[Index] Harcèlement au travail, perte de confiance en soi

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
Dori
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par Dori »

Si si ! maintenant je vois très bien !!! Ca me fait rire aussi. Surtout quand on a le recul dessus.

Lorsque je me suis mise sur un site de rencontre, il y a un an, je savais d'emblée qu'on allait me la faire. C'est une sorte de test à la con pour voir si on va bisquer. Et comme je le savais (un autiste apprend vite), je ne bronchais pas même s'il fallait attendre une semaine (un autiste a cette option-là, oui). Au bout du compte, ils revenaient tous mais tous sans exception avec des excuses bidon. Je ne résiste pas à te faire un copier-coller de réponse après une semaine de silence radio. Je réponds toujours poliment mais pour clôturer définitivement l'échange.
Hello. C’était un super WE. Mes amis se sont bien amusés avec le cours de boxe. Je n’ai pas arrêté entre l’intendance et les visites. Ensuite grosse semaine avant départ pour Bali. J’étais HS du matin au soir. On a plus 20 ans 😬. Mais je me sens un peu minable de t’avoir laissé dans le silence.

Etais-je censée le plaindre... ou bien ? :lol: Le pauvre chou, quoi ! Il n'avait pas une minute pour m'envoyer un petit sms entre son super WE entre potes et avant Bali.
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daphnée
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

:lol: Et en plus il essaie de se faire plaindre !!! Cas assez classique.

C'est un peu l'équivalent de dire : "est-ce que t'es capable de pardonner une excuse aussi vexante? allez, sois sympa, j'aimerais bien pouvoir me comporter n'importe comment avec toi" .

Après je sais pas, je ne connais pas le mec (il y a un petit pourcentage de chance pour que ce soit une autre explication: il n'est pas habitué à utiliser souvent son téléphone / il était dans une période de sa vie où il ne se focalise pas trop sur les relations "amoureuses" / il voulait tester si il avait le droit d'avoir sa liberté ...). Ou bien le gars culpabilise vraiment "je me sens vraiment minable", et dans ce cas l'excuse est mignone. :innocent:
En fait c'est le contexte qui compte.

Mais j'ai remarqué que chez ceux qui sont jeunes, en général, c'est plus souvent des excuses bidons.

Après ils murissent. Mon copain actuel est capable de m'expliquer sans me vexer et même en me rassurant, qu'il a besoin de sa liberté, de ses activités etc... pourquoi parfois il ne répond pas parfois pendant un moment. Il est tellement sincère et clair que je lui fais confiance, je me fais pas de films, je suis sereine.
( A part quand ça m'arrive de partir en vrille sur un détail mais ça c'est une autre histoire :lol: ).

Bref, je crois qu'on a dévié du sujet principal :lol: ...

Au besoin, on créera un topic spécialement pour ça, mais je pense qu'on a passé l'âge... :lol:
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Dori
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par Dori »

Si tu veux on reparle harcèlement ? :lol: :lol: :lol:

En fait, j'ai remarqué que lorsque tu viens avec un sujet grave, je vais commencer par te répondre sérieusement car soucieuse de t'aider. Mais y a toujours un moment où on part d'office en vrille car je sais qu'avec toi je peux et que c'est même mieux pour ton moral de te brancher sur le mode léger. :lol:
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daphnée
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

Dori a écrit : mercredi 22 avril 2020 à 14:08 Si tu veux on reparle harcèlement ? :lol: :lol: :lol:

En fait, j'ai remarqué que lorsque tu viens avec un sujet grave, je vais commencer par te répondre sérieusement car soucieuse de t'aider. Mais y a toujours un moment où on part d'office en vrille car je sais qu'avec toi je peux et que c'est même mieux pour ton moral de te brancher sur le mode léger. :lol:
Haha :lol: Ben j'aurais peut-être continué à en parler si on ne m'avait pas "virée" ... Mais là je ne vois pas trop l'intérêt de s'éterniser : comprendre la situation, et passer à autre chose... est mieux. :bravo:
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par Dori »

Mais tu sais que ta capacité à rebondir positivement est un grand atout pour ne plus te faire harceler ! Je ne plaisante pas. C'est quoi le lien ? Euh... je sais pas ! :lol:

Laisse-moi réfléchir...

Ah ben oui ! C'est une question de stabilité émotionnelle. Si tu parviens à revenir rapidement à ton socle comme tu le fais, tu n'es plus très loin de l'étape où tu le solidifies et où tu peux répondre en direct aux attaques.

Donc, tu es en train de consolider tes acquis. :bravo:

Bon ok, c'est plus simple car tu t'es fait virée mais crois-moi, certains seraient encore en mode rumination car moins stables.
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freeshost
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par freeshost »

Dori a écrit : mardi 21 avril 2020 à 12:00Je parle du positionnement qu'il y a à prendre très vite lorsqu'on s'insère dans un nouveau groupe comme il y a un effet de meute et de domination. Le/la chieur/chieuse tout le monde se l'est farçi(e). C'est comme un bizutage. Pourquoi très vite ? Car après, cela peut engendrer des drames (harcèlement, maladie, perte d'emploi, du goût de vivre, suicide).
Ouais, c'est la force de la première impression* (ou des premières impressions), à laquelle s'accroche avec force l'effet de halo.

* La première impression ne laisse pas une seconde chance.
Spoiler : Citation : 
Amanda Castillo

Publié mardi 16 février 2016 à 11:54

De nombreux recruteurs n’échappent pas aux biais cognitifs et se fient à leurs premières et dernières impressions. Un candidat qui connaît ce penchant naturel part avec une longueur d’avance.

Tous les experts s’accordent pour dire que la première impression est décisive. Nous n’avons pas «une deuxième chance de faire une bonne première impression», dit l’ingénieur américain David Swanson. Lors d’un entretien d’embauche en particulier, il suffirait de 30 secondes pour qu’un recruteur formule un jugement ferme et définitif sur un candidat. Les conseils pour faire une bonne première impression sont nombreux: il faut avoir une attitude et une mise soignées, en adéquation avec l’image que l’on veut dégager, serrer la main avec fermeté mais pas trop, sourire, avoir un ton de voix assuré, être à l’écoute et intéressé par le recruteur et sa société, avoir une posture physique qui inspire la confiance, maintenir le contact visuel, sans oublier le fameux «rester soi-même», pour autant qu’on y parvienne après avoir été abreuvé de toutes ces consignes. Ce que les spécialistes en gestion de carrière omettent cependant de nous dire, c’est la raison pour laquelle il est si important de suivre leurs conseils.

Au milieu des années 40, le psychologue Solomon Asch a mis en évidence un effet de primauté, c’est-à-dire un raccourci mental qui consiste à accorder plus d’importance à l’information reçue ou perçue en premier qu’à toute information reçue dans un second temps. «Ce biais cognitif agit souvent en binôme avec l’effet de récence qui concerne la faculté de se rappeler les derniers éléments perçus», indique Sébastien Dathané, auteur du livre Décider dans un monde complexe (éd. Maxima). Pour nos ancêtres, ces déformations de la réalité présentaient autrefois de réels avantages. «Confrontés à un nouveau terrain de chasse, il était crucial qu’ils puissent mémoriser la présence, ou non, de dangers par les premières et dernières impressions ressenties. En effet, un chasseur privé de ces raccourcis mentaux courrait de grands périls et voyait ses chances de survie et de reproduction amoindries.»

L’importance de l’ordre des choses

De nos jours cependant, l’environnement propose rarement des problématiques de nature aussi extrême. Aussi, attacher une importance particulière à ce que nous percevons en premier ou en dernier lieu présente plus d’inconvénients que d’avantages par la subjectivité que cela implique dans le traitement de situations de la vie de tous les jours. Sébastien Dathané donne l’exemple d’un individu qui visite une maison à vendre. Si la visite commence par la cuisine, une pièce mal agencée où il se cogne le pied contre une marche, s’installe la décision plus ou moins consciente de ne pas donner suite. «Les impressions des pièces suivantes pourraient être bonnes, elles pèseraient peu sur le sentiment général négatif». En effet, l’acheteur minimisera inconsciemment les qualités des pièces suivantes ou leur cherchera des défauts afin de confirmer son impression initiale. Mais si la visite débute par le salon lumineux, la première impression sera favorable et à peine atténuée par le passage dans la cuisine. Enfin, si le vendeur termine par une splendide vue depuis la terrasse, cela aura pour conséquence que l’acheteur, pris en tenaille entre deux bonnes impressions – la première et la dernière – prêtera moins attention au sentiment négatif suscité par la cuisine. «Il en va ainsi du fonctionnement de l’être humain, génétiquement programmé pour agir en fonction de l’ordre des informations portées à sa connaissance, plutôt que de leur importance relative», résume Sébastien Dathané. Pour faire carrière dans la vente, il ne suffit donc pas d’être convaincu par le produit que l’on vend. Encore faut-il s’intéresser aux ressorts inconscients des décisions d’achat.

A cet égard, se faire recruter s’apparente à bien des égards à un véritable acte de vente. Comme dans l’exemple précité, les premières secondes sont décisives pour provoquer un contexte favorable à la prise de décision du recruteur. C’est la raison pour laquelle les experts insistent autant sur l’importance des comportements non-verbaux. «Même lorsqu’ils sont formés aux techniques de recrutement et ont pour consigne d’évaluer les postulants sur des critères objectifs, les recruteurs n’échappent pas aux biais cognitifs», souligne Sébastien Dathané en insistant sur l’importance du sourire. Attention cependant. Si celui-ci reste le chemin le plus court entre deux personnes, il doit toujours être franc et chaleureux. «J’ai connu un candidat dont les diplômes et l’expérience étaient en parfaite adéquation avec le poste mis au concours qui n’a pas obtenu le job parce qu’il a eu un petit sourire narquois en regardant le diplôme du recruteur suspendu au mur.»

A l’inverse, il arrive que des candidats insuffisamment formés ou qualifiés pour des postes réussissent le tour de force de se faire embaucher par des recruteurs «éblouis» par les effets de primauté et de récence. Leur sourire amical et leurs questions pertinentes en fin d’entretien suffisent à faire oublier les lacunes de leurs CV.

Mise en situation concrète

Dès lors, il est légitime de s’interroger sur l’efficacité du traditionnel entretien face à face comme méthode de recrutement. Pour le sociologue Jean-François Amadieu, ce dernier est inutile. Seule une mise en situation concrète de travail permet d’évaluer les capacités et la motivation d’un candidat. Sébastien Dathané est moins catégorique. Pour lui et malgré la grande subjectivité des décisions, l’entretien one-to-one reste une bonne façon de recruter. «Si le recruteur a une mauvaise impression au départ, c’est le signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il ne faut pas perdre de vue le fait que lorsqu’on arrive dans un entretien, c’est pour intégrer un corps biologique, celui de l’entreprise. Et il faut que l’on soit compatible avec ce corps-là.»

Les recruteurs ont cependant la possibilité d’éviter les biais de première et dernière impression et d’améliorer la sélection en étant plusieurs lors de l’entretien. «Chacun captera des choses différentes. Si tout le monde partage le même avis sur le candidat, c’est bon signe. Si les avis sont discordants, cela permet de revoir le candidat lors d’un deuxième entretien au cours duquel les doutes peuvent être confirmés ou dissipés», conclut Sébastien Dathané.
Et comme beaucoup de personnes spectro-allistes se rendent assez vite compte (plus ou moins consciemment) de la force de cette première impression, elles vont s'évertuer à se parer des plus beaux atours pour les premières rencontres, les premiers contacts : lettre de motivation, CV, entretien d'embauche, rendez-vous amoureux, première rencontre avec l'éventuelle future belle-famille, premiers pas dans une haute école, premières fois sur scène, premières fois dans les médias.

Tout cela dans le but de former des impressions positives chez les interlocuteurs.

Le truc, c'est que, dans diverses relations, il semble tout autant important d'entretenir une impression positive, de se montrer sous son meilleur jour. Et ça peut peser, épuiser, l'air de rien, surtout les personnes spectro-autistes.

En fait, comme j'encourage tout un chacun à aller au-delà de l'apparence, de la première impression, il est compréhensible et souhaitable que les personnes déjà insérées dans un groupe qui a déjà eu le temps de tisser de nombreux liens s'intéressent à la nouvelle personne. Elles vont souvent essayer d'intégrer la nouvelle personne dans le groupe pour qu'elle adopte en grande partie les normes sociales du groupe (les normes sociales varient d'un groupe à l'autre). Mais si la personne n'essaie pas d'assimiler les normes sociales de ce groupe (ou ne les comprend pas), ça peut être vu comme un refus, un affront. Et elles vont souvent se décourager, puis transformer la personne en bouc émissaire. Et, dans beaucoup de groupes spectro-allistes, une des normes sociales est de parler, de communiquer régulièrement. :mrgreen: Au "mieux", elles vont jouer l'indifférence. Mais dans le cas où les personnes veulent mieux te connaître, elles vont essayer de te forcer un peu à te dévoiler (self-disclosure ; remember, a part of small talk :mrgreen: ) si tu ne le fais pas de toi-même (prendre l'initiative, une habileté sociale pas évidente pour beaucoup de personnes spectro-autistes :mrgreen: ). Et une des manières est le bizutage, très provocatrice (ça passe ou ça casse, marche ou crève). Heureusement, il y en a d'autres, plus adaptatives, mais qui demandent aussi plus de patience. Le bizutage fait partie des méthodes pour les personnes impatientes. Et la patience est mère de toutes les vertus, mer dont trop peu de monde savoure la texture.

Il y a aussi une autre habileté sociale qui manque chez certaines personnes spectro-allistes (comme spectro-autistes), c'est celle de prendre du recul, d'observer ses comportements et d'en envisager la remise en question (okay, ça fait au moins trois habiletés sociales :mrgreen: ). Ces personnes vont souvent faire machinalement les choses, les répéter, parfois par conformisme ("l'intégration dans le groupe à tout prix, peu importe si les normes sociales de ce groupe ne me conviennent pas", ça peut être par désespoir/fragilité ou par confort/peur des représailles). Il y a aussi des personnes "expérimentées" qui arrivent à s'intégrer dans un groupe sans forcément en accepter toutes les normes sociales. Dori semble expérimentée à ce sujet. :mrgreen:

Une fois une nouvelle personne intégrée, des routines s'installent, des habitudes, ce qui me fait dire que les personnes spectro-autistes n'ont pas le monopole de la réticence au changement. La force d'inertie des habitudes (par métonymie, pas au sens en physique :mrgreen: ) et le NIMBY sont de forts complices du statu quo.

Mais bon, pas facile de doser sa communication, et de sans cesse adapter cette dose aux personnes, à leurs humeurs, aux contextes, etc.

Cela dit, même si une personne n'est pas fortiche en communication et en rhétorique, il suffit parfois qu'elle se distingue - positivement ! - dans un domaine, qui va faire mousser le nouveau groupe (d'où l'idée de montrer certains de ses beaux atours ; stratégie qui peut être pertinente si les beaux atours sont durables, entretenus). Par exemple, la personne très bonne en mathématique dans sa classe, et qui aide les autres (à comprendre, pas à tricher !). Cet effet peut être réduit si la personne n'aide pas les autres ("l'intello qui ne veut pas aider" "On se débrouillera bien sans toi, égoïste !" :lol: ).

Hmmm... daphnee, maintenant que tu es fixée sur ton sort, tu es un peu dans une situation "je n'ai plus rien à perdre" - dans cette entreprise seulement ! - alors tu peux te sentir détendue, plus libre. Cela te laisse un peu plus libre pour essayer de nouvelles expériences (positives, constructives, pour te forger, prendre de la bouteille). Un peu comme un joueur de poker à qui il ne reste "plus beaucoup de jetons" (je ne vais pas entrer dans les détails pokériens :lol: ) ; celui-ci sera un peu plus libre de tenter un "move", de faire all in (de miser tous ses jetons restants ; rappel : dans un tournoi de poker, un joueur qui a perdu tous ses jetons est éliminé du tournoi). On retrouve un peu le même effet avec les équipes qui, en fin de championnat, garderont la même place (première ; qualifiée ; disqualifiée ; etc.) peu importent les résultats. Mais attention à ce nothing to lose (rien à perdre) : d'une part, il peut nous pousser à exécuter des actes extrêmes (hors de certaines normes sociales / limites) ; d'autre part, il se peut aussi que nous ayons faussement évalué une situation comme "rien à perdre" ("ça ne changera plus rien"), par pessimisme/défaitisme ou par optimisme/insouciance, alors que le "destin" n'était pas encore scellé (la mauvaise évaluation peut être due à des biais cognitifs, à des biais statistiques, au manque d'information, de connaissances). [Par exemple, on peut être dans une situation gagnante, mais croire qu'on va perdre (par exemple parce qu'on ne connaît pas assez le jeu).]

Par contre, sur le forum, il y a moins d'attentes pro-sociales (quand même respecter la charte et la loi). Tu peux t'y exprimer plus librement, et sans pression, sans enjeu. Ah ! Oui ! L'enjeu ! Voilà encore un truc qui peut nous biaiser dans la prise de décision (en complicité avec les biais que sont l'aversion à la perte et l'aversion au risque). Je prends souvent cette image : risques-tu plus de tomber en marchant d'un fil à dix centimètres du sol ou d'un fil à dix mètres du sol ? L'enjeu peut nous faire oublier les probabilités : oubli de la fréquence de base ; pied-dans-la-porte ; dépense gâchées (cette tendance à voir du coût d'opportunité partout). Je t'encourage à t'intéresser à la psychologie sociale, et à un de ses livres bien vulgarisés dont voici un résumé. :mrgreen:
Modifié en dernier par freeshost le jeudi 23 avril 2020 à 0:02, modifié 1 fois.
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

J'ai lu vos messages avant d'aller dormir... :yawn:

Meeeerrciiii Dori pour ces encouragements :kiss:

Et Freeshost, ma foi, tu es de plus en plus exceptionnel :lol:
MERCI MILLE FOIS :kiss:
Que de choses intéressantes, il faut que je me plonge là-dedans.
C'est cool les résumés de livres 8)

Je vais essayer d'expérimenter de nouvelles choses au travail, mais je vais essayer aussi d'éviter de piquer une crise de nerfs si certaines me provoquent... :crazy:

Très bonne nuit à vous *_*
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par freeshost »

Je ne suis pas exceptionnel. Je suis juste un lecteur. :lol:

Bonne nuit.
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

Si si, tu es exceptionnel :lol:

Tu m'as appris des choses dont je me serais jamais doutée, et Dori aussi.

Merci ! A bientôt :bravo:
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par freeshost »

Je te conseille de lire cette discussion, ou de la relire. :mrgreen:

Tu peux aussi t'acheter des livres de psychologie sociale (que tu me verras conseiller dans la discussion :lol: ), dont celui-ci. :P

Si tu lis aussi en anglais, j'ai des pdf à te partager discrètement (les adeptes du droit privateur risquent de ne pas trop apprécier ma philosophie du libre partage des connaissances :lol: ).
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

:lol: Tu es adorable, mais le temps que je trouve le "temps" de lire tout ça... :innocent:
En effet dans cette discussion je vois déjà des choses en lien :bravo:

Je t'avoue que ça m'arrive très rarement de lire / regarder des films ...
Quand j'étais plus jeune peut-être, mais depuis que je suis adulte, je ressens une "saturation".
Ce qui fait que c'est très difficile pour moi de me consacrer à ça.
J'ai l'impression d'avoir d'autres priorités.
En espérant que tu ne le prennes pas mal quant au côté intéressant de ce que tu me proposes.
C'est une histoire de "se concentrer" sur la lecture, et de fatigue.

Il n'est pas exclu qu'un jour je me sente moins débordée et me lance dans les lectures. Ca m'est arrivé une période, mais c'est rare.
Au moins je saurai où sont les liens quand j'aurai envie de lire :D Merciiii :kiss:

Je reviens du travail là. J'ai contenu ma colère, vraiment.
Je ne voulais pas "déborder" juste à la fin du contrat.
Mais j'ai quand même dis ce que j'avais à dire à la responsable, à part.

Ma fameuse collègue arrêtait pas de me "couper" dans mon travail.
Exemple: si je m'occupais d'un patient, elle me laissait commencer, et tout d'un coup elle prenait le relai.
Comme si je n'étais pas capable de faire la suite (sorte de préjugé).
Chose qu'elle fait depuis le début de mon expérience.

Après, il ne faut pas s'étonner que je n'ai plus la confiance ni le courage de travailler correctement.

Ensuite, elle s'adresse aux autres collègues en faisant des insinuations malsaines que seule moi je comprends.

Exemples:
- on utilise des codes de couleurs pour les différents motifs de rendez-vous des patients... étant un jour à cours de couleur (motifs liés au coronavirus), j'ai suggéré de noter les rendez-vous annulés en jaune à la responsable qui souhaitait comptabiliser le nombre de rendez-vous annulés (ça évitait de les supprimer et les rendait visibles quand même). On pouvait difficilement lire ce qu'il y avait écrit (comme c'était jaune), quoiqu'on pouvait en surlignant (c'est sur l'ordinateur)... Donc aucun problème avec ça. Et elle dit à ma collègue "Oh la la, ces rendez-vous en jaune, vraiment, la personne qui a eu l'idée... c'est pourri !!!" Alors qu'elle sait très bien que c'est moi. Situation gênante pour moi car on n'est que toutes les trois à l'accueil et je me sens exclue. C'est une technique qu'elle a l'habitude d'utiliser (elle a peu de techniques mais elle les répète et c'est usant et destructeur).
- ensuite, elle décroche le téléphone, et je peux aisément comprendre que la personne au bout du fil lui a demandé qui était là ce matin (car on a l'habitude de s'informer des plannings des personnes, surtout en ce moment, avec les changements de planning). Et là elle répond "il y a moi (en parlant d'elle) et Fabienne (ma collègue)" (comme si j'étais inexistante ou inutile). Pareil, c'est une chose qu'elle m'a déjà faite. Soit dit en passant c'est une technique connue de perverse narcissique qui a l'intention de donner le sentiment à l'autre qu'il n'existe pas. A moins qu'elle essaie juste de me faire comprendre que je ne fais pas partie de l'entreprise et que je dois partir... mais comme ce n'est pas elle qui gère le personnel, il n'y a pas lieu...

J'étais hyper énervée, mal, découragée de continuer à travailler.

J'en ai fais part à la responsable, qui m'a dit que "son supérieur à elle aimait bien cette fille là" et que "oui c'est vrai on sait qu'il y a ce problème avec cette fille mais l'équipe s'entend bien" et "je ne voulais pas avoir à gérer ça, aussi" (sous-entendant ça a fait partie des raisons pour lesquelles je vous ai virée"... Donc en gros, l'entreprise n'a pas trop le sens de la justice, même si apparemment ce n'est pas elle qui a le pouvoir de décision. Les intérêts qui comptent d'abord sont le bon fonctionnement de l'entreprise, le respect ne compte pas trop : peu importe que je sois harcelée, méprisée... du moment qu'eux ça ne les dérange pas trop... A partir de là je ne prendrai pas en compte la remise en question de mes compétences...

A part ça je comptais annoncer aux personnes que je trouvais respectueuses et aimables dans l'équipe mon départ.
J'ai attendu d'être seule avec deux d'entre elles aujourd'hui qui étaient dans la salle de pause pour leur en faire part.
Je m'attendais à une réaction du type "oh non tu pars"... ou "qui a décidé, toi ou l'entreprise ?" ou "c'est à cause de toi ?", ou au minimum "c'est dommage, on ne se verra plus"... Je ne sais pas.
Mais non, réaction totalement neutre "ah d'accord, ben tu peux postuler en intérim ! ou dans telle ville ! ou dans un autre cabinet ! ou tu peux changer de métier" (ok merci les filles, je me doutais que j'avais toutes ces options... :roll: ).

Je sais pas si je me sens plus déçue de ces filles là ou étonnée de leur réaction.

Est-ce que je posais vraiment problème ? Est-ce qu'elles ont été influencées ? Est-ce qu'elles ont peur de prendre parti ?

Je suis sûre qu'il y a des trucs qui se passent derrière mon dos.

D'ailleurs bizarrement, il y a eu deux réunions du personnel depuis le début du confinement, au sujet de l'adaptation des mesures (donc j'aurais du participer).
Pour la première réunion, elle a été avancée sans me prévenir : j'arrive et la fille qui me déteste a dit " ah, on a fait la réunion plus tôt".
Pour la deuxième réunion, on a utilisé le système vidéo à distance, et bizarrement sur mon portable ça ne marchait pas et ensuite la réunion s'est "verrouillée".

J'ai l'impression que les personnes ne me tiennent pas au courant des choses et quand je ne les sais pas elles me traitent comme si j'étais une idiote.

Du coup, je ne sais pas trop comment ça va se passer à la fin... Je ne sais même pas ce que le directeur pense vraiment de tout ça. Ni si je dois lui dire en partant que j'étais déçue de l'ambiance ici... Mais en fait tout à l'heure, rien qu'en parlant à ma responsable (donc celle qui est en dessous du directeur), et à mes collègues, j'étais tellement dégoûtée que je me suis dis que j'aurais mieux fait de me taire et partir sans rien dire... Passer à autre chose et les laisser entre eux quoi...

Ah au fait, aussi, j'ai dit à la responsable, quand je lui ai parlé, que je pensais avoir le syndrome d'asperger (et que j'avais déjà certains avis à ce sujet). Elle n'a pas trop réagi, elle m'a laissé continuer à parler, donc continuer sur d'autres sujets... Okkkkaaaaayyy :lol:
En fait je lui ai dis surtout pour qu'elle comprenne pourquoi quand elle m'a annoncé le licenciement j'ai pleuré en continu pendant dix minutes au moins sans pouvoir prononcer un mot jusqu'à mon départ (j'ai seulement su lui dire merci au revoir).
D'autre part je lui ai dis par intuition sachant que dans l'équipe je me remettais aussi en question quant aux problèmes d'entente (les autres ne sont pas sensées deviner et peuvent se laisser influencer, etc...). Je ne me remets pas en question vis-à-vis de la perverse de l'équipe qui n'a pas à se comporter comme ça quelque soit la personne : neurotypique, atypique ou je ne sais quoi d'autre :lol: étant donné que toute personne mérite le respect.

Après réflexion je me suis dis que la seule chose efficace aurait été non pas de me plaindre mais de réclamer le respect.
Je formule toujours les choses comme si je ne voulais pas déranger. J'aurais du plutôt m'énerver un peu, voire m'adresser au directeur.
Mais comme je déteste le conflit... :?
En fait je trouve qu'on ne sait jamais de quoi les gens sont capables en retour... jusqu'où peut aller un conflit.
Je mesure donc le rapport bénéfice/risque. En l'occurrence, je peux très bien chercher un autre travail.

Bon je crois que j'ai écris un roman là ... Oups :D
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Dori
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par Dori »

Coucou daphnée,

C'est contre-intuitif pour un autiste et pour les personnes qui ont peur du conflit, mais c'est l'inverse qui se passe. C'est en s'affirmant que tout devient normal après.

La justice, le respect, la bienveillance auxquels tu aspires deviennent possibles mais après t'être positionnée. Et encore ! en croisant les doigts...

Heureusement, cela se passe aussi de façon naturelle avec certains mais c'est souvent l'effet de groupe qui prime, en effet. J'hallucine quand je lis ton récit ! Ca doit être décourageant pour toi.

Ma voisine m'a raconté que dans le consulat où elle travaille, tout le monde se foutait d'un collègue et le délaissait un peu.

Elle venait d'arriver comme assistante du consul et ne voulait pas laisser passer. Enervée de ne pas saisir sa différence, elle est allée le voir et a essayé de comprendre.

Elle lui avait demandé une chose toute simple pour les cartes de voeux de l'an et comme il n'a pas fait ce qu'elle voulait, elle trouvait ça curieux. Il lui a alors dit qu'il était autiste et qu'il envoyait les mêmes cartes de voeux chaque année. Faire autrement était compliqué pour lui. :D

Elle s'est informée sur l'autisme et a ensuite tout adapté pour lui. Comme elle est l'assistante du n1, c'est un peu elle qui fait autorité sur les autres collègues. Mais combien personnes font cette démarche-là ?

C'est comme en couple, daphnée. As-tu déjà remarqué à quel point certains hommes étaient attentionnés quand tu te faisais respecter ? Et aussi la perte de leur intérêt dans le cas contraire.

C'est l'aberration des règles sociales. Sujet super lourdingue ! :yawn: (mais à quoi ils jouent ces @#%&* ?!?)... néanmoins c'est le plus gros pavé à assimiler ou pas pour un autiste.

Courage ! On va décompter les jours avec toi.

Des bises. :kiss:
TSA
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daphnée
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

Oooh merci :love:

C'est vrai que c'est pas dans ma logique. Mais je vais essayer. :innocent:

En effet, ce n'est pas tout le monde qui prend ça en compte...

Aujourd'hui j'ai contacté le CRA de ma nouvelle région, qui m'a suggéré de passer un test de QI avec une psychologue du CMP puis d'essayer d'avoir un diagnostic par un psychiatre du CMP, ce après quoi je reviendrais vers le CRA uniquement en cas de besoin...

Ensuite, en sortant me promener il m'est arrivé un truc étonnant :shock: .

Une dame m'a parlée. Elle m'a dit bonjour en fait pour traduire que son fils essayait de me dire bonjour, en m'expliquant qu'on ne le comprend pas très bien. J'ai tout de suite vu qu'il avait certainement un TSA (je l'ai senti, notamment avec ses yeux)...

Je lui ai dis: "ah bon ?"... "il a un TSA ?" Elle n'a pas compris, elle ne savait pas ce qu'était un TSA et m'a répondu : non, il s'exprime mal, on ne comprend pas ce qu'il dit c'est tout.

Alors j'ai détaillé pourquoi je lui avais posé cette question. Je lui ai expliqué que je connaissais le sujet car je me reconnaissais moi-même dans le syndrome d'asperger. Et là, elle m'a dit ah "asperger", son orthophoniste me dit ce mot à propos de lui (je crois qu'elle n'avait rien compris la pauvre, ou que l'orthophoniste n'a pas fait passer le message correctement)...

Je lui ai dis de se renseigner, que peut-être l'orthophoniste n'était pas sûre, et que d'ailleurs une orthophoniste ne pose pas seule un diagnostic...

Ensuite on a parlé un peu de lui... Elle me disait des choses sur lui, qu'il avait eu un long suivi : était surdoué, hypersensible, empathique...

Et après on s'est souhaité bonne soirée et on s'est dit qu'on se recroisera peut-être.

Quand je suis partie, j'entends quelqu'un courir derrière moi : c'était le petit qui me rattrapait. Sa mère m'a dit qu'il a demandé à ce qu'elle prenne mon numéro (le petit avait ... environ... 6 ou 8 ans grand maximum ... je ne sais pas trop donner des âges).

Je ne sais pas si c'est sa mère qui a utilisé ce prétexte ou si le petit a vraiment compris que je m'intéressais à le comprendre...

Je suis un peu choquée ^^

Je sais c'est l'anecdote de la journée... mais je ne me vois pas créer un topic exprès...

( edit : trop tard, je l'ai fait ... mais je ne veux pas mettre mon exemple dans ce topic... je préfère que cela reste discret)

Bises
Modifié en dernier par daphnée le jeudi 23 avril 2020 à 21:23, modifié 1 fois.
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freeshost
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par freeshost »

Prête à t'imposer, daphnée ? :mrgreen:

Et comment ta mère en confinement ? Tu veux qu'on remonte la discussion ? :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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daphnée
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Re: harcèlement au travail et perte de confiance en soi

Message par daphnée »

Alors prête non :mrgreen:
Mais j'ai assimilé l'idée ce qui est un début :lol:

Oula... ma mère en confinement :lol:
C'est quelque chose...

Euhhhh j'y réfléchirai, peut-être que je retournerai sur la discussion. Et toi, ça va ?
De quoi veux-tu parler aujourd'hui ?
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