[Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

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Deoxys
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : dimanche 7 juillet 2024 à 20:23
Deoxys a écrit : dimanche 7 juillet 2024 à 16:09
Spoiler : 
lucius a écrit : dimanche 7 juillet 2024 à 15:20C'est difficile de convaincre des gens qui ont été déçus et qui font un vote de colère. Mais là, c'est le prix que l'on paie car les partis classiques n'ont pas été à la hauteur des promesses de campagnes et des enjeux. Et lorsque l'on voit le CV des candidats les plus sérieux et les plus expérimentés dans une campagne électorale, on se dit "il n'y a que çà?".
Bien qu'une part de l'électorat de l'extrême droite découle de la déception et de la colère dues aux prestations des partis précédents et actuels, il ne faut pas non plus perdre de vue [je ne dis pas que toi tu as forcément perdu cela de vue, je le rappelle juste dans le cadre de la discussion] que cette popularité est aussi due à la montée du nationalisme, des discriminations...

Pas étonnant que tant de jeunes soient séduit·es : le sentiment d'appartenance à une nation (très fort, au sens patriotisme marqué, "c'est chez nous ici, et telle ou telle personne n'y a pas sa place", "priorité à nous", etc.) apporte une valorisation personnelle mais également communautaire, un sentiment identitaire.
Au point que l'on en oublie le rejet, la peur, la haine, auxquels ce sentiment exacerbé d'identité nationale se retrouve vite mêlé...
Cela vise les personnes considérées comme pas de notre peuple, mais aussi le peuple français lui-même (avec les valeurs comme la famille traditionnelle, les rôles et identités de genre traditionnels, la religion traditionnellement française, etc.).

On assiste aussi à une banalisation des comportements discriminants, et même à un retournement des luttes. Par exemple, la défense de la liberté d'expression, alors que l'on porte atteinte à un groupe (autrement dit, des causes justes sont présentées comme des causes injustes ; or, des personnes en manque de repères, que ce soit par méconnaissance ou par influençabilité — donc une bonne partie de jeunes —, vont se retrouver là-dedans, y trouver quelque chose de valorisant, quelque chose à défendre, une communauté, du sens).

Il y a aussi une instrumentalisation des actualités pour servir le programme de la droite dure.
L'oubli du contexte global actuel pour une situation donnée, du passé (des soucis passés des partis en question, aussi).


On est donc sur bien plus qu'une simple déception/colère (qui existe quand même ceci dit), et plutôt, globalement, sur un phénomène inquiétant, qui ne concerne pas que la France, et qui fait dangereusement penser à ce qui s'est déjà produit au cours de notre histoire...
La popularité de l'extrême droite vient aussi d'une droite traditionnelle naze et englué dans des affaires et guerres d'ego à la noix et qui recule sur certains sujets de société (IVG par exemple). Elle est devenue bien trop libérale ou du moins pas suffisamment protectionniste.
Ce n'est plus la droite qui défend l'identité tout en n'étant pas fermé au progrès/échange internationaux nécessaire pour à la société.
Je te réponds ici plutôt que sur l'autre fil car ça me semblait plus approprié.

L'exemple que tu donnes m'a fait pensé, de façon plus globale, à la "défense des femmes" proclamée par le RN, qui effectivement expliquerait une part de l'adhésion.
D'ailleurs, le vote RN en juin était quasi-paritaire et l'électorat féminin a bien augmenté depuis quelques années.


Néanmoins, il y a plusieurs choses importantes à prendre en compte :

Déjà, le passé (pas si éloigné que ça) du parti par rapport à l'IVG.
Certes un parti peut évoluer, mais là, on dirait qu'il tente de se présenter sous son meilleur jour, en omettant un peu trop facilement son passé de "mauvais élève".
(Un autre article de 2022, où Marine Le Pen disait même que "[le RN n'avait] jamais remis en cause l'accès à l'IVG"...)

Pour ce qui est du droit des femmes globalement, si Bardella s'est bien présenté comme leur défenseur, il ne faut pas oublier que cette défense s'exprime, chez le RN, au travers notamment de la natalité. Les politiques natalistes visent entre autres à lutter contre l'immigration, cette stratégie est donc loin d'être anodine. De plus :
Rachel Silvera : Jordan Bardella a tout récemment déclaré qu'il ne remettrait pas en cause [la réforme des retraites]. Et il se trouve qu'il avait dit, à l'époque de la réforme, que la meilleure solution pour défendre nos retraites, c'est une politique nataliste.

Or, on sait très bien que derrière un discours de politique nataliste se cache l'idée qu'on reviendrait au rôle traditionnel où d'abord, les femmes doivent se consacrer à leur rôle maternel. Et du coup, on voit en filigrane des propos sur la "liberté" des femmes de ne pas travailler. Et à chaque fois, c'est ramené aux seules femmes, en tant que mère. Et donc là, on sait très bien qu'il y aura des grandes régressions.
Mais cette défense des femmes s'exprime également, comment dire... pas de manière si engagée que ça, décidément :
Quelques exemples de (non)votes du RN

Fin 2021, les députés RN ne prennent pas part au vote de la loi sur l’égalité salariale (loi Rixain). 2021 encore, les eurodéputés votent contre une résolution prévoyant des formations contre le harcèlement sexuel dans les institutions de l’Union européenne (UE).

2022 : le RN vote contre un salaire minimum européen, fondé sur un "niveau de vie décent" pour chaque Etat membre sachant que cette mesure concerne en grande majorité des femmes, les plus nombreuses parmi les bas et très bas salaires.

En mai 2023, le RN s’est abstenu sur la directive européenne "sur la transparence et l’égalité des rémunérations" dont le but était d’appliquer l’égalité de salaires entre femmes et hommes pour un travail identique ou de même valeur.

Autre abstention des eurodéputés RN en juin 2023 sur l’adoption d’un rapport demandant à ce que les pays de l’Union Européenne fassent plus d’efforts pour lutter contre le harcèlement sexuel. La même année, le RN s’abstient lors de l’adoption de la Convention d’Istanbul par l'UE, sur "la prévention de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique".

Et le droit à l' IVG ?

"Nous devons refuser qu’une seule femme en France puisse un jour s’inquiéter de voir un de ses droits reculer", déclarait le 4 mars 2024, Jordan Bardella sur TF1, interrogé à l'occasion de la constitutionnalisation du droit à l'IVG. 

Comme le rappellait le collectif Grève Féministe, dans une tribune publiée fin mai dans Libération : "Le 26 novembre 2020 et en novembre 2021, les élu·es RN se sont opposé·es à une résolution condamnant la Pologne qui interdisait quasiment totalement l’avortement. Le 11 avril dernier, ils et elles se sont abstenu·es sur l’introduction du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux".
L'article cité - Rassemblement national et droits des femmes : "le double-discours"

Cet article aborde d'autres points importants.
Il y a l'utilisation de la fameuse "insécurité", qui consiste à faire passer la lutte contre celle-ci pour une des clés du "féminisme à la RN", puisque les agressions sexuelles/viols seraient apparemment étroitement liés à cette insécurité...
Sauf que :
Nous n’oublions pas que le RN prétend que les violences faites aux femmes et aux filles sont majoritairement commises par des immigrés. Alors que les études attestent que ce sont en majorité les proches, notamment dans la famille, qui sont les agresseurs.
(Il y a souvent, lorsque l'on pense au viol ou aux agressions, et ce même sans qu'il n'y ait forcément xénophobie, l'image d'une scène dans une ruelle sombre, avec des personnes inconnues qui violent, agressent... Statistiquement, bien que ces scénarios existent bien sûr, ils sont loin d'être représentatifs de la réalité en général.)

Il y aussi la menace que l'extrême droite (en général, pas seulement le RN) représente pour les minorités, dont les personnes LGBTQIA+, partout dans le monde.
Or parmi les femmes — puisque c'est de leur défense dont il est question ici —, il y en a qui sont transgenres. Dans cet article, une jeune femme trans exprime son inquiétude (texte ou vidéo au choix).

Spoiler : Ci-dessous, un article partagé par un membre regretté de ce forum, sur l'offensive antigenre en Europe : 
user6539 a écrit : mercredi 12 juin 2024 à 3:00Un rapport alerte sur l’offensive antigenre en Europe

5 juin 2024 | Par Rozenn Le Carboulec pour Mediapart
Un rapport porté par dix universités européennes révèle comment l’existence d’une prétendue « idéologie du genre » est instrumentalisée à des fins populistes. Une rhétorique qui s’enracine pour cibler les droits des femmes, des personnes LGBTQI+ et des migrants.
« Un phénomène mondial. » C’est ainsi qu’est décrite l’offensive politique « antigenre » dans le premier volet d’une étude d’ampleur réalisée par un consortium de recherche de dix organisations à travers l’Europe. Nommée Resist et se déroulant sur quatre ans, celle-ci se présente comme « la première étude transnationale à fournir une comparaison approfondie des controverses parlementaires, médiatiques et publiques » des politiques dites « antigenres » à travers l’Europe.
 
Suite…
Spoiler : 
Autrement dit, ce travail d’une ampleur inédite, financé par l’Union européenne, examine les « efforts concertés visant à saper les dispositions politiques et juridiques en matière de droits reproductifs, les soins d’affirmation de genre, l’éducation sexuelle et relationnelle et les droits LGBTQI+ », des droits perçus comme « des menaces au caractère sacré de la famille et à l’ordre moral de la nation ». 

Basé sur l’analyse de centaines de débats parlementaires et de milliers d’articles de presse provenant de Hongrie, de Pologne, de Suisse, du Royaume-Uni et du Parlement européen, et couvrant une période allant de 2015 à 2022, le rapport illustre « plusieurs tendances alarmantes », selon son coordinateur, Gavan Titley, professeur à l’université irlandaise de Maynooth, spécialiste de l’analyse des discours de haine dans les médias et des racismes en Europe.

« Notre étude démontre comment une attaque intensive contre les personnes LGBTQI+ est conduite à travers l’Europe, à partir de la mise en cause de la notion même de “genre” », résume-t-il.  

La diabolisation du genre comme ciment politique

Premier constat, alors que les élections européennes approchent à grands pas : le concept de « genre » est détourné et instrumentalisé à des fins réactionnaires dans la totalité des pays étudiés et dans chaque Parlement national, où « les hommes cisgenres de la droite conservatrice et radicale/extrême sont majoritairement responsables de l’articulation du discours anti­genre ». Au Parlement européen, les politiques antigenres font plus particulièrement office de « ciment » entre les différents groupes conservateurs. « Alors qu’ils n’ont pas forcément un agenda commun sur tout, la politique antigenre leur permet de coopérer », décrit Gavan Titley. 

Le rapport montre notamment une obsession des Conservateurs et réformistes européens (ECR) et du groupe Identité et démocratie (ID) – dont fait partie le Rassemblement national (RN) – pour ces questions. La diabolisation d’une prétendue « idéologie du genre » fournit ainsi « un point de collaboration important pour une “politique nationaliste populiste” qui vise directement les droits fondamentaux au Parlement européen ».

Une croisade catholique

Outre la défense de « l’ordre moral de la nation », les mouvements antigenres prônent le retour aux « valeurs chrétiennes traditionnelles », met en avant l’étude Resist. Parmi les acteurs antigenres les plus influents y sont cités en premier lieu de nombreux hommes politiques polonais, comme Jarosław Kaczyński, président du parti d’extrême droite Droit et justice (PiS) et grand admirateur du pape Jean-Paul II (1920-2005). Et pour cause : c’est le Vatican qui a permis d’inscrire ces rhétoriques à l’agenda politique. 

Construite de toutes pièces par ses opposants, l’« idéologie du genre » détourne le concept sociologique de « genre » à des fins conservatrices. Pointé du doigt par l’Église catholique dès la fin des années 1990, le gender est une formule notamment consacrée par le Lexique des termes ambigus et controversés, édité en 2003 par le Conseil pontifical pour la famille de l’Église catholique, qui l’érige en menace.

Reprise par La Manif pour tous en 2013, l’expression est toujours reprise, dix ans après, par le Vatican. Début avril, dans une déclaration « sur la dignité humaine », nommée « Dignitas infinita » et approuvée par le pape François, la papauté y désigne la « théorie du genre » comme une « idéologie » qui laisse « envisager une société sans différence de sexe et sape la base anthropologique de la famille ». Élément notable : il s’attaque cette fois aussi à la transition de genre, en estimant que « toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception ».


Fruit d’une véritable stratégie, toute mention du genre dans les débats parlementaires est considérée comme un exemple de l’existence d’une « idéologie du genre », selon Gavan Titley : « Cela permet de détourner le débat sur un autre répertoire, c’est une manière d’occuper l’espace et d’essayer de bloquer tout progrès politique », met-il en avant. 

Diffusée en France au début des années 2010, pendant les débats sur le « mariage pour tous », la « théorie du genre » – qui ne correspond à aucun concept universitaire – continue donc d’être brandie dix ans plus tard par les forces réactionnaires, qui y voient un certain « opportunisme politique », analyse le rapport.

« Quand vous commencez à parler d’antigenre, vous pouvez parler de “wokisme”, du “lobby LGBT”… », détaille Gavan Titley. Qualifiée de « signifiant vide »dans les travaux des sociologues Roman Kuhar et David Paternotte, cette fameuse « idéologie » a pour avantage d’englober tout et n’importe quoi. Ce qui la rend particulièrement dangereuse : « Difficile d’argumenter politiquement contre, car c’est un objet très mouvant », commente le chercheur irlandais. 

Une attaque concertée contre les personnes trans

Si l’opposition des groupes ID et ECR au droit à l’avortement est connue depuis longtemps, ces derniers s’en prennent désormais à de nouvelles cibles. Et en particulier aux personnes trans, également surreprésentées dans toutes les études de cas du rapport. « Elles font l’objet d’un “débat” incessant sur la légitimité de leur vie et de leurs droits, tout en étant rarement, selon nos données, invitées à parler de leur propre existence », révèle la publication, alors qu’une étude de l’AJL, association des journalistes LGBTI, faisait le même constat pour la France en 2023. 

En mars dernier, un rapport de la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe sur les droits humains et l’identité de genre alertait déjà sur « une instrumentalisation politique des groupes marginalisés » par des « mouvements antigenres bien organisés et bien financés, et de plus en plus efficaces », dont la « focalisation sur les normes “traditionnelles” en matière de sexe, de genre et d’expression de genre est particulièrement préjudiciable aux droits des personnes trans ».

Il s’agit, là encore, d’« une action tactique et organisée », selon les universitaires de Resist. Soit « du produit d’efforts politiques et médiatiques concertés visant à positionner les identités transgenres comme un problème urgent nécessitant un examen public et une intervention politique ». Un tel choix de cible a là aussi ses avantages, appuie Gavan Titley : « Cela permet d’attaquer des minorités marginalisées qui n’ont pas forcément les ressources pour se défendre, et ce en touchant plusieurs audiences, sensibles à la disparition des rôles genrés traditionnels, ou à la sécurité des enfants. » 

Comme cela a été le cas au moment du mariage pour toutes et tous, des ABCD de l’égalité, ou des paniques morales encore actuelles sur l’éducation à la sexualité en France, les enfants sont, dans l’ensemble des pays étudiés, ainsi qu’au Parlement européen, instrumentalisés contre les « excès » de « l’idéologie du genre ».

Une « idéologie » étrangère comparée à l’immigration

Outre les politiques, les médias, largement étudiés dans le rapport, jouent « un rôle de premier plan »dans la création et la diffusion d’une « panique morale funeste visant les identités et les vies des personnes transgenres ». Ce qui représente une nouveauté, avance Gavan Titley : « Dans tous les pays, on a trouvé au moins un média majeur qui est devenu un acteur antigenre de poids ces dernières années. On a maintenant des journaux importants qui utilisent aussi ces paniques morales peu coûteuses à des fins sensationnalistes et commerciales », pointe-t-il.

C’est notamment le cas au Royaume-Uni, où « “l’idéologie du genre” est constamment poussée par les médias de droite », note l’étude. En France aussi, l’offensive réactionnaire se traduit de manière accrue dans les médias.

Plus largement, et au-delà des droits des femmes et des personnes LGBTQI+, ces mouvements ciblent toute contestation contre l’ordre établi dans une logique populiste, insiste le coordinateur de la publication : « L’idée du genre est présentée comme une importation étrangère introduite clandestinement dans la nation. » En Hongrie, elle est ainsi régulièrement comparée à l’immigration dans les médias étudiés, « établissant ainsi une comparaison avec les imaginaires de la “théorie du grand remplacement” ». En Suisse, les données ont également montré que « les inégalités entre les sexes étaient associées de manière disproportionnée aux minorités musulmanes ». 

Alors que les partis d’extrême droite ont de grandes chances de sortir renforcés des élections européennes à venir, Gavan Titley appelle à prendre ces mouvements au sérieux. Et ce dès aujourd’hui : « Ils représentent une menace grave à la démocratie. »

Sans oublier non plus, ce qui ne figure pas dans les articles cités, que les droits de certaines femmes sont moins chers que d'autres aux yeux du RN, puisqu'il infantilise l'ensemble des femmes musulmanes en considérant l'interdiction du voile — bien que celle-ci soit absente du programme des législatives — comme un "objectif", dans l'éventualité d'une élection en 2027...


Tout ça pour dire qu'une fois de plus, la méfiance est de mise envers ce parti qui n'a pas fini de séduire...
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par MrMétaphysique »

J'ai une question pour les femmes.

Je suis un homme. Je suis homo. Je suis autiste. Je suis inattentif. Je me vis déjà comme seul contre le monde et, même si j'ai connu beaucoup de joies, je vis globalement dans la peur d'être agressé/mal traité pour ces raisons. Le monde me paraît hostile.

Ça fait quoi d'être une femme, c'est-à-dire d'être avant tout perçu comme un objet sexuel potentiel pour une part écrasante des hommes (peu importe le débat sur majorité ou minorité d'hommes) ? Quand on est, en plus, autiste.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

. Pour ce qui est du droit des femmes globalement, si Bardella s'est bien présenté comme leur défenseur, il ne faut pas oublier que cette défense s'exprime, chez le RN, au travers notamment de la natalité. Les politiques natalistes visent entre autres à lutter contre l'immigration
Et c'est censé être un problème ?
À partir du moment où il n'y a pas de castration/autre de gens qui seraient vue comme inapte ou que ça soit une obligation, je ne vois pas en quoi une politique d'encouragement nataliste nationale selon les besoins devrait être mal vue .

Pour ce qui ce qui est de la vision de la femme au foyer traditionnel, je vois pas non plus le problème à partir du moment où elle se met en couple avec un homme ayant cette vision traditionnelle. Si elle n'a pas cette croyance , elle peut tout simplement trouver un homme qui n'a pas non plus cette croyance . Là encore si il n'y a rien de forcé et que c'est présenté comme une option possible, je vois pas le problème.


Surtout que parfois, il est préférable (par manque de place en crèche pour ce cas là) qu'un parent reste au foyer plutôt que de laisser son gosse dans un berceau toute la journée car les deux parents travaillent et de ne le retrouver qu'après le travail
TSA confirmé le 01/05/24.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

MrMétaphysique a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 0:10Ça fait quoi d'être une femme, c'est-à-dire d'être avant tout perçu comme un objet sexuel potentiel pour une part écrasante des hommes (peu importe le débat sur majorité ou minorité d'hommes) ? Quand on est, en plus, autiste.
Ça fait chier. :lol:
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 2:51
. Pour ce qui est du droit des femmes globalement, si Bardella s'est bien présenté comme leur défenseur, il ne faut pas oublier que cette défense s'exprime, chez le RN, au travers notamment de la natalité. Les politiques natalistes visent entre autres à lutter contre l'immigration
Et c'est censé être un problème ?
À partir du moment où il n'y a pas de castration/autre de gens qui seraient vue comme inapte ou que ça soit une obligation, je ne vois pas en quoi une politique d'encouragement nataliste nationale selon les besoins devrait être mal vue .
Ce n'est pas censé être un problème, c'est un problème.

Pour l'aspect "lutte contre l'immigration" (pour ce qui est des enjeux féministes je vais y revenir plus bas) :
On crée l'illusion d'un vieillissement de la population alors que premièrement, la France a le taux de fécondité le plus élevé de l'UE.
Deuxièmement, alors que la population mondiale n'est pas tellement vieillissante. Elle vieillit beaucoup moins vite dans certaines partie du globe (notamment en Afrique où aura lieu plus de la moitié de la croissance démographique d'ici 2050 [voir ici]).

Ensuite, bien que toute personne en faveur de restrictions migratoires (et du natalisme) ne soit pas foncièrement xénophobe et adepte de la théorie du Grand Remplacement, il ne faut cependant pas oublier que ces personnes existent bien, et qu'elles pèsent dans la balance sur ce genre de décisions. On les retrouve d'ailleurs partout dans le monde, jusque dans des memes nauséabonds sur Internet, qui relèvent plus du fantasme pornographique qu'autre chose...
Le natalisme n'est pas toujours une politique d'extrême droite (Macron est lui-même favorable au "réarmement démographique") ; par contre, l'extrême droite est presque toujours nataliste (les exemples de la Hongrie, l'Italie, la Pologne...).

Enfin – mais j'oublie sûrement d'autres points —, cette lutte anti-immigration et cette valorisation de la "fabrication de travailleurs français" [ce ne sont pas mes mots mais ceux d'un député RN] soulèvent des questions sur notre façon de concevoir notre planète, notre avenir... Et sur notre façon de traiter/considérer les autres êtres humains.
À ce propos, nous en avions déjà parlé ; voici un extrait où je développe davantage [cliquer sur une des flèches pour accéder au fil de discussion] :
Deoxys a écrit : dimanche 19 mai 2024 à 19:09
Hydrean a écrit : dimanche 19 mai 2024 à 9:33Votre potitionnement intellectuel aurait pu être honnête si vous faisiez de même avec vous. Car l'argumentation de l'acceptation du flux migratoire est elle même basé sur ce que vous nommez "manipulation émotionnelle" via l'histoire de vie (réel ou pas) qui a poussé X ou Y migrant a quitter son pays ou encore l'argument de du mentient de notre situation de vie (en parlant de la nécessité économique).
L’argumentation en faveur de l’acceptation des flux migratoires ne repose nullement sur une “manipulation émotionnelle”, mais bien sur des analyses économiques, sociologiques et démographiques d’une rigueur incontestable.
Bien sur que si. Le nié n'est n'est qu'une malhonnêteté intellectuelle. Rien que la reprise de la mort du gosse en Turquie je sais plus quand quand ça parle des naufrages en méditerranée ou encore le fait de dire qu'ils fuient la guerre et la misère. Tout ça est fait pour avoir une réaction émotionnelle.
En fait, ici il semblerait que tu partes du principe que ces deux visions se valent, sauf que dès qu'on parle d'éthique, toutes les visions ne peuvent se valoir puisqu'une sera nécessairement plus préjudiciable qu'une autre pour les intérêts des êtres humains en question.

Attention à ne pas confondre "manipulation émotionnelle" et "appel (pas toujours volontaire) à l'empathie".
Ce qui aide pour mieux comprendre cela, c'est de penser à des personnes, individuelles.
Une personne humaine en galère, le mieux c'est de l'aider ou de ne pas l'aider ? Première option sans équivoque. Je ne dis pas qu'il n'y a aucun défi, qu'on doit donner sans compter, héberger la première personne qu'on rencontre chez soi ; je dis qu'on se doit, en tant qu'êtres civilisés, de faire en sorte que la population se porte le mieux possible globalement.

S'imaginer (même si c'est difficile) à la place d'une personne qui n'a nulle part où aller, qui est stigmatisée, etc., peut aussi aider à mieux comprendre : si tu étais à la place d'un migrant en galère, tu serais bien content d'être accueilli et traîté sans distinction. Tu pourras me dire que sinon, tant pis pour toi, mais la réalité c'est que ce serait forcément préférable pour toi si tu étais aidé.

On peut aussi se poser la question (vraie question non-rhétorique) : qu'est-ce qui ferait qu'une personne ayant la nationalité française mériterait un traitement significativement meilleur qu'une migrante, dans une situation analogue ?
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Pour ce qui ce qui est de la vision de la femme au foyer traditionnel, je vois pas non plus le problème à partir du moment où elle se met en couple avec un homme ayant cette vision traditionnelle. Si elle n'a pas cette croyance , elle peut tout simplement trouver un homme qui n'a pas non plus cette croyance . Là encore si il n'y a rien de forcé et que c'est présenté comme une option possible, je vois pas le problème.


Surtout que parfois, il est préférable (par manque de place en crèche pour ce cas là) qu'un parent reste au foyer plutôt que de laisser son gosse dans un berceau toute la journée  car les deux parents travaillent et de ne le retrouver qu'après le travail
Que certaines femmes (ou certains hommes [ou autres d'ailleurs]) trouvent leur épanouissement en restant parent au foyer, je n'en doute pas. Je précise que mon propos (ou qu'un positionnement féministe sensé) n'a pas pour but de stigmatiser ce choix de vie.

Le souci, c'est quand on incite les gens (surtout les femmes ici), que l'on incite à un retour (parfois subtil) à des rôles genrés traditionnels, que l'on politise les utérus et que l'on considère qu'il est presque du "devoir" des gens de procréer.
On n'oblige personne (encore que, on n'est jamais à l'abri d'une dystopie :mrgreen:), mais on peut conditionner les populations. Même sans politique particulièrement natalistes, il existe déjà une injonction à la parentalité, qui commence dès le plus jeune âge.
Alors que faire des enfants, c'est un choix purement personnel et on ne le doit à absolument personne. Et si une lignée vient à s'éteindre, ou même si la population humaine dans son ensemble venait à s'éteindre à petit feu, eh bien tant pis. La planète elle-même ne sera pas éternelle de toute façon.

Cet article explique mieux que moi la problématique par rapport à la condition féminine :
Le droit des femmes à être avant tout… de bonnes mères

Plusieurs amendements à la réforme des retraites  révèlent une autre dimension du projet RN : un conservatisme moral qui promeut le modèle de la famille nombreuse et de la femme au foyer. Ainsi, l’amendement n° 923 propose de mettre en place une allocation maternelle de prévoyance de 2.520 € nets mensuels à compter du troisième enfant (soit le niveau du salaire net moyen dans notre pays). L’amendement ne dit pas si cette prestation serait permanente ou temporaire et, dans ce dernier cas, pour quelle durée. Faute de précisions (comme souvent, hélas…), l’hypothèse la plus probable est que cette prestation soit conçue pour être permanente aussi longtemps que les enfants n’auraient pas atteint leur majorité. Un tel dispositif serait une puissante incitation, en particulier pour les femmes les moins qualifiées qui ne pourraient pas espérer des revenus d’activité comparables, à sortir durablement du marché du travail, faisant baisser d’autant leurs contributions à la solidarité collective et notamment leurs cotisations au régime de retraite. On ne parle pas ici des cotisations de leurs enfants lorsqu’ils seront devenus adultes, mais bien des cotisations présentes dont le système par répartition a besoin dès maintenant. En outre, une moindre participation des femmes au marché du travail se traduirait bien évidemment par une perte d’autonomie et d’indépendance des intéressées, mais aussi par une perte de main d’œuvre pour le tissu productif. Dans un pays vieillissant où les secteurs en tension de recrutement sont nombreux (notamment dans les métiers de services aux personnes), cette politique risque au final de creuser… un besoin d’immigration de travail ! Il n’est pas certain que les élus RN se féliciteront alors des conséquences de leurs passions familialistes. Ainsi, ce genre de mesures serait de nature à compromettre le délicat équilibre que les politiques publiques françaises ont réussi à construire depuis plusieurs décennies pour permettre aux femmes de concilier vie active et construction d’une famille. Or, c’est précisément cet équilibre qui a permis à la France d’avoir l’un des taux de natalité les plus élevés d’Europe contrairement à certains de nos voisins, notamment l’Allemagne, qui n’avaient pas fait cet effort.

Les élus RN souhaitent aussi qu’un rapport soit réalisé pour mesurer l’effet sur la natalité de l’attribution d’un trimestre de majoration – dans le calcul des retraites – pour maternité (Amendement n° 19556). En s’adressant spécifiquement aux mères, ces mesures sont en réalité empreintes d’un jugement moral qui dicte discrètement aux femmes ce qu’elles doivent faire de leur temps, de leur corps et de leur vie.

Ce conservatisme moral apparaît très clairement dans la proposition de loi « visant à créer un congé de naissance à répartir entre les parents pour une durée totale de douze mois après la naissance de l’enfant ou des enfants », portée par le député RN M. Sabatou en novembre 2022. Allonger les congés de naissance a un effet très clair sur le marché du travail et défavorise l’emploi des femmes qui prennent souvent des congés maternités plus longs que les hommes – la proposition de loi ne précisant pas comment les douze mois sont répartis entre les deux conjoints. De plus, l’exposé des motifs de la loi multiplie les jugements moraux et prône, avec emphase, un ordre familial d’un autre temps : « La naissance d’un enfant est source d’un intense bonheur qui ne devrait pas s’accompagner pour la mère d’un immense stress à l’idée de se séparer de son nouveau-né à deux mois et demi. » En préconisant l’allaitement et le choix de garder son enfant plutôt que de le mettre à la crèche, cette loi essentialise les femmes dans un rôle de mère traditionnel, dévouée à leurs enfants et dont le bonheur comme le stress sont directement liés à ce statut.

Le RN défend en somme le droit des femmes… à rester chez elles et à être de « bonnes mères ». Les propos du député RN Jocelyn Dessigny, déjà sanctionné pour propos sexistes à l’Assemblée nationale, résument parfaitement ces idées. En septembre 2023, lors des débats sur la loi Plein-emploi conditionnant les aides sociales à des heures d’activité, il déclare :« Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants. » (Alternatives Economiques – Le Rassemblement national contre le droit des femmes). L’inégalité entre les hommes et les femmes est justifiée ici par une essentialisation des femmes profondément sexiste. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le droit des femmes à disposer de leur corps. Comme l’explique l’historienne Mathilde Larrère, les mesures natalistes s’inscrivent dans une temporalité bien plus longue du contrôle sur les ventres des femmes. « Faites des mômes, ou n’en faites surtout pas, faites en tout cas ce que l’on vous dit ! Deux siècles d’injonctions et de politiques qui mêlent encouragement et répression », écrit-elle dans un tribune pour l’Obs en 2024.

Alors que la France avait réussi, ces dernières décennies à maintenir un taux de natalité très supérieur à la moyenne européenne non pas en bridant la liberté des femmes mais au contraire en leur permettant de concilier au mieux accès au marché du travail (et donc à l’autonomie) et vie familiale, et en s’efforçant de soutenir les progrès de l’égalité entre les hommes et les femmes, la mise en œuvre du projet nataliste du RN, à contre-courant de toutes les évolutions sociétales et culturelles, risque de ruiner cet édifice qu’il faudrait au contraire parfaire. Loin d’atteindre ses fins en matière de natalité et d’équilibre des comptes sociaux, le RN ne réaliserait ici que ses fantasmes xénophobes et sexistes.


On peut se demander aussi ce qu'il adviendra des droits reproducteurs, dans l'éventualité d'un développement d'une politique nataliste en France...

Déjà que la pilule n'est plus sans avance de frais à partir de 26 ans et n'est remboursée qu'à hauteur de 65 % par l'Assurance Maladie après 26 ans (tiens, ce pourrait-il que l'État estime qu'à partir de cet âge, hop hop, faut penser à s'y mettre ?). On pourrait se dire que "bon OK, mais pour les personnes aux revenus les plus modestes, il y a une couverture totale des frais, donc c'est pas si grave ?" Eh bien en fait, à cause d'un accès entravé aux contraceptifs et d'inégalités persistantes, il se trouve qu'elles ont finalement moins recours aux contraceptifs remboursés que les autres. Ces populations seraient donc d'autant plus vulnérables, concernant leurs choix reproducteurs, sous un gouvernement nataliste...

En Italie, la pilule est désormais gratuite... au grand dam de son gouvernement (conservateur). Que se passerait-il, dans l'hypothèse d'une évolution sociétale plus conservatrice, où le gouvernement, s'il était toujours au pouvoir, parviendrait à imposer sa doctrine ?

Qu'en serait-il des opérations comme la ligature des trompes ou la vaséctomie ? Actuellement prises en charge, pourraient-elles un jour ne plus l'être ou alors sous conditions d'âge, de nombre d'enfants...?

Cyniquement, je serais aussi tentée de douter du droit à l'IVG sur le long terme, si le monde politique français et en général venait à prendre une tournure plus conservatrice et nataliste...

Tout cela n'est que pur questionnement pour le moment, mais je trouve important de réfléchir à ce que pourraient impliquer des décisions natalistes, conservatrices, si l'on poussait le raisonnement...

[Edit - Que dis-je, en fait, ce n'est pas que pur questionnement, on voit bien le droit à l'IVG qui recule par exemple aux USA...]


N.B. - Et sinon on est bien d'accord qu'il ne faut pas laisser un gosse dans son berceau pendant qu'on est au boulot, à moins de bosser chez soi. :lol: Plus sérieusement : économiquement, nombreux sont les foyers qui ne peuvent pas vivre correctement sur un seul salaire. Il y a aussi tout simplement les parents qui veulent une carrière ET des enfants ; au final, cela peut aussi représenter un atout pour l'enfant. Mais là-dessus, pas de règle, chaque personne voit midi à sa porte comme on dit.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Soline34 »

Sans oublier qu’en général ce genre de mesures fait partie d’un fourre tout pro-mariage, anti mariage non hétérosexuel, anti théorie du genre etc etc
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

n'est pas censé être un problème, c'est un problème.

Pour l'aspect "lutte contre l'immigration" (pour ce qui est des enjeux féministes je vais y revenir plus bas) :
On crée l'illusion d'un vieillissement de la population alors que premièrement, la France a le taux de fécondité le plus élevé de l'UE.
Deuxièmement, alors que la population mondiale n'est pas tellement vieillissante. Elle vieillit beaucoup moins vite dans certaines partie du globe (notamment en Afrique où aura lieu plus de la moitié de la croissance démographique d'ici 2050 [voir ici]).

Ensuite, bien que toute personne en faveur de restrictions migratoires (et du natalisme) ne soit pas foncièrement xénophobe et adepte de la théorie du Grand Remplacement, il ne faut cependant pas oublier que ces personnes existent bien, et qu'elles pèsent dans la balance sur ce genre de décisions. On les retrouve d'ailleurs partout dans le monde, jusque dans des memes nauséabonds sur Internet, qui relèvent plus du fantasme pornographique qu'autre chose...
Le natalisme n'est pas toujours une politique d'extrême droite (Macron est lui-même favorable au "réarmement démographique") ; par contre, l'extrême droite est presque toujours nataliste (les exemples de la Hongrie, l'Italie, la Pologne...).

Enfin – mais j'oublie sûrement d'autres points —, cette lutte anti-immigration et cette valorisation de la "fabrication de travailleurs français" [ce ne sont pas mes mots mais ceux d'un député RN] soulèvent des questions sur notre façon de concevoir notre planète, notre avenir... Et sur notre façon de traiter/considérer les autres êtres humains.
À ce propos, nous en avions déjà parlé ; voici un extrait où je développe davantage [cliquer sur une des flèches pour accéder au fil de discussion] :

Ce n' est pas un problème dans le sens où un état reste ( ou doit rester) souverain. Et cette souveraineté passe par une gestion de la natalité . C'est pas pour rien qu'il existe le concept de guerre des ventres (il y a plusieurs dénomination pour ça) qui est aussi vieux que le monde.Quelqu'un qui prend la défense de la Palestine (dont le combat rendre pleinement dans le concept de souveraineté d'état)si à cœur devrait comprendre cela l'intérêt d'une telle politique sans pourtant être dans une" hostilité à "( qui certes risque d'être le cas si c'est mener par une politique d'extrême droite).


Le reste du message appartient au discours individualiste qui détruit l'Occident à petit feu donc bon.
TSA confirmé le 01/05/24.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Soline34 »

Hydrean je ne comprends pas le lien logique entre tous les concepts que tu évoques: sans doute ne suis je pas assez familiarisée avec le sujet

Quoiqu’il en soit je ne vois vraiment pas en quoi le message que tu cites détruit l’occident à petits feux…?!
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

Quoiqu’il en soit je ne vois vraiment pas en quoi le message que tu cites détruit l’occident à petits

Je parle du reste du message que je n'ai pas cité

Après c'est surtout une question de point de vue, les plus progressistes pensent qu'une liberté élargie le plus possible va dans le bon sens alors que ceux avec des tendances conservatrice pensent qu'une trop grande liberté fera que la société finira par s'effondrer par manque de repère .Exemple le plus connu, l'empire Romain et même plus généralement dans le monde Grec avec Platon qui critique les politiciens et la société de son époque.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 16:22Ce n' est pas un problème dans le sens où un état reste ( ou doit rester) souverain.
Cet argument fonctionnerait pour un territoire se faisant assiéger, mais sinon, la souveraineté sert d'argument nationaliste (et donc xénophobe en toile de fond).
Je te rappelle que nous sommes sur Terre avant tout et qu'il est normal que les différents peuples se mélangent au fur et à mesure.
Bien sûr, le "nous sommes sur Terre" a ses limites, puisque l'on a forcément des possessions/locations, un "territoire" personnel/privé, et que bien sûr, tout le monde n'a pas tout pouvoir dessus (on en revient à la souveraineté "de défense basique", comme pour le corps au final).
Alors que la souveraineté comme argument nationaliste consiste à instiller l'idée que l'Autre va venir nous piquer ce qui est à nous, quand il ne cherche en fait que l'alise et la dignité. (On retrouve d'ailleurs la notion de souveraineté corporelle dans le mythe des "étrangers qui seraient les premiers à violer".)

Et cette souveraineté passe par une gestion de la natalité .
Et la gestion de cette natalité passe par des personnes en mesure de tomber enceintes et donc ça ne regarde qu'elles.

C'est pas pour rien qu'il existe le concept de guerre des ventres (il y a plusieurs dénomination pour ça) qui est aussi vieux que le monde.Quelqu'un qui prend la défense de la Palestine (dont le combat rendre pleinement dans le concept de souveraineté d'état)si à cœur devrait comprendre cela l'intérêt d'une telle politique sans pourtant être dans une" hostilité à "( qui certes risque d'être le cas si c'est mener par une politique d'extrême droite).
Tu viens de comparer le projet nataliste d'un parti d'extrême droite française (pays en situation de force par rapport aux personnes qui soi-disant "l'assiègent"), à la défense du peuple palestinien contre les forces israéliennes (peuple en situation de faiblesse face à son agresseur depuis plus de 70 ans).
Tu as oublié notre récente discussion à ce sujet ? Tiens, le dernier message avec en prime les nombres de victimes (y'a qu'a remonter le sujet pour avoir la discussion au complet). :bravo:

Le reste du message appartient au discours individualiste qui détruit l'Occident à petit feu donc bon.
M'est avis que l'individualisme réside plutôt dans la restriction de l'accès à notre pays sous prétexte de la destruction progressive de l'Occident, plutôt que dans le vivre-ensemble et le souci d'autrui.

Quant au reste du message, il y est question des droits des femmes (et personnes avec utérus) bafoués dans le cadre d'une politique nataliste...
Encore heureux que la parentalité soit ""individualiste"".
Que suggères-tu sinon, sans que ça n'aille directement à l'encontre de ce que les luttes féministes ont peiné à faire valoir (sachant qu'il reste encore du boulot) ?
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

. Cet argument fonctionnerait pour un territoire se faisant assiéger, mais sinon, la souveraineté sert d'argument nationaliste (et donc xénophobe en toile de fond).

Hypocrisie de gauche. Tout états à le droit de faire valoir sa souveraineté tant que c'est dans le respect des droits des autres États. Ça peut donner des états ouvert à une large demande comme des états sélectifs. Le Canada a une politique sélective par exemple et pourtant on peut pas prétendre que cela correspond à une politique particulièrement xénophobe vue la diversité des immigrés.


la gestion de cette natalité passe par des personnes en mesure de tomber enceintes et donc ça ne regarde qu'elles.

Ça regarde aussi la société dont elles font partie vue qu'il y a une nécessité de renouvellement (nous ne sommes pas immortelles).
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Je recentre sur le sujet du fil :
Hydrean a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 20:24
la gestion de cette natalité passe par des personnes en mesure de tomber enceintes et donc ça ne regarde qu'elles.

Ça regarde aussi la société dont elles font partie vue qu'il y a une nécessité de renouvellement (nous ne sommes pas immortelles).
Certainement pas.

Ça tombe bien, tu t'adresses à une femme (après je sais que femme ne veut pas forcément dire utérus mais dans mon cas si), et laisse-moi te dire que la "nécessité de renouvellement" de mon pays n'est absolument pas ma responsabilité, et que ce que moi et bien d'autres personnes décident (ou non) dans leurs vies ne regardent absolument pas la société.

Enfin, à l'heure actuelle oui, clairement, ça la regarde (c'est ce qu'elle croit et ce qu'elle ne se gêne pas pour nous rappeler), c'est comme ça depuis des siècles.

Il faudrait donc que je sois née sans avoir rien demandé, femme de surcroît, et que je doive à la société de quoi "la renouveler" (ce qui change toute une vie hein, et même dans le cas d'un accouchement sous X, c'est tout sauf rien dans une vie) ?
Alors que si elle veut tant se renouveler, tout ce qu'elle a à faire, c'est de ne pas restreindre l'accès à son sol ?

La bonne blague ! :lol:


(Précision des fois que : là j'emploie le "je" par appartenance à un groupe, pas par rapport à ma propre situation, car personnellement je suis de toute façon à des années-lumière d'être une productrice potentielle de "renouvellement". :mrgreen:)
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

Alors que si elle veut tant se renouveler, tout ce qu'elle a à faire, c'est de ne pas restreindre l'accès à son sol ?


Non vue qu'une société a ses propres codes.
C'est comme si je disais "Bah si les palestiniens veulent vivre en tant que musulmans, ils peuvent aller dans les pays d'à côté". :bravo:
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 21:26
Alors que si elle veut tant se renouveler, tout ce qu'elle a à faire, c'est de ne pas restreindre l'accès à son sol ?


Non vue qu'une société a ses propres codes.
C'est comme si je disais "Bah si les palestiniens veulent vivre en tant que musulmans, ils peuvent aller dans les pays d'à côté". :bravo:
On va devoir créer un topic dédié au conflit israélo-palestinien à force. :lol:

D'accord et donc pour une société qui décide de "ses propres codes" (donc ici en refusant de se renouveler par le flux migratoire), tu veux bien m'expliquer comme ça se passe pour les personnes soi-disant responsables de ce renouvellement ?
Deoxys a écrit : lundi 8 juillet 2024 à 18:44[...]
Quant au reste du message, il y est question des droits des femmes (et personnes avec utérus) bafoués dans le cadre d'une politique nataliste...
Encore heureux que la parentalité soit ""individualiste"".
Que suggères-tu sinon, sans que ça n'aille directement à l'encontre de ce que les luttes féministes ont peiné à faire valoir (sachant qu'il reste encore du boulot) ?
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Hydrean »

Et bah c'est le nœuds du problème, de trouver un compromis satisfaisant entre les hommes et les femmes et ne pas avoir qu'un regard féministe centré sur cela
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