Incompétence et certitude mal fondée des psychiatres

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seul
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Incompétence et certitude mal fondée des psychiatres

Message par seul »

Voilà je me posais la question, mais les psychiatres sont-ils compétents ? Je me suis guéri de mes hallucinations auditives avec des anxiolythique pendant très longtemps et pour la quasi-totalité des psychiatres que je rencontrais c'est comme si je mentais, que ce n'était pas possible de guérir d'hallucinations par des anxiolythique. Ils ne voulaient pas me croire. "mais puisque je vous dis que depuis que j'en prends je n'ai quasiment plus d'hallucinations ?" ben ils ne voulaient pas me croire ce n'était pas possible pour eux.
Là je teste un nouveau traitement antipsychotique. He ben ma psychiatre ne veut pas que je divise ma prise de médicaments sur toutes la journée, elle estime que ça ne sert à rien. Pourtant depuis que je le divise plus sur toute la journée mes hallucinations sont beaucoup plus présentes :( . He ben elle s'en fiche , je suis juste un patient débile superstitieux qui s'invente des trucs.
Je n'ai rien contre les psychiatres mais peut-être plus contre cette civilisation qui croit tout savoir et qui n'écoute pas le patient.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
MrMétaphysique
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Re: Incompétence et certitude mal fondée des psychiatres

Message par MrMétaphysique »

Mon nouveau psychiatre m’a expliqué pourquoi mon ancien m’avait affirmé que le médicament que je prenais ne pouvait pas produire l’effet secondaire que je rapportais : selon lui, parce que je suis neuroatypique, ma réaction à un médicament est imprévisible et en l’occurrence, le psychiatre ne pouvait pas admettre que j’avais avec 50mg un effet secondaire qui se retrouve normalement à partir de 800mg. « Vous avez réagi comme si on vous avait chargé comme un cheval pour schizophrénie ».

Cette reconnaissance (c’est le mot) me permet aujourd’hui de rétablir la confiance en mes propres sensations et d’intégrer en même temps le rejet de mon ancien psychiatre, de donner sens à ce déni.

J’ai la chance d’avoir un psychiatre qui sait que les neuroatypiques peuvent réagir différemment au traitement. Le pire, c’est qu’il m’en a parlé à son initiative. Ce n’est pas moi qui lui en ait parlé !

Tu devrais peut-être creuser cette hypothèse. Dans tous les cas, les résultats concrets d’un médicament sont toujours à prendre en compte, même si la théorie dit autre chose. C’est ce que fera un bon psychiatre.
Diagnostiqué TSA et TDAH. Sans emploi. Sous Ritaline. "À ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim" (Jules Vallès, Le Bachelier)
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Deoxys
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Re: Incompétence et certitude mal fondée des psychiatres

Message par Deoxys »

Hello @seul,

Comment avance le test de ce nouveau traitement ?
Ta psychiatre t'a-t-elle donné plus de détails ? Il y a fort à parier qu'elle ne "s'en fiche" pas réellement et ne te voie pas comme "un patient débile superstitieux qui s'invente des trucs" (j'espère que c'est plus fondé que ça sinon ça craint...)
Elle est peut-être limitée dans ses compétences et ses connaissances... Ou elle manque de pédagogie — d'andragogie ? :mrgreen: et ne prend pas le temps de t'expliquer sur quoi elle se base...

J'espère que tes hallucinations se sont réglées ou pourront se régler vite...


Pour répondre un peu plus au topic : il y a des psychiatres compétent·es, assurément !

Maintenant, en ce qui concerne l'incompétence...
Spoiler : Je spoile car ce ne sont que des réflexions n'aboutissant à rien de concret : 
[À supposer que je puisse juger de l'incompétence de médecins (a priori non mais admettons...)]

J'ai toujours du mal à savoir vraiment à partir de quand on peut considérer que l'incompétence est avérée et, le cas échéant, si elle est "partielle" (sur un cas ponctuel par exemple) ou manifeste (formation lacunaire, biais personnels que la personne laisse déborder sur son expertise professionnelle, problème grave dans le rapport à la patientèle...).

Il y a des médecins (psychiatres en l'occurrence) qui n'ont pas certaines compétences dans des domaines spécifiques. Par exemple : manque de connaissances à jour dans le domaine des TND.
Dans l'incompétence (pas juste le manque de compétences), il y a peut-être alors une notion de faute ? Lorsque læ psychiatre n'est pas efficace dans un domaine censé faire partie de ses compétences (générales pour psychiatre "lambda", spécialisées pour psychiatre travaillant dans un domaine précis), on peut alors raisonnablement estimer qu'il y a incompétence...

Et encore, je ne sais pas si c'est si simple. On pourrait dire qu'une erreur exceptionnelle ou très occasionnelle n'est pas une faute/de l'incompétence... mais si cela coûte la vie à une personne ou affecte au moins sévèrement sa santé ?
En fait, je rencontre un dilemme cognitif vis-à-vis des médecins : d'un côté ce sont des personnes humaines — donc pouvant faire des erreurs — et leur métier n'a jamais consisté à avoir la science infuse ; mais d'un autre côté, ces personnes endossent un rôle à haute responsabilité dont on dépend pour des choses nécessitant leur expertise...

Peut-être que la répétition d'erreurs constitue l'incompétence, tandis que l'accident exceptionnel ou l'avis incorrect occasionnel faute de mieux est du domaine de "l'inévitable", indépendant de la compétence des pros... Je ne sais pas. :innocent:

Pour ce qui est de la réponse au traitement, comme le souligne @MrMétaphysique, elle est à prendre en compte.

Dans mon parcours, j'ai aussi entendu que les personnes neuroatypiques pouvaient mal supporter certains médicaments. C'est probablement ce qui m'est arrivé :
Spoiler : 2nd spoiler, cette fois-ci je parle de choses concrètes lol : 
Je voyais un psychiatre qui, au bout du second RDV, m'a prescrit un neuroleptique puissant. Au fond, il n'a pas mal fait : c'était un médicament indiqué en cas d'anxiété (mon cas). Sachant que j'avais essayé, sur prescription d'un médecin généraliste (en l'absence de mon médecin traitant habituel et face à l'urgence d'un arrêt maladie), un autre traitement avant celui-ci, que je n'avais pas supporté. Il m'avait d'ailleurs demandé de quel médicament il s'agissait, sans que je ne parvienne à me souvenir ni à retrouver d'ordonnance... En cela, il me semble qu'il a fait de son mieux.

Je n'ai pas supporté ce second médicament non plus.
Pourtant, au début, je pensais qu'il me réussissait, puisqu'il me calmait effectivement. Une faible dose suffisait à obtenir des effets très marqués. J'étais satisfaite !
D'ailleurs, les réactions favorables de ma famille (habituée à se coltiner une sauvageonne) accentuaient la bonne nouvelle...

Malheureusement, le médicament ne permettait pas de réguler l'origine profonde du problème, comme le fait le méthylphénidate à l'heure actuelle (du moins pour les symptômes relevant du TDAH — mais aussi de l'anxiété).

Passé la satisfaction d'enfin pouvoir "être posée" (et moins chiante), je me suis peu à peu rendue compte que ça ne faisait que me shooter. Pourtant emballée dans un premier temps [faut dire que je voulais m'en sortir], j'ai commencé à déprimer, le médicament ne faisant pas que me calmer mais réduisant aussi considérablement ma motivation — y compris dans le cadre des loisirs.
Par "loisirs" j'entends intérêts restreints dont j'avais besoin pour me sentir bien et fixettes (dues au TDAH) auxquelles mon cerveau se droguait littéralement. Au départ, c'était prometteur : j'arrivais à ne plus me divertir de manière obsessionnelle, super ! Oui, mais en fait je n'arrivais plus à me divertir. Je déprimais de plus en plus, n'avais plus envie de rien faire... Je me souviens avoir dit au psychiatre que j'avais besoin de "ce moteur", même s'il était coûteux et handicapant. En y repensant, effectivement, hors de question d'entraver mon fonctionnement (par contre le réguler au mieux comme maintenant, oui).
Ceci, ajouté à la somnolence importante, la prise de poids, l'hyperactivité cérébrale qui ramait mais qui persistait en toile de fond... je n'ai pas pu continuer à le prendre très longtemps.
:arrow: J'en ai parlé au psychiatre, qui n'a pas insisté ni sur ce médicament ni sur un autre ; ne pas arrêter ou réduire sans avis médical.


Et pourtant, le médicament fonctionnait très bien, c'est juste moi qui ne l'ai pas supporté.

Sauf erreur de ma part (n'étant pas très calée en chimie/biologie/tout ça), il me semble que l'action "brute" d'un médicament est toujours la même.
Si je reprends l'exemple du méthylphénidate : la molécule, elle s'en fout de débarquer dans un cerveau avec ou sans TDAH. Elle aura exactement la même action dans les deux cas.
Par contre, le cerveau lui, il s'en fout pas :
  • s'il a un déséquilibre que la molécule peut rétablir par son action, celle-ci lui sera bénéfique (bénéfice plus complexe que cela en réalité selon la tolérance individuelle aux effets secondaires et/ou les commorbidités, voire à la molécule elle-même [allergie]) ;
  • s'il n'a pas ce déséquilibre, alors la molécule aura la même action que dans le premier cas, mais n'ayant rien à rééquilibrer, celle-ci n'engendrera pas les mêmes effets/conséquences.
C'est pour ça que ce stimulant donnera des résultats "contradictoires" (en surface) chez des personnes hyperactives, en les "calmant" (je dirais plutôt en les régulant), alors que son action est bien celle d'un stimulant.

Je fais peut-être un grossier raccourci en prenant cet exemple (très différent des autres médicaments dont il est question sur ce fil), mais j'y vois une bonne façon d'illustrer à quel point la construction cérébrale est importante dans la réaction aux médicaments. :mrgreen:
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse