaine donc sur :

- Le Corbeau
- Le Chat
- L’abeille
- Les poulpes
- Les dinosaures

Je suis en train d’écouter ce dernier.

J’ai bien aimé dans ces émissions les textes et interventions de Vinciane Despret, philosophe des Sciences notamment, elle a le talent de relier Science, littérature, philosophie, histoire (ce que faisait avec grand brio JC Ameisen dans Sur les épaules de Darwin et ce qui manque cruellement aujourd’hui je trouve.)

J'ai adoré l'article sur la sentience des poissons et ces histoires de business chez le labre, c'est génial ! :lol:
L'article sur Frans de Waal est passionnant aussi. RIP...
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Flower »

Arte met à peu près tous ses documentaires sur YouTube, je les regarde toujours comme ça. :wink:
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par rekkan »

Salut à tous. J'envisage de verdir (encore plus) mon alimentation. J'attends avec intérêt vos suggestions, sachant que j'ai horreur du soja.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Je réponds ici afin d'éviter le hors-sujet :
Escherischieuse a écrit : vendredi 3 mai 2024 à 5:54Leur suggérer les abattoirs à domicile? (Pierre Girard, un journaliste, qui a un compte You Tube et qui montre des compromis)
Bien que je reconnaisse qu'il y ait des avantages à un abattage sur place (niveau de stress surtout), cela reste un abattage. On tue un animal — on l'a fait naître dans cette optique — alors que, dans une bonne partie des cas de nos jours, ça n'est plus nécessaire car on peut manger végétal et compenser l'absence de B12 par une supplémentation.


C'est comme si moi je faisais tuer mes chats dans le but de les manger, mais en douceur, à domicile — par euthanasie.
Ce serait d'ailleurs la meilleure voire la seule façon d'être sûre que la viande provienne d'un animal ayant vécu heureux et tué "dignement". Même pour un élevage réputé, comment connaître tout le parcours de l'animal ? Et là je ne fais pas référence à la traçabilité, mais au parcours de vie de l'individu, de sa naissance à sa mort (voire avant sa naissance — ce qui a été fait ou non aux parents).

On pourrait dire que "ce ne sont pas les mêmes espèces" : peu importe, les espèces élevées chez nous sont tout aussi sensibles que des chats et la plupart sont d'ailleurs aussi utilisées comme animaux de compagnie (cochons, oiseaux, chevaux, poissons, lapins, etc.).

On pourrait dire alors "oui mais les animaux d'élevage ils sont nés pour ça, tes chats non".
Donc si mes deux chats (les mêmes individus) étaient nés dans un élevage de chats pour la viande, ce serait bon ?
Et comme dit plus haut : nous faisons naître les animaux d'élevage.


Après, pour le côté technique : même en supposant que l'abattage à domicile soit fait dans les règles sans débordement (débordements qui ne m'étonnent pas parce que travailler dans la mort toute la journée il y a de quoi vriller) : que faire des ratages ?

Bien sûr, le vrai problème c'est que l'animal soit tué (tout court) pour une clientèle pouvant massivement être végane. Mais si je me place d'un point de vue qui admet que l'on tue dans ce contexte, du moment que c'est bien fait... Comment s'assurer que ce soit toujours bien fait ?

Si on admet que ça ne peut pas toujours être bien fait... on accepte donc que certains animaux en chient ? Si le bien-être importe tant, comment justifier de considérer un ratage comme un simple dégât collatéral, une triste exception...? Comme quelque chose d'inévitable (alors que si, justement, c'est évitable dans bien des cas où l'on pourrait tout simplement ne pas faire naître l'animal et donc ne pas le placer artificiellement dans cette position) ?

Bon, là-dessus, on pourrait dire que justement, le fait que la cadence soit très réduite et que ce soit un cadre "moins glauque" diminue sans doute le risque de ratages... Mais il en reste nécessairement un.
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Escherischieuse
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Escherischieuse »

Deoxys a écrit : vendredi 3 mai 2024 à 10:06 Je réponds ici afin d'éviter le hors-sujet :
Escherischieuse a écrit : vendredi 3 mai 2024 à 5:54Leur suggérer les abattoirs à domicile? (Pierre Girard, un journaliste, qui a un compte You Tube et qui montre des compromis)
Bien que je reconnaisse qu'il y ait des avantages à un abattage sur place (niveau de stress surtout), cela reste un abattage. On tue un animal — on l'a fait naître dans cette optique — alors que, dans une bonne partie des cas de nos jours, ça n'est plus nécessaire car on peut manger végétal et compenser l'absence de B12 par une supplémentation.


C'est comme si moi je faisais tuer mes chats dans le but de les manger, mais en douceur, à domicile — par euthanasie.
Ce serait d'ailleurs la meilleure voire la seule façon d'être sûre que la viande provienne d'un animal ayant vécu heureux et tué "dignement". Même pour un élevage réputé, comment connaître tout le parcours de l'animal ? Et là je ne fais pas référence à la traçabilité, mais au parcours de vie de l'individu, de sa naissance à sa mort (voire avant sa naissance — ce qui a été fait ou non aux parents).

On pourrait dire que "ce ne sont pas les mêmes espèces" : peu importe, les espèces élevées chez nous sont tout aussi sensibles que des chats et la plupart sont d'ailleurs aussi utilisées comme animaux de compagnie (cochons, oiseaux, chevaux, poissons, lapins, etc.).

On pourrait dire alors "oui mais les animaux d'élevage ils sont nés pour ça, tes chats non".
Donc si mes deux chats (les mêmes individus) étaient nés dans un élevage de chats pour la viande, ce serait bon ?
Et comme dit plus haut : nous faisons naître les animaux d'élevage.


Après, pour le côté technique : même en supposant que l'abattage à domicile soit fait dans les règles sans débordement (débordements qui ne m'étonnent pas parce que travailler dans la mort toute la journée il y a de quoi vriller) : que faire des ratages ?

Bien sûr, le vrai problème c'est que l'animal soit tué (tout court) pour une clientèle pouvant massivement être végane. Mais si je me place d'un point de vue qui admet que l'on tue dans ce contexte, du moment que c'est bien fait... Comment s'assurer que ce soit toujours bien fait ?

Si on admet que ça ne peut pas toujours être bien fait... on accepte donc que certains animaux en chient ? Si le bien-être importe tant, comment justifier de considérer un ratage comme un simple dégât collatéral, une triste exception...? Comme quelque chose d'inévitable (alors que si, justement, c'est évitable dans bien des cas où l'on pourrait tout simplement ne pas faire naître l'animal et donc ne pas le placer artificiellement dans cette position) ?

Bon, là-dessus, on pourrait dire que justement, le fait que la cadence soit très réduite et que ce soit un cadre "moins glauque" diminue sans doute le risque de ratages... Mais il en reste nécessairement un.
Perso, je ne suis pas viande viande. Mais, je reproche aux plats etc. vegan que j'ai testé (je suis assez ne rien préparer moi-même...), le poivre et autre truc pour donner du goût. J'ai horreur de ça vu que je suis très sensible du palet (je ne reconnais pas la framboise, etc (sans doute parce que j'ai un truc/nez- trompe d'Eustache). Par contre je suis très sensible au sel, sucre, acide, amer et umani, vraiment. Ainsi que épicé et poivre (ce qui pique, etc.)
J'ai ADORE le bô bun au tofu de chez Mamy Ahn à Annecy. C'était bon et pas de poivre et certes des saveurs mais sans exagéré et choisit des bonnes, pas qui.

J'avoue que je dois apprendre surtout à réduire ma consommation de lait (pb de boisson végétale où une me plaisait bien à l'épeautre mais ils l'ont rendu moins visqueuse et je le regrette. Et je n'aime pas trop le soja). Je mange assez les oeufs. Et sinon, je ne mange pas bcp de viande, sauf là, chez ma mère où, elle, c'est à chaque repas... Moi, un bon plat de pâtes, voir avec un oeuf, et ça m'allait...
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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hazufel
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par hazufel »

Totalement d'accord avec Deoxys.

Plutôt que de changer de mode d'abattage (ce que je ne risquerai pas de conseiller de toute façon), je leur conseillerai plutôt de suivre cet exemple là :

Un éleveur devenu vegan
"Pendant des années, j’ai travaillé en étroite collaboration avec les abattoirs en tant que propriétaire d’une boucherie «éthique» . A la ferme, nous fabriquions également du fromage, des œufs, du lait et d’autres produits d’origine animale. Je me rends compte que j’ai commis ce qu’on peut appeler des meurtres. Mais je croyais sincèrement en mon projet. En réalité, je me leurrais. L’être humain dispose de moyens très efficaces pour bloquer les émotions négatives et être dans le déni. Je n’avais pas conscience de la cruelle routine de l’élevage : le sang, les entrailles, la peur, la souffrance, la séparation des parents et bébés… Et puis, je recevais tellement de réactions positives de mes amis agriculteurs et de mes clients très satisfaits de ma production de viande. »

“J’ai transformé ma ferme en potager éco-responsable” "
TSA