Hiérarchie et validité du diagnostic

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Tugdual
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Tugdual »

FinementCiselé a écrit :Peu nombreux ? Sur quels critères ? Quels exemples ?
Peu nombreux, oui : quelques dizaines de
personnes ici, et encore, en comptant large ...
FinementCiselé a écrit :S'il n'y a pas débat, l'offre restera telle quelle.
Comme si nous avions pouvoir, ici, d'influer
sur l'offre manquante, en qualité et quantité ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

Tugdual a écrit :Le débat est stérile parce qu'avec l'offre indigente
de la psychiatrie française en terme de diagnostics
(CRA comme libéral), chacun est condamné à faire
ce qu'il peut avec ce qu'il trouve à sa portée ...

Le débat est stérile parce que les autistes (du forum,
je reste volontairement dans ce cadre) ont il me
semble mieux à faire qu'à se tirer dans les pattes
,
alors même qu'ils sont si peu nombreux ...

Le débat est stérile parce qu'à force de remettre
en cause les diagnostics des un(e)s ou des autres,
des personnes fuient le forum alors qu'elles avaient
largement de quoi apporter à la cause des autistes ...

Le débat est stérile parce qu'à force de réapparaître
alors qu'il n'y a pas de solution satisfaisante, il lasse ...
Chapeau bas Tugdual,
tu as su parfaitement synthétiser et exprimer tous les fonds. (les pensées, les fonds de pensée)

Sur la mention soulignée,
je la relie à celle suivante
FinementCiselé a écrit :Si le débat réapparaît sans solutions satisfaisante, c'est bien que c'est un débat de fond, pas de forme.
S'il réapparait ici, c'est le fait d'une infime minorité de personnes qui passent ou ont passé une partie de leur existence à tomber sur les propos / état diag d'un tas de personnes (parfois à vomir tant c'était souvent dans une pure gratuité). Cette infime minorité est connue de tous et j'ai bien sûr trop de doigts sur une main pour les compter.
Ici n'est pas un problème de débat et de fond (car hormis enfoncer des portes ouvertes quoi dire d'autre) mais de personnes, de rapport à elles-mêmes et possiblement aussi de rapport avec leur diag. (sinon ces personnes seraient sans doute plus tranquilles et apaisées sur le sujet)
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Tugdual a écrit :
FinementCiselé a écrit :Peu nombreux ? Sur quels critères ? Quels exemples ?
Peu nombreux, oui : quelques dizaines de
personnes ici, et encore, en comptant large ...
FinementCiselé a écrit :S'il n'y a pas débat, l'offre restera telle quelle.
Comme si nous avions pouvoir, ici, d'influer
sur l'offre manquante, en qualité et quantité ...
Considérant une population globale Française de 60 millions de personnes. Considérant 1% de cette population possiblement autiste, considérant 30% de prévalence de forme type asperger dans les TSA., soit 0.3% de la population globale, peu ou prou concernée. Possiblement 180 000 autistes concernés par Asperger/AHN, donc possiblement capable de communiquer.
Considérant la population du forum, un bon 20% doit être actif, dans ces 20% combien y a t'il d'autistes ? Quelle proportion celà représente t-il vis à vis de la population des aspie/AHN totale ?
Je suis certain qu'on peut trouver un chiffre de 1% des autistes type Asperger/AHN globale diagnostiqués ayant participé (= posté au moins 1 post ici) sur le forum. (population diagnostiquée n'est pas population effectivement autiste).
Donc le forum est représentatif, au rapport du nombre d'autistes asperger/AHN s'exprimant.
A partir de ce moment là : oui le forum a une représentativité suffisante pour que l'offre évolue.
nouvo a écrit :S'il réapparait ici, c'est le fait d'une infime minorité de personnes qui passent ou ont passé une partie de leur existence à tomber sur les propos / état diag d'un tas de personnes (parfois à vomir tant c'était souvent dans une pure gratuité). Cette infime minorité est connue de tous et j'ai bien sûr trop de doigts sur une main pour les compter.
Ici n'est pas un problème de débat et de fond (car hormis enfoncer des portes ouvertes quoi dire d'autre) mais de personnes, de rapport à elles-mêmes et possiblement aussi de rapport avec leur diag. (sinon ces personnes seraient sans doute plus tranquilles et apaisées sur le sujet)
Nouvo : tu n'es pas psychologue, ni psychiatre jusqu'à preuve du contraire. Tes propos deviennent grave, en rapport a la législation Française sur la pratique de la médecine, tu n'as pas a te prévaloir, ni maintenant, ni jamais, tant que tu n'aura pas fait des études idoine, de l'état de santé, de la prise en charge, ni de l'effet que puisse avoir quelconque parole de qui que se soit ici, de leurs états d'esprits. Tu les ignores. Et prétendre connaitre, et réaliser des assomptions sur l'état d'esprit psychiatrique, ou psychologique de personnes amène a des situations GRAVES.
Donner ton avis, émettre un jugement sans connaitre les tenants et les aboutissants de toutes natures, sur quelconque personne, parler en leurs noms, sous quelconque prétexte qu'il soit est également GRAVE.
NOUS, utilisateurs du forum, n'avons pas a faire le travail, ni a prétendre faire le travail, de psychologues, psychiatres ou acteurs sociaux. Si une personne se sent "mal", c'est à sa prise en charge qu'il faut qu'elle ait recours.
De plus, tu émet des hypothèses, qui ne restent que des hypothèses faute de sources.
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

FinementCiselé a écrit : Donner ton avis, émettre un jugement sans connaitre les tenants et les aboutissants de toutes natures, sur quelconque personne, parler en leurs noms, sous quelconque prétexte qu'il soit est également GRAVE.
dixit d'une personne qui a écrit cela sur ce forum:
FinementCiselé a écrit :Aller, révélation choquante : une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres.
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

nouvo a écrit :
FinementCiselé a écrit : Donner ton avis, émettre un jugement sans connaitre les tenants et les aboutissants de toutes natures, sur quelconque personne, parler en leurs noms, sous quelconque prétexte qu'il soit est également GRAVE.
dixit d'une personne qui a écrit cela sur ce forum:
FinementCiselé a écrit :Aller, révélation choquante : une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres.
rions-en
J'ai énoncé un fait. Sa répercussion ne me concerne pas. Je n'ai pas parlé au nom d'autres. Fait qui est au conditionnel. Ça te convient pas ? Parle en aux psychiatres/psychologues. Ça te choque ? Vois ça avec les acteurs de ta prise en charge.
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Flower
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Flower »

Désolée, FinementCiselé, mais quand tu dis que "une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres", ce n'est pas un fait que tu énonces, mais une hypothès, vu que tu ne peux pas le prouver. Pour cela, il faudrait que ces membres du forum diagnostiqués en libéral passent tous par un CRA (ou équivalent, vu que tous les CRA ne font pas de diagnostics, exemple du CRAIF).

Là de tête, parmi ceux qui sont passés et par le libéral (pour un diagnostic ou un pré-diagnostic) et par un CRA ou équivalent, j'en vois 3 sur le forum qui ont tous vu leur (pré-)diagnostic de TSA confirmés. Ce n'est pas une population significative, mais du coup il est difficile d'affirmer quoi que ce soit sur le sujet.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

@FinementCiselé :
Tu fais une révélation (selon tes propos) que tu annonces choquante.

Ensuite tu viens y coller un conditionnel qui serait sensé distancier les propos.

Je ne sais pas de qui tu tentes de te foutre de sa/leur gueule, mais pour le coup c'est foncièrement raté.

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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Flower a écrit :Désolée, FinementCiselé, mais quand tu dis que "une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres", ce n'est pas un fait que tu énonces, mais une hypothès, vu que tu ne peux pas le prouver. Pour cela, il faudrait que ces membres du forum diagnostiqués en libéral passent tous par un CRA (ou équivalent, vu que tous les CRA ne font pas de diagnostics, exemple du CRAIF).

Là de tête, parmi ceux qui sont passés et par le libéral (pour un diagnostic ou un pré-diagnostic) et par un CRA ou équivalent, j'en vois 3 sur le forum qui ont tous vu leur (pré-)diagnostic de TSA confirmés. Ce n'est pas une population significative, mais du coup il est difficile d'affirmer quoi que ce soit sur le sujet.
Wahbon !? :mrgreen:
Désolé, mais là, c'est vraiment trop gros pour que je laisse passer ce genre de chose, va falloir que je sorte un peu des détails concernant le comment les psychiatres gèrent ces outils et les interprètent.
http://www.cairn.info/revue-la-psychiat ... ge-533.htm
L'article fait gerber, même moi il me met mal a l'aise, mais est-ce réellement parce qu'il dénonce une vérité : les outils en place sont des outils statistique d'étude clinique a manier avec précaution, et où, il est précisé que sans réflexion d'une ou plusieurs personnes on en arrive a des biais ? (FACT)

Là, je cite pas ma source, mais c'est issus d'un manuel de psychiatrie clinique :
Conclusions cliniques provisoires du psychologue ou diagnostic provisoire du médecin

Bien que le concept de TSA soit complexe, il demeure impératif que les jeunes et leur famille
aux prises avec une telle problématique, ou encore ceux chez qui l’on soupçonne un TSA, reçoivent
les services auxquels ils ont droit. À cet effet, il convient de souligner que lorsque le médecin
de famille suspecte un diagnostic de TSA, ce dernier serait confirmé neuf fois sur dix.
La situation actuelle peut sembler paradoxale. D’une part, on reconnaît que l’évaluation par le
psychologue seul ou le médecin seul peut mener à des conclusions cliniques ouvrant la porte à
des services de réadaptation et à des soins spécialisés. D’autre part, l’approche interdisciplinaire
ou multidisciplinaire semble incontournable pour intégrer les évaluations de divers professionnels
et intervenants et éventuellement établir un plan d’intervention personnalisé.
Le recours au concept de diagnostic provisoire ou de conclusions cliniques provisoires permet
de résoudre cet apparent paradoxe et de faciliter la démarche clinique.
Les médecins ou psychologues peuvent relever, à différentes étapes du processus d’évaluation,
des comportements, indices ou symptômes, soulever des hypothèses cliniques, voire
dégager des impressions cliniques. Dans plusieurs cas, ils peuvent conclure provisoirement à
la présence d’un trouble nécessitant des services. En effet, le DSM-IV-TR prévoit le recours
à la spécification provisoire pour livrer des conclusions, même si l’information disponible est
insuffisante ou que tous les critères d’un trouble ne sont pas satisfaits, mais qu’il y a de fortes
raisons de penser qu’ils finiront par l’être.
La possibilité pour le médecin de livrer un diagnostic provisoire ou pour le psychologue
de tirer des conclusions provisoires est de première importance, considérant que l’un des
objectifs des présentes lignes directrices est d’assurer aux personnes touchées par les TSA
un meilleur accès aux services d’évaluation. Attendre systématiquement que les différentes
évaluations de tous les professionnels impliqués soient complétées risque d’allonger les listes
d’attente et d’augmenter les délais d’intervention.
Le médecin ou le psychologue peuvent identifier les comportements qui témoignent d’atteintes
sur les plans de la socialisation, de la communication et de limites du répertoire des activités
et intérêts. Il s’agit de la première étape de toute démarche clinique menant à la précision
d’un TSA. Il ne s’agit pas de conclure à la légère. Les conclusions cliniques, même provisoires,
au sens du DSM, doivent se fonder sur une démarche structurée, rigoureuse et, pour
ce faire, s’appuyer sur une anamnèse bien documentée et sur l’observation systématisée des
comportements de l’enfant ou du jeune. Aucun comportement ou déficit, pris isolément,
ne permet à lui seul de confirmer même provisoirement la présence d’un TSA. C’est l’accumulation
des signes et leur organisation dans le fonctionnement de l’enfant ou du jeune qui
sont déterminantes.
Cette démarche est proposée dans les sections suivantes. Selon l’expertise et l’expérience acquise,
le médecin ou le psychologue qui interviennent dans l’évaluation des TSA peuvent agir:
■ au niveau du dépistage précoce des signes de TSA, ce dont traitera la section 2;
■ au niveau d’une démarche évaluative structurée permettant aux professionnels de suspecter,
au médecin de diagnostiquer ou au psychologue de conclure cliniquement à un TSA
(même provisoirement), ce dont traitera la section 3;
■ au niveau d’une démarche évaluative intégrée selon une approche interdisciplinaire ou
multidisciplinaire, ce dont traitera la section 4.
2. L’importance d’une approche intégrée dans les cas complexes
Pour les cas typiques de TSA, il est souvent aisé pour un médecin ou un psychologue expérimentés
d’élaborer des conclusions cliniques. Or, pour les cas complexes, l’approche interdisciplinaire
prend toute son importance. Elle permet l’intégration et la synthèse des informations
recueillies par les divers professionnels, minimisant les biais inhérents à des conclusions individuelles.

La présence d’un TSA est alors confirmée ou étoffée à la suite des diverses évaluations
réalisées par les professionnels de l’équipe interdisciplinaire.
Pour info si vous voulez gerber encore plus :
FOMBONNE, E. et coll. «Validation of the diagnosis of autism in general practitioner records», BMC Public
Health, vol. 4, 3 mars 2004.
MOTTRON, L. L’autisme, une autre intelligence : diagnostic, cognition et support des personnes autistes sans déficience
intellectuelle, Sprimont, Belgique : Éditions Mardaga, 2004, ISBN 2-87009-869-3.

C'est "juste" des discussions de pro, reconnus, entre eux, que normalement le patient n'a pas a savoir, ni a connaitre. Logiquement, j'ai pas le droit de le foutre sur le forum, mais on peu pas laisser impunément dire qu'une personne ment tout en lui interdisant d'utiliser l'argumentatum complet et en lui disant "haha tu peu pas argumenter donc t'as tort". Je ne peu pas argumenter "normalement" sans mettre le déroulement complet d'une procédure diagnostic. Mais normalement l'équipe de modération doit justement être présente pour empêcher les gens de sortir ce genre de conneries : j'ai pas a me justifier de la sorte. C'est l'état de l'art. Et c'est comme le fight club, on l'accepte, on en parle pas.
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Complément d'information :
Code de déontologie du médecin.
Littérature sur l'éthique et le droit en médecine.
http://www.cairn.info/revue-l-informati ... ge-557.htm
Loi Kouchner de 2002.
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nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

WAOUH ! les révélations "fracassantes" qui ne répondent en rien à l'émetteur :lol:

avec une grosse page de références pros et de liens, ceux qui pratiquent l'enfumage s'imaginent souvent que ça passe
(VU SUR LES FORUMS)

:lol:
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

nouvo a écrit :WAOUH ! les révélations "fracassantes" qui ne répondent en rien à l'émetteur :lol:

avec une grosse page de références pros et de liens, ceux qui pratiquent l'enfumage s'imaginent souvent que ça passe
(VU SUR LES FORUMS)

:lol:
Ca te suffit encore pas ?
Ok : recommandation SMACDAM (HAS).

http://www.has-sante.fr/portail/upload/ ... ic_web.pdf
Section 6 :
6.2 Spécificités du patient

Dans les cas qui sont abordés ci-dessous, la participation de l'entourage ou d’une personne
de confiance aux consultations d'annonce (avec l’accord du patient) peut être un recours
utile, et indispensable dans le cas des soins sans consentement.

6.2.1 En cas d’angoisse majeure
Lors de l’annonce du diagnostic, le médecin peut être confronté à une angoisse majeure de
la part du patient. C’est une situation qui peut être prévenue par la prise en compte des élé-
ments de vulnérabilité qui s’expriment soit au moment même de l’annonce, soit de manière
décalée, précédemment décrits dans les chapitres 1 et 2. Il faut dans tous les cas essayer
de permettre au patient d'exprimer ses peurs, les souvenirs évoqués par les mots employés,
ses représentations de la maladie, et donc l’accompagner, ne pas le laisser seul face à ses
difficultés, trouver avec lui des mesures d’accompagnement qui pourraient l’aider à vivre
cette étape. L’intérêt pour le médecin de proposer un accompagnement est thérapeutique
c’est-à-dire faire en sorte que le patient soit dans des conditions favorables d’adhésion à ses
traitements.
Si toutefois ces mesures sont inefficaces, il est conseillé :
d’interrompre l’annonce, d’apaiser et de rassurer le patient ;
d’instaurer un traitement si nécessaire, voire dans des cas extrêmes hospitaliser le patient ;
d’assurer le suivi en collaboration avec les professionnels soignants si c’est le cas ;
de reprendre l’annonce du diagnostic dès que l’état du patient le permet et qu’il puisse
l’exprimer ;
d’en informer les autres professionnels de santé impliqués dans le parcours de santé.

6.2.2 En cas de déni ou d’anosognosie

Le diagnostic doit être annoncé clairement, mais il n’est pas souhaitable de chercher à convaincre
le patient. L'attitude de déni a une valeur défensive pour le patient (attitude inconsciente,
le plus souvent transitoire, qu'il faut respecter), et chez le patient anosognosique, la
répétition peut être inutile ou traumatisante. Une action auprès des aidants de proximité peut
s'avérer indispensable.
La proposition d'un travail psychique sur les troubles présentés et sur la souffrance ressentie
vise à entraîner une reconnaissance progressive de la maladie qui permet à distance d'aborder
le diagnostic ou de compléter son annonce.

6.2.3 Patient isolé socialement

Il est conseillé de porter une attention toute particulière aux personnes isolées socialement
(le repérage des situations d’isolement n’est pas toujours évident), et préparer prudemment
l’annonce du diagnostic. C’est le cas des patients :
en difficulté sociale du fait par exemple de leur isolement, de difficultés économiques, de particularités linguistiques ou culturelles ;
en difficulté psychologique importante ;
ayant des capacités cognitives limitées.

Dans certains cas, il est nécessaire d’établir une prise en charge médico-psycho-sociale
avant de procéder à l’annonce. En effet, la détresse sociale du patient (difficultés financières
majeures, chômage, désinsertion) fait passer au second plan ses préoccupations médicales,
compromettant sa compréhension des informations et son adhésion au plan personnalisé de
santé (PPS).
Edit : un psychiatre peut mentir a son patient. Et dans certaines maladies, ou pathologies, il doit le faire dans une optique thérapeutique.
Aspie "cru 2014".
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Syberia »

FinementCiselé a écrit :va falloir que je sorte un peu des détails concernant le comment les psychiatres gèrent ces outils et les interprètent.
http://www.cairn.info/revue-la-psychiat ... ge-533.htm
J'ai lu en transversal l'article et franchement quand je vois ça :
On devrait peut-être davantage insister sur la spécificité, la richesse et l’intérêt de l’approche psychanalytique, plutôt que de tenter de démontrer que la psychanalyse est une science.
Bah... je deviens très méfiante du point de vue de l'auteur. De plus, les statistiques ont peut les interpréter quasiment à volonté.

P.-S. : dernière fois que j'interviens sur ce fil, ça devient n'importe quoi.
NT avec faille narcissique.
nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

Syberia a écrit :
FinementCiselé a écrit :va falloir que je sorte un peu des détails concernant le comment les psychiatres gèrent ces outils et les interprètent.
http://www.cairn.info/revue-la-psychiat ... ge-533.htm
J'ai lu en transversal l'article et franchement quand je vois ça :
On devrait peut-être davantage insister sur la spécificité, la richesse et l’intérêt de l’approche psychanalytique, plutôt que de tenter de démontrer que la psychanalyse est une science.
La source cairn est d’obédience psychanalytique (de ce j'avais pu en connaitre / parcourir); bienheureux de cette transmission ici :lol: (humour 2nd degré)

Il est vrai qu'il y a du grand n'importe quoi,
le pire (sans doute) c'est que pour du n'importe quoi ou presque, certains fassent du tort, du mal, à des personnes qui n'ont rien demandé et qui (pour la majorité dans leur retenue silencieuse) auront à cicatriser de ce qu'elles ont pu lire.
Et cela, foncièrement, ça me fait chier parce que j'en connais et l'imagine derrière leur ordi.
Je leur passe un coucou :)
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FinementCiselé
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Je suis certain que le point sur la psychanalyse ne discrédite en aucuns cas le discours des personnes sur le sujet qui nous concerne.

Autre chose : ici, il n'est pas question de tribune populaire et l'acceptation de se que je dis par une majorité n'est absolument pas mon but. La vérité et amené des pistes de réflexion est plus importante. C'est pas un concours de communauté a celui qui plaira au plus grand nombre, bien au contraire.
Je le redis, présumer, et réaliser des assomptions non sourcées est absurde. C'est dangereux.
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Tugdual
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Tugdual »

FinementCiselé a écrit :Considérant une population globale Française de 60 millions de personnes.
[...]
Donc le forum est représentatif, au rapport du nombre d'autistes asperger/AHN s'exprimant.
A partir de ce moment là : oui le forum a une représentativité suffisante pour que l'offre évolue.
Ceci est bel et beau, mais sans rapport avec mon propos.

Nous ne trouvons sur le forum que quelques dizaines
de personnes à intervenir plus ou moins régulièrement,
et ces personnes, quelle que soit leur représentativité,
n'ont pas les moyens d'influer sur l'offre de diag' :
  • publique, via le financement des CRA ;
  • privée, via la formation des psys ...
Sans parler du changement de paradigme de la psychiatrie
française, qui n'a toujours pas fait sa révolution scientifique ...

D'où, j'insiste à nouveau, la stérilité du débat sur la remise
en question des diagnostics des uns et des autres, dont
l'effet principal (constaté ici trop régulièrement) est de
diviser encore et encore cette toute petite communauté ...
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