Survivre au monde neurotypique

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Makerie
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par Makerie »

Ostara a écrit : dimanche 4 février 2024 à 23:42 Le seul truc qui me rebute vraiment c'est les personnes sollicitantes,qui ont un besoin d'échanges fréquents et collantes,ça je peut pas c'est pas possible :naugty: c'est incompatible avec moi,je me barre en courant,ou je finit par péter un plomb de la fatigue sociale.
Ça me rappelle mon unique amie que j'avais à une époque. Il fallait toujours se voir, toujours parler au téléphone... Parfois je me retrouvais en larmes car j'en pouvais plus, mais je me forçais quand même à la voir car c'était la seule personne que je fréquentais en dehors de ma famille proche, je voulais à tout prix avoir une vie sociale... Quelle erreur. En plus on avait rien en commun, donc je masquais à fond, super épuisant.

D'ailleurs c'est ça que j'aime sur ce forum, personne est venu m'envoyer de message privé et ça me rassure à un point ! J'ai pas la force de gérer des personnes individuellement car je sais que je vais vouloir trop en faire et que ça va me fatiguer. Je vais attendre pour leur répondre et au final il sera trop tard et elles pourraient mal le prendre. Au moins sur le forum, je choisis ce que je veux dire et à qui, je ne suis pas obligée de répondre sans que ce soit pris comme du ghosting. C'est parfait ! (je crois que j'ai un peu piqué tes arguments sur les avantages du forum que j'ai dû lire sur un autre fil, Ostara)
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piedsboueux
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par piedsboueux »

Il y a aussi le cadre: les personnes neurotypiques se regroupent dans des lieux volontairement bruyants, avec musique de fond généralement, et en se diminuant avec des drogues de cohésion sociale, soit des joins pour être cool, soit de l'alcool pour être imbibé (ou désinhibé) et en mettant la musique assez fort pour qu'il ne soit plus possible de s'entendre parler.

Les militants écolos sont les seuls fréquentables, se regroupent déjà moins systématiquement dans des lieux bruyants, ne s'enduisent pas de substances chimiques et sont même capables de me prendre dans les bras pour satisfaire ma technique d'être régulièrement serré fortement dans les bras en étant soulevé (comme le kiné ferait pour des lombaires mais dans le but d'obtenir une étreinte forte et contenante), après une petite hyperventilation cela m’apaise et m'aide à supporter ces interactions sociales, quand on m'accorde ce soin il suffit de quelques secondes ainsi de temps en temps pour beaucoup apaiser la journée.
Il importe aussi de précéder et faire suivre la rencontre d'une activité physique: y aller en vélo, si il ne fait pas 33° 90% d'humidité bien sur, donc pas trop en été, par ce que 3 heure de bus avec une odeur concentrée de laque à cheveux, la musique de fond et les écrans LCD qui font défiler des diaporamas m'épuise trop, au point que je ne peux plus vraiment assumer les rencontres.

Les militant écolos sont ouverts à ces échanges qui m'aident, sinon, c'est très rare, pour ne pas dire quasi jamais dans d'autres groupes sociaux que je ressens rejetants, menteurs et violents. C'est grâce aux hélicoptères qu'on s'est rencontré.

Merci les hélicoptères.
drapeau-reunion-01.jpg
makerie a écrit :Je trouve déjà que trouver des personnes qui nous comprennent vraiment est indispensable pour ne pas se sentir seul.
Les hélicoptères a tous mis d'accord sur un ressenti partageable: le problème de la surcharge sensorielle et peut être cela les rapprochent d'un ressenti autistique, et nous accorde entre nous sur un terrain commun. Ils "comprennent".

Dernier détail, comme par hasard, quasi jamais les hommes et moins souvent les femmes sont enduite de substances parfumés agressant sensoriellement, à part des trucs naturels ratés comme l'horrible huile d'argan dégradée par les UV (seulement quelques femmes). Malgré que quelques femmes ont des crèmes collantes et hydratantes, une grande partie sont calinâbles tout de même, alors que dans les autres groupes sociaux, les femmes sont 100% garanties enduites de susbtances collantes et contaminantes à ne pas risquer une bise, (obligeant à se comporter comme en pleine crise covid), c'est une nette différence...
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Ostara
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par Ostara »

Makerie a écrit : lundi 5 février 2024 à 0:09
Ostara a écrit : dimanche 4 février 2024 à 23:42 Le seul truc qui me rebute vraiment c'est les personnes sollicitantes,qui ont un besoin d'échanges fréquents et collantes,ça je peut pas c'est pas possible :naugty: c'est incompatible avec moi,je me barre en courant,ou je finit par péter un plomb de la fatigue sociale.
Ça me rappelle mon unique amie que j'avais à une époque. Il fallait toujours se voir, toujours parler au téléphone... Parfois je me retrouvais en larmes car j'en pouvais plus, mais je me forçais quand même à la voir car c'était la seule personne que je fréquentais en dehors de ma famille proche, je voulais à tout prix avoir une vie sociale... Quelle erreur. En plus on avait rien en commun, donc je masquais à fond, super épuisant.

D'ailleurs c'est ça que j'aime sur ce forum, personne est venu m'envoyer de message privé et ça me rassure à un point ! J'ai pas la force de gérer des personnes individuellement car je sais que je vais vouloir trop en faire et que ça va me fatiguer. Je vais attendre pour leur répondre et au final il sera trop tard et elles pourraient mal le prendre. Au moins sur le forum, je choisis ce que je veux dire et à qui, je ne suis pas obligée de répondre sans que ce soit pris comme du ghosting. C'est parfait ! (je crois que j'ai un peu piqué tes arguments sur les avantages du forum que j'ai dû lire sur un autre fil, Ostara)
C'est ça qui est agréable c'est de pouvoir partager ses intérêts ses difficultées sans se sentir obligé de nouer une relation à long terme,sans que l'autre est des attentes de réponses,c'est quand même un peu plus facile à gérer niveau fatigue,en triant aussi le contenu qu'on souhaite lire où pas.

Pour ton anecdote elle fait sens pour moi aussi car j'ai fais pareil, pendant des années, m'obliger a sociabiliser,masquer a fond,puis les sautes d'humeur,la crise de larmes,les angoisses,le stress, qui allaient avec :?

Pour les messages privés,on m'en a déjà envoyé (mais peu fréquent)et ça s'est toujours bien passé car les personnes n'étaient pas en attente de réponses rapides et moi non plus.y'avais pas d'attente d'échanges mutuel.c'est plus simple comme ça.
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par petitchat »

Je viens de lire tous vos messages.

De mon côté aussi ça m'agace qu'on "catégorise" les gens: les neurotypiques d'un côté et les autistes de l'autre. En effet, tous les neurotypiques sont différents entre eux, et c'est pareil pour les autistes. Je suis tout à fait d'accord qu'il y a des cons dans chacune de ces deux "catégories" !

Quant à "survivre" dans ce monde de neurotypiques, eh bien moi j'insiste sur le fait que ce devrait être non pas aux autistes de faire des efforts pour nous adapter, mais à la société de s'adapter à tout le monde ! Pour moi c'est cette dernière qui est bien plus handicapée que les Asperger, qui vivent généralement normalement, sans dépendance (contrairement aux autistes "classiques") !

De mon côté, malgré les dires des gens, je ne me considère pas comme handicapée, j'ai juste des besoins psychologiques différents de la majorité, qui doivent être respectés par les autres tout comme je respecte les leurs ! Ceux qui refusent de comprendre malgré toutes mes explications et argumentations, qui croient mieux me connaître que moi-même, eh bien tant pis pour eux !
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par lela50 »

Pour etre honnete je travail avec des neurotypique et rien que leurs presence me fatigue, je ne comprends pas leurs attitudes vis a vis de la difference leurs etroitesse d esprit . Chaque soir j avoue je m effondre .... ce monde n est pas fait pour nous decidement
Tsa et trouble de la communication sociale
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Jiheu
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par Jiheu »

Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par Carapa »

Pour information, il y a des pays où vivre chez ses parents à 28 ans est tout à fait normal. C'est le cas à Madagascar et, apparemment, dans une bonne partie de l'Asie.
Diagnostiqué SA (septembre 2016).
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AAA
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par AAA »

Pour ma part, j'ai lu quelques livres de sociologie, psychologie et communication pour essayer de comprendre comment fonctionnent les gens et essayer de m'intégrer.

Il y a un livre en particulier qui m'a beaucoup aidé, c'est mon manuel de survie : Comment se faire des amis et influencer les autres, de Dale Carnegie.

Je sais, le titre est vraiment gnangnan et peut rebuter, mais honnêtement le contenu vaut vraiment le coup ! Je l'ai beaucoup appliqué, dans ma vie professionnelle notamment, et ça a vraiment fait des miracles. Évidemment, ça reste du masking, mais du masking très efficace qui permet de se faire apprécier et simplifie parfois la vie. J'ai par exemple remarqué que quand j'avais une demande à formuler (notamment pour obtenir un service de la part de quelqu'un qui ne me le rendrait pas spontanément), mon taux de réussite s'améliorait grandement quand j'employais les techniques du livre. Je sais que je ne suis pas authentique quand je le fais, mais de toute façon je ne le suis pratiquement jamais avec les gens avec qui je ne suis pas proche. Alors, quitte à faire de l'acting, autant faire de l'acting efficace. :D
Diagnostiquée TSA par un CRA fin 2023
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Jiheu
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Re: Survivre au monde neurotypique

Message par Jiheu »

Voilà ce qui devrait être utile aux Aspies:
https://www.msn.com/fr-fr/sante/other/p ... r-BB1l4Jm3
Lorsqu’on est timide ou que l’on manque de confiance en soi, il est parfois difficile de ne pas se laisser marcher dessus. Sur son compte Instagram «the braincoach», Nawal Mustafa, neuropsychologue, a partagé le 4 avril une méthode à son 1,4 million d'abonnés pour «communiquer avec assurance nos besoins, nos désirs et nos limites tout en préservant le respect de soi et des relations saines». Pour ce faire, la spécialiste recommande la méthode «DEARMAN», qui comprend sept étapes.


Modération (Tugdual) : Nettoyage du lien (pour éviter le pistage).
Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.