Flower a écrit :Désolée, FinementCiselé, mais quand tu dis que "une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres", ce n'est pas un fait que tu énonces, mais une hypothès, vu que tu ne peux pas le prouver. Pour cela, il faudrait que ces membres du forum diagnostiqués en libéral passent tous par un CRA (ou équivalent, vu que tous les CRA ne font pas de diagnostics, exemple du CRAIF).
Là de tête, parmi ceux qui sont passés et par le libéral (pour un diagnostic ou un pré-diagnostic) et par un CRA ou équivalent, j'en vois 3 sur le forum qui ont tous vu leur (pré-)diagnostic de TSA confirmés. Ce n'est pas une population significative, mais du coup il est difficile d'affirmer quoi que ce soit sur le sujet.
Wahbon !?
Désolé, mais là, c'est vraiment trop gros pour que je laisse passer ce genre de chose, va falloir que je sorte un peu des détails concernant le comment les psychiatres gèrent ces outils et les interprètent.
http://www.cairn.info/revue-la-psychiat ... ge-533.htm
L'article fait gerber, même moi il me met mal a l'aise, mais est-ce réellement parce qu'il dénonce une vérité : les outils en place sont des outils statistique d'étude clinique a manier avec précaution, et où, il est précisé que sans réflexion d'une ou plusieurs personnes on en arrive a des biais ? (FACT)
Là, je cite pas ma source, mais c'est issus d'un manuel de psychiatrie clinique :
Conclusions cliniques provisoires du psychologue ou diagnostic provisoire du médecin
Bien que le concept de TSA soit complexe, il demeure impératif que les jeunes et leur famille
aux prises avec une telle problématique, ou encore ceux chez qui l’on soupçonne un TSA, reçoivent
les services auxquels ils ont droit. À cet effet, il convient de souligner que lorsque le médecin
de famille suspecte un diagnostic de TSA, ce dernier serait confirmé neuf fois sur dix.
La situation actuelle peut sembler paradoxale. D’une part, on reconnaît que l’évaluation par le
psychologue seul ou le médecin seul peut mener à des conclusions cliniques ouvrant la porte à
des services de réadaptation et à des soins spécialisés. D’autre part, l’approche interdisciplinaire
ou multidisciplinaire semble incontournable pour intégrer les évaluations de divers professionnels
et intervenants et éventuellement établir un plan d’intervention personnalisé.
Le recours au concept de diagnostic provisoire ou de conclusions cliniques provisoires permet
de résoudre cet apparent paradoxe et de faciliter la démarche clinique.
Les médecins ou psychologues peuvent relever, à différentes étapes du processus d’évaluation,
des comportements, indices ou symptômes, soulever des hypothèses cliniques, voire
dégager des impressions cliniques. Dans plusieurs cas, ils peuvent conclure provisoirement à
la présence d’un trouble nécessitant des services. En effet, le DSM-IV-TR prévoit le recours
à la spécification provisoire pour livrer des conclusions, même si l’information disponible est
insuffisante ou que tous les critères d’un trouble ne sont pas satisfaits, mais qu’il y a de fortes
raisons de penser qu’ils finiront par l’être.
La possibilité pour le médecin de livrer un diagnostic provisoire ou pour le psychologue
de tirer des conclusions provisoires est de première importance, considérant que l’un des
objectifs des présentes lignes directrices est d’assurer aux personnes touchées par les TSA
un meilleur accès aux services d’évaluation. Attendre systématiquement que les différentes
évaluations de tous les professionnels impliqués soient complétées risque d’allonger les listes
d’attente et d’augmenter les délais d’intervention.
Le médecin ou le psychologue peuvent identifier les comportements qui témoignent d’atteintes
sur les plans de la socialisation, de la communication et de limites du répertoire des activités
et intérêts. Il s’agit de la première étape de toute démarche clinique menant à la précision
d’un TSA. Il ne s’agit pas de conclure à la légère. Les conclusions cliniques, même provisoires,
au sens du DSM, doivent se fonder sur une démarche structurée, rigoureuse et, pour
ce faire, s’appuyer sur une anamnèse bien documentée et sur l’observation systématisée des
comportements de l’enfant ou du jeune. Aucun comportement ou déficit, pris isolément,
ne permet à lui seul de confirmer même provisoirement la présence d’un TSA. C’est l’accumulation
des signes et leur organisation dans le fonctionnement de l’enfant ou du jeune qui
sont déterminantes.
Cette démarche est proposée dans les sections suivantes. Selon l’expertise et l’expérience acquise,
le médecin ou le psychologue qui interviennent dans l’évaluation des TSA peuvent agir:
■ au niveau du dépistage précoce des signes de TSA, ce dont traitera la section 2;
■ au niveau d’une démarche évaluative structurée permettant aux professionnels de suspecter,
au médecin de diagnostiquer ou au psychologue de conclure cliniquement à un TSA
(même provisoirement), ce dont traitera la section 3;
■ au niveau d’une démarche évaluative intégrée selon une approche interdisciplinaire ou
multidisciplinaire, ce dont traitera la section 4.
2. L’importance d’une approche intégrée dans les cas complexes
Pour les cas typiques de TSA, il est souvent aisé pour un médecin ou un psychologue expérimentés
d’élaborer des conclusions cliniques. Or, pour les cas complexes, l’approche interdisciplinaire
prend toute son importance. Elle permet l’intégration et la synthèse des informations
recueillies par les divers professionnels, minimisant les biais inhérents à des conclusions individuelles.
La présence d’un TSA est alors confirmée ou étoffée à la suite des diverses évaluations
réalisées par les professionnels de l’équipe interdisciplinaire.
Pour info si vous voulez gerber encore plus :
FOMBONNE, E. et coll. «Validation of the diagnosis of autism in general practitioner records», BMC Public
Health, vol. 4, 3 mars 2004.
MOTTRON, L. L’autisme, une autre intelligence : diagnostic, cognition et support des personnes autistes sans déficience
intellectuelle, Sprimont, Belgique : Éditions Mardaga, 2004, ISBN 2-87009-869-3.
C'est "juste" des discussions de pro, reconnus, entre eux, que normalement le patient n'a pas a savoir, ni a connaitre. Logiquement, j'ai pas le droit de le foutre sur le forum, mais on peu pas laisser impunément dire qu'une personne ment tout en lui interdisant d'utiliser l'argumentatum complet et en lui disant "haha tu peu pas argumenter donc t'as tort". Je ne peu pas argumenter "normalement" sans mettre le déroulement complet d'une procédure diagnostic. Mais normalement l'équipe de modération doit justement être présente pour empêcher les gens de sortir ce genre de conneries : j'ai pas a me justifier de la sorte.
C'est l'état de l'art. Et c'est comme le fight club, on l'accepte, on en parle pas.
Aspie "cru 2014".