vos "bugs" sociaux !

[freeshost]

Un jour quand j'étais gamin, alors que j'avais un besoin pressant, je me suis déculotté et ai demandé à une vieille dame de ma famille de tenir le truc qui se trouvait - et se trouve toujours d'ailleurs - entre mes jambes...

Te souviens-tu pourquoi le lui as-tu demandé ? Ne pouvais-tu pas le tenir par toi-même ?

Remarque que, avec une érection, le truc peut tenir sans les mains. Déjà des signes d'impuissance érectile ?

[Clovis]

C'est un événement sur lequel je n'ai que des témoignages, pas de souvenirs personnels. Je ne sais pas précisément quel âge j'avais mais à moins que le souvenir de cet accès de gérontophilie à tendance urinaire n'ait été refoulé je devais être très jeune (en cas d'érection on aurait donc pu me taxer d'éjaculateur précoce). L'anecdote en tous cas me poursuit... Sans que l'on daigne jamais préciser si la digne dame s'est exécutée.

Dans le même registre - et là malheureusement je m'en souviens bien - j'ai uriné sur moi devant toute ma classe en 5e ou 4e : nous n'étions pas supposés aller aux toilettes hors des récréations, je n'ai pas osé / songé demander à m'y rendre avant d'avoir rendu ma copie d'interrogation et de toutes façons je détestais les toilettes du collège.

Heureusement j'ai eu 20 à mon interrogation, l'honneur est sauf.

[freeshost]

Il m'est déjà arrivé d'uriner en pleine classe, que ce soit par incontinence ou par "honte" d'aller aux toilettes.

Bon, j'ai appris, tardivement, à me retenir, à me contenir, parce que... ce n'est pas agréable de voir les personnes autour grimacer à l'odeur que tu empestes. Et puis, à court et moyen voire long terme, ça leur fait mauvaise impression.

En plus, pisser dans ton pantalon augmente ta fréquence de lessive.

Chus pissé de rire !

Peace !

Idem pour moi, pour mes examens de math', j'ai toujours eu de bonnes notes, quitte à faire partie des deux avec une certaine réputation. Y en a même qui se sont imaginé une compétition entre noués deux.

[kotuu]

J'ai récemment expérimenté un "bug social", à l'école. C'était au restaurant scolaire (en self-service). Une dame qui est apparemment professeure (et au passage dans mon bus) était à côté de moi lorsque nous faisions notre plateau. Je me rappelle qu'il restait deux gâteaux sur un plateau, et j'ai donc pris un des deux. Elle n'avait pas spécialement l'envie d'en prendre, du moins je n'ai rien remarqué, et le dernier gâteau était au fond, alors, je décide de prendre celui-ci et de lui donner afin qu'elle n'ait pas à aller le chercher tout au fond, en signe de politesse. Sauf que quelques minutes plus tard, je me dis : <<Mais, attend, je lui ai donné le gâteau alors que je ne savais pas si elle en voulait ?>> et là, j'étais totalement stressé x). Du coup, j'ai un peu honte. En fait c'était pas poli, j'aurais dû lui demander si elle en voulait.

[Clovis]

C'était au pire maladroit mais en tous cas très gentil et poli de ta part !

Récemment... Je dois aller récupérer une commande dans une boutique un peu chic - à mon goût - dans une grande rue commerçante. Je suis déjà bien tendu par le trajet et la perspective des interactions avec le personnel de la boutique... Et voilà que, quelques dizaines de mètres avant mon objectif, j'aperçois devant moi deux jeunes femmes avec chacune une poussette. Je reconnais l'une des deux à ses vêtements, ses cheveux... L'autre est une inconnue. Même en décidant de marcher très lentement je risque fort de les dépasser... M'arrêter au milieu du flux des passants ne me semble pas trop envisageable... Pas plus que de faire carrément demi-tour... Que faire ?

Bon, la plupart des gens auraient rattrapé la personne, lui aurait dit bonjour ainsi qu'à celle qui l'accompagnait... Et là s'en serait peut-être suivie une conversation plus ou moins longue selon le temps disponible pour chacun...

Bien sûr, moi j'ai tracé tout droit en essayant de prendre un air plus absorbé que tendu, je suis passé très vite à côté d'elles en essayant de prendre le plus de distance possible, sans regarder à droite ni à gauche, avant de me "jeter" dans la boutique... J'ignore si elle m'a vu...

Et là je parle quand même d'une personne avec laquelle j'ai partagé un bureau plusieurs années et qui était présente à mon mariage... Pas de quelqu'un que j'aurais de "bonnes" raisons de fuir...

Bref, je ne supporte pas de rencontrer quelqu'un à l'improviste, surtout dans un espace public. Je suis pris de cours, je ne sais pas si on est juste supposé se dire bonjour en passant, s'arrêter et échanger quelques mots, est-ce qu'il faut faire la bise (juste à la personne connue, à l'autre aussi ?), tendre la main ou rester planter là à attendre que l'autre décide... A quel moment rompre l'échange ?!

[elpanacho]

Bonjour tout le monde.

un de mes principaux "bug" social, c'est de me mettre a faire autre chose au milieux d'une conversation.

Exemples:
Je discute avec ma compagne, d'un coup je pense à ma machine qui doit être terminé et je pars l’étendre, sans même me poser la question de savoir où en ai la conversation (à ce moment la, je pense à ma machine et si je ne le fait pas maintenant, je vais "encore" l'oublier)

La semaine dernière au boulot, un collègue m’explique son projet pour avoir mon avis et ma validation, j’interromps le travail que je fait.
Pendant qu'il me parle, une idée m'arrive, je pivote sur ma chaise, me remet devant mon écran et poursuit le travail que je faisais alors qu'il n'avait pas terminé de parler

[Clovis]

Je fais la même chose que toi elpanacho, après si ce que je fais m'oblige à passer dans une autre pièce j'ai pris le réflexe de dire "je t'écoute, je t'écoute" en partant (oui, je répète souvent deux fois les petites phrases).

Bug hier soir, très fatigué, au restaurant avec mes parents :

Serveur : "Vous n'avez pas mangé votre os ?"
Moi : ... (pas sûr de ce qu'il a entendu, cerveau et coeur qui se mettent en surchauffe... Ok, on fait le point : j'ai laissé un peu de gras et un bel os tout blanc, bien propre, je pouvais pas faire mieux... Conclusion : ça doit être de l'humour. Vite, il faut que je réagisse) ... "Il était pas assez cuit !" (très fier de moi)

N'empêche, j'ai retrouvé mes parents hier et autant avec ma femme ça passe, autant j'ai déjà été obligé de demander 4 ou 5 fois à ma mère si elle plaisantait ou parlait sérieusement.

[RisingPhoenix]

Ciao le fofo !

[lulamae]

Hier, j'allais voir ma fille au CHU, et à la sortie de l'ascenseur, je me suis dirigée directement vers le service, quand une voix m'a interpellée assez fort "Madame !" Je me suis retournée, et j'ai vu que ma fille et deux infirmières s'apprêtaient à prendre l'ascenseur dont je venais de sortir. J'étais passée juste à côté sans les reconnaître.
Ensuite, j'ai parlé avec la pédiatre sans m'en rendre compte en la prenant pour une infirmière - j'étais en train de lui dire "vendredi dernier, je n'ai pas vu la pédiatre"...
Ca m'arrive de ne pas reconnaître les gens, mais là, j'ai fait un festival…

[Inovo]

J'ai fait mon service militaire en 1982 je crois, dans un régiment semi-disciplinaire à 13 km de Belfort (semi-disciplinaire à cause de la présence d'ogives nucléaires). Une nuit, alors que nous étions en manœuvres, je devais poster "mes" hommes, six soldats, à six différents endroits dans une forêt où nous nous trouvions. Il devait être 2 ou 3 heures du matin, et nous avions l'interdiction d'utiliser nos lampes-torches (pour ne pas nous faire repérer par les ennemis bien entendu.)

Après avoir tant bien que mal placé les six soldats à des postes de garde, je me suis rendu compte que je ne parvenais pas à retrouver les véhicules, et en particulier le VAB où je devais passer la nuit. J'ai donc décidé d'utiliser ma torche pour me repérer dans la nuit qui était particulièrement noire, malgré l'interdiction.

A un moment, en évoluant parmi les arbres, j'aperçois une silhouette apparaître devant moi dans l'obscurité. J'ai naturellement dirigé ma torche vers le visage de la personne : il s'agissait du colonel de mon régiment, le plus haut gradé. Je l'ai clairement reconnu, il avait un visage très caractéristique, était âgé d'une bonne cinquantaine d'années et portait des lunettes à monture d'écaille.

Non content d'avoir allumé ma torche malgré l'interdiction, de l'avoir dirigée en plein dans la face du colonel, au lieu de penser à lui présenter mes excuses, j'ai simplement bredouillé un "Bonsoir Monsieur" puis me suis dépêché de rejoindre mon VAB.

[pimpoline]

Mon dieu quelle horreur le service militaire!
Je n'y aurais pas survécu. Pour moi ça représente le summum de la torture niveau interactions sociales, mes pires sources d'angoisse s'y trouvent cumulées.

[Inovo]

Mon dieu quelle horreur le service militaire!
Je n'y aurais pas survécu. Pour moi ça représente le summum de la torture niveau interactions sociales, mes pires sources d'angoisse s'y trouvent cumulées.

Je n'ai tenu que 6 mois. Je n'étais pas diagnostiqué avec le SA à l'époque bien entendu, mais j'avais déjà "officiellement" des troubles de l'élocution. J'avais refusé de devenir Élève officier de réserve pour ne pas avoir à exercer de commandement, mais ils m'ont malgré tout incorporé en tant que sergent (avec 6 soldats sous ma responsabilité, qui se moquaient en permanence de moi et n'avaient rien à foutre de ce que je pouvais tenter de dire) à la fin de mes classes, alors que j'aurais pu effectuer un service militaire bien plus utile et dans de bonnes conditions à un poste de secrétaire ou d'archiviste ou même dans un musée de l'armée (j'ai une formation de conservateur). Pour abréger parce que c'est hors-sujet, j'ai fini par être réformé P4 au bout d'un mois d’hôpital psychiatrique militaire. Je ne suis pas revenu en bon état, et je pense être toujours un peu marqué par cette expérience.

[pimpoline]

Oui il y a de quoi développer un bon stress post traumatique.

[lulamae]

Je viens de souhaiter "bonsoir" à un voisin que je n'aime pas, croisé dans les escaliers, en plein après-midi.

[pikaia]

Ces derniers mois, l'un de mes «bugs sociaux» les plus redondants consiste à fréquenter des bibliothèques anciennement lieu de travail / stage, et se triturer le cerveau de longues minutes en songeant à la salutation des anciens collègues.

En effet, il arrive bien souvent qu'ils soient auprès d'une tierce personne au moment où j'arrive. Et d'un côté, je ne veux pas les déranger. Mais d'un autre, je ne veux surtout pas qu'ils s'imaginent que je les ignore (on se connaît, et ils ont toujours été très gentils avec moi, donc je ne veux pas leur manquer de respect)
Du coup je fais quoi ? Quand et comment doit-on dire «Bonjour», sapristi ? Si la cible est occupée, dois-je m'arrêter, attendre qu'elle soit libre, et potentiellement prendre le risque d'«imposer» ma présence et de lui mettre la pression ? (Surtout que je dois avoir l'air ridicule à rester plantée comme un piquet au milieu de la pièce)
Ou inversement, faut-il s'éclipser dès le départ, mais s'exposer au risque de passer pour une personne froide et malpolie ?
Chacun de ces comportements présente ses avantages et ses inconvénients, de telle manière qu'il m'est impossible de trancher et de garder une attitude cohérente. Je me retrouve alors dans un entre-deux assez inconfortable où je tourne en rond dans les rayons de la bibliothèque pour tenter de résoudre cet épineux problème Il m'arrive même de mettre en place des stratagèmes plus ou moins fumeux :
- faire semblant d'être occupée à regarder les livres, tout en gardant mes ex-collègues en ligne de mire en attendant de pouvoir leur parler (je me demande s'ils réalisent à quel point c'est artificiel comme technique ? )
- entrer dans le bâtiment et m'atteler immédiatement à mes occupations sans daigner m'arrêter (avant de culpabiliser, et donc saboter mon capital concentration sur les activités pour lesquels j'étais initialement venue )
- leur faire un signe non-verbal discret. Tellement discret que personne ne le remarque (*ajoutez un croassement de corbeau en bruit de fond pour une scène parfaite*) si ce n'est quelques usagers désireux de savourer mon instant de solitude.

Le pire fut sans doute ce moment mythique où on m'encouragea à saluer ceux qui étaient restés en interne. Dans un élan de courage, je montai donc en direction des bureaux, entra dans la salle d'équipement pour y hululer un «Bonjouuur !» triomphant... avant de réaliser que je venais de les déranger en pleine réunion