1. Oui. J'aime découvrir de nouvelles personnes. Cela ne signifie bien évidemment pas que j'aime toutes les fréquenter, ni que je cherche fréquemment à en rencontrer de nouvelles. Cela ne me protège pas de l'anxiété que j'éprouve quand un inconnu frappe à la porte ou fait sonner le téléphone. Une fois la découverte passée, je peux préférer prendre mes distances, ou au contraire tenter d'apprendre des personnes qui m'inspirent le plus. La "localisation sur les divers spectres diversifiés" ne m'importe pas vraiment, dans la mesure où j'ai tendance à créer mes propres catégories de personnes : par exemple, certains autistes ne se ressemblent vraiment pas et n'entrent ainsi pas dans la même sous-catégorie. Les personnalités qui me fascinent le plus sont généralement des non-autistes manifestes, même si elles sont souvent assez atypiques. J'aime prendre comme modèle des personnes qui font preuve de beaucoup de jovialité, d'énergie, d'empathie... j'aimerais pouvoir faire aussi aisément ce qu'elles font. J'essaie d’analyser leurs stratégies de communication et de les copier. Malheureusement, tenter d'appliquer ces stratégies, agir d'une manière qui n'est pas naturelle, est très épuisant.
J'aime aussi tenter de comprendre les raisonnements qui diffèrent des miens. Certaines personnes ont des croyances et des coutumes très étonnantes, je trouve qu'il est enrichissant d'essayer d'entrer dans leur histoire, leur processus cognitifs, pour mieux éprouver la diversité de l'humanité.
Je ne suis pas sûre de comprendre en quoi la "localisation sur les divers spectres diversifiés" constituerait un paramètre important. Est-ce que cela signifie que vous préférez connaître le statut diagnostic des gens, ou que vous n'aimez rencontrer que des personnes atypiques ?

2. Oui. J'aime découvrir de nouveaux lieux. Si je le pouvais, je visiterais les moindres recoins de la planète, et même les stations spatiales et la Lune. Comme je suis une personne limitée, je dois bien sûr hiérarchiser mes désirs de visites : l'Asie m'intéresse plus que l'Océanie, par exemple. Découvrir un lieu implique de manière indiscutable d'avoir un minimum de curiosité pour ses habitants, les langues qu'ils parlent, leurs modes de vie. Cela ne consiste aucunement à se contenter de photographier les plus beaux bâtiments ou les paysages les plus majestueux. Partir à la découverte de nouveaux lieux est fatigant et demande un travail de planification important pour éviter les situations stressantes, mais "le jeu eu vaut la chandelle". J'aime relever des défis, me surpasser.
Mes "rituels" ne sont pas fixes ; je les adapte en fonction des situations (certains sont spécifiques au voyage), et j'ai même l'impression que j'en acquière davantage en situation de stress. En revanche, je ne suis pas attachée aux routines, qui rendent ma vie insipide et dénuée de sens.
3. Oui. Le thème du musée ou de l'exposition a de l'importance, mais j'insiste ici sur la nouveauté de la découverte. Si je connais déjà le thème de l'exposition et que celui-ci ne me passionne pas, je ne serai pas intéressée. Si l'exposition est payante, je hiérarchise en fonction des mes priorités. Si une foule importante est présente, il faudrait que je trouve une motivation particulière pour m'y rendre, et que je ne sois pas trop fatiguée.
Je trouve souvent un point d'intérêt dans des thèmes très variés, car je ne considère pas qu'ils sont hermétiques entre eux. Au contraire, découvrir un nouveau thème peut parfois amener à redécouvrir un thème que l'on pensait connaître. La classification des thèmes, au final, reflète la culture dans laquelle on vit plus que la réalité objective que ces thèmes entretiennent entre eux.
4. Non. Je n'ai jamais aimé les transports, car j'ai toujours été malade en les prenant. Découvrir de nouveaux "transports" non-motorisés m'intéresse, mais je ne les classe pas dans le domaine des transports pour la raison principale que, dans nos pays industrialisés, prendre ces moyens non-motorisés n'a (généralement) pas pour but premier le transport, mais le loisir ou l'activité physique.
5. 10552. Outre l'idée que la réponse appelée par la question me semble trop relative et subjective, je dois préciser que je rêverais passer tout mon temps à voyager, mais que je n'en n'ai pas immédiatement les moyens financiers et psychologiques.

Enfin, j'ajoute que j'aurais répondu non à la totalité de ces question il y a quelques années. Je n'ai pas toujours été curieuse, et je n'ai développé cette curiosité qu'au travers d'une passion que j'ai développée durant mon adolescence.