Jean-Didier Vincent (neurobiologiste et neuropsychiatre) apporte lui aussi (à sa façon) son témoignage sur l’efficacité des psychothérapies analytiques. Dans un de ses livres, il écrit : « J’ai été psychanalysé – je le raconte toujours – par un vieux chimpanzé toute noire parce que j’étais inscrit chez Marie Bonaparte et puis elle est morte. Alors, comme je travaillais à la Salpêtrière, tous les mardis, j’avais une séance d’analyse avec ce vieux chimpanzé qui avait une écoute absolument extraordinaire. Ça ne me coûtait qu’un paquet de cacahuètes et je m’en suis très bien tiré mais j’ai gardé, si vous voulez, cette attraction pour les singes. ».lulamae a écrit :Pour avoir essayé la thérapie psychanalytique, je ne suis qu'un exemple, et je ne parle pas au nom de l'autisme, puisque je consultais lors d'épisodes dépressifs ou d'angoisses envahissantes, je peux dire que cela ne m'a pas aidée, je n'y ai vu aucun progrès.
Vous entendrez Jean-Didier Vincent s’expliquer lui-même sur ce sujet (lien ci-dessous) :
https://www.youtube.com/watch?v=xA7nErV ... u.be&t=689
Bon là, il s’agit d’une fiction. Dans une de ses comédies, Fabrice Luchini est l'animateur d'un stage de développement personnel. On y voit les participants parler à des vaches...! Le titre était : La cloche a sonné. En conclusion, parler à un psychanalyste, à un chimpanzé, à une vache, ou à son chat quelle différence si cela fonctionne pour le psychanalysé ?
Dans l’historique des messages apportés récemment (plus haut), et si j’ai bien lu, il a été demandé grosso modo mais qui peut bien s’occuper des défendre les intérêts des psychanalysés sachant que la cure psychanalytique n’est pas efficace, et pire qu’elle génère des effets de détérioration (pour mémoire Christine Angot est en cure lacanienne depuis des années).
A priori, personne ne défend directement les intérêts de ces personnes sauf peut-être et indirectement les psychologues scientifiques des TCC car les TCC sont injustement critiquées par les églises freudienne et lacanienne. Mais, les psy TCC défendent surtout les TCC. Ils ne sont pas dans le prosélytisme.
Les associations de parents d’enfants autistes défendent leurs propres intérêts compte tenu du mal qu’elle fait aux mères. Les associations dites de pères défendent leurs propres intérêts compte tenu du mal qu’elle fait aux pères. Ces associations dénoncent par exemple le fait que Bernard Golse s’est autoproclamé spécialiste de la théorie de l’attachement afin de tenter de convaincre qu’il existerait une hiérarchie des rôles parentaux.
Michel Onfray n’est pas particulièrement opposé à la psychanalyse... Il le dit lui-même. Il est pour une réécriture de la psychanalyse. Ainsi, il condamne la psychanalyse sous sa forme actuelle, mais c’est surtout un farouche critique de la légende freudienne.
Dans les neurosciences, il y a quelques chercheurs qui critiquent la psychanalyse lorsqu’elle empiète sur leur domaine. Ils s’opposent aussi aux psychanalystes eux-mêmes autoproclamés spécialistes en neuroscience…
En gros, chacun défend ses intérêts de façon isolée et individuelle et je n'ai pas connaissance d'association qui défendrait le consommateur lui-même. Je pense qu'il n'en existe pas. Même le législateur n'y comprend rien. Sinon, il y a belle lurette que les cures psychanalytiques seraient classées dans la rubrique des dérives sectaires. A l'inverse, je trouve que le législateur est plutôt à l'écoute des revendications des psychanalystes.