Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
Je ne sais même pas s’il faut parler de relation en fait
Lui il parle de relation, mais de relation ouverte…
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
A ta place je me dirais « bon, ok, donc tu as raison, restons amis, une relation n’est pas possible, la naissance d’un enfant sur la base de cette non-relation n’est pas possible, tant pour moi que pour le bien être de l’enfant ».
Ben au début j'ai répondu exactement ça, puis j'ai fais une grosse dépression, j'ai réfléchis, et j'ai eu l'impression que ce que je voulais dans le fond, c'était lui dire oui… Au lieu de me fier au futur "classique" auquel j'aurais pensé…
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
ton père prenait-il « toute la place » dans la maison
Non pas du tout. Le point commun principal de mon père avec l'homme que je fréquente est que mon père n'est pas très fort avec les émotions... Il est plutôt rude. Il ne va pas "réconforter", "se mettre à la place" des autres membres de la famille facilement... Mais mon père a toujours été très présent tout en laissant à tout le monde de la place, et il a tout fait pour nous rendre heureux. Je dirai même qu'il s'est entièrement sacrifié pour ça. Mon père est quelqu'un qui a énormément de valeurs...
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
« il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ». S’il n’en montre aucune jusqu’à maintenant,
Si, il en a montré. C'est ça qui est paradoxal. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais la manière dont il me regarde souvent, certains gestes d'affection, les conseils qu'il me donne, les activités que l'on fait parfois ensemble, la manière qu'il a de parler de notre rencontre ou de futur parfois... Je ne peux pas trop en faire un compte-rendu mais je sens qu'il y a quelque chose.
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
Et est-ce qu’il travaille ? S’il passe des heures à lire des trucs d’éco, cryptage, machine, et se lève à 15h, quelle place reste-t-il dans son emploi du temps pour un emploi ? Est-il à son compte ? A domicile ?
Si si il travaille à temps plein et a un bon poste... Je parle plutôt de ses jours de repos... Je ne l'imagine pas du tout vivre à mon crochet, au contraire il veut son indépendance...
Quant au fait que ça puisse être un "PN", j'ai déjà eu ces questionnements étant donné les similitudes qu'il peut y avoir (excusez-moi pour la comparaison mais j'avais cherché sur internet)... : une certaine froideur, une certaine rigidité... Ceci dit, je ne pense pas que ce soit ça.
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
Par ailleurs on n’élève pas un enfant avec de l’intelligence. C’est mieux s’il y en a, mais il faut aussi (d’abord) de l’amour. Et il ne semble pas apte à en donner beaucoup. Et s’il n’utilise son intelligence qu’à son profit, ça ne sert à rien.
Je ne le pense pas incapable de donner de l'amour à un enfant. Je l'imagine être un bon père.
Mais je te remercie beaucoup pour ton raisonnement qui m'intéresse quand même pour avoir une réflexion sur mes besoins et son comportement...
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
Mrl l’a suggéré subtilement, je n’avais pas trop su comment le dire, mais fais attention à ne pas être en relation avec un « PN » en devenir. Les récits de victimes de PN racontant que leur conjoint avait changé du jour au lendemain (après le mariage, une naissance) sont nombreux.
Je connais deux femmes qui ont subi des pervers narcissiques : la première, qui a eu un enfant, est séparée (elle est à peine remise dix ans après et semble bien partie pour rester célibataire désormais), la seconde, qui a eu cinq enfants, est plus ou moins encore en couple (elle n'arrive pas à s'en défaire et le problème financier ne l'aide pas).
Ce que tu peux peut-être évaluer, Daphnée, c'est ton besoin d'amour.
Les pervers narcissiques choisissent souvent comme proies des personnes qui ne pensent pas être dignes d'amour. Est-ce que tu penses être dans ce cas ?
On peut reformuler la question : Comment veux-tu être aimée ? Est-ce que ce que te donne ton (ex)compagnon correspond à ce vœu ?
Question subsidiaire : Est-ce que tu es isolée affectivement ? Ou est-ce que d'une manière ou d'une autre ton (ex)compagnon a essayé de t'éloigner de gens qui t'aiment ? C'est important dans les phénomènes d'emprise, de priver l'autre de ses soutiens éventuels (en se plaignant d'eux, en prétextant qu'ils ne sont pas sympas, intéressants, etc.).
Je comprends pourquoi le bouquin sur les blessures affectives t'apporte. Mis en perspective avec tes questionnements, il fait sens.
Zebra3 a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 12:19
Mrl l’a suggéré subtilement, je n’avais pas trop su comment le dire, mais fais attention à ne pas être en relation avec un « PN » en devenir. Les récits de victimes de PN racontant que leur conjoint avait changé du jour au lendemain (après le mariage, une naissance) sont nombreux.
Je connais deux femmes qui ont subi des pervers narcissiques : la première, qui a eu un enfant, est séparée (elle est à peine remise dix ans après et semble bien partie pour rester célibataire désormais), la seconde, qui a eu cinq enfants, est plus ou moins encore en couple (elle n'arrive pas à s'en défaire et le problème financier ne l'aide pas).
Ce que tu peux peut-être évaluer, Daphnée, c'est ton besoin d'amour.
Les pervers narcissiques choisissent souvent comme proies des personnes qui ne pensent pas être dignes d'amour. Est-ce que tu penses être dans ce cas ?
On peut reformuler la question : Comment veux-tu être aimée ? Est-ce que ce que te donne ton (ex)compagnon correspond à ce vœu ?
Question subsidiaire : Est-ce que tu es isolée affectivement ? Ou est-ce que d'une manière ou d'une autre ton (ex)compagnon a essayé de t'éloigner de gens qui t'aiment ? C'est important dans les phénomènes d'emprise, de priver l'autre de ses soutiens éventuels (en se plaignant d'eux, en prétextant qu'ils ne sont pas sympas, intéressants, etc.).
Je comprends pourquoi le bouquin sur les blessures affectives t'apporte. Mis en perspective avec tes questionnements, il fait sens.
Je pensais que passer le diagnostic m'aiderait à y voir plus clair sur ce point, car très tôt j'ai commencé à me demander comment fait-on pour être sûr de ne pas se méprendre sur la différence entre autisme et perversion narcissique (j'espère en passant ne vexer personne et si ça peut vous rassurer, j'ai une grande admiration pour les personnes autistes). En effet, la première fois que j'ai connu le syndrome d'asperger, c'était dans une autre relation amoureuse (chez cet homme là c'était beaucoup plus flagrant). Et mon père prétendait que mon ex-copain de l'époque était un pervers narcissique (ceci dit je crois que mon père était un peu paranoiaque sur ce point étant donné que ma sœur était tombé dans ce genre d'histoire). J'ai même lu un livre sur la question. De plus, suite à des choses dont j'ai été témoin dans ma vie, c'est même un sujet qui me fait peur.
En revanche, je ne voudrais pas commettre d'impair et mal juger la situation. Je pense ne pas me tromper, je pense que dans les différentes situations il est question d'autisme. Mais évidemment, comme l'erreur est humaine, je trouve enrichissant d'avoir l'avis des autres quand il est aussi argumenté. Là où je me braque, c'est quand les autres me sortent des phrases toutes faites remplies de préjugés en se basant sur deux-trois informations et sans me laisser argumenter, comme si ces personnes savaient déjà tout de la vie. En revanche, j'aime parler sur ce forum car avec vous je me sens comprise dans mes raisonnements.
Pour répondre à tes questions:
- je ne pense pas que je ne me sente pas digne d'amour
- par contre il y a quand même des fois où vu ce que j'accepte et dans quelles situations d'infériorité je me trouve, que c'est à se demander
- à la base j'aurais voulue être aimée autrement
- depuis que je le connais je vois aussi les choses autrement
- j'ai tendance à m'isoler moi-même
- je ne pense pas que ce soit lui qui essaie de m'isoler à moins que ce soit aussi subtile que ça…
Je vais lire le topic sur ce point: viewtopic.php?f=8&t=7102
J'avais déjà lu un topic parlant de la même chose il y a longtemps mais sur un forum dont le fond de la page était orange^^
EDIT: ce forum devient orange quand on n'est pas connectés
Modifié en dernier par daphnée le samedi 2 novembre 2019 à 15:33, modifié 1 fois.
Message de service (le thème a déjà été évoqué à d'autres endroits du forum) : Le concept de "perversion narcissique" (en entier.) n'est pas une grille d'analyse de comportement fiable.
Ce concept de "perversion narcissique" (et le concept de "pervers narcissique" associé) est un concept assez fortement psychanalitique (cf. Racamier et son livre bancal "Les perversions narcissiques"), qui a causé du tort à beaucoup de personne, et servi à engraisser beaucoup de pseudo-thérapeutes aux dépends de leur patients.
Siobhan a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 20:01
Message de service (le thème a déjà été évoqué à d'autres endroits du forum) : Le concept de "perversion narcissique" (en entier.) n'est pas une grille d'analyse de comportement fiable.
Ce concept de "perversion narcissique" (et le concept de "pervers narcissique" associé) est un concept assez fortement psychanalitique (cf. Racamier et son livre bancal "Les perversions narcissiques"), qui a causé du tort à beaucoup de personne, et servi à engraisser beaucoup de pseudo-thérapeutes aux dépends de leur patients.
Tout à fait.
Un article du Monde, qui date certes de 2014, souligne bien les aspects très problématiques de cette "étiquette" qui n'est aucunement reconnue par le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
L'expression elle-même est d'abord discutable. D'un point de vue étiologique, tout pervers étant en proie à une problématique narcissique extrême, la formule s'avère redondante, ce qui remet en question sa pertinence et son utilité. Ensuite, ce diagnostic pose problème parce qu'assez réducteur et schématique.
Le pervers narcissique est étiqueté comme le « méchant » infréquentable. Sur les forums, il devient le PN, acronyme qui trahit la superficialité de l'approche. Or, derrière cette étiquette, il y a bien souvent des souffrances et des pathologies qui portent déjà un nom telles que la paranoïa ou les problématiques états limites. Derrière une relation avec un pervers narcissique, il peut aussi y avoir une relation malade, se fondant sur deux positionnements inconscients biaisés, qui gagneraient à être analysés avec subtilité.
En définitive, rappelons que le fameux concept n'a pas d'existence au sein de la nosographie psychiatrique et qu'une partie non négligeable des psychiatres, psychologues et psychanalystes restent plus que réservés par rapport à cette notion.
D'accord. Merci pour ces informations, je vais me renseigner sur les limites scientifiques de la notion de pervers narcissique.
Mrl : oui ne t'inquiètes pas , je ne savais pas si tes questions nécessitaient une réponse. Mais tu as raison, le tout est qu'elles m'aident à avoir des éléments de reflexion
Curiouser a écrit : ↑vendredi 1 novembre 2019 à 20:17Derrière une relation avec un pervers narcissique, il peut aussi y avoir une relation malade, se fondant sur deux positionnements inconscients biaisés, qui gagneraient à être analysés avec subtilité.
Yep', je me faisais la réflexion dans le sujet sur l'alexithymie. J'ai fait un gros message que pas grand monde a dû lire
Où j'expliquais que alexithymie + impulsivité + éducation permissive/manipulatrice + société aux valeurs discutables me semble pouvoir donner comme résultat un "PN".
Comme dit sur la page de l'alexithymie sur wiki en anglais, les personnes ALX ont tendance à être dépendant, dominant ou impersonnel. La base d'une relation avec un "PN" c'est peut-être ça, un dominant (impulsif & narcissique) avec un dépendant.
@Daphnée bon ben dans tout les cas je te souhaite que ça se passe au mieux. J'avoue que ce que tu as pu dire (qu'il a dit ne pas t'aimer, vouloir t'utiliser comme corps, qu'il ne peut t'assurer ne pas avoir d'enfant avec quelqu'un d'autre) m'a fait m'inquiéter pour toi. C'est vrai qu'on parle souvent plus des problèmes que de ce qui va bien. "On ne parle que des trains qui arrivent en retard" comme on dit. L'asymétrie de vos sentiments aussi (enfin dans son cas c'est plutôt l'absence de).
Il semble très égocentrique mais si au delà de ça il est intègre dans cet égocentrisme, et qu'il n'est pas caractériel ou impulsif, alors soit .
Comme alexithymique lui est peut-être impersonnel.
Ok pour ton père, j'étais à côté donc. Bon inutile pour moi d'y réfléchir plus, ce serait faire des conjectures basées sur bien trop peu d'éléments, si ce n'est que si tu es atypique, la famille a une probabilité plus élevée de l'être aussi.
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...
L'étiquette de "pervers narcissique" m'a paru correspondre, à une époque de ma vie, à des personnes avec qui j'avais eu une longue relation, mais je pense qu'il faut être prudent(e) sur ce dont on se sent victime, et sur ce à quoi on a soi-même participé. Le passage cité du Monde le dit bien en parlant de relation malade, avec deux inconscients biaisés.
Parfois, ce qu'on perçoit chez l'autre (ou croit percevoir) renvoie à ce qu'on n'accepte pas chez soi : je ne dis pas qu'on est avec une personne manipulatrice parce qu'on est soi-même manipulateur/trice, parce qu'il y a aussi ce problème de naïveté sociale, qui fait qu'on peut effectivement être trompé(e) dans une relation, mais par exemple, on peut souffrir d'être isolé(e), alors qu'on a trouvé normal d'être en fusion avec l'autre, ou encore souffrir d'un manque affectif (pas assez de tendresse) alors qu'on a soi-même un problème avec l'intimité.
Il n'en reste pas moins que dans un couple un grand nombre de caractères sociaux influent sur la relation : si on est en couple parce qu'on pense qu'il le faut, par exemple, ou qu'on a un plan de vie qui suppose qu'on ait une maison, des enfants, etc... Si on ne se met pas assez d'accord avec l'autre sur ces objectifs, ou qu'on ne veut pas entendre ses réticences, on peut se retrouver pris(e) à son propre piège. Ou alors on aura un(e) partenaire correct(e) pour un père (une mère), mais pas un amoureux(se).
Il peut aussi y avoir des problèmes du fait d'un besoin de plaire de l'un(e) plus fort chez l'un(e) que chez l'autre, voire même de conceptions très différentes sur la fidélité (je ne dis pas que c'est ton cas @Daphné). Je pense qu'on a tout intérêt à faire le point sur ses propres conceptions et valeurs au sujet du couple avant de mettre en route une relation au long cours.
On peut se faire du mal à deux si on est dans une certaine immaturité affective ou ambivalence amoureuse (qui peut confiner à des traits borderline*).
J'ai pour mon cas personnel constaté à mes dépens, depuis le début du parcours diagnostique, que je ne supportais pas l'intimité amoureuse, et que ça me rend incapable d'avoir une relation de couple. C'est moi qui ne peux pas - l'autre peut m'envahir de fait, mais de toute façon je ressens l'intimité physique avec une personne comme telle (intrusive, invasive) ; en revanche je trouve une forme de maturité affective et de "distance suffisante" dans l'amitié, qui est une relation qui me convient davantage, moyennant que mes ami(e)s acceptent d'avoir de mes nouvelles seulement une fois de temps en temps.
L'alexithymie, pour reprendre les préoccupations de Zebra3, peut effectivement entrer en ligne de compte, du fait qu'on n'aura pas connaissance de ses propres sentiments, et donc tendance à en projeter l'ombre sur le/la partenaire, mais autant chez l'un(e) que chez l'autre, et peut induire aussi des réactions violentes ou coléreuses, ou des silences prolongés, qui peuvent alors s'expliquer par la gêne d'être sommé(e) de répondre à des questions ou explorations sur l'état du couple, et de se sentir poussé(e) dans ses retranchements par le besoin de savoir et de questionner de l'autre. Personnellement, ce type de questionnement intrusif et intime peut me faire assez vite devenir très désagréable, c'était déjà le cas lorsque j'avais un compagnon.
*Je remets ici la vidéo de Psychocouak sur le trouble borderline, qui a été postée par @Tugdual sur un autre fil :
Je crois qu'il y en a maintenant deux autres, à découvrir sur sa chaîne...
Parenthèse pour @Daphnée : quand on cherche trop à décoder l'autre, si on a soi-même un manque d'empathie cognitive, on s'embourbe, et on devient plus fragile, parce qu'on n'arrive plus à faire confiance à ses propres intuitions. Je ne saurais trop te conseiller de prendre du recul et des distances pour toi, pour retrouver tes propres sensations et perceptions mentales. Ca ne sacrifie de toute façon pas la relation, et ne peut que faire du bien à la relation de parler de là où on est, de ce qu'on peut faire ou ne pas faire, avec ses limites, et non essayer d'extrapoler sur ce que l'autre pense ou ressent.
Message édité : orthographe.
Modifié en dernier par lulamae le dimanche 3 novembre 2019 à 23:04, modifié 2 fois.
Zebra3 a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 2:34
Yep', je me faisais la réflexion dans le sujet sur l'alexithymie. J'ai fait un gros message que pas grand monde a dû lire
Je vais regarder ça m'intéresse.
Zebra3 a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 2:34
Où j'expliquais que alexithymie + impulsivité + éducation permissive/manipulatrice + société aux valeurs discutables me semble pouvoir donner comme résultat un "PN".
Comme dit sur la page de l'alexithymie sur wiki en anglais, les personnes ALX ont tendance à être dépendant, dominant ou impersonnel. La base d'une relation avec un "PN" c'est peut-être ça, un dominant (impulsif & narcissique) avec un dépendant.
Je n'exclue pas quelque chose de toxique dans ma relation. Je ne pense pas avoir la capacité suffisante pour faire la part des choses. Et naturellement quand on aime quelqu'un on a tendance à envisager aussi le fait que ce ne soit peut-être pas le cas… Et si ça avait été aussi flagrant que ce soit une relation toxique je serais partie depuis longtemps.
J'ai une tendance dépendante.
Lui n'est pas impulsif mais très centré sur lui-même apparemment.
Zebra3 a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 2:34
"On ne parle que des trains qui arrivent en retard" comme on dit. L'asymétrie de vos sentiments aussi (enfin dans son cas c'est plutôt l'absence de).
Il semble très égocentrique mais si au delà de ça il est intègre dans cet égocentrisme, et qu'il n'est pas caractériel ou impulsif, alors soit .
En effet je discute de ce qui ne va pas mais l'ensemble des éléments est plus large que ça. Je ne suis pas avec une personne repoussante mais avec quelqu'un de très touchant et est une personne intéressante, mais il y a ces aspects-là difficiles à gérer
Concernant mon père, certaines personnes m'ont parfois mis de légers doutes. A ce sujet, actuellement, tout est confus pour moi (j'ai une très bonne image de mon père et l'évolution des choses avec le temps a été assez chaotique).
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
L'étiquette de "pervers narcissique" m'a paru correspondre, à une époque de ma vie, à des personnes avec qui j'avais eu une longue relation, mais je pense qu'il faut être prudent(e) sur ce dont on se sent victime, et sur ce à quoi on a soi-même participé. Le passage cité du Monde le dit bien en parlant de relation malade, avec deux inconscients biaisés.
Parfois, ce qu'on perçoit chez l'autre (ou croit percevoir) renvoie à ce qu'on n'accepte pas chez soi : je ne dis pas qu'on est avec une personne manipulatrice parce qu'on est soi-même manipulateur/trice, parce qu'il y a aussi ce problème de naïveté sociale, qui fait qu'on peut effectivement être trompé(e) dans une relation, mais par exemple, on peut souffrir d'être isolé(e), alors qu'on a trouvé normal d'être en fusion avec l'autre, ou encore souffrir d'un manque affectif (pas assez de tendresse) alors qu'on a soi-même un problème avec l'intimité.
Oui je connais bien ma part de responsabilité dans cette relation, j'aurais pu refuser dès le départ ce qu'il me proposait.
Et surtout, j'avais accepté et j'ai piqué une crise du jour au lendemain.
Je me reconnais pas mal dans la vidéo sur le trouble borderline. Par contre, je pense toujours être autiste. J'ai peut-être et surement les deux.
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
Il n'en reste pas moins que dans un couple un grand nombre de caractères sociaux influent sur la relation : si on est en couple parce qu'on pense qu'il le faut, par exemple, ou qu'on a un plan de vie qui suppose qu'on ait une maison, des enfants, etc... Si on ne se met pas assez d'accord avec l'autre sur ces objectifs, ou qu'on ne veut pas entendre ses réticences, on peut se retrouver pris(e) à son propre piège. Ou alors on aura un(e) partenaire correct(e) pour un père (une mère), mais pas un amoureux(se).
En effet entre ce que veut ma famille / ce que je veux moi et ce qu'il veut lui / ce que je veux moi, c'est le bazar complet… Donc lors de notre dernière dispute on a été obligé de se demander si on n'était pas dans une impasse.
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
Il peut aussi y avoir des problèmes du fait d'un besoin de plaire de l'un(e) plus fort chez l'un(e) que chez l'autre, voire même de conceptions très différentes sur la fidélité (je ne dis pas que c'est ton cas @Daphné). Je pense qu'on a tout intérêt à faire le point sur ses propres conceptions et valeurs au sujet du couple avant de mettre en route une relation au long cours.
On peut se faire du mal à deux si on est dans une certaine immaturité affective ou ambivalence amoureuse (qui peut confiner à des traits borderline*).
Oui entre moi qui suis pratiquement borderline, et soucieuse de fidélité (même si j'étais prête à faire un travail sur moi) et lui qui est indépendant et hyper contrôlé dans ses réactions… Y'a de quoi me faire exploser…
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
L'alexithymie, pour reprendre les préoccupations de Zebra3, peut effectivement entrer en ligne de compte, du fait qu'on n'aura pas connaissance de ses propres sentiments, et donc tendance à en projeter l'ombre sur le/la partenaire, mais autant chez l'un(e) que chez l'autre, et peut induire aussi des réactions violentes ou coléreuses, ou des silences prolongés, qui peuvent alors s'expliquer par la gêne d'être sommé(e) de répondre à des questions ou explorations sur l'état du couple, et de se sentir poussé(e) dans ses retranchements par le besoin de savoir et de questionner de l'autre. Personnellement, ce type de questionnement intrusif et intime peut me faire assez vite devenir très désagréable, c'était déjà le cas lorsque j'avais un compagnon.
Ben là voilà ce qui s'est passé: il m'a proposé de faire un break, ce que j'ai eu du mal à accepter mais j'ai finalement tenu un mois, suite à quoi je lui ai demandé des nouvelles, et comme il ne m'a pas répondu (le soir), j'ai pété un plomb. Le lendemain je l'ai rappelé, et comme j'ai abordé le sujet de nous deux, je n'ai pas apprécié qu'au bout de dix minutes il me dise "je te laisse, je vais manger chez mes parents, on se rappelle" et encore moins apprécié qu'il ne donne plus aucune nouvelle ni réponse le lendemain . Bref, il m'a rendue hors de moi, je lui ai envoyé dix mille messages (façon de parler) , je me suis sentie dans une énorme détresse (comme trahie par une personne qui changeait du jour au lendemain ) ... je l'ai même appelé la nuit tellement j'étais mal...et il a fini par me bloquer de son téléphone et de me demander de lui envoyer des emails. Mais étant toujours énervée au fond de moi je lui ai dis plein d'horreurs ( de critiques) par emails, et voilà comment la relation se termine de manière pathétique.
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
Parenthèse pour @Daphnée : quand on cherche trop à décoder l'autre, si on a soi-même un manque d'empathie cognitive, on s'embourbe, et on devient plus fragile, parce qu'on n'arrive plus à croire ses propres intuitions. Je ne saurais trop te conseiller de prendre du recul et des distances pour toi, pour retrouver tes propres sensations et perceptions mentales. Ca ne sacrifie de toute façon pas la relation, et ne peut que faire du bien à la relation de parler de là où on est, de ce qu'on peut faire ou ne pas faire, avec ses limites, et non essayer d'extrapoler sur ce que l'autre pense ou ressent.
Ca voudrait dire que je devrais m'efforcer de ne jamais interpréter afin d'éviter tout problème ... intéressant.
daphnée a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 14:20
lulamae a écrit : On peut se faire du mal à deux si on est dans une certaine immaturité affective ou ambivalence amoureuse (qui peut confiner à des traits borderline*).
Oui entre moi qui suis pratiquement borderline, et soucieuse de fidélité (même si j'étais prête à faire un travail sur moi) et lui qui est indépendant et hyper contrôlé dans ses réactions… Y'a de quoi me faire exploser…
Attention, je n'ai parlé que de traits /comportements borderline, ça ne veut pas dire que tu serais complètement dans le trouble borderline. Cela correspond aux caractéristiques que l'on peut développer suite à un/des traumatismes, ou à des comportements à risques, addictifs…
J'ai mis le lien vidéo parce qu'il explique bien l'ambivalence et l'immaturité affective par rapport à l'amour (pour le sujet ici).
Daphnée a écrit :
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 9:47
Parenthèse pour @Daphnée : quand on cherche trop à décoder l'autre, si on a soi-même un manque d'empathie cognitive, on s'embourbe, et on devient plus fragile, parce qu'on n'arrive plus à croire ses propres intuitions. Je ne saurais trop te conseiller de prendre du recul et des distances pour toi, pour retrouver tes propres sensations et perceptions mentales. Ca ne sacrifie de toute façon pas la relation, et ne peut que faire du bien à la relation de parler de là où on est, de ce qu'on peut faire ou ne pas faire, avec ses limites, et non essayer d'extrapoler sur ce que l'autre pense ou ressent.
Ca voudrait dire que je devrais m'efforcer de ne jamais interpréter afin d'éviter tout problème ... intéressant.
Non, ça veut dire que tu ne peux pas faire plus que ce dont tu es capable avec les outils cognitifs et affectifs que tu as. Que tu peux sinon tourner la page, du moins écrire sur la page d'à côté, ta propre histoire, avec ou sans lui.
Modifié en dernier par lulamae le dimanche 3 novembre 2019 à 20:30, modifié 1 fois.
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 19:14
l'ambivalence et l'immaturité affective par rapport à l'amour (pour le sujet ici).
me concernant, j'imagine?
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 19:14
Non, ça veut dire que tu ne peux pas faire plus que ce dont tu es capable avec les outils cognitifs et affectifs que tu as. Que tu peux sinon tourner la page, du moins écrire sur la page d'à côté, ta propre histoire, avec ou sans lui.
En effet, c'est pour moi un casse-tête sans fin
original le truc de la page d'à côté c'est pas mal pour les personnes qui veulent pas tourner la page
daphnée a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 19:58
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 19:14
l'ambivalence et l'immaturité affective par rapport à l'amour (pour le sujet ici).
me concernant, j'imagine?
De vous deux ça le concerne aussi. Après qu'est-ce que la maturité affective ? Etre autonome et non dépendant(e) de l'amour ? Peut-être, mais mieux encore, puisqu'on se construit comme on peut avec un bagage (génétique, culturel, familial, etc...) donné : savoir comment on est et ne pas se faire de mal inutilement ?
Tenir à la fidélité et attendre du bien-être dans une relation de couple ne me paraît pas d'une ambition démesurée, mais peut-être faut-il te tourner vers une personne qui est à même de t'apporter ça, sinon cela revient à demander l'impossible à quelqu'un, en espérant un miracle rien que pour toi… Pourquoi pas, mais bon !
Daphnée a écrit :
lulamae a écrit : ↑dimanche 3 novembre 2019 à 19:14
Non, ça veut dire que tu ne peux pas faire plus que ce dont tu es capable avec les outils cognitifs et affectifs que tu as. Que tu peux sinon tourner la page, du moins écrire sur la page d'à côté, ta propre histoire, avec ou sans lui.
En effet, c'est pour moi un casse-tête sans fin
original le truc de la page d'à côté c'est pas mal pour les personnes qui veulent pas tourner la page
Oui, je m'en doutais un peu que tu n'avais pas encore tellement envie de tourner la page.