La fameuse entrée au lycée de Concarneau
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Ogawa, Tyraël des étoiles
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
maintenant... il faudra ouvrir "le fameux retour à st- sébastien" .
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
ou "coming back to SS ghetto" ?
Shame for me (c'est comme çà qu'on dit, Pollux ?).
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Shame on me, JeanShame for me (c'est comme çà qu'on dit, Pollux ?).
Bon retour Ogawa, au moins tu es attendu!!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Thank you, Sue. Je me disais bien que çà ne collait pas. Que la poussière retombe sur moi et mes arrière-petits enfants !maho a écrit :Shame on me, JeanShame for me (c'est comme çà qu'on dit, Pollux ?).
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Ouf ! Deux générations de sauvées !
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je tiens à vous remercier pour le soutien sans faille que vous témoignez à Ogawa depuis toujours .
J'ai tenu à ne pas intervenir sur son topic pour lui laisser l'espace. Cela ne signifiait que je ne venais pas sur le forum.
Ce que nous vivons depuis la fin de l'été est particulièrement éprouvant.
Quand la situation s'apaisera un peu, je prendrai le temps de faire un bilan des enseignements qu'en tant que parent je tire de l'expérience d'Ogawa en lycée Pro, en internat ...etc
Il y a des points très positifs, d'autres qui le sont beaucoup moins, même si cela n'est pas toujours de son fait, loin de là.
Il a été extrêmement courageux.
Peut-être cela servira t-il à d'autres ?
Maintenant il va falloir digérer, reconstruire.
Je ne doute pas que son nouvel établissement soit à la hauteur pour l'accompagner dans cette reconstruction.
J'ai tenu à ne pas intervenir sur son topic pour lui laisser l'espace. Cela ne signifiait que je ne venais pas sur le forum.
Ce que nous vivons depuis la fin de l'été est particulièrement éprouvant.
Quand la situation s'apaisera un peu, je prendrai le temps de faire un bilan des enseignements qu'en tant que parent je tire de l'expérience d'Ogawa en lycée Pro, en internat ...etc
Il y a des points très positifs, d'autres qui le sont beaucoup moins, même si cela n'est pas toujours de son fait, loin de là.
Il a été extrêmement courageux.
Peut-être cela servira t-il à d'autres ?
Maintenant il va falloir digérer, reconstruire.
Je ne doute pas que son nouvel établissement soit à la hauteur pour l'accompagner dans cette reconstruction.
"En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche" J. Rouxel
Devise Shadok
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
La situation commençant à s'apaiser, je reprends comme promis le fil des échanges.
Je souhaite par ce long témoignage que l'expérience d'Ogawa puisse servir et profiter à d'autres.
C’est le pédopsy qui suit Ogawa qui a tiré la sonnette d’alarme début octobre :
« Ogawa va vraiment très mal. Je ne l’ai jamais vu comme cela depuis que je le suis. Il faut absolument envisager un retour en lycée d’enseignement général. »
Il est vrai que pendant l’été Ogawa avait maigri de 6 kgs et qu’il semblait triste et très préoccupé.
Toutefois il ne nous avait rien dit de particulier.
Si on ne lui pose de questions précises, il ne raconte pas forcément grand chose.
Même quand c’est très important.
C’est un souci récurrent dans le mode de fonctionnement des aspis il me semble.
Nous avions bien conscience que la vie au Lycée Professionnel et en internat était loin d’être rose pour lui mais nous n’avions pas mesuré l’ampleur de sa détresse et de son questionnement.
Ses amis lui ont été d’une grande aide par contre. Ils l’ont soutenu et conseillé, l’ont appelé, lui ont envoyé des SMS, des mails, passé des coups de téléphone pendant l’été, et même une fois de retour au LP.
Ogawa nous a depuis expliqué qu’il leur avait demandé des « trucs » pour faire face à la rentrée, à la nouvelle année avec ses « camarades » de classe là-bas.
« Les trucs » n’auront donc pas suffi.
Supporter l’insupportable, encaisser continuellement ne peut durer qu’un temps.
Après la rentrée, le harcèlement est allé crescendo et les bornes ont été dépassées un vendredi de début octobre : bombardement de bogues de châtaignes dans les jambes, de marrons sur le crâne, remarques humiliantes répétées et humiliation en cours de français, en présence du prof. de français.
Son devoir est tourné en ridicule par un bon nombre d’élèves alors que le prof de français le leur présentait par rétroprojection pour s’en servir comme base de travail.
Ogawa avait eu 18 pour ce travail ; il s’agissait de la fable qu’il vous a posté sur un de ses topics sur le forum.
Une élève de sa classe qui ne regardait jamais Ogawa est même venue à la fin du cours lui demander comment il avait pu ne pas pleurer ou quitter la salle…
C’est le lendemain qu’Ogawa a vu le pédopsy qui le suit et que ce dernier a tiré la sonnette d’alarme.
Comment en est-on arrivé là ?
Comment du rêve est-on passé au cauchemar ?
Ogawa n’était pas arrivé dans ce lycée professionnel pour étudier la boulangerie-pâtisserie par hasard.
C’était son choix.
Il y était allé par conviction. Il souhaitait faire de la boulangerie son métier depuis ses 5 ans.
Je reste convaincue et persuadée que mieux entourée, dans une ambiance de travail et de vie plus favorable, il serait allé au bout de son rêve.
C’est cela le plus dur à accepter finalement.
On ne leur demandait de faire d’Ogawa leur copain, il suffisait simplement de l’ignorer et de lui fiche la paix.
Face au harcèlement, aux agressions verbales, Ogawa, il y a quelques années, aurait utilisé la violence et les coups.
Il est là-bas parvenu à toujours se maîtriser ; ce fut épuisant, usant, destructeur.
Souffrir en silence, subir, faire face, se taire, avancer quand même …
En venir à ne plus souhaiter faire de la boulangerie son métier.
- Aurait-on dû dire plus explicitement ce qu’avait Ogawa, qu’il était asperger, aux élèves de sa classe ?
ð Le pédopsy n’était pas de cette avis ; Ogawa lui-même ne le souhaitait pas. Il pensait que les élèves qui le harcelaient auraient davantage encore exploiter ses failles. Nous avons respecté son choix.
ð Ses profs, en particulier son prof principal, pensaient que ça aurait été une bonne chose au contraire de dire qu’Ogawa était aspeger
.
- Aurait-on dû chercher un logement à l’extérieur du LP (pas d’internat) ?
ð C’est ce que le pédopsy a pu , à certains moments, préconiser. Nous pensions quant à nous que ça aurait davantage marginalisé Ogawa (je n’en suis plus si sûre maintenant…). Loger à l’extérieur aurait aussi impliqué qu’il se fasse à manger le matin et le soir et il n’aurait pas eu de chambre dans l’enceinte du LP pour aller se reposer entre midi et 14h.
- Des réunions plus régulières pour faire le point entre Ogawa, ses profs, sa personne ressource (le chef de travaux c’est à dire le directeur du lycée pro qui s’était porté volontaire pour l’être), les éducateurs de l’internat et nous parents, auraient-elle s pu empêcher les dérives constatées ?
- Des points hebdomadaires entre Ogawa, sa personne ressource et son prof
principal auraient-elles permis de trouver des solutions pour l’aider ?
Je souhaite que l’expérience vécue par Ogawa puisse nourrir la réflexion de parents, qu’elle serve à ce que d’autres jeunes aspis ne subissent pas ce qu’il a subi.
J’ai l’impression d’un tel gâchi…
Aujourd’hui, la boulangerie, c’est fini pour Ogawa
Il est en 2nde générale et a retrouvé son établissement de fin de 3ème et tous les copains et copines qui vont avec.
« Coming back to SS Ghetto », comme l’écrivait Jean.
Il récupère peu à peu, et est passé à autre chose même s’il reste marqué psychologiquement.
Nous avons mis à profit les vacances de la Toussaint, et allons mettre à profit le pont du 11 nov., à venir, pour plancher sur l’ensemble des cours qui lui a été photocopié, et plus particulièrement sur les maths (le niveau n’est pas le même qu’en lycée PRO) et l’allemand.
Ogawa qui éprouvait une profonde aversion pour la langue de Goethe sur laquelle il faisait un blocage sans nom (c’est pourtant lui qui avait choisi de faire allemand 2ème langue) a travaillé avec acharnement tous les jours pour rattraper un niveau de 2nde.
Nous avons d’ailleurs travaillé en collaboration avec sa prof. d’allemand.
Avant de conclure, je tenais à mentionner que son prof de maths de 2nde PRO et de 1èrePRO avait écrit à Ogawa, après son départ, une longue lettre très touchante.
3 élèves de sa classe de 1ère PRO ont aussi pris contact pour essayer de garder contact avec lui et lui souhaiter bonne chance.
Son prof de boulangerie et le chef de travaux (directeur du LP) lui ont offert un très beau livre de boulangerie-Pâtisserie qu’ils ont longuement dédicacé.
Quant aux documentalistes du LP, elles lui ont offert un livre de SF, « Génésis » avec une jolie dédicace dans laquelle elles soulignaient combien Ogawa leur avait apporté et appris « humainement » parlant.
« LA FAMEUSE ENTREE AU LYCEE DE CONCARNEAU », une expérience douce-amer …
Je souhaite par ce long témoignage que l'expérience d'Ogawa puisse servir et profiter à d'autres.
C’est le pédopsy qui suit Ogawa qui a tiré la sonnette d’alarme début octobre :
« Ogawa va vraiment très mal. Je ne l’ai jamais vu comme cela depuis que je le suis. Il faut absolument envisager un retour en lycée d’enseignement général. »
Il est vrai que pendant l’été Ogawa avait maigri de 6 kgs et qu’il semblait triste et très préoccupé.
Toutefois il ne nous avait rien dit de particulier.
Si on ne lui pose de questions précises, il ne raconte pas forcément grand chose.
Même quand c’est très important.
C’est un souci récurrent dans le mode de fonctionnement des aspis il me semble.
Nous avions bien conscience que la vie au Lycée Professionnel et en internat était loin d’être rose pour lui mais nous n’avions pas mesuré l’ampleur de sa détresse et de son questionnement.
Ses amis lui ont été d’une grande aide par contre. Ils l’ont soutenu et conseillé, l’ont appelé, lui ont envoyé des SMS, des mails, passé des coups de téléphone pendant l’été, et même une fois de retour au LP.
Ogawa nous a depuis expliqué qu’il leur avait demandé des « trucs » pour faire face à la rentrée, à la nouvelle année avec ses « camarades » de classe là-bas.
« Les trucs » n’auront donc pas suffi.
Supporter l’insupportable, encaisser continuellement ne peut durer qu’un temps.
Après la rentrée, le harcèlement est allé crescendo et les bornes ont été dépassées un vendredi de début octobre : bombardement de bogues de châtaignes dans les jambes, de marrons sur le crâne, remarques humiliantes répétées et humiliation en cours de français, en présence du prof. de français.
Son devoir est tourné en ridicule par un bon nombre d’élèves alors que le prof de français le leur présentait par rétroprojection pour s’en servir comme base de travail.
Ogawa avait eu 18 pour ce travail ; il s’agissait de la fable qu’il vous a posté sur un de ses topics sur le forum.
Une élève de sa classe qui ne regardait jamais Ogawa est même venue à la fin du cours lui demander comment il avait pu ne pas pleurer ou quitter la salle…
C’est le lendemain qu’Ogawa a vu le pédopsy qui le suit et que ce dernier a tiré la sonnette d’alarme.
Comment en est-on arrivé là ?
Comment du rêve est-on passé au cauchemar ?
Ogawa n’était pas arrivé dans ce lycée professionnel pour étudier la boulangerie-pâtisserie par hasard.
C’était son choix.
Il y était allé par conviction. Il souhaitait faire de la boulangerie son métier depuis ses 5 ans.
Je reste convaincue et persuadée que mieux entourée, dans une ambiance de travail et de vie plus favorable, il serait allé au bout de son rêve.
C’est cela le plus dur à accepter finalement.
On ne leur demandait de faire d’Ogawa leur copain, il suffisait simplement de l’ignorer et de lui fiche la paix.
Face au harcèlement, aux agressions verbales, Ogawa, il y a quelques années, aurait utilisé la violence et les coups.
Il est là-bas parvenu à toujours se maîtriser ; ce fut épuisant, usant, destructeur.
Souffrir en silence, subir, faire face, se taire, avancer quand même …
En venir à ne plus souhaiter faire de la boulangerie son métier.
- Aurait-on dû dire plus explicitement ce qu’avait Ogawa, qu’il était asperger, aux élèves de sa classe ?
ð Le pédopsy n’était pas de cette avis ; Ogawa lui-même ne le souhaitait pas. Il pensait que les élèves qui le harcelaient auraient davantage encore exploiter ses failles. Nous avons respecté son choix.
ð Ses profs, en particulier son prof principal, pensaient que ça aurait été une bonne chose au contraire de dire qu’Ogawa était aspeger
.
- Aurait-on dû chercher un logement à l’extérieur du LP (pas d’internat) ?
ð C’est ce que le pédopsy a pu , à certains moments, préconiser. Nous pensions quant à nous que ça aurait davantage marginalisé Ogawa (je n’en suis plus si sûre maintenant…). Loger à l’extérieur aurait aussi impliqué qu’il se fasse à manger le matin et le soir et il n’aurait pas eu de chambre dans l’enceinte du LP pour aller se reposer entre midi et 14h.
- Des réunions plus régulières pour faire le point entre Ogawa, ses profs, sa personne ressource (le chef de travaux c’est à dire le directeur du lycée pro qui s’était porté volontaire pour l’être), les éducateurs de l’internat et nous parents, auraient-elle s pu empêcher les dérives constatées ?
- Des points hebdomadaires entre Ogawa, sa personne ressource et son prof
principal auraient-elles permis de trouver des solutions pour l’aider ?
Je souhaite que l’expérience vécue par Ogawa puisse nourrir la réflexion de parents, qu’elle serve à ce que d’autres jeunes aspis ne subissent pas ce qu’il a subi.
J’ai l’impression d’un tel gâchi…
Aujourd’hui, la boulangerie, c’est fini pour Ogawa
Il est en 2nde générale et a retrouvé son établissement de fin de 3ème et tous les copains et copines qui vont avec.
« Coming back to SS Ghetto », comme l’écrivait Jean.
Il récupère peu à peu, et est passé à autre chose même s’il reste marqué psychologiquement.
Nous avons mis à profit les vacances de la Toussaint, et allons mettre à profit le pont du 11 nov., à venir, pour plancher sur l’ensemble des cours qui lui a été photocopié, et plus particulièrement sur les maths (le niveau n’est pas le même qu’en lycée PRO) et l’allemand.
Ogawa qui éprouvait une profonde aversion pour la langue de Goethe sur laquelle il faisait un blocage sans nom (c’est pourtant lui qui avait choisi de faire allemand 2ème langue) a travaillé avec acharnement tous les jours pour rattraper un niveau de 2nde.
Nous avons d’ailleurs travaillé en collaboration avec sa prof. d’allemand.
Avant de conclure, je tenais à mentionner que son prof de maths de 2nde PRO et de 1èrePRO avait écrit à Ogawa, après son départ, une longue lettre très touchante.
3 élèves de sa classe de 1ère PRO ont aussi pris contact pour essayer de garder contact avec lui et lui souhaiter bonne chance.
Son prof de boulangerie et le chef de travaux (directeur du LP) lui ont offert un très beau livre de boulangerie-Pâtisserie qu’ils ont longuement dédicacé.
Quant aux documentalistes du LP, elles lui ont offert un livre de SF, « Génésis » avec une jolie dédicace dans laquelle elles soulignaient combien Ogawa leur avait apporté et appris « humainement » parlant.
« LA FAMEUSE ENTREE AU LYCEE DE CONCARNEAU », une expérience douce-amer …
"En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche" J. Rouxel
Devise Shadok
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- Localisation : finistère
Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Avec des "si".... on ne sait pas si Ogawa aurait pu matérialiser son rêve... car il y a pas mal de paramètres qui rentrent en jeu.
Par contre, ton témoignage, Pollux, est très important car il soulève des questions cruciales. Nous n'avons pas toujours LA réponse car les situations sont toutes différentes comme nos enfants sont différents. Cependant, il est important de se les poser et de les poser aux professeurs et éducateurs.
Maintenant on va tout faire pour qu'Ogawa puisse mener des études qui lui conviennent dans un environnement apaisé.
Par contre, ton témoignage, Pollux, est très important car il soulève des questions cruciales. Nous n'avons pas toujours LA réponse car les situations sont toutes différentes comme nos enfants sont différents. Cependant, il est important de se les poser et de les poser aux professeurs et éducateurs.
Maintenant on va tout faire pour qu'Ogawa puisse mener des études qui lui conviennent dans un environnement apaisé.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Intarissable
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Expérience difficile, mais expérience malgré tout, et comme toute expérience, il y en a toujours du positif à en tirer. Finalement, des personnes ont apprécié Ogawa et il quitte le LP avec des amis malgré tout ou des marques de sympathie. C'est malgré tout réconfortant.
Son avenir ne sera pas celui qu'il escomptait, mais il n'est pas trop tard pour prendre une autre route. C'est malgré tout une grande chance.
Il est bien entouré, que ce soit au niveau du pédopsy, des enseignants du lycée ainsi que de son groupe d'amis. C'est finalement beaucoup, car beaucoup de jeunes autistes restent sans amis et sont dans une grande solitude, même si ils sont scolarisés. Ogawa est quelqu'un de très social, il est bourré de qualités et s'attire souvent la sympathie. Il s'en tirera.
C'est vrai que chaque expérience peut donner à réfléchir, mais comme le dit Mars, chaque cas est différent : nos enfants sont différents, leur passé est différent, les circonstances sont différentes. Mais ceci dit, cela montre que rien n'est jamais gagné, et qu'il faut toujours resté vigilant, même quand on croit avoir trouvé les bonnes solutions. La vie nous réserve souvent bien des surprises... heureuses ou malheureuses. Ce qui est important, pour Ogawa, c'est qu'il retombe sur ses pieds. Finalement, qui dit que dans quelques temps il ne soit finalement super content d'avoir repris le chemin du lycée pour pouvoir s'orienter vers autre chose que la boulangerie ?
Son avenir ne sera pas celui qu'il escomptait, mais il n'est pas trop tard pour prendre une autre route. C'est malgré tout une grande chance.
Il est bien entouré, que ce soit au niveau du pédopsy, des enseignants du lycée ainsi que de son groupe d'amis. C'est finalement beaucoup, car beaucoup de jeunes autistes restent sans amis et sont dans une grande solitude, même si ils sont scolarisés. Ogawa est quelqu'un de très social, il est bourré de qualités et s'attire souvent la sympathie. Il s'en tirera.
C'est vrai que chaque expérience peut donner à réfléchir, mais comme le dit Mars, chaque cas est différent : nos enfants sont différents, leur passé est différent, les circonstances sont différentes. Mais ceci dit, cela montre que rien n'est jamais gagné, et qu'il faut toujours resté vigilant, même quand on croit avoir trouvé les bonnes solutions. La vie nous réserve souvent bien des surprises... heureuses ou malheureuses. Ce qui est important, pour Ogawa, c'est qu'il retombe sur ses pieds. Finalement, qui dit que dans quelques temps il ne soit finalement super content d'avoir repris le chemin du lycée pour pouvoir s'orienter vers autre chose que la boulangerie ?
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- Prolifique
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
c'est vrai aussi que tout le monde peut se tromper de voie, . ce qui est très dur à lire c'est que c'est à cause des autres que Ogawa change de parcours ...
j'espère de tout coeur qu'il va trouver un autre chemin ...
et surtout qu'il sera apaisé mais, ça vu le lycée où il va et où tout le monde l'attend (avec impatience pour certains) il n'y aura pas de problème de ce coté là !!
j'ai une grosse pensée pour lui et pour toi Polux
mais t'inquiètes pas ...ça va aller maintenant ...
j'espère de tout coeur qu'il va trouver un autre chemin ...
et surtout qu'il sera apaisé mais, ça vu le lycée où il va et où tout le monde l'attend (avec impatience pour certains) il n'y aura pas de problème de ce coté là !!
j'ai une grosse pensée pour lui et pour toi Polux
mais t'inquiètes pas ...ça va aller maintenant ...
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- Prolifique
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- Localisation : France
Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
"Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort."Nietzche
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- Intarissable
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- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
J'adore le flegme de Guy ! Mais il a raison...
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- Intarissable
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- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je reviens sur cet épisode du devoir de français. A mon avis, qu'un enfant différent soit meilleur qu'eux doit énerver encore plus ceux qui se moquent de lui. Qu'un enfant différent soit le dernier de la classe, quoi de plus normal ? Mais qu'un enfant différent, qui est déjà la risée des autres élèves, soit pris en exemple par le prof, ça, à mon avis, doit être plus qu'énervant pour les autres. Et cela engendre donc forcément encore plus de moqueries ( la jalousie est toujours mauvaise conseillère... )
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- Intarissable
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Oh, Pollux.
Je lis en pleurant, des souvenirs qui reviennent, aussi de rage et colere.
Tu as osé faire ce que je n'ai jamais pue, on me demande souvent comment se passe l'adolescence, le college, le lycée, comment ils rentrent dans la vie adulte....tous ces questions que je n'osais pas repondre, car on a vecue le meme galere, et dés fois ca continue.
Je me disait aussi que peut etre que Loic etait un cas apart, mais je me rapelle que Mars me racontait que Lila a vecue des experiences semblables.
Je crois que ce qui me mets autant en colere ce sont ces notes de sympathie de la part de certains Prof et meme certains eleves...s'ils trouvaient Ogawa aussi sympathique, pourquoi ils ne l'ont pas aidé? Mais comme dit Mars, avec les "si".....
Je pense qu'il faudra du temps pour qu'il retrouve un bien etre, mais il est au meilleur endroit et bien entouré. Ceci dit, peut etre que plus tard il pourra trouver une autre solution pour retourner vers la Boulangerie. Je dis souvent, et j'insiste, il ne faut pas regler leurs vies sur les rentrées scolaires, les examens a telle age, souvent ca se passe bien quand on attends qu'eux soient prets, meme si l'attente peut nous sembler longue.
Je suis de tout coeur avec toi Pollux, et surtout avec Ogawa, qu'il retrouve deja une entourage, une confiance en lui, une ecoute...
Je lis en pleurant, des souvenirs qui reviennent, aussi de rage et colere.
Tu as osé faire ce que je n'ai jamais pue, on me demande souvent comment se passe l'adolescence, le college, le lycée, comment ils rentrent dans la vie adulte....tous ces questions que je n'osais pas repondre, car on a vecue le meme galere, et dés fois ca continue.
Je me disait aussi que peut etre que Loic etait un cas apart, mais je me rapelle que Mars me racontait que Lila a vecue des experiences semblables.
Eh oui, il nous donnait l'impression que tout allait bien, je pense que ca fait partie de la "comprehension" des choses. Je sais maintenant que Loic pensait qu'il meritait surement les moqueries, les coups, le jets de toutes sortes de choses (et j'en passe le pire) il pensait vraiment (et encore aujourd'hui) qu'il etait nul.Si on ne lui pose de questions précises, il ne raconte pas forcément grand chose.
Je crois que ce qui me mets autant en colere ce sont ces notes de sympathie de la part de certains Prof et meme certains eleves...s'ils trouvaient Ogawa aussi sympathique, pourquoi ils ne l'ont pas aidé? Mais comme dit Mars, avec les "si".....
Je pense qu'il faudra du temps pour qu'il retrouve un bien etre, mais il est au meilleur endroit et bien entouré. Ceci dit, peut etre que plus tard il pourra trouver une autre solution pour retourner vers la Boulangerie. Je dis souvent, et j'insiste, il ne faut pas regler leurs vies sur les rentrées scolaires, les examens a telle age, souvent ca se passe bien quand on attends qu'eux soient prets, meme si l'attente peut nous sembler longue.
Je suis de tout coeur avec toi Pollux, et surtout avec Ogawa, qu'il retrouve deja une entourage, une confiance en lui, une ecoute...
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans