snip a écrit :Pour ce dernier point c'est bien parce que -le mode de prise en charge le plus efficace c'est à dire la scolarisation en milieu ordinaire avec accompagnant individuel- est le moins couteux pour la collectivité que ce mode de réponse au handicap autisme rencontre autant d'adversités.
Tout système économique vise à entretenir son maintien même s'il doit perdurer au détriment du développement cognitif de nombreux enfants.
Je suis d'accord avec la dernière phrase.
Mais en ce qui concerne la première, je demande à voir et je ne demande qu'à en discuter.
Il ne s'agit pas d'une simple question de "bonne volonté" - pardonne-moi Jonquille - bien qu'il vaut mieux qu'il y en ait.
Les résistances au changement des "corporations" ne sont pas irrationnelles et issues d'une simple "mauvaise volonté" perverse. Elles correspondent à des intérêts qui s'opposent à d'autres. On n'est pas dans le simple calcul économique, selon moi, mais dans des résistances à l'aggravation possible des conditions de travail.
Certes, je suis agacé par les propos d'enseignants qui disent "j'ai un enfant dyslexique dans ma classe, j'ai un autiste, si je m'occupe d'eux, je ne pourrai pas m'occuper des autres", "je n'ai pas été formé pour çà" etc ... mais en même temps, l'augmentation du nombre d'élèves par classe n'est pas le meilleur moyen de favoriser l'intégration/inclusion de tous les enfants. Je leur donne tort quand ils se replient au lieu d'exiger les moyens pour pourvoir enseigner normalement.
Mais je suis encore plus énervé par la pétition "la place des enfants autistes n'est pas à l'école" au motif que le placement en institution spécialisée coûte plus cher, et que c'est pour cela que l'Etat donne la priorité aux AVS. Le fait qu'une solution coûte plus ou moins cher n'est pas un indicateur de son efficacité.
Par contre, nous devrions tous savoir - à mon avis - que le système économique (et les décideurs politiques) n'est pas capable de choisir spontanément la solution "la plus rentable" à long terme : c'est le présent qui gouverne...
C'est à nous d'agir.