Certains d’entre vous semblent ne vraiment pas avoir conscience que pour certaines personnes, lire certains passages de cet article copié/collé, puisse faire ressurgir certains traumatismes du passé.
On t’a contraint à donner ta position au fil des posts, sans quoi comme tu l’as écrit dans ton second post, tu n’aurais même pas pris la peine d’en débattre.
Position qui reste encore bien obscure, puisque celle-ci semble en constante évolution au fur et à mesure des posts.
Si tu ne te sens pas en mesure d’assumer ce que tu penses, alors ne « balance » pas un article en copié-collé sans contexte, sans aucune explication sur ta pensée, ce n’est pas Twitter ici, mais un lieu d’échange, de partage et d’entraide.
Maintenant, comment ai-je interprété cet article ?
Comme un florilège de tous les clichés misogynes entendus depuis mon enfance, mais qui sont, comme tu l’as fait remarqué, écrits par une femme reprenant elle-même une autre femme, donc on doit se taire et se mettre à genoux ?
Pour rappel, en Italie (puisque l’anthropologue est italienne), en 1992, à Rome, un instructeur d’auto-école de 45 ans fut accusé de viol sur une jeune fille de 18 ans qui prenait sa première leçon de conduite avec lui. L’instructeur est reconnu coupable mais la Cour de cassation annulera la peine en 1998, au motif que la victime portait un jeans moulant.
Elle soutient « qu’un jeans moulant demande la collaboration active de la personne qui le porte pour être enlevé, et donc qu’il s’agissait d’un rapport sexuel consensuel ».
Alors quand on me parle « d’hypersexualisation » qui sert ensuite à certains à justifier ou atténuer les actes abominables d’un individu, qui aurait été « tenté » par son instinct naturel de reproduction à violer et détruire une femme, non, ça ne passe pas.
(Je tiens d’ailleurs à préciser que j’ai réalisé des copies d’écran horodatées de l’intégralité du fil, donc inutile de modifier ses messages après coup).
Pour revenir à « l’hyper ou hypo sexualisation », puisque Freehost en a parlé, elle n’a pas que pour origine un choix de la personne pris en « âme et conscience » mais peut-être due à des modifications anatomiques de certaines aires du cerveau suite à un/des viols durant l’enfance.
Sources
Ces modifications peuvent-elles permettre de mieux comprendre les dysfonctionnements sexuels très fréquents que présentent les femmes victimes de violences sexuelles dans l’enfance :
– d’un côté une « hypo-sexualisation » : évitement phobique de contact sexuel, absence de sensation et d’excitation, anorgasmie, vaginisme, douleurs génitales
– et de l’autre une « hypersexualisation » : multiplication des partenaires, excitation inappropriée, conduites sexuelles compulsives, conduites à risque, abaissement du seuil de la douleur et risque prostitutionnel ?
Doit-on se taire et passer son chemin car certains d’entre vous penseraient détenir la « vertu » ?
Non, absolument pas.
Pourquoi ?
A cause de cela :
(Sorry pour l’écriture inclusive, mais celle-ci a de
l’importante dans le cas précis car il s’agit des femmes et des hommes.)
Je n’ai pas repris les nouvelles données de 2019 car malgré #MeToo, les consciences n’ont guère évolué.
Les résultats de notre première enquête rendus publics le 2 mars 2016 : Ils avaient choqué les médias et l’opinion publique, en révélant à quel point les fausses idées sur les viols, les stéréotypes sexistes et la culture du viol ont la vie dure et sont répandus !
Il paraissait incroyable, qu’en 2016 les Français-e-s soient :
• 40% à penser qu’une attitude provocante de la victime en public, atténue la responsabilité du violeur, et que si elle se défend vraiment elle peut le faire fuir
• 30%, qu’une tenue sexy excuse en partie le violeur
• plus de 30%, qu’il est habituel que les victimes accusent à tort pour se venger
• plus des 2/3 à adhérer au mythe d’une sexualité masculine pulsionnelle et difficile à contrôler, et d’une sexualité féminine passive
• et plus de 20% à considérer que des femmes aiment être forcées et ne savent pas ce qu’elles veulent, etc.
De nombreux-euses Français-e-s avaient donc encore tendance à considérer que dans certaines circonstances il existe des raisons de déresponsabiliser ou d’excuser les violeurs et a contrario de blâmer ou d’incriminer les victimes.
L’étude en question
J’en viens donc à un autre de tes propos :
autant l'on peut modifier la conscience et y faire rentrer n'importe quoi , autant le fonctionnement instinctif est immuable la reproduction, donc le sexe et par extension les relations amoureuses sont motivées pas ses instincts
je trouve que l'on ignore ses instincts alors qu'ils motivent nos actions beaucoup plus que l'on ne veut l'admettre
Non, non et encore non.
Tes propos sont dangereux, et tu n’en as même pas conscience.
Tu greffes l’instinct de reproduction d’une espèce au sexe et aux relations « amoureuses ».
C’est un raccourci qui, tel que je le comprends, permet d’exonérer les hommes de leurs responsabilités et actes immondes.
C’est ce genre de propos qui sont d’ailleurs retenus par les
sociobiologistes afin de légitimer le viol.
Et encore une fois, dans cette théorie de « l’échange economico-sexuel », où se placent les limitent ?
Les violences conjugales et viols conjugaux font-ils partie intégrante du « contrat » entre la femme est l’homme ?
N’importe quel individu, de n’importe quel sexe, a le Droit fondamental de pouvoir disposer de son corps comme bon lui semble.
1987, c’était il y a 36 ans.
Prétendre que la société n’a pas évolué depuis est une escroquerie intellectuelle.
La plupart des femmes ne se taisent plus, la loi du silence n’a plus lieu d’être, c’est bien ce qui dérange nombre d’hommes, qui cherchent alors à se « rassurer » en se regroupant sous l’égide du
masculinisme en tant qu’idéologie. Et certaines femmes ne sont pas en reste, cela est pointée dans l’étude que je cite.
La seule chose qui n’a guère évolué depuis, c’est la réponse pénale, de la prise de la plainte jusqu’aux accompagnements quasi-inexistants après le procès.
J’oublie beaucoup de choses importantes, on a tous nos difficultés mentales et physiques, cela ne nous exonère en rien de faire valoir la justesse de ses propos (dans la mesure du réalisable) afin d’éviter les malentendus.
Merci, au revoir.