Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

[Eclipse]

Jean au secours...je vais avoir besoin de ton aide
L'AVS qui a été choisi par la Directrice pour Virgile est déjà en contrat dans l'école : 20h/semaine dont 12h auprès d'une petite fille (notification mdph 12h)
Il suffirait donc d'augmenter son contrat de 4 h / semaine.

A qui dois je m'adresse pour faire avancer les choses? Est ce que je pourrais déjà demander que les 8 heures de trop de l'AVS soit déjà effectuées auprès de Virgile? Si oui est ce que tu sais à qui je dois m'adresser? Vu que Virgile est dans le privé Catholique, j'ecris )à Mme Belzon? à l'enseignant référent? à la direction de l'enseignement catholique?
A tous?

Merci d'avance, je veux bien me battre mais je ne sais pas contre qui...
Penses tu que je devrais contacter Nadine Lavannant?

Merci Jean "Kenobi", vous êtes mon seul espoir....

[Jean]

Et bien, pour commencer, le plus simple, c'est que la directrice de l'école décide de mettre l'AVS à disposition de Virgile pour les 8 heures.

Mais quand tu parles de 8h "de trop", que veux-tu dire ? La directrice a sûrement donné un travail à faire à l'AVS pendant ces 8 heures.

Après la direction de l'école, c'est l'enseignant référent qu'il faudrait contacter pour savoir où çà en est.

[Eclipse]

Alors pour les 8 heures "de trop", en fait la politique du diocèse était de signer des contrats de minimum 20h donc 8 heures à faire des choses pour l'école et 12 h avec l'élève en difficulté.
Mais comme la directrice veut que ce soit cette dame qui travaille auprès de Virgile, elle devrait passer à 24 heures, 12 h Virgile et 12 h la petite fille avec qui elle travaille déjà.
Elle ne fera donc plus ses petits "plus" pour l'école. Je vais essayer d'avoir l'enseignant référent au téléphone pour proposer d'affecter déjà les 8 heures à Virgile...mais apparemment la directrice attendait un mot officiel avant de prendre cette mesure??

Pfffff, c'est vraiment la galère cette histoire!

La petite fille trisomique qui est en maternelle, elle, n'aura personne avant janvier...je peux donner les coordonnées du CAPH29 à la maman au cas où ??

[Jean]

A part la notification de la CDAPH, quel "mot officiel" de plus ? Je ne vois pas.

Asperansa appartient au collectif des associations : y participe également Trisomie 21 Finistère
06 83 80 02 41
trisomie21-finistere@live.fr

[Jean]

« on est indispensables aux enfants handicapés »
La Dépêche - 18/11/2010

Toulouse/Fatima s'occupe d'Adrien un petit autiste de 8 ans et de Corentin, 9 ans, disphasique et dyslexique ; Manuella suit Désirée, une petite fille autiste, et Erwan qui souffre de troubles du comportement ; Salomé seconde une institutrice dans une classe intégrée de l'école Renan aux Isards où elle a la responsabilité de douze élèves atteints de divers handicaps… Trois exemples parmi la cinquantaine de personnes, majoritairement des femmes, employées sur des contrats précaires d'Emploi de Vie Scolaire (EVS) qui arrivent à leur terme (deux ans maximum).

Quelques-unes de ces accompagnantes ont manifesté hier sous une pluie battante, devant la Préfecture. « Mon contrat s'est terminé lundi 15. Mardi, je n'avais aucune nouvelle. J'ai appris que je reprenais mon poste à partir du 29 novembre. Qui plus est, les quinze jours de novembre ne me seront payés que fin décembre. Nous sommes scandalisées de la manière dont ont nous considère. On nous traite comme des pions, au mépris des enfants et des familles. Pourtant on est indispensables aux enfants handicapés », s'insurge Salomé.

Fatima, elle, ne pourra pas suivre les deux garçons dont elle s'occupe jusqu'aux grandes vacances. « Mon contrat s'arrête en mai. Comment expliquer aux enfants qu'on ne finit pas l'année scolaire ? Aujourd'hui ils ont énormément progressé, Adrien a réussi à s'intégrer et Corentin travaille sur un ordinateur… ».

[Jonquille57]

Quand est-ce que l'on sortira de ces problèmes de contrat ?

[Guy]

Quand est-ce que l'on sortira de ces problèmes de contrat ?

Quand tout le monde acceptera de doubler ses impots pour résoudre les problèmes de budget.

[Mars]

Eh oui, il faut être réaliste, on bénéficie de beaucoup de services sans réfléchir à leur coût...
Pour un service public efficace, je suis prête à une augmentation d'impôts, je demande juste que ça aille au bon endroit et ça, pour l'instant, ce n'est pas prévu

[Titiana]

Eh oui, il faut être réaliste, on bénéficie de beaucoup de services sans réfléchir à leur coût...
Pour un service public efficace, je suis prête à une augmentation d'impôts, je demande juste que ça aille au bon endroit et ça, pour l'instant, ce n'est pas prévu

la je ne suis pas d'accord car si ces enfants ne peuvent pas suivre en école classique sans AVS ils vont où ?

- Dans des institutions

Et qui de plus est sûrement pas à coté de la maison donc taxi (frais en plus)...

Je pense que c'est tout bénéf pour l'état d'avoir des enfants en intégration, vu le prix que sont payées les AVS et le coût des institutions y'a pas photo !!!!

Perso même si je ne gagne pas grand chose, je trouve que j'en paie suffisamment). Je demande juste que ça aille au bon endroit... Qu'on contrôle un peu plus les truandages de ce pays.... Et je pense que l'on pourra faire bien de choses

[Mars]

Eh bien, il faut prendre le temps de réfléchir et de prendre les décisions les plus efficaces pour tous :
Accompagner un enfant à l'école et peut-être au début de sa vie professionnelle, c'est autant d'économies en matière d'allocations adulte handicapé (destinées aux adultes qui ne peuvent pas travailler), en matière de frais de fonctionnement des institutions...
Rien que ça, c'est énorme !
Par contre, il faudrait accompagner aussi le changement de destination des institutions : passer du gardiennage ou de la prise en charge médicamenteuse à l'accompagnement vers l'autonomie.
Par ailleurs, quand je parle de payer des impôts, je pense à ceux qui ont des revenus corrects et réguliers, c'est une affaire de solidarité.
Je suis personnellement très attachée à la redistribution des richesses : dans la vie, certains ont plus de chance que d'autres, le rôle de l'impôt est de solliciter ceux-là pour que les personnes moins chanceuses aient accès aux mêmes service en matière de santé et d'éducation par exemple.

Bon, à part ça, je ne suis pas impliquée dans la vie politique, mais en tant que membre d'une asso, je revendique le droit à suggérer des pistes. Notre rôle à Asperansa est aussi d'interpeler les personnalités politiques, ce que l'on a fait l'an dernier lors de notre forum sur l'emploi des autistes.

[martinemj]

Je pense que notre pays a des richesses, certes mal distribuées, ce n'est pas à nous de payer plus d'impôts, mais si les personnes très riches payaient déjà des impôts à hauteur de leurs revenus, ça réduirait de beaucoup les inégalités et permettrait de donner plus de moyens à ceux qui en ont besoin !!!

[snip]

Je pense que vous êtes tous sur la bonne piste, celle de l'analyse économique d'un système. La problématique globale a été clairement définie dans d'autres domaines et notamment par G.Stigler dans la captation de la régulation. Ce modèle de compréhension est à l'évidence celui qui correspond le mieux à la problématique des prises en charge de l'autisme.

En ayant retourné le problème dans tous les sens je peux dire que la seule grille de lecture convergente est la grille de lecture économique. Elle explique ausi bien ; les résistances à l'application de la loi de 2005, le manque de bientraitance dans les prises en charge institutionnellles, les enjeux cachés du packing, l'intense lobbying des diverses chapelles de la psychanalyse et leurs dérivés, les résistances à la continuité de l'accompagnenment des AVS en fin de contrat et les résistances à l'inclusion en milieu scolaire ordinaire.

Pour ce dernier point c'est bien parce que -le mode de prise en charge le plus efficace c'est à dire la scolarisation en milieu ordinaire avec accompagnant individuel- est le moins couteux pour la collectivité que ce mode de réponse au handicap autisme rencontre autant d'adversités.

Tout système économique vise à entretenir son maintien même s'il doit perdurer au détriment du développement cognitif de nombreux enfants.

Dès que j'ai un peu de temps je reviendrai vous expliquer en détail le modèle théorique de G Stigler qui éclaire l'aspect mercantile des prises en charge actuelles et surtout le fait que la maltraitance institutionnelle et donc le massacre du cerveau des enfants avec autisme n'a pour cause principale que le maintien d'intérêts économiques corporatistes.

L'atroce réalité réside simplement dans des rouages économiques et non comme on le croit trop souvent dans un simple retard de mentalité car le retard à accepter les nouvelles connaissances a pour principale raison des intérêts économiques.

Tant que les professions qui exercent dans des dispositifs de maltraitance institutionnelle n'auront pas un intérêt économique à prendre connaissance des nouvelles connaissances sur l'autisme elles ne le feront pas et elles continueront à faire perdurer le plus longtemps possible toutes les ignorances qui alimentent leur économie.

[Jonquille57]

C'est une façon de voir très négative qui ne reflète cependant, à mon avis, pas la réalité, puisque des progrès considérables se font sur la prise en charge de l'autisme, même si ces progrès ne se font qu'à vitesse escargot, au grand désespoir de beaucoup de parents, mais cette évolution existe malgré tout, on ne peut pas la nier.

Pour que les bonnes prises en charge puissent se mettre en place, il s'agit, selon moi, autant de bonne volonté humaine que de problèmes économiques. Je pense pour ma part qu'il est toujours facile de se retrancher derrière des problèmes d'argent, alors qu'avec un peu de bonne volonté et beaucoup de connaissances, on peut malgré tout faire des choses très positives.

Tant que les professions qui exercent dans des dispositifs de maltraitance institutionnelle n'auront pas un intérêt économique à prendre connaissance des nouvelles connaissances sur l'autisme elles ne le feront pas et elles continueront à faire perdurer le plus longtemps possible toutes les ignorances qui alimentent leur économie.

Cela prouve bien qu'il y a encore beaucoup d'ignorance en la matière, même du côté des professionnels. Une bonne prise en charge n'a jamais mis aucun professionnel au chômage...

Avis perso, bien entendu...

[Jean]

Pour ce dernier point c'est bien parce que -le mode de prise en charge le plus efficace c'est à dire la scolarisation en milieu ordinaire avec accompagnant individuel- est le moins couteux pour la collectivité que ce mode de réponse au handicap autisme rencontre autant d'adversités.

Tout système économique vise à entretenir son maintien même s'il doit perdurer au détriment du développement cognitif de nombreux enfants.

Je suis d'accord avec la dernière phrase.

Mais en ce qui concerne la première, je demande à voir et je ne demande qu'à en discuter.

Il ne s'agit pas d'une simple question de "bonne volonté" - pardonne-moi Jonquille - bien qu'il vaut mieux qu'il y en ait.

Les résistances au changement des "corporations" ne sont pas irrationnelles et issues d'une simple "mauvaise volonté" perverse. Elles correspondent à des intérêts qui s'opposent à d'autres. On n'est pas dans le simple calcul économique, selon moi, mais dans des résistances à l'aggravation possible des conditions de travail.

Certes, je suis agacé par les propos d'enseignants qui disent "j'ai un enfant dyslexique dans ma classe, j'ai un autiste, si je m'occupe d'eux, je ne pourrai pas m'occuper des autres", "je n'ai pas été formé pour çà" etc ... mais en même temps, l'augmentation du nombre d'élèves par classe n'est pas le meilleur moyen de favoriser l'intégration/inclusion de tous les enfants. Je leur donne tort quand ils se replient au lieu d'exiger les moyens pour pourvoir enseigner normalement.

Mais je suis encore plus énervé par la pétition "la place des enfants autistes n'est pas à l'école" au motif que le placement en institution spécialisée coûte plus cher, et que c'est pour cela que l'Etat donne la priorité aux AVS. Le fait qu'une solution coûte plus ou moins cher n'est pas un indicateur de son efficacité.

Par contre, nous devrions tous savoir - à mon avis - que le système économique (et les décideurs politiques) n'est pas capable de choisir spontanément la solution "la plus rentable" à long terme : c'est le présent qui gouverne...

C'est à nous d'agir.

[Jean]

Cela prouve bien qu'il y a encore beaucoup d'ignorance en la matière, même du côté des professionnels. Une bonne prise en charge n'a jamais mis aucun professionnel au chômage...

Avis perso, bien entendu...

Plutôt d'accord avec toi. Si le personnel d'un hôpital de jour veut bien évoluer, il trouvera sa place dans un SESSAD etc...