lepton a écrit : ↑mardi 20 août 2024 à 19:05En fait depuis un moment, j'évite de dire que je suis végétarien.
Par exemple un truc bête, mais au restaurant on a tendance à me servir une grande assiette de salade... Alors que je n'aime pas vraiment la verdure.
Parce que dans l'imaginaire de beaucoup, la végétariens mangent de la salade, je pense.
Je préfère dire que je ne mange pas d'animaux, même si ça fait souvent sourire. Parce qu'en disant que je ne mange pas de viande, on ne pense pas que ça inclut aussi les poissons. Pour beaucoup, les poissons ne sont pas de la viande...
Bref la communication est compliquée, quand il y a tout un imaginaire derrière un mot.
Il me semble que dans l'imaginaire collectif, les régimes végés gardent une image de diète, de régime peu appétissants, peu gourmands... Non pas qu'une salade ne puisse pas être gourmande !
Mais il y a tellement plus à faire, surtout en restaurant.
Mais bon, dans la plupart des restaurants, la viande est la pièce principale. C'est aussi très culturel en France. Quoique, en plats (et restaurants) végétaRiens il y a peut-être plus de choix, car le fromage est aussi très important dans notre culture...
Je crois que je n'ai jamais mangé aussi peu de salades qu'en étant végétalienne. Elles étaient surtout un prétexte pour manger de la mozza' et du miel !
Je mange de la salade en accompagnement de certains plats, j'adore la mâche et la roquette à manger telles quelles. Mais rarement en plat de salade. Faudrait peut-être que je m'en fasse...
Oui, pour le poisson j'ai vu ça souvent... Pas considéré comme viande.
Je me souvient d'un restaurans où j'avais demandé à l'avance un menu végétal, la personne au bout du fil avait dit
"avec du poisson ?"
...
Il faut dire que les poissons inspirent souvent moins la compassion, et pourtant... ils sont sentients.
lepton a écrit : ↑mercredi 21 août 2024 à 6:12Deoxys a écrit : ↑mardi 20 août 2024 à 20:56Malheureusement si... Enfin, pas pour récupérer les œufs ou le lait, mais derrière les œufs il y a abattage des poules à un jeune âge (mais je crois me rappeler que tu en as chez toi ?) et élimination des poussins mâles éclos (en principe il y a sexage, dans les faits pas forcément si dérogation) ; pour le lait, abattage des vaches réformées et des veaux aussi (l'élevage laitier étant le premier fournisseur de viande de veau)...
Oh, je sais bien tout cela. J'ai trois poules, qui ont provoqué la mort de trois coqs. Et ma consommation de lait produit des blanquettes de veaux.
Mais en poussant la réflexion, la fabrication des ordinateurs qu'on utilise pour communiquer ici a nécessité la mobilisation de mètres cubes de terrain, le détournement de rivières, généré des boues concentrées en métaux lourds qui ont stérilisé des terrains et détruit la vie terrestre et aquatique sur de grandes surfaces.
Oui, bien sûr, mais les ordinateurs ou encore les téléphones sont des appareils dont on ne pourrait que difficilement se passer de nos jours.
Moi, si je me passe d'ordinateur, ou de télé, c'est uniquement parce que j'ai mon téléphone.
Téléphone qui sert à mes loisirs, mais aussi à tout ce qui m'est indispensable pour fonctionner dans le monde humain actuel : pour la santé (y compris celle de mes animaux), pour la vie professionnelle
(fut un temps et à l'avenir, là c'est plutôt pour l'accompagnement), pour la gestion de mon compte bancaire, des contacts avec mon propriétaire, avec ma famille
(et encore moi j'ai pas de vie sociale ), en cas d'urgence (pour moi ou pour autrui)...
Ils sont également des outils qui, si bien utilisés, représentent une ouverture sur le monde et une connexion de celui-ci inégalée, permettant de sensibiliser les gens à des causes, à des communautés de se retrouver, etc.
En revanche, bien sûr qu'il faut chercher des améliorations à l'avenir.
Mais en attendant, on peut déjà réduire le nombre d'appareils achetés (ne plus les renouveler aussi souvent), prendre du reconditionné, ...
On pourrait comparer ça à la voiture. Je n'en ai pas, mais parce que j'habite en grande ville (et que je suis incapable de conduire de toute manière
).
Mais pour beaucoup de gens, leur voiture leur est indispensable pour aller au travail, donc gagner leur vie.
De la même façon que les transports longue distance, si pas trop utilisés (pour faire du tourisme à outrance par exemple), permettent de connecter les diverses parties du monde entre elles.
Mes céréales du matin ou celles de mes nouilles, cultivées dans d'immenses champs sans arbres ni haies ont provoqué un massacre chez les insectes et les oiseaux.
Oui, mais ici on parle de "crop deaths" — c'est le nom qui est donné à cet argument.
En soi il n'a rien de faux, mais le truc, c'est que si on veut manger (donc vivre), c'est inévitable (quoique l'on pourrait chercher des méthodes pour potentiellement les réduire).
Ceci dit, la consommation de produits d'origine animale engendre plus de morts : déjà celles des animaux d'élevage eux-mêmes (orchestrée de A à Z, alors que les crop deaths sont des morts collatérales), mais celles d'encore plus d'animaux dans les cultures (puisque les animaux d'élevage, il faut les nourrir), ou même dans les forêts qui sont rasées (pour produire par exemple le soja massivement importé qui fait souvent partie de la ration des vaches laitières de chez nous — et des poules pondeuses aussi je crois).
Sans oublier, en plus de la mort par abattage des animaux d'élevage, leur exploitation (surponte pour les poules, exploitation sexuelle pour la vache laitière, enlèvement de la plupart des petits...).
Mon chat a commis un génocide chez les rongeurs autour de la maison. Etc.
Hydrean a écrit : ↑mercredi 21 août 2024 à 6:36Ouais euh n'abusons sont pas sur la transposition des conceptions humaine
Crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ; sont qualifiés de génocide les atteintes volontaires à la vie, à l'intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d'existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d'enfants qui visent à un tel but.
Si le terme
génocide n'est pas le bon
(emploi probablement fâcheux — et pas facho — mais allez, lepton explique son utilisation dans son second message, ça restait dans un contexte d'exagération volontaire), il a cependant raison sur le fait que les chats sont une plaie pour l'environnement.
Ce que je veux dire, c'est que nos modes de vie détruisent des animaux (et la vie sur terre en général). Il faut juste en être conscient, et faire ce qu'on peut, chacun à notre niveau, pour limiter la casse.
Il y a plein de nuances, et je trouve que la démarche des personnes qui limitent leur consommation animale (sans être végétariennes) est déjà très bien, et à encourager.
Oui, bien sûr, c'est mieux que rien, d'ailleurs mon but n'était pas de dire "tu fais pas assez" (je précise au cas où), en fait en n'ayant pas mangé de viande depuis 30 ans tu fais bien plus que la plupart des gens !
Il était juste de bien rappeler à titre purement informatif que la production d'œufs et de lait tue bel et bien des animaux...
De plus, et ça répond aussi au message de Flower :
Flower a écrit : ↑mercredi 21 août 2024 à 10:06[...]
Sinon d'accord avec Lepton. Si on voulait éliminer tout impact négatif des activités humaines, il faudrait défaire 6000 ans d'histoire et vivre comme au paléolithique !
En fait comme déjà dit par avant, le véganisme n'a pas pour but le 0 impact. Sinon il faudrait mourir, ou alors retourner à la vie dans la nature
(et encore, ça aurait un impact).
Il est en revanche l'alternative la moins coûteuse. C'est ça le but, faire au moins pire.
Si un maximum de personnes qui impactent par leur téléphone, leur voiture, leur consommation végétale, etc., n'impactaient déjà plus par leur consommation animale... la différence s'en ferait ressentir.
Ce n'est pas parce qu'il reste forcément un impact quoi qu'on fasse, que ça justifie de ne pas le réduire là où on peut (ce n'est pas ce que vous avez dit, mais j'y pense vu que je suis dans cette réflexion).
Après, comme déjà dit aussi, ben, la décision finale revient à chaque personne.
De toute manière, la prise de conscience de l'impact de l'élevage sur le changement climatique fait que la consommation diminue déjà. D'où la panique des industriels dont tu parlais plus haut, avec les publicités et l'interdiction des mentions "steak végétal" et autres stupidités...
Oui, et d'ailleurs une bonne partie de la clientèle n'est pas du tout végé !
Ça leur fout les boules.
Bon, que les industriels des produits animaux se rassurent : le monde est très loin de se véganiser radicalement !