[Index Solitude] Autiste et célibataire
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
J'avoue être très perplexe vers ces orientations sexuelles alternatives.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Beaucoup ne reposent sur aucune base intellectuelle sérieuse et uniquement sur les affirmations d'une infime minorité.
L'autisme est prouvé scientifiquement, celles-là pas du tout.
L'autisme est prouvé scientifiquement, celles-là pas du tout.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
L'autisme n'est pas comparable à une orientation sexuelle ou romantique, puisque c'est un trouble neurodéveloppemental.
Pour le côté "prouvé scientifiquement", je ne connais pas bien le domaine des études scientifiques à ce sujet, mais il doit y en avoir.
Mais en fait, ces "orientations sexuelles alternatives" (ou plutôt minoritaires) fonctionnent sur le même principe que la tienne : je suppose que tu n'as pas eu besoin de t'appuyer sur une "base intellectuelle sérieuse" pour savoir, pour toi. Puisque c'est personnel.
Cela peut être exploré scientifiquement, étudié, mais une attirance (ou non-attirance) reste quelque chose de personnel. Comme l'amour, ou comme tous les échanges avec d'autres êtres depuis notre naissance : on n'a pas besoin de preuves scientifiques pour s'assurer d'en faire réellement l'expérience, ça se fait naturellement (plus ou moins bien, parfois pas du tout, selon l'environnement, le handicap... ça c'est encore un autre sujet).
Quant aux "affirmations d'une infime minorité", elles pèsent bien plus qu'on pourrait le croire : moi, c'est en partie grâce à la parole de ces personnes que j'ai pu me comprendre, dans un monde où mes orientations sexuelle et romantique ne correspondaient pas au modèle de base (hétéro), ni même au modèle "étendu" (par rapport à la norme actuellement admise, donc autre qu'hétéro) ; loin d'être sur le même pied d'égalité pour le moment, il conserve au moins la même composante sur le plan de l'attirance pour autrui.
Moi par exemple, avant, j'étais déjà très ouverte à l'homosexualité, la bisexualité, pansexualité (etc.) ; mais l'asexualité, franchement, la première fois que j'en ai entendu parler, je l'ai rejetée en bloc. Alors même que j'étais directement concernée !
Parce que, comme énormément de personnes avec un vécu similaire, j'avais internalisé tout un tas de choses négatives (et c'est très dur de faire le tri après).
Parce que même si pour moi avoir une attirance autre que la norme admise était finalement normal, ne pas avoir d'attirance, par contre, ne me paraissait pas possible. Donc anormal. En plus, je ne savais pas vraiment ce que c'était, n'ayant jamais appris...
Et donc, ces "affirmations" sont précieuses : elles permettent aux personnes dans le même cas de prendre conscience que ça existe, que d'autres comme elles existent. D'apprendre (pas qu'aux personnes concernées d'ailleurs, loin de là).
Elles peuvent grandement contribuer à améliorer la qualité de vie (ce fut mon cas ; je me sens vraiment nettement mieux aujourd'hui, et j'essaye d'entretenir le dialogue pour aider à mon tour ).
Pour les différents sous-types d'asexualité, je peux comprendre que de l'extérieur on puisse se demander quel est l'intérêt. Mais en fait, l'intérêt est réel, puisque cela permet aux personnes d'affûter leur compréhension d'elles-mêmes.
Car quand on est concerné par ces orientations sexuelles/romantiques différentes, on est surtout en confrontation avec le modèle admis (ou "étendu"), au sein duquel soit elles n'existent tout bonnement pas (on ne nous informe pas du tout dessus), soit elles existent mais de manière négative (elles ne peuvent pas être légitimes).
Dans ce climat, la mise en doute nous guette constamment : une personne asexuelle peut se retrouver invalidée parce qu'elle fait ci ou ça et que donc ça veut dire qu'elle ne l'est pas ; les nuances du spectre sont là pour apporter une vision décortiquée de l'asexualité et, par conséquent, offrir aux personnes une meilleure compréhension de leur soi-disant "incohérence".
Au fond, tout le monde est dans le même bateau : quand on est hétéro (-romantique et -sexuel), on n'a pas besoin de le prouver par un back-up de preuves scientifiques.
Eh bien, pour le reste, y compris la plus petite nuance du spectre asexuel (pour rester sur cet exemple), c'est pareil.
Là encore, je ne dis pas que ça n'est pas étudiable ; je dis juste que ça relève de l'intime, de l'expérience qu'on a de sa propre vie.
(Mais je t'avoue que tu m'aurais parlé de toutes ces nuances plusieurs années en arrière, je ne les aurais certainement pas prises au sérieux non plus. )
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Tu le fais d'ailleurs très bien et je t'en remercie.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
J'approuve. Ton expérience et tes connaissances sur le sujet sont précieuses.
Pas autiste
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Mais avant de: avez-vous vérifié votre taux hormonal? On a pu constater que certaines personnes n'ont plus de désir ou moins de désir car certaines hormones sexuelles sont en berne chez eux.Deoxys a écrit : ↑vendredi 23 février 2024 à 22:42L'autisme n'est pas comparable à une orientation sexuelle ou romantique, puisque c'est un trouble neurodéveloppemental.
Pour le côté "prouvé scientifiquement", je ne connais pas bien le domaine des études scientifiques à ce sujet, mais il doit y en avoir.
Mais en fait, ces "orientations sexuelles alternatives" (ou plutôt minoritaires) fonctionnent sur le même principe que la tienne : je suppose que tu n'as pas eu besoin de t'appuyer sur une "base intellectuelle sérieuse" pour savoir, pour toi. Puisque c'est personnel.
Cela peut être exploré scientifiquement, étudié, mais une attirance (ou non-attirance) reste quelque chose de personnel. Comme l'amour, ou comme tous les échanges avec d'autres êtres depuis notre naissance : on n'a pas besoin de preuves scientifiques pour s'assurer d'en faire réellement l'expérience, ça se fait naturellement (plus ou moins bien, parfois pas du tout, selon l'environnement, le handicap... ça c'est encore un autre sujet).
Quant aux "affirmations d'une infime minorité", elles pèsent bien plus qu'on pourrait le croire : moi, c'est en partie grâce à la parole de ces personnes que j'ai pu me comprendre, dans un monde où mes orientations sexuelle et romantique ne correspondaient pas au modèle de base (hétéro), ni même au modèle "étendu" (par rapport à la norme actuellement admise, donc autre qu'hétéro) ; loin d'être sur le même pied d'égalité pour le moment, il conserve au moins la même composante sur le plan de l'attirance pour autrui.
Moi par exemple, avant, j'étais déjà très ouverte à l'homosexualité, la bisexualité, pansexualité (etc.) ; mais l'asexualité, franchement, la première fois que j'en ai entendu parler, je l'ai rejetée en bloc. Alors même que j'étais directement concernée !
Parce que, comme énormément de personnes avec un vécu similaire, j'avais internalisé tout un tas de choses négatives (et c'est très dur de faire le tri après).
Parce que même si pour moi avoir une attirance autre que la norme admise était finalement normal, ne pas avoir d'attirance, par contre, ne me paraissait pas possible. Donc anormal. En plus, je ne savais pas vraiment ce que c'était, n'ayant jamais appris...
Et donc, ces "affirmations" sont précieuses : elles permettent aux personnes dans le même cas de prendre conscience que ça existe, que d'autres comme elles existent. D'apprendre (pas qu'aux personnes concernées d'ailleurs, loin de là).
Elles peuvent grandement contribuer à améliorer la qualité de vie (ce fut mon cas ; je me sens vraiment nettement mieux aujourd'hui, et j'essaye d'entretenir le dialogue pour aider à mon tour ).
Pour les différents sous-types d'asexualité, je peux comprendre que de l'extérieur on puisse se demander quel est l'intérêt. Mais en fait, l'intérêt est réel, puisque cela permet aux personnes d'affûter leur compréhension d'elles-mêmes.
Car quand on est concerné par ces orientations sexuelles/romantiques différentes, on est surtout en confrontation avec le modèle admis (ou "étendu"), au sein duquel soit elles n'existent tout bonnement pas (on ne nous informe pas du tout dessus), soit elles existent mais de manière négative (elles ne peuvent pas être légitimes).
Dans ce climat, la mise en doute nous guette constamment : une personne asexuelle peut se retrouver invalidée parce qu'elle fait ci ou ça et que donc ça veut dire qu'elle ne l'est pas ; les nuances du spectre sont là pour apporter une vision décortiquée de l'asexualité et, par conséquent, offrir aux personnes une meilleure compréhension de leur soi-disant "incohérence".
Au fond, tout le monde est dans le même bateau : quand on est hétéro (-romantique et -sexuel), on n'a pas besoin de le prouver par un back-up de preuves scientifiques.
Eh bien, pour le reste, y compris la plus petite nuance du spectre asexuel (pour rester sur cet exemple), c'est pareil.
Là encore, je ne dis pas que ça n'est pas étudiable ; je dis juste que ça relève de l'intime, de l'expérience qu'on a de sa propre vie.
(Mais je t'avoue que tu m'aurais parlé de toutes ces nuances plusieurs années en arrière, je ne les aurais certainement pas prises au sérieux non plus. )
Certains médicaments aussi entrainent une perte du désir sexuel (ou libido).
Si on est dépressif (on ne le réalise pas forcément vraiment), on peut ne pas avoir ou peu de désir.
Et, c'est vrai que certaines personnes autistes, n'aimant déjà pas trop le contact physique par nature, ben...
Perso, j'ai eu une période très. Car j'étais hypersensitive... et que du plaisir... Et je suis tombée un jour sur un médecin pervers manipulateur narcissique... alors même si petit à petit, des trucs m'interpellaient, en même temps... jusqu'à ce que ma mémoire et ma capacité d'analyse me fassent lui faire me prouver qui il était vraiment... En attendant, alors qu'il me savait intolérante au cuivre, il m'a collé un stérilet qui m'a fait mal... et qui m'a bousillé les terminaisons nerveuses à l'intérieur. En + d'avoir grossie, etc. Du coups, à ne absolument plus avoir aucune sensation... mais vraiment plus aucune... Ça a dû jouer. (Vu que je ne ressens plus rien, j'attendais que ça se passe... et je n'ai pas le tempérament de ces femmes qui feintent).
A côté de ça, l'âge... (pré-ménopause)... l'expérience des hommes, échecs, etc. Ben je ne sais ce qui le +, mais je n'ai plus d'attirance, plus envie de compagnons, juste d'amis avec qui partager, discuter. Mais plus du tout envie de vivre avec quelqu'un etc.
Déjà parce que c'est du travail, du stress, etc. Il faut aussi du temps... Et trop espéré et bam. Et je ne suis pas maso!
Ne pas avoir de désir, pour ceux et celles comme ça, c'est bien: c'est rassurant pour les couples autour!
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Ben je pense que ça dépend des personnes. Certaines n'ont jamais trop espéré, au + suivre le mouvement que la société et contes de fée nous donnent... (ainsi que l'économie...) D'autres par contre, auraient aimé. Et il reste tjrs un peu de tristesse, surtout si on a aimé sincèrement certaines personnes et ou échec (pas partagé dès le départ et qu'on le sent, ou on ne leur convient pas...) ou désillusion (pas ce qu'on pensait qu'elles étaient).seul a écrit : ↑vendredi 9 février 2024 à 16:31Merci pour ton message. Mais arrivé à un certain âge c'est plutôt une confirmation qu'une déception.David68 a écrit : ↑vendredi 9 février 2024 à 8:01 Bonjour
Je suis resté seul.
Ado mes préoccupations étaient mon train, études chaotiques, et rien avec les filles.
Étudiant j'ai jamais compris les booms et tout ça.
Donc études....
Jeune adulte informatique travail avion.
De toute façon mes amitiés doivent être pures et basées sur la loyauté et sont platoniques ...
Maintenant que le temps est passé je suis resté seul, mais avec quelques amis, mon travail (informatique et systèmes d'information, les trains, les musées...)
Mon idéal reste la transmission d'une expérience de vie aux plus jeunes dont je connais les futures déceptions
Voilà
Bonne journée.
Quand c'est bcp d'appréhension, de stress, d'effort pour peu de probabilité de résultat et de satisfaction... et que, à côté, on a la chance d'avoir assez pour avoir du bonheur, du plaisir, être occupé sans que cela soit une forme de corvée, si on n'est pas maso...!!!
Y'a aussi une part de chance sûrement. Car je ne pense que pas seulement lié à la personne et ce qu'elle fait, mais comme à certains jeux de HASARD, certains gagnent très souvent et d'autres absolument jamais... (Je n'ai jamais réussi à finir le jeu de l'Oie. Je finissais TOUJOURS dans une case où si quelqu'un n'y tombe pas, ben on y reste, et aussi une histoire de numéro de dé, et jamais... A tel point, aussi pour le Monopoly, etc. qu'à la fin on ne jouait plus avec moi aux jeux de hasard ou on en changeait les règles... (car, en fait, on arrive vite à des trucs pourris. Ma soeur, aux milles bornes, avait fini par tricher... pour me faire gagner!!! Quand je l'avais réalisé, j'étais vexée qu'elle en arrive là. Je n'ai plus voulu jouer!) Et la poisse ne s'arrête pas là. Par contre, c'est bien pour obliger à connaitre parfaitement des cours, un métier, etc. car si on ne se l'impose pas: et bam! Et, pour info: non, on n'est pas pour autant heureux en amour! Juste que la science ne maitrise encore pas tout...)
Certains tombent sur leur moitié, d'autres pas ou il y a eu qui a fait que?
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Je plussoie Deoxys, tu as une vraie pédagogie explicative,
J'ai vraiment pas la patience pour le faire
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Oui moi on m'a fait gagner toute mon enfance aux jeux je connais bien la situation. Il faut savoir que je n'avais pas du tout confiance en moi.Escherischieuse a écrit : ↑samedi 24 février 2024 à 13:49Ben je pense que ça dépend des personnes. Certaines n'ont jamais trop espéré, au + suivre le mouvement que la société et contes de fée nous donnent... (ainsi que l'économie...) D'autres par contre, auraient aimé. Et il reste tjrs un peu de tristesse, surtout si on a aimé sincèrement certaines personnes et ou échec (pas partagé dès le départ et qu'on le sent, ou on ne leur convient pas...) ou désillusion (pas ce qu'on pensait qu'elles étaient).seul a écrit : ↑vendredi 9 février 2024 à 16:31Merci pour ton message. Mais arrivé à un certain âge c'est plutôt une confirmation qu'une déception.David68 a écrit : ↑vendredi 9 février 2024 à 8:01 Bonjour
Je suis resté seul.
Ado mes préoccupations étaient mon train, études chaotiques, et rien avec les filles.
Étudiant j'ai jamais compris les booms et tout ça.
Donc études....
Jeune adulte informatique travail avion.
De toute façon mes amitiés doivent être pures et basées sur la loyauté et sont platoniques ...
Maintenant que le temps est passé je suis resté seul, mais avec quelques amis, mon travail (informatique et systèmes d'information, les trains, les musées...)
Mon idéal reste la transmission d'une expérience de vie aux plus jeunes dont je connais les futures déceptions
Voilà
Bonne journée.
Quand c'est bcp d'appréhension, de stress, d'effort pour peu de probabilité de résultat et de satisfaction... et que, à côté, on a la chance d'avoir assez pour avoir du bonheur, du plaisir, être occupé sans que cela soit une forme de corvée, si on n'est pas maso...!!!
Y'a aussi une part de chance sûrement. Car je ne pense que pas seulement lié à la personne et ce qu'elle fait, mais comme à certains jeux de HASARD, certains gagnent très souvent et d'autres absolument jamais... (Je n'ai jamais réussi à finir le jeu de l'Oie. Je finissais TOUJOURS dans une case où si quelqu'un n'y tombe pas, ben on y reste, et aussi une histoire de numéro de dé, et jamais... A tel point, aussi pour le Monopoly, etc. qu'à la fin on ne jouait plus avec moi aux jeux de hasard ou on en changeait les règles... (car, en fait, on arrive vite à des trucs pourris. Ma soeur, aux milles bornes, avait fini par tricher... pour me faire gagner!!! Quand je l'avais réalisé, j'étais vexée qu'elle en arrive là. Je n'ai plus voulu jouer!) Et la poisse ne s'arrête pas là. Par contre, c'est bien pour obliger à connaitre parfaitement des cours, un métier, etc. car si on ne se l'impose pas: et bam! Et, pour info: non, on n'est pas pour autant heureux en amour! Juste que la science ne maitrise encore pas tout...)
Certains tombent sur leur moitié, d'autres pas ou il y a eu qui a fait que?
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Idem, je lis avec intérêt Deoxys, c'est très intéressant et bien déroulé, tout ce que je sais pas faire
Sérieusement, le sujet m'intéresse, j'y connais rien alors merci.
Sérieusement, le sujet m'intéresse, j'y connais rien alors merci.
TSA et TDAH diagnostiqués tardivement, début 2024
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Merci @Lilas, @Noura, @Ostara et @Scalt !
Bien sûr, après, ce que je dis n'est qu'un échantillon de tout le dialogue existant à ce sujet.
Il peut être intéressant aussi d'étendre les recherches au-delà de la sphère francophone (pour ma part, j'ai beaucoup cherché en anglais).
Pour te répondre : non, je n'ai pas ressenti le besoin de vérifier mon taux hormonal.
Je ne suis pas non plus dépressive, mais je l'ai été (et à cette époque je luttais justement contre mon asexualité et mon aromantisme ; les assumer contribue à mon bien-être).
Par contre, je n'aime pas les contacts (sauf choisis), en effet, et je pense que cela a retardé ma compréhension de mon asexualité/aromantisme — cela semblait aller dans le sens d'un blocage.
Bien entendu que les hormones, les substances, la santé mentale et physique peuvent jouer sur la sexualité d'une personne au sens large, mais elles n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle (ou romantique).
Une personne hétéro peut avoir un manque de désir, de libido, refuser les relations amoureuses, les rapports sexuels, mais elle reste hétéro (hors fluctuation*).
Alors qu'une asexuelle n'aura pas d'attirance sexuelle, sauf cas spécifiques (demisexualité par exemple). C'est indépendant du désir, de la libido, du fonctionnement biologique...
Sachant qu'il n'y a pas que l'attirance sexuelle : il y a aussi l'attirance romantique. Ainsi, une personne asexuelle pourra avoir des relations amoureuses du fait d'une attirance romantique (elle pourra par exemple être asexuelle et homoromantique) ; tandis qu'une aromantique sera seulement en mesure d'éprouver de l'attirance sexuelle pour quelqu'un·e — avec une préférence de genre(s) ou non.
Il s'agit de s'intéresser non pas à des paramètres "techniques", mais à l'attirance ressentie... ou non-ressentie, dans le cas présent.
C'est comparable à la non-attirance d'une personne hétéro ou homo envers les personnes du genre qui ne l'attire pas (sauf que là, cette non-attirance s'étend à l'entièreté de la population).
Et à titre personnel, et sans donner de détails : j'ai toujours très bien fonctionné sexuellement ; j'ai commencé très jeune en solo, et de façon très franche, sans jamais ressentir le besoin d'avoir un·e partenaire ; par la suite, j'ai commencé à intégrer diverses injonctions.
D'ailleurs, ce fonctionnement sexuel tout à fait "efficient" a certainement lui aussi retardé mon coming out aroace, puisqu'à l'époque je ne faisais pas le distinguo entre pratiques sexuelles et attirance, et j'associais l'asexualité à de la frigidité.
Malheureusement, les hormones, la santé en général, ou même le caractère sont des arguments qui reviennent souvent pour réfuter (même sans le vouloir) ces orientations minoritaires, qui seraient "règlables", ou recevables seulement sous réserve d'avoir écarté les autres pistes.
Je parlais de la comparaison avec l'autisme plus haut qui n'avait pas lieu d'être, mais en fait, l'aromantisme et l'asexualité semblent être abordés, parfois, selon une méthode diagnostique différentielle visant à déterminer la nature du "trouble"... Cela n'est pas sans rappeler l'époque où l'homosexualité était considérée comme un trouble, médicalement.
Je ne dis pas que c'est ta pensée, mais je pense qu'il est important de le rappeler. Car du point de vue de la personne aro/ace (out ou en questionnement, voire en rejet d'elle-même), cela entretient le climat d'effacement, de stigmatisation, de mise en doute de ce que nous sommes (et devrions pouvoir être sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, comme nos potes hétéros ).
Après, je ne l'ai pas mal pris et cela ne me choque pas (d'autant que j'aurais pu dire la même chose, quelques années auparavant — c'est assez commun comme façon d'aborder le sujet).
D'ailleurs, un souci hormonal ou de santé quel qu'il soit, une personnalité très "timorée" voire un contexte post-traumatique, peuvent parfaitement coexister avec l'asexualité et/ou l'aromantisme, ils ne sont pas mutuellement exclusifs.
*Je terminerai par dire que l'orientation sexuelle, romantique, ainsi que l'identité de genre, peuvent fluctuer au cours de la vie, mais que cela ne doit pas être un prétexte pour tout mettre en doute (c'est le "positionnement" actuel qui prévaut, définitif dans bien des cas, mais pas dans 100 % des cas).
[Edit - Petite modification d'une phrase.]
Bien sûr, après, ce que je dis n'est qu'un échantillon de tout le dialogue existant à ce sujet.
Il peut être intéressant aussi d'étendre les recherches au-delà de la sphère francophone (pour ma part, j'ai beaucoup cherché en anglais).
Avant tout, je tiens à te dire que je suis désolée pour ton expérience de violences gynécologiques... J'espère que tu as pu te sortir définitivement du joug de ce médecin et que la situation a pu être encadrée...Escherischieuse a écrit : ↑samedi 24 février 2024 à 13:32Mais avant de: avez-vous vérifié votre taux hormonal? On a pu constater que certaines personnes n'ont plus de désir ou moins de désir car certaines hormones sexuelles sont en berne chez eux.
Certains médicaments aussi entrainent une perte du désir sexuel (ou libido).
Si on est dépressif (on ne le réalise pas forcément vraiment), on peut ne pas avoir ou peu de désir.
Et, c'est vrai que certaines personnes autistes, n'aimant déjà pas trop le contact physique par nature, ben...
Perso, j'ai eu une période très. Car j'étais hypersensitive... et que du plaisir... Et je suis tombée un jour sur un médecin pervers manipulateur narcissique... alors même si petit à petit, des trucs m'interpellaient, en même temps... jusqu'à ce que ma mémoire et ma capacité d'analyse me fassent lui faire me prouver qui il était vraiment... En attendant, alors qu'il me savait intolérante au cuivre, il m'a collé un stérilet qui m'a fait mal... et qui m'a bousillé les terminaisons nerveuses à l'intérieur. En + d'avoir grossie, etc. Du coups, à ne absolument plus avoir aucune sensation... mais vraiment plus aucune... Ça a dû jouer. (Vu que je ne ressens plus rien, j'attendais que ça se passe... et je n'ai pas le tempérament de ces femmes qui feintent).
A côté de ça, l'âge... (pré-ménopause)... l'expérience des hommes, échecs, etc. Ben je ne sais ce qui le +, mais je n'ai plus d'attirance, plus envie de compagnons, juste d'amis avec qui partager, discuter. Mais plus du tout envie de vivre avec quelqu'un etc.
Déjà parce que c'est du travail, du stress, etc. Il faut aussi du temps... Et trop espéré et bam. Et je ne suis pas maso!
Ne pas avoir de désir, pour ceux et celles comme ça, c'est bien: c'est rassurant pour les couples autour!
Pour te répondre : non, je n'ai pas ressenti le besoin de vérifier mon taux hormonal.
Je ne suis pas non plus dépressive, mais je l'ai été (et à cette époque je luttais justement contre mon asexualité et mon aromantisme ; les assumer contribue à mon bien-être).
Par contre, je n'aime pas les contacts (sauf choisis), en effet, et je pense que cela a retardé ma compréhension de mon asexualité/aromantisme — cela semblait aller dans le sens d'un blocage.
Bien entendu que les hormones, les substances, la santé mentale et physique peuvent jouer sur la sexualité d'une personne au sens large, mais elles n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle (ou romantique).
Une personne hétéro peut avoir un manque de désir, de libido, refuser les relations amoureuses, les rapports sexuels, mais elle reste hétéro (hors fluctuation*).
Alors qu'une asexuelle n'aura pas d'attirance sexuelle, sauf cas spécifiques (demisexualité par exemple). C'est indépendant du désir, de la libido, du fonctionnement biologique...
Sachant qu'il n'y a pas que l'attirance sexuelle : il y a aussi l'attirance romantique. Ainsi, une personne asexuelle pourra avoir des relations amoureuses du fait d'une attirance romantique (elle pourra par exemple être asexuelle et homoromantique) ; tandis qu'une aromantique sera seulement en mesure d'éprouver de l'attirance sexuelle pour quelqu'un·e — avec une préférence de genre(s) ou non.
Il s'agit de s'intéresser non pas à des paramètres "techniques", mais à l'attirance ressentie... ou non-ressentie, dans le cas présent.
C'est comparable à la non-attirance d'une personne hétéro ou homo envers les personnes du genre qui ne l'attire pas (sauf que là, cette non-attirance s'étend à l'entièreté de la population).
Et à titre personnel, et sans donner de détails : j'ai toujours très bien fonctionné sexuellement ; j'ai commencé très jeune en solo, et de façon très franche, sans jamais ressentir le besoin d'avoir un·e partenaire ; par la suite, j'ai commencé à intégrer diverses injonctions.
D'ailleurs, ce fonctionnement sexuel tout à fait "efficient" a certainement lui aussi retardé mon coming out aroace, puisqu'à l'époque je ne faisais pas le distinguo entre pratiques sexuelles et attirance, et j'associais l'asexualité à de la frigidité.
Malheureusement, les hormones, la santé en général, ou même le caractère sont des arguments qui reviennent souvent pour réfuter (même sans le vouloir) ces orientations minoritaires, qui seraient "règlables", ou recevables seulement sous réserve d'avoir écarté les autres pistes.
Je parlais de la comparaison avec l'autisme plus haut qui n'avait pas lieu d'être, mais en fait, l'aromantisme et l'asexualité semblent être abordés, parfois, selon une méthode diagnostique différentielle visant à déterminer la nature du "trouble"... Cela n'est pas sans rappeler l'époque où l'homosexualité était considérée comme un trouble, médicalement.
Je ne dis pas que c'est ta pensée, mais je pense qu'il est important de le rappeler. Car du point de vue de la personne aro/ace (out ou en questionnement, voire en rejet d'elle-même), cela entretient le climat d'effacement, de stigmatisation, de mise en doute de ce que nous sommes (et devrions pouvoir être sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, comme nos potes hétéros ).
Après, je ne l'ai pas mal pris et cela ne me choque pas (d'autant que j'aurais pu dire la même chose, quelques années auparavant — c'est assez commun comme façon d'aborder le sujet).
D'ailleurs, un souci hormonal ou de santé quel qu'il soit, une personnalité très "timorée" voire un contexte post-traumatique, peuvent parfaitement coexister avec l'asexualité et/ou l'aromantisme, ils ne sont pas mutuellement exclusifs.
*Je terminerai par dire que l'orientation sexuelle, romantique, ainsi que l'identité de genre, peuvent fluctuer au cours de la vie, mais que cela ne doit pas être un prétexte pour tout mettre en doute (c'est le "positionnement" actuel qui prévaut, définitif dans bien des cas, mais pas dans 100 % des cas).
[Edit - Petite modification d'une phrase.]
Modifié en dernier par Deoxys le samedi 24 février 2024 à 21:18, modifié 1 fois.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Je suis un peu comme toi Escherischieuse, je n'ai plus envie de vivre avec quelqu'un, c'est trop compliqué, trop d'efforts. Par contre j'aime beaucoup le toucher, et ce qui me manque le plus dans une relation ce sont les câlins. Et quelques moments complices, des petits restos, une bonne balade à s'émerveiller sur la nature à deux, ça me manque aussi.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Je te dirais que j'ai entendu dire qu'un copain d'enfance à moi, il serait divorcé en partie parce qu'il serait lui aussi "asexuel" et il y a un moment où... Donc oui ça existe. Après, je ne sais pas si une origine ou pas. L'important c'est d'être bien dans sa peau, tant qu'on ne fait de mal à personne parallèlement.Deoxys a écrit : ↑samedi 24 février 2024 à 16:04 Merci @Lilas, @Noura, @Ostara et @Scalt !
Bien sûr, après, ce que je dis n'est qu'un échantillon de tout le dialogue existant à ce sujet.
Il peut être intéressant aussi d'étendre les recherches au-delà de la sphère francophone (pour ma part, j'ai beaucoup cherché en anglais).
Avant tout, je tiens à te dire que je suis désolée pour ton expérience de violences gynécologiques... J'espère que tu as pu te sortir définitivement du joug de ce médecin et que la situation a pu être encadrée...Escherischieuse a écrit : ↑samedi 24 février 2024 à 13:32Mais avant de: avez-vous vérifié votre taux hormonal? On a pu constater que certaines personnes n'ont plus de désir ou moins de désir car certaines hormones sexuelles sont en berne chez eux.
Certains médicaments aussi entrainent une perte du désir sexuel (ou libido).
Si on est dépressif (on ne le réalise pas forcément vraiment), on peut ne pas avoir ou peu de désir.
Et, c'est vrai que certaines personnes autistes, n'aimant déjà pas trop le contact physique par nature, ben...
Perso, j'ai eu une période très. Car j'étais hypersensitive... et que du plaisir... Et je suis tombée un jour sur un médecin pervers manipulateur narcissique... alors même si petit à petit, des trucs m'interpellaient, en même temps... jusqu'à ce que ma mémoire et ma capacité d'analyse me fassent lui faire me prouver qui il était vraiment... En attendant, alors qu'il me savait intolérante au cuivre, il m'a collé un stérilet qui m'a fait mal... et qui m'a bousillé les terminaisons nerveuses à l'intérieur. En + d'avoir grossie, etc. Du coups, à ne absolument plus avoir aucune sensation... mais vraiment plus aucune... Ça a dû jouer. (Vu que je ne ressens plus rien, j'attendais que ça se passe... et je n'ai pas le tempérament de ces femmes qui feintent).
A côté de ça, l'âge... (pré-ménopause)... l'expérience des hommes, échecs, etc. Ben je ne sais ce qui le +, mais je n'ai plus d'attirance, plus envie de compagnons, juste d'amis avec qui partager, discuter. Mais plus du tout envie de vivre avec quelqu'un etc.
Déjà parce que c'est du travail, du stress, etc. Il faut aussi du temps... Et trop espéré et bam. Et je ne suis pas maso!
Ne pas avoir de désir, pour ceux et celles comme ça, c'est bien: c'est rassurant pour les couples autour!
Pour te répondre : non, je n'ai pas ressenti le besoin de vérifier mon taux hormonal.
Je ne suis pas non plus dépressive, mais je l'ai été (et à cette époque je luttais justement contre mon asexualité et mon aromantisme ; les assumer contribue à mon bien-être).
Par contre, je n'aime pas les contacts (sauf choisis), en effet, et je pense que cela a retardé ma compréhension de mon asexualité/aromantisme — cela semblait aller dans le sens d'un blocage.
Bien entendu que les hormones, les substances, la santé mentale et physique peuvent jouer sur la sexualité d'une personne au sens large, mais elles n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle (ou romantique).
Une personne hétéro peut avoir un manque de désir, de libido, refuser les relations amoureuses, les rapports sexuels, mais elle reste hétéro (hors fluctuation*).
Alors qu'une asexuelle (ou aromantique) n'aura pas d'attirance sexuelle, sauf cas spécifiques (demisexualité par exemple). C'est indépendant du désir, de la libido, du fonctionnement biologique...
Sachant qu'il n'y a pas que l'attirance sexuelle : il y a aussi l'attirance romantique. Ainsi, une personne asexuelle pourra avoir des relations amoureuses du fait d'une attirance romantique (elle pourra par exemple être asexuelle et homoromantique) ; tandis qu'une aromantique sera seulement en mesure d'éprouver de l'attirance sexuelle pour quelqu'un·e — avec une préférence de genre(s) ou non.
Il s'agit de s'intéresser non pas à des paramètres "techniques", mais à l'attirance ressentie... ou non-ressentie, dans le cas présent.
C'est comparable à la non-attirance d'une personne hétéro ou homo envers les personnes du genre qui ne l'attire pas (sauf que là, cette non-attirance s'étend à l'entièreté de la population).
Et à titre personnel, et sans donner de détails : j'ai toujours très bien fonctionné sexuellement ; j'ai commencé très jeune en solo, et de façon très franche, sans jamais ressentir le besoin d'avoir un·e partenaire ; par la suite, j'ai commencé à intégrer diverses injonctions.
D'ailleurs, ce fonctionnement sexuel tout à fait "efficient" a certainement lui aussi retardé mon coming out aroace, puisqu'à l'époque je ne faisais pas le distinguo entre pratiques sexuelles et attirance, et j'associais l'asexualité à de la frigidité.
Malheureusement, les hormones, la santé en général, ou même le caractère sont des arguments qui reviennent souvent pour réfuter (même sans le vouloir) ces orientations minoritaires, qui seraient "règlables", ou recevables seulement sous réserve d'avoir écarté les autres pistes.
Je parlais de la comparaison avec l'autisme plus haut qui n'avait pas lieu d'être, mais en fait, l'aromantisme et l'asexualité semblent être abordés, parfois, selon une méthode diagnostique différentielle visant à déterminer la nature du "trouble"... Cela n'est pas sans rappeler l'époque où l'homosexualité était considérée comme un trouble, médicalement.
Je ne dis pas que c'est ta pensée, mais je pense qu'il est important de le rappeler. Car du point de vue de la personne aro/ace (out ou en questionnement, voire en rejet d'elle-même), cela entretient le climat d'effacement, de stigmatisation, de mise en doute de ce que nous sommes (et devrions pouvoir être sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, comme nos potes hétéros ).
Après, je ne l'ai pas mal pris et cela ne me choque pas (d'autant que j'aurais pu dire la même chose, quelques années auparavant — c'est assez commun comme façon d'aborder le sujet).
D'ailleurs, un souci hormonal ou de santé quel qu'il soit, une personnalité très "timorée" voire un contexte post-traumatique, peuvent parfaitement coexister avec l'asexualité et/ou l'aromantisme, ils ne sont pas mutuellement exclusifs.
*Je terminerai par dire que l'orientation sexuelle, romantique, ainsi que l'identité de genre, peuvent fluctuer au cours de la vie, mais que cela ne doit pas être un prétexte pour tout mettre en doute (c'est le "positionnement" actuel qui prévaut, définitif dans bien des cas, mais pas dans 100 % des cas).
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Re: [Index Solitude] Autiste et célibataire
Je ne dis pas. Mais, moi, les mecs n'étaient pas très "câlins" avec moi. Ils étaient plutôt "sexe". C'était mon parrain qui était "câlin", chatouille, à me taquiner sans pour autant trop me coller non plus.Noura a écrit : ↑samedi 24 février 2024 à 17:26 Je suis un peu comme toi Escherischieuse, je n'ai plus envie de vivre avec quelqu'un, c'est trop compliqué, trop d'efforts. Par contre j'aime beaucoup le toucher, et ce qui me manque le plus dans une relation ce sont les câlins. Et quelques moments complices, des petits restos, une bonne balade à s'émerveiller sur la nature à deux, ça me manque aussi.
Par contre, j'ai une chatte HYPER pot de colle (elle me suit et se colle contre moi si elle peut se coller... du coups, je fais en sorte qu'elle puisse quand je ne suis pas au travail) et des moineaux du Japon en liberté, qui, eux, ne se collent pas (encore que, ça arrive qu'ils viennent sur moi!!!) mais si je reste trop longtemps dans une autre pièce, ben ils y viennent... Alors, eux, pas de câlin, mais attachés (je peux ouvrir en grand la fenêtre: 0 soucis). La chatte avec les oiseaux? Ben tant que je lui reconnais la priorité nourriture et câlin/eux, elle les laisse et les a toujours laissés tranquilles.
J'ai eu un lapin nain bélier. Ben c'était pareil: pot de colle. (Et toute la ménagerie libre et copine).
Je ne sais si les relations qui durent sont très "câlins" entre eux avec le temps... Donc je me dis que de toute façon...
Mais je comprends ce que tu ressens. Mais, ça, moi, c'était plutôt des gestes "paternels" en un sens, que je ne liais qu'à mon parrain, voir à mes amies d'enfance quand une de nous en larmes et à se consoler entre nous. Je n'ai pas eu ça de mecs ni de mes parents.
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.