[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
lucius
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

C3PO a écrit : vendredi 30 juin 2023 à 18:14 (je n’ai nullement écrit que tel est le cas pour toutes ces affaires)
Je ne crois pas avoir insinué cela.
C3PO a écrit : vendredi 30 juin 2023 à 18:14 Richelieu, Laubardemont, ou Laffémas semblent être à l'origine de cette citation :
"Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre."
Oui, hélas, c'est la stratégie actuelle en politique et la mentalité des gens de nos jours surtout des militants. Je trouve cela affligeant.
Déja que certains veulent dénaturer des associations en les politisant contre le souhait des fondateurs qui veulent rester neutres. (J'ai le cas de 2-3 associations différentes en tête, l'une culturelle et les deux autres sont de malades)
Je suis d’accord avec cela, cependant, j’émettrais une petite réserve, car grâce à l'exercice des pouvoirs, à l'octroi de subventions, à l'attribution de marchés publics et à l'application de différentes politiques de déductions, il devient relativement aisé de semer la confusion et d'obtenir des avantages non négligeables, en plus des salaires déjà généreux pour le "service rendu à la nation".
Certains individus sont également recrutés dans le secteur privé en raison de leur réseau de contacts acquis grâce à leur travail au sein d'un ministère, etc.

De plus, les responsabilités sont totalement diluées et dépourvues de leur véritable essence.

Il serait opportun d'imposer des sanctions aux politiciens qui ont détérioré l'état du pays pendant leur mandat. La frontière entre l'incompétence et la complaisance est souvent mince.

Il conviendrait de considérer l'exemple du Danemark pour moraliser la vie politique. En outre, il serait possible d'interdire les écarts de salaires excessifs au sein d'une même entreprise, d'éliminer tous les bonus et stratagèmes visant à contourner cette restriction, ce qui attirerait davantage de personnes "talentueuses" vers la politique, car l'argent ne serait plus un moteur (bien que certains pourraient partir à l'étranger, j’en conviens, mais cela est déjà le cas…).
Il faudrait déjà, je pense, plafonner le nombre de mandats successifs au moins un temps pour encourager un renouvellement. Interdire certains élus qui perdent leurs mandat de retourner dans la fonction publique (surtout les hauts-fonctionnaires). On nous dit qu'il faut au moins un mandat pour maîtriser le savoir-faire de député. Si il faut 5 ans pour devenir un député compétent comprenant les institutions et les régles, c'est qu'il y a un probléme.
Sans compter que beaucoup d'élus locaux arrivent grâce à des arrangements a se coller des postes complémentaire comme dirigeant de communauté de communes ou l'intercommunalité ou d'un établissement public ou des tâches en plus pour arrondir leur fin de mois en déléguant au final aux autres le boulot.

Je fais attention au plafond des salaires car cela peut aussi décourager l'entrepreneuriat. Il y a des types qui s'endettent et qui bossent pour monter des sociétés. Ils méritent de gagner très bien leur vie. J'en connais plusieurs qui en ont assez que l'on parle du rôle de leur collaborateurs (et de leurs salaires) dans leur réussite car c'est eux et non les collaborateurs qui ont fait des crédits auprès des banques et qui ont lancé le projet. Ils reconnaissent le rôle des collaborateurs mais trouvent que les entrepreneurs sont trop méprisés et critiqués alors qu'ils sont ceux qui prennent le plus de risque.

Le vrai problème c'est que la politique est rempli des mêmes profils Ou viennent du monde associatif. Si un candidat vient du privé, il est traité de vendus, de banquier, d'être coupé ded réalités.

Un des types que j'ai cité au-dessus a pourtant été plusieurs fois appelé par une actuelle députée pour qu'il fasse un don (mécénat) à son association lorsqu'elle y travaillait (en échange d'avantages fiscaux dans le cadre d'une niche) et en même temps elle critique les niches fiscales maintenant. Il a monté une petite PME locale qui marche bien dans sa zone.
.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Flower
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Message par Flower »

Pour être président d'une communauté de communes, il faut être élu municipal, c'est le code général des collectivités territoriales qui impose ça... Rien à voir avec des "arrangements".
Ce n'est pas toujours un maire en revanche.

Et oui, un député doit maîtriser énormément de sujets, connaître le fonctionnement de toutes les institutions, les relations entre différents sujets, ça ne s'apprend pas en 5 minutes.
Je serais même d'avis qu'il faudrait que l'engagement politique se fasse de nouveau "à l'ancienne", qu'on commence par distribuer des tracts sur les marchés, faire les campagnes électorales, devenir conseiller municipal dans son village ou dans son arrondissement, passer au conseil départemental ou régional, et ensuite devenir député au niveau national. Plutôt que d'être parachuté député avec des responsabilités monstrueuses alors qu'on n'a pas la moindre idée de comment ça fonctionne.
La grande majorité des élus municipaux sont des retraités, parce que ça demande un gros investissement qui n'est pas rémunéré. Un maire de village, il aura une indemnité de quelques centaines d'euros par mois, donc il doit continuer à travailler, sinon il n'a plus de quoi vivre. Et même si on est maire d'une ville de 10000, 15000 habitants, c'est compliqué, sachant qu'il y a d'autant plus de travail.
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Message par lucius »

Flower a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 0:09 Pour être président d'une communauté de communes, il faut être élu municipal, c'est le code général des collectivités territoriales qui impose ça... Rien à voir avec des "arrangements".
Ce n'est pas toujours un maire en revanche.
Je sais mais beaucoup arrivent à cumuler plusieurs casquettes qui ne sont pas celles d'élus mais de postes où les élus municipaux ou de territoires choisissent un dirigeant où désignent des gens aux conseils. Beaucoup touchent des indemnités en devenant président ou vice-présidents d'EPCI ou de syndicats mixtes. Même si le barème est plus stricte avec la limitation des cumuls et un plafonnement des indemnités de fonction, à une époque, certains touchaient pas mal.
Flower a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 0:09 Et oui, un député doit maîtriser énormément de sujets, connaître le fonctionnement de toutes les institutions, les relations entre différents sujets, ça ne s'apprend pas en 5 minutes.
Je serais même d'avis qu'il faudrait que l'engagement politique se fasse de nouveau "à l'ancienne", qu'on commence par distribuer des tracts sur les marchés, faire les campagnes électorales, devenir conseiller municipal dans son village ou dans son arrondissement, passer au conseil départemental ou régional, et ensuite devenir député au niveau national. Plutôt que d'être parachuté député avec des responsabilités monstrueuses alors qu'on n'a pas la moindre idée de comment ça fonctionne.
La grande majorité des élus municipaux sont des retraités, parce que ça demande un gros investissement qui n'est pas rémunéré. Un maire de village, il aura une indemnité de quelques centaines d'euros par mois, donc il doit continuer à travailler, sinon il n'a plus de quoi vivre. Et même si on est maire d'une ville de 10000, 15000 habitants, c'est compliqué, sachant qu'il y a d'autant plus de travail.
Dans beaucoup de villages, les indemnités de maire sont une peccadille par rapport aux responsabilités et au poids. J'en conviens. C'est pour cela que beaucoup de retraités le font car les plus jeunes ont des carrières qui rapportent plus (même. Souvent, les jeunes refusent de devenir conseillers municipaux à cause du temps, de la pression et de la rogne de certains administrés. On avait proposé de rejoindre le conseil municipal à un de mes parents qui avait refusé car ce parent voulait une retraite paisible.

Je me dis des fois qu'il faudrait former obligatoirement chaque nouveau député durant 1 à 3 mois avant son entrée en fonction. Ce n'est sans doute pas constitutionnel mais laisser un bleu apprendre sur le tas, c'est contre-productif dans un mandat limité dans le temps.
En même temps, je suis heureux de la fin des cumuls comme maire et député. Certains veulent la fin du non-cumul mais comment peut-être député à Paris et maire de Pau ou Toulouse en même temps. C'est des fonctions qui demandent à s'y consacrer à 100%.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par gaizka »

C3PO a écrit : vendredi 30 juin 2023 à 16:28
lucius a écrit : vendredi 30 juin 2023 à 16:03
hazufel a écrit : vendredi 30 juin 2023 à 15:16 [...] dans ce pays totalitaire.
Il ne faut pas exagérer. On n'est ni en Chine, ni en Iran, ni en Russie, ni à Cuba... C'est manquer de respect à ceux qui ont été enfermés/tués sous Pinochet, sous la dictature des colonels...
On est en démocratie même si c'est imparfait.
Une démocratie de plus en plus effritée
, bien entamée depuis des décennies par les lois sur le renseignement (trop de pouvoir accordés aux agences de renseignement, ce qui porte atteinte à la vie privée des citoyens et à leurs libertés individuelles), la loi de sécurité globale (Quid de liberté de la presse et la protection des droits des citoyens lors de manifestation), le contrôle des médias (influence des grands groupes médiatiques en France, diminuant la diversité des opinions et limitant la liberté d’expression), les limitations des manifestations (les restrictions imposées aux manifestations en France, telles que l’obligation d’autorisation préalable, peuvent entraver le droit fondamental à la liberté d’expression et de réunion pacifique), le pouvoir présidentiel (le pouvoir exécutif en France, concentré entre les mains du président, peut affaiblir les contre-pouvoirs et limiter la démocratie participative), pour ne citer que ces quelques exemples.

« Panem et circenses », n’est-ce pas.
Tu décris bien la séquence qui nous mène vers l'autoritarisme. Personnellement, je pense qu'on est encore en démocratie, mais il s'agira de plus en plus d'une version ilibérale. On a emprunté le même chemin que la Hongrie ou la Pologne et le pouvoir sur place et le responsable maximum. Je trouve que les institutions républicaines ne sont plus à la hauteur des enjeux qu'on doit affronter, mais pas parce qu'elle soit défaillante en elle même, mais parce qu'on la faussé.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

gaizka a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 10:28 Tu décris bien la séquence qui nous mène vers l'autoritarisme. Personnellement, je pense qu'on est encore en démocratie, mais il s'agira de plus en plus d'une version ilibérale. On a emprunté le même chemin que la Hongrie ou la Pologne et le pouvoir sur place et le responsable maximum. Je trouve que les institutions républicaines ne sont plus à la hauteur des enjeux qu'on doit affronter, mais pas parce qu'elle soit défaillante en elle même, mais parce qu'on la faussé.
Sauf que l'on demande de plus en plus à l’État en cas de crise (sécurité, environnement...). Lorsque l'on prend pas certaine mesures à temps face à un événement, on tombe sur un gouvernement ou un ministre en disant qu'il est responsable (même si il a été nommé 1 semaine avant).
Lorsque l'on veut mettre en place des mesures, une partie de la population approuve et l'autre se plaint et font le plus de bruits.
Les partis politiques choisissent des militants ou des grouillots obéissants qui n'ont pas le niveau de compétences pour devenir député, sénateur ou ministre. Comme ils n'ont pas le niveau, certains font du spectacle à l'Assemblée pour donner l'illusion.
Lorsque l'on pose des milliers d'amendements pour stopper une réforme et qu'elle passe quand même, certains se plaignent des atteintes à la démocratie car on ne peut pas débattre alors qu'ils rendent eux-même le débat impossible. Comment débattre sur des milliers d'amendements? Il faudrait des mois et cela bloquerait tout le reste.

J'aimerai avoir des échanges plus sereins au Parlement ( la chambre haute et la chambre basse) et non un vaudeville en permanence. Je voudrais des débats constructifs et des idées nouvelles mais on a un systéme politique qui saborde tout.
ils se plaignent des hyperprésidents mais lorsqu'ils font campagne pour la présidentielle, ils font tous des campagnes d'hyperprésident puis les législatives ne servent que soit à renforcer le Président élu soit à le stopper. Je me dis que si on élisait d'abord les députés quelques semaines avant le Président, cela renforcerait la démocratie.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

France has ignored racist police violence for decades. This uprising is the price of that denial.
Spoiler : Quotation : 
Rokhaya Diallo
Fri 30 Jun 2023 17.10 BST

The killing of 17-year-old Nahel shows how little has changed since the deaths of two teenagers fleeing police in 2005.

Since the video went viral of the brutal killing by a police officer of Nahel, a 17-year-old shot dead at point-blank range, the streets and housing estates of many poorer French neighbourhoods have been in a state of open revolt. “France faces George Floyd moment,” I read in the international media, as if we were suddenly waking up to the issue of racist police violence. This naive comparison itself reflects a denial of the systemic racist violence that for decades has been inherent to French policing.

I first became involved in antiracist campaigning after a 2005 event that had many parallels with the killing of Nahel. Three teenagers aged between 15 and 17 were heading home one afternoon after playing football with friends when they were suddenly pursued by police. Although they had done nothing wrong (and this was confirmed by a subsequent inquiry) these terrified youngsters, these children, hid from the police in an electricity substation. Two of them, Zyed Benna and Bouna Traoré, were electrocuted. The third, Muhittin Altun, suffered appalling burns and life-changing injuries.

Those boys could have been my little brothers, or my younger cousins. I remember the sense of incredulity: how could they simply lose their lives to such terrible injustice? “If they go in there [to the power plant], I don’t fancy their chances of making it” were the chilling words spoken by one of the police officers as he watched this horrific event play out.

France was ablaze for weeks with the rioting that followed – the worst in years. But just as now, with the death of Nahel, the initial media and political reaction in 2005 was to criminalise the victims, to scrutinise their past, as if any of it could justify their atrocious deaths. As if responsibility for their tragedy lay in their own hands. Nicolas Sarkozy, who was interior minister at the time, sullied the memory of young people whose fear had led to their death with the remark: “If you have nothing to hide, you don’t run when you see the police.”

The numbers of cases of police brutality grow relentlessly every year. In France, according to the Defender of Rights, young men perceived to be black or of north African origin are 20 times more likely to be subjected to police identity checks than the rest of the population. The same institution denounced the absence of any appeal against being checked as a form of systemic police discrimination. Why would we not feel scared of the police?

In 1999, our country, the supposed birthplace of human rights, was condemned by the European court of human rights for torture, following the sexual abuse by police of a young man of north African origin. In 2012 Human Rights Watch said: “the identity check system is open to abuse by the French police … These abuses include repeated checks – “countless”, in the words of most interviewees – sometimes involving physical and verbal abuse.” Now, after the death of Nahel, a UN rights body has urged France to address “profound problems of racism and racial discrimination” within its law enforcement agencies.

Even our own courts have condemned the French state for “gross negligence”, ruling in 2016 that “the practice of racial profiling was a daily reality in France denounced by all international, European, and domestic institutions and that for all that, despite commitments made by the French authorities at the highest level, this finding had not led to any positive measures”. More recently, in December 2022, the UN committee on the elimination of racial discrimination denounced both the racist discourse of politicians and police ID checks “disproportionately targeting certain minorities”.

Despite such overwhelming findings, our president, Emmanuel Macron, still considers the use of the term “police violence” to be unacceptable. This time, Macron has unequivocally condemned an act that he called “unacceptable” – which is significant. Yet I fear that the focus is being placed on an individual police officer instead of questioning entrenched attitudes and structures within the police that are perpetuating racism. And not a single one of the damning reports and rulings has led to any meaningful reform of the police as an institution.

Worse, a law passed in 2017 has made it easier for police to resort to the use of firearms. Officers can now shoot without even having to justify it on the grounds of self-defence. Since this change in the law, according to the researcher Sebastian Roché, the number of fatal shootings against moving vehicles has increased fivefold. Last year, 13 people were shot dead in their vehicles.

Nahel’s death is another chapter in a long and traumatic story. Whatever our age, many of us French who are descended from postcolonial immigration carry within us this fear combined with rage, the result of decades of accumulated injustice. This year, we commemorate the 40th anniversary of a seminal event. In 1983, Toumi Djaïdja, a 19-year-old from a Lyon banlieue, became the victim of police violence that left him in a coma for two weeks. This was the genesis of the March for Equality and Against Racism, the first antiracist demonstration on a national scale, in which 100,000 people took part.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Neverland
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Message par Neverland »

freeshost a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 14:46 France has ignored racist police violence for decades. This uprising is the price of that denial.
Spoiler : Quotation : 
Rokhaya Diallo
Fri 30 Jun 2023 17.10 BST

The killing of 17-year-old Nahel shows how little has changed since the deaths of two teenagers fleeing police in 2005.

Since the video went viral of the brutal killing by a police officer of Nahel, a 17-year-old shot dead at point-blank range, the streets and housing estates of many poorer French neighbourhoods have been in a state of open revolt. “France faces George Floyd moment,” I read in the international media, as if we were suddenly waking up to the issue of racist police violence. This naive comparison itself reflects a denial of the systemic racist violence that for decades has been inherent to French policing.

I first became involved in antiracist campaigning after a 2005 event that had many parallels with the killing of Nahel. Three teenagers aged between 15 and 17 were heading home one afternoon after playing football with friends when they were suddenly pursued by police. Although they had done nothing wrong (and this was confirmed by a subsequent inquiry) these terrified youngsters, these children, hid from the police in an electricity substation. Two of them, Zyed Benna and Bouna Traoré, were electrocuted. The third, Muhittin Altun, suffered appalling burns and life-changing injuries.

Those boys could have been my little brothers, or my younger cousins. I remember the sense of incredulity: how could they simply lose their lives to such terrible injustice? “If they go in there [to the power plant], I don’t fancy their chances of making it” were the chilling words spoken by one of the police officers as he watched this horrific event play out.

France was ablaze for weeks with the rioting that followed – the worst in years. But just as now, with the death of Nahel, the initial media and political reaction in 2005 was to criminalise the victims, to scrutinise their past, as if any of it could justify their atrocious deaths. As if responsibility for their tragedy lay in their own hands. Nicolas Sarkozy, who was interior minister at the time, sullied the memory of young people whose fear had led to their death with the remark: “If you have nothing to hide, you don’t run when you see the police.”

The numbers of cases of police brutality grow relentlessly every year. In France, according to the Defender of Rights, young men perceived to be black or of north African origin are 20 times more likely to be subjected to police identity checks than the rest of the population. The same institution denounced the absence of any appeal against being checked as a form of systemic police discrimination. Why would we not feel scared of the police?

In 1999, our country, the supposed birthplace of human rights, was condemned by the European court of human rights for torture, following the sexual abuse by police of a young man of north African origin. In 2012 Human Rights Watch said: “the identity check system is open to abuse by the French police … These abuses include repeated checks – “countless”, in the words of most interviewees – sometimes involving physical and verbal abuse.” Now, after the death of Nahel, a UN rights body has urged France to address “profound problems of racism and racial discrimination” within its law enforcement agencies.

Even our own courts have condemned the French state for “gross negligence”, ruling in 2016 that “the practice of racial profiling was a daily reality in France denounced by all international, European, and domestic institutions and that for all that, despite commitments made by the French authorities at the highest level, this finding had not led to any positive measures”. More recently, in December 2022, the UN committee on the elimination of racial discrimination denounced both the racist discourse of politicians and police ID checks “disproportionately targeting certain minorities”.

Despite such overwhelming findings, our president, Emmanuel Macron, still considers the use of the term “police violence” to be unacceptable. This time, Macron has unequivocally condemned an act that he called “unacceptable” – which is significant. Yet I fear that the focus is being placed on an individual police officer instead of questioning entrenched attitudes and structures within the police that are perpetuating racism. And not a single one of the damning reports and rulings has led to any meaningful reform of the police as an institution.

Worse, a law passed in 2017 has made it easier for police to resort to the use of firearms. Officers can now shoot without even having to justify it on the grounds of self-defence. Since this change in the law, according to the researcher Sebastian Roché, the number of fatal shootings against moving vehicles has increased fivefold. Last year, 13 people were shot dead in their vehicles.

Nahel’s death is another chapter in a long and traumatic story. Whatever our age, many of us French who are descended from postcolonial immigration carry within us this fear combined with rage, the result of decades of accumulated injustice. This year, we commemorate the 40th anniversary of a seminal event. In 1983, Toumi Djaïdja, a 19-year-old from a Lyon banlieue, became the victim of police violence that left him in a coma for two weeks. This was the genesis of the March for Equality and Against Racism, the first antiracist demonstration on a national scale, in which 100,000 people took part.
Yet I fear that the focus is being placed on an individual police officer instead of questioning entrenched attitudes and structures within the police that are perpetuating racism.
Vraie question qui me turlupine. La prise de conscience individuelle peut induire celle collective. S’adresser à un groupe peut diviser le sens de la responsabilité de chacun et mener à l’inefficacité de l’action.

Merci pour le partage. Je ne savais pas que Rokhaya Diallo écrivait aussi en anglais.
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Message par gaizka »

lucius a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 11:22
gaizka a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 10:28 Tu décris bien la séquence qui nous mène vers l'autoritarisme. Personnellement, je pense qu'on est encore en démocratie, mais il s'agira de plus en plus d'une version ilibérale. On a emprunté le même chemin que la Hongrie ou la Pologne et le pouvoir sur place et le responsable maximum. Je trouve que les institutions républicaines ne sont plus à la hauteur des enjeux qu'on doit affronter, mais pas parce qu'elle soit défaillante en elle même, mais parce qu'on la faussé.
Sauf que l'on demande de plus en plus à l’État en cas de crise (sécurité, environnement...). Lorsque l'on prend pas certaine mesures à temps face à un événement, on tombe sur un gouvernement ou un ministre en disant qu'il est responsable (même si il a été nommé 1 semaine avant).
Lorsque l'on veut mettre en place des mesures, une partie de la population approuve et l'autre se plaint et font le plus de bruits.
Les partis politiques choisissent des militants ou des grouillots obéissants qui n'ont pas le niveau de compétences pour devenir député, sénateur ou ministre. Comme ils n'ont pas le niveau, certains font du spectacle à l'Assemblée pour donner l'illusion.
Lorsque l'on pose des milliers d'amendements pour stopper une réforme et qu'elle passe quand même, certains se plaignent des atteintes à la démocratie car on ne peut pas débattre alors qu'ils rendent eux-même le débat impossible. Comment débattre sur des milliers d'amendements? Il faudrait des mois et cela bloquerait tout le reste.

J'aimerai avoir des échanges plus sereins au Parlement ( la chambre haute et la chambre basse) et non un vaudeville en permanence. Je voudrais des débats constructifs et des idées nouvelles mais on a un systéme politique qui saborde tout.
ils se plaignent des hyperprésidents mais lorsqu'ils font campagne pour la présidentielle, ils font tous des campagnes d'hyperprésident puis les législatives ne servent que soit à renforcer le Président élu soit à le stopper. Je me dis que si on élisait d'abord les députés quelques semaines avant le Président, cela renforcerait la démocratie.
Je suis d'accord avec toi sur le dernier point, c'était comme ça avant, d'abord les législatives après la présidentielle. Mais cela ne change en rien l'état actuel des choses, on est en train de passer à un régime hyper présidentiel comme tu le remarques bien, cela nuit la bonne santé de la démocratie. Eh oui, l'assemblée devient une boîte à brouhaha, mais quand-même, face à l'autoritarisme de l'exécutif, je trouve que c'est la voie à privilégier, ici il ne s'agit plus des femmes ou des hommes en concret -les députés-, mais des institutions, la France est en crise institutionnelle et il nous faudra les entretenir pour qu'elles puissent nous offrir des réponses pertinentes aux défis de nos jours.
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Message par freeshost »

15h20 : Emoi et incompréhension après l’incendie d’une médiathèque en Lorraine

L’incompréhension était grande samedi dans le quartier de Borny à Metz après l’incendie de la médiathèque durant la nuit, lors d’émeutes qui font suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué mardi lors d’un contrôle policier. « C’est un cataclysme incroyable, toute la médiathèque a brûlé », se désespère Patrick Thil, adjoint à la culture à la mairie de Metz. « On allait fêter ses 30 ans l’année prochaine. On avait doublé la surface pour que les jeunes des quartiers qui voulaient travailler, étudier, lire, possèdent un havre de paix. Ce n’était pas qu’une médiathèque où on empruntait de livres et des disques, c’était une médiathèque où on pouvait s’installer et travailler dans le calme. »

« C’est totalement incompréhensible, ça revient à détruire ses propres équipements », s’est encore désolé Patrick Thil. « Brûler des livres, ça rappelle de triste mémoire les autodafés. Mais les autodafés visaient certains livres. Là, ça vise tous les livres, tous les disques… Cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros ».

Sarah, jeune femme de 20 ans habituée de la médiathèque, est également très émue : « Je suis une grande lectrice, c’était un peu mon point de repère, surtout quand j’étais petite. Je connaissais les lieux par cœur. Je n’ai pas les moyens d’acheter les livres, et c’était un lieu de rassemblement. C’était une rare infrastructure dédiée à ça dans le coin ». « Ça nous handicape tous, ils nous foutent tous dans la merde », s’est encore indigné la jeune femme qui n’a pas souhaité donner son nom. « Nahel ? Ça lui apporte quoi ? Détruire, ça apporte quelle justice à Nahel ? Je n’arrive pas à regarder. C’est trop atroce »
What a mess !

Pourquoi tuer et détruire ?
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Neverland »

Atroce, comme elle dit…

J’ai déjà du mal à comprendre qu’on brûle des poubelles et des panneaux publicitaires pendant les manifestations, alors une médiathèque. Un lieu de loisir, de détente, de ressource, de partage, de grandeur d’âme, d’élévation de la pensée, …

What a mess, what a SHAME… ça me désole et m’horripile.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Ouais, toutes ces ressources perdues ! Les personnes de toutes sortes feraient mieux de s'y instruire au lieu de passer leur temps à détruire, casser, juger, stigmatiser.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

gaizka a écrit : samedi 1 juillet 2023 à 17:24 Eh oui, l'assemblée devient une boîte à brouhaha, mais quand-même, face à l'autoritarisme de l'exécutif, je trouve que c'est la voie à privilégier, ici il ne s'agit plus des femmes ou des hommes en concret -les députés-, mais des institutions, la France est en crise institutionnelle et il nous faudra les entretenir pour qu'elles puissent nous offrir des réponses pertinentes aux défis de nos jours.
L'autoritarisme de l'exécutif, cela a toujours existé.
Qu'une majorité (absolue ou relative) fasse passer ses réformes à tout prix, cela ne me choque pas. Il y aura toujours une opposition qui refusera non par principe ou idéaux mais à des fins électorales.
En plus, il y a des solutions de rechange par les.oppositions mais ils font tout pour s'autosaborder en refusant de voter ensemble une motion de censure. c'est au point que l'on se demande si ils veulent vraiment mettre à des réformes qu'ils contestent.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Neverland
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Neverland »

Pas parce que ça a toujours existé que ça doit continuer. J'ose espérer que plus l'on avance et plus les choses s'améliorent, enfin, je veux dire, c'est ce qui devrait être, pourtant ce n'est pas le cas si l'on prend les choses dans leur ensemble, globalité.

Spoiler : 
Plaisir coupable ce soir :mryellow: Burger vegan devant Thinkerview pour bien se détendre (ou pas, mon cerveau est parti en fumée)
Interview qui aborde plein de sujets, mais indispensables, c'est bien aussi de ne pas cloisonner les idées / traiter qu'un domaine de compétence de la personne invitée.

Quelques pistes de réflexion abordées que j'ai appréciées :

Pour ralentir/diminuer la croissance démographique :
- pas de loi restrictive comme la politique de l'enfant unique mais un renforcement de l'accès à l'éducation des femmes = plus d'études, plus de temps/éléments de réflexion, âge plus avancé, moins d'enfant(s)
- amélioration du système de protection sociale pour les personnes dans la crainte de leurs années de vieillesse et qui pour pallier cette peur feraient des enfants

Pour réduire/éradiquer la pauvreté dans le monde (Objectif 1 des ODD) :
- réduction des écarts : arrêter de penser croissance, profits, et aider les pays en voie de développement à sortir de la pauvreté
- aides sociales : alléger les démarches administratives qui sont difficiles pour les personnes les plus dans le besoin
- rendre le RSA accessible aux moins de 25 ans
- revenu universel afin de permettre aux personnes de milieu défavorisé de ne pas être pénalisées face à celles plus à l'aise financièrement
- conséquence possible ? choix de voie professionnelle avec une moindre considération de la rémunération, plus d'épanouissement
- augmentation des salaires n'induit pas inflation

Je ne crois pas qu'ils en aient parlé :
- augmentation de la taxe carbone, notamment pour la production délocalisée dont profitent à outrance les entreprises

Bref, suis fatiguée, je vais m'arrêter là même si j'avais encore des choses à dire :crazy:
Neverland - TCS 16/02/2024
Suspicion SAMA - SED
Piste TSA écartée

L’intelligence qui ne sait que séparer brise le complexe du monde […] Il faut distinguer, séparer, mais il faut aussi tout autant relier et rassembler. Edgar Morin
lucius
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

Sauf qu'il faut arrêter de croire que l'autoritarisme de l'exécutif c'est récent.
Si les français n'avaient pas la mémoire courte, ils se rappelleraient des gros titres des quotidiens depuis des décennies qui criaient à chaque fois au scandale 3-4 fois par mois.

Quant au revenu universel pour les plus pauvres. On devra donc verser un revenu à Arnault, Bolloré... pour respecter le concept d'universel.

En même temps, il y a des boulots trop mal payés. Mais si on touche un revenu universel qui voudra faire des boulots aussi indispensables mais si difficiles qu'éboueurs, aide-soignants, agents d'entretien... et tant d'autres? Et je doute que les salaires augmenteront pour autant afin de trouver des volontaires contrairement à l'inflation.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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seul
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par seul »

Oui de toute façon il n'y a qu'une solution contre le réformisme : le grand soir :lol: .
En ce moment on nous promet pas le grand soi ni à manger et à boire.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx