Similitudes et différences entre SA et borderline

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piedsboueux
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Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Message par piedsboueux »

Tout ça est très bien pour raconter des histoires, mais n'a rien à faire en thérapie.
C'est un peu ce qui est la trame de tout ce que j'ai dit, justement.

Tout ça est très bien pour raconter des histoires => qui prennent un sens émotionnel fort si on a intégré de tels éléments de culture en se construisant (et en général, les autistes n'ayant pas la capacité de les intégrer n'en ont que faire de ces "choses là", ont plus de chance de servir de clefs pour des personnes neurotypiques et deviennent des pièges dangereux pour les personnes neurotypiques en manque de confiance et dépendantes)
Qu'on retrouve certains schémas dans la littérature ou le cinéma est juste logique, puisqu'une grande partie des récits est construite autour du fameux monomythe.
Je vais creuser cela. C'est une racine de "culture" probablement. Les films sont un "miroir" de la construction collective, "nos" fantasmes à l'écran..
mais n'a rien à faire en thérapie => ça ne peut pas être une thérapie... seul un parcours initiatique impliquant une authentique expérience d'amitié forte avec quelqu'un de confiance et un partage mutuel dans les 2 sens n'étant positif, consistant finalement à ne plus (avoir besoin de) croire à de telles histoire mais à réellement vivre quelque chose de personnel et intime qui fait sens. Si c'est une thérapie, ça se paye, ça se vend, c'est biaisé, c'est une secte, et les personnes en manque de confiance et dépendantes sont des gisements à exploiter.
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Tugdual
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Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Message par Tugdual »

J'ai beaucoup de mal à te suivre.

piedsboueux a écrit : vendredi 26 mai 2023 à 9:27 ça ne peut pas être une thérapie... seul un parcours initiatique impliquant une authentique expérience d'amitié forte avec quelqu'un de confiance et un partage mutuel dans les 2 sens n'étant positif, consistant finalement à ne plus (avoir besoin de) croire à de telles histoire mais à réellement vivre quelque chose de personnel et intime qui fait sens.
On est d'accord sur ce point, une quête de soi n'est pas une thérapie.

piedsboueux a écrit : vendredi 26 mai 2023 à 9:27 Si c'est une thérapie, ça se paye, ça se vend, c'est biaisé, c'est une secte, et les personnes en manque de confiance et dépendantes sont des gisements à exploiter.
Quoi, une thérapie, c'est une secte ?

Les « personnes en manque de confiance et dépendantes sont beaucoup des gisements à exploiter », certes, mais elles sont certainement bien plus exploitées par les charlatans que par les professionnels de santé réglementés.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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*Eulalie*
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Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Message par *Eulalie* »

MrMétaphysique a écrit : lundi 22 mai 2023 à 12:24 Il n'y a littéralement rien en commun entre TSA et borderline. Il suffit d'ouvrir le DSM pour le constater. Pourquoi s'acharner à dire le contraire ? Et pourquoi venir y ajouter le haut potentiel (qui n'est même pas un diagnostic) et le TDAH ? On nage en pleine confusion. Et borderline n'est pas "une particularité", mais bien un trouble de la personnalité, c'est-à-dire une maladie.
Ce qu'explique précisément l'autrice de l'article que j'ai cité, c'est que diagnostiquer un trouble borderline à la place d'un trouble du spectre de l'autisme chez une femme adulte est une erreur diagnostique fréquente, et qu'elle-même est passée par la case "suspicion de borderline" avant d'être clairement identifiée comme ayant un TSA. Elle s'interroge sur cette possible confusion, puisque les deux n'ont a priori rien à voir, et en arrive à la conclusion que ce n'est finalement pas si "déconnant" de comparer les deux, de les confondre, tout en gardant à l'esprit que les deux troubles peuvent se chevaucher. Je t'invite à lire son article dans son intégralité, elle expose tout cela avec beaucoup de clarté et d'intelligence.
Quant au parallèle avec le TDA/H, c'est en raison de l'impulsivité qui le caractérise. Mais encore une fois, lis son article.

Je suis d'accord cependant que le terme "particularité" pour parler du trouble borderline n'est pas approprié. Seul le haut potentiel est une particularité neurologique, le trouble borderline, le TSA et le TDA/H sont des troubles (acquis pour le premier, inné pour les deux autres). De plus, l'hyper-sensibilité qu'elle dit "constitutive" des personnes à haut potentiel n'est peut-être pas systématique. La seule définition scientifique que l'on a du haut potentiel, c'est un QI égal ou supérieur à 130. Il semblerait que les personnes à haut potentiel seraient aussi des personnes hyper-sensibles pour la majorité, mais je crois que tout le monde ne s'accorde pas sur ce point, d'autant que l'on n'a pas, à ma connaissance, de moyen objectif de mesurer la sensibilité de quelqu'un.
Pilea a écrit : dimanche 21 mai 2023 à 21:40 J’ai trouvé une thèse récente : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03355137v1/document
A partir de la page 67.
Je viens de la lire, on voit aussi bien les différences entre le PTSD et le trouble borderline.
(Ça n’a pas trop d’intérêt mais bon, je le dis quand même, j’ai un PTSD complexe, je ne suis pas borderline, j’ai des copines qui sont border et les manières de fonctionner sont totalement différentes.)
Des symptômes peuvent se chevaucher mais ça reste deux troubles distincts.
Je te remercie pour ce document !
Oui, c'est parce que le TSPT complexe et le trouble borderline ne se recoupent pas complètement que j'ai proposé d'appeler ce dernier "trouble de stress post-traumatique cristallisé"... mais le chevauchement entre les deux troubles est tellement important qu'il n'est pas impossible qu'ils soient à terme considérés tous deux comme un trouble de stress post-traumatique complexe (peut-être en le divisant en type I/type II, le premier correspondant au TSPT complexe actuel, le second à celui que l'on appelle pour l'instant le trouble borderline ?).
Il est aussi intéressant de constater que l'auteur de cette thèse souligne bien à plusieurs reprises que le terme "borderline" est stigmatisant, et qu'envisager ce trouble comme un cas particulier de trouble de stress post-traumatique pourrait être positif à cet égard.
C'est également ce qui est souligné dans cet autre article de blog : https://dcaius.fr/blog/2019/05/symptome ... quotidien/

"Nota bene : je songe à faire un article dédié, mais vous aurez peut-être remarqué que les symptômes ressemblent aux descriptions du trouble de la personnalité borderline (TPB). Les deux diagnostics se ressemblent énormément, au point où certain·e·s survivant·e·s se sont insurgées contre le diagnostic de TPB qu’iels considèrent être une pathologisation du trauma en trouble de la personnalité qui culpabilise les survivant·e·s, en effaçant la responsabilité des violences genrées notamment. Il y aurait beaucoup à écrire sur le sujet, je me contenterai pour le moment de dire que, très pragmatiquement, les ressources sur le SPT-C et sur le TPB sont susceptibles de vous aider si vous avez reçu l’un ou l’autre des diagnostics. Si vous avez un diagnostic de trouble de la personnalité borderline, n’hésitez pas à vous renseigner sur le stress post-traumatique complexe et vice-versa."
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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piedsboueux
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Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Message par piedsboueux »

Tugdual a écrit : vendredi 26 mai 2023 à 9:43
piedsboueux a écrit : vendredi 26 mai 2023 à 9:27 Si c'est une thérapie, ça se paye, ça se vend, c'est biaisé, c'est une secte, et les personnes en manque de confiance et dépendantes sont des gisements à exploiter.
Quoi, une thérapie, c'est une secte ?
Sur ce terrain oui.
Tugdual a écrit : Les « personnes en manque de confiance et dépendantes sont beaucoup des gisements à exploiter », certes, mais elles sont certainement bien plus exploitées par les charlatans que par les professionnels de santé réglementés.
Il est clair qu'il n'y a pas trop d'issue de ce coté et qu'il faut se méfier de tout. Se méfier implique de ne pas faire confiance, donc ça ne peut pas marcher. Chialer sa vie en écoutant Bach ou Mozart (Ou Lady Gaga, tant c'est afligeant!) est plus sûr.
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