Re-Hello,
C'est une opinion qui n'engage que moi (et qui s'est forgée au gré de ma découverte fortuite du monde de l'autisme), mais l'expertise proclamée (au travers de la logorrhée de termes "expert/s/al", "ressources"..."3ème ligne") est quand même très dépendante de la composition locale de l'équipe impliquée (via l'historique de ses membres: certain ont migré d'un coup de la pédopsychiatrie avec tous ses codes hérités parfois d'il y a fort longtemps vers les adultes, d'autres ont parfois soutenu leur thèse depuis peu, l'expérience est forcément limitée, il peut y avoir par ailleurs un gros turn-over récurrent, ce qui limite "l'expertise" accumulable, certains CRA par ailleurs parlent de publications, qui, quand on regarde en détail ne sont que des synthèses/monographies non soumises à reviewers, et dont les auteurs sont parfois bien éloignés d'une véritable équipe de recherche au sens institutionnel universitaire ou CNRS).
Je me suis persuadé que l'efficacité d'un professionnel confronté à devoir poser un diagnostic d'autisme repose surtout sur sa capacité à élargir et explorer autre-chose que sa formation et pratique lui fournissent à l'instant t. (en plus d'une expérience significative évidemment)
En tant que "trouble" du neuro-développement, on est clairement au delà de la psychiatrie dans sa signification standard (ce sont plutôt les comorbidités et/ou d'éventuelles pathologies comportementales ou d'humeur qui, à mon sens, relèvent de la notion de "soin" psychique ) Un psychiatre qui n'aborde le problème qu'en ne classifiant que par ce que la dite psychiatrie recense en terme de "maladies" mentales, ne fait, à mon avis, pas un job suffisamment approfondi.
Pour étayer un chouya par l'absurde, il existe probablement des autistes qui s'ignorent et continueront à le faire jusqu'à la fin de leurs jours car les aléas de la vie, et leur constitution, ne les auront jamais placés en situation de vulnérabilité ou de souffrance par rapport à leur fonctionnement cérébral différent.
Dans le domaine dual, un neurologue qui ne s'attache qu'aux traitement de manifestations épileptiques, ou qui ne cherche à seulement approfondir des troubles des fonctions éxecutives ...ou des troubles du comportement uniquement par la recherche de lésions ou dégénérescences cérébrales...AVC invisibles.... peut aussi tomber dans le même travers. En faisant un peu de science-fiction, un combo des 2 spécialités sera peut-être le standard à l'avenir ... (?)....(?)
Mais ce n'est que mon avis personnel et criticable, en tout cas, Elemental, tu a deux points de vue professionnels qui ont des conclusions objectivement
différentes, ça légitime pleinement (encore à mon seul avis), d'approfondir et de voir si tu n'as pas autre chose que le CRA sous la main...(pas facile je sais...
) Il y a quand même des red-flag qui effectivement sont perturbants dans ce que tu dis: dyspraxie=TND non ? (un TND isolé est plus rare que la situation opposée) ... anxiété=compagnon fidèle de beaucoup de TND... Par curiosité , je serais intéressé à trouver des papiers scientifiques sérieux qui expliquent l'anxiété et ses mécanismes comme conséquences de compétences cognitives (très) élevées au delà de corrélations douteuses , fortuites, ou parfois biaisées.
Diagnostiqué TSA en 2023 après un premier diagnostic de TDAH en 2013. Parent d'une petite fille diagnostiquée TSA en 2022