Hiérarchie et validité du diagnostic

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Manichéenne
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Manichéenne »

Ixy a écrit :Le diagnostic actuel favorise plutôt donc les "faux positifs" que les "vrais négatifs"
Je ne crois pas, non...
Il faudrait poser la question à des professionnels : en cas de doute, est-ce qu'ils valident ou non un TSA ? Je me doute que la réponse varierait selon la personne, mais globalement je pense qu'ils ne posent pas le diagnostic à la légère.
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Ixy
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Ixy »

Ce n'est pas ce que j'ai dit non plus :!: Ce serait intéressant oui de demander à des professionnels mais ce que j'ai dit je le tiens de ce que j'ai lu sur des témoignages de professionnels (ou entendu directement de professionnels mais pas sur cette histoire de faux positifs).
Je n'ai pas de diagnostic /!\
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nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

Quand je lis ceci dans un autre sujet, oui, ça ravive mes doutes et mes angoisses, et me met très mal. :(

Pareil pour moi, Lilas... :(
(Je me demande quand même pourquoi un médecin que je ne connaissais absolument pas avant me ferait un diagnostic "de complaisance", ça n'a aucun intérêt ni pour lui ni pour moi.)



Vous ne devriez pas « les filles »
(si vous me permettrez cet usage – l’on peut en retour m’appelez mecton ou autre ^)

Celui qui l’a écrit n’a peut-être pas rencontré un collège de psychiatres spécialisés en autisme dans un CMP.
Faire dans les phrases générales / généralisantes et insinueuses (comme celle qui vous touche) ne relève, selon la littérature générale (hors exceptions bien sûr), qu’assez peu d’un comportement d’autiste « commun ».

A vous lire, je n’ai jamais ressenti un mot / une attitude dissonante ou en désaccord avec le fait d’être autiste (selon ma perception / connaissance, etc).

Ne vous faites pas de mal avec ces questions et ces doutes.
Nous ne pouvons de toute façon tout maitriser ce qui est, ce qui arrive et ce que l’on nous dit.

Je suis sûr que vous avez été vous-même de A à Z et continuez de l’être – en toute honnêteté (comme des aspies :wink: ) et si l'on vous a dit oui, et bien il faut le prendre tel.
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Lilette
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Lilette »

Celui qui l’a écrit n’a peut-être pas rencontré un collège de psychiatres spécialisés en autisme dans un CMP.
T'en as pas marre franchement ???

FC a bien été diagnostiqué par des psychiatres en CMP.
il est écrit quelque part dans la charte qu'il ne faut pas remettre les diagnostics en question.
Tu devrais la relire, toi qui la cite à tout bout de champ.
Spoiler :  : 
C'est vraiment pénible de te lire sans arrêt critiquer les écrits de tout le monde.
A croire que tu ne postes que pour remettre en question les paroles des membres, & sinon à part ça, quelque chose de constructif à écrire ?
Désolée mais c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, fallait que ça sorte là.
TSA.
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Manichéenne
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Manichéenne »

Je ne vois pas en quoi il remet un diagnostic en question. Dire qu'un collège de psychiatre ne valideraient pas les diag fait en libéral, là c'est de la remise en question par contre. Mais dire que sans connaitre un tel collège de psychiatre c'est vraiment une information peu crédible et non sourcée, ça ne remet pas le diag de FC en cause, tout au plus sa connaissance des différentes manières de poser les diags. Il saura très bien s'en défendre seul.
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Flower
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Flower »

@Ixy: Vu la difficulté d'accéder à un diagnostic, j'avoue que j'ai plutôt l'impression que c'est l'inverse, on préfère ne pas diagnostiquer les gens plutôt que de risquer des "faux positifs". ;) (Mais ce n'est qu'une impression subjective!)
Là où clairement on préfère avoir un risque de "faux positifs", c'est aux USA, pour des raisons de remboursement d'aides. Je trouve ça assez triste en fait...

@Nouvo: Merci. :) Je crois que ce qui me fait douter aussi, c'est ma difficulté à accepter/digérer ce diagnostic - j'aimerais bien être juste "normale". (Sauf que ça fait 25 ans que j'essaie de l'être et que je n'y arrive toujours que partiellement.)
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Ixy
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Ixy »

Flower a écrit :@Ixy: Vu la difficulté d'accéder à un diagnostic, j'avoue que j'ai plutôt l'impression que c'est l'inverse, on préfère ne pas diagnostiquer les gens plutôt que de risquer des "faux positifs". ;) (Mais ce n'est qu'une impression subjective!)
Et bien j'ai lu l'inverse. Pour éviter de louper des vrais positifs qui peuvent être complexes à diagnostiquer on admet certains faux positifs.
Je n'ai pas de diagnostic /!\
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nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

Flower a écrit :Je crois que ce qui me fait douter aussi, c'est ma difficulté à accepter/digérer ce diagnostic - j'aimerais bien être juste "normale". (Sauf que ça fait 25 ans que j'essaie de l'être et que je n'y arrive toujours que partiellement.)
L'acceptation / digestion peut être longue ^ Pour moi c'est toujours en cours, ne sachant vraiment si je suis encore dans un gros bas ("contre coup") ou sur ses pentes ascendantes. Mais vu que je les écris (ces pentes ascendantes) c'est qu'elles doivent exister (au moins quelque part :mrgreen: )
C'est forcément un certain chambardement organisationnel, surtout pour des trentenaires qui se sont construits et ont "avancés" avant avec leurs moyens ^
Sur la "normalité" il fait de nombreuses années que j'en ai fait mon deuil (l'atypicité et ce que je pensais / ressentais / voyais ou voulait dire, je l'eus exprimé dans la poésie) mais avec de gros dommages collatéraux ! J'aimerai (peut-être / sans doute - je ne sais vraiment = doute / peur) me reexprimer de nouveau. La limite serait la limite du partage. Une sorte de "trou confortable" à poser / faire (sans doute) hors imprévu imprévisible ^. Aussi, j'ai encore mes nouveaux repères à poser - hors diag - car entretemps ma situation perso a bcp changé (perte de mon père et famille : parents, éventuellement soeur, que je ne vois plus car trop loin ou trop difficile maintenant). Peut-être qu'en 2017 je serai opérationnel ! il fera 1 an et demi de diag et 1 an de changement familial)- à suivre ..
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Documents de référence : http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=5499
http://www.has-sante.fr/portail/upload/ ... utisme.pdf
http://www.has-sante.fr/portail/upload/ ... ntaire.pdf
L’évaluation du fonctionnement intellectuel et cognitif reposant sur l’usage de tests
d’efficience intellectuelle met en perspective certaines limites, car leurs modalités
d’administration auprès d’adultes avec autisme dérogent souvent aux normes habituelles
requises en situation de testing. L’interprétation du quotient intellectuel devient fragile, et les
résultats doivent être maniés et interprétés avec prudence. De plus, l’hétérogénéité des
profils cognitifs rencontrés chez ces personnes créée des difficultés supplémentaires, et il
devient nécessaire d’individualiser la démarche de test.
La situation habituelle de test sollicite une multitude de fonctions cognitives :
le raisonnement par analogie ;
la « théorie de l’esprit » (aptitudes à mentaliser les pensées et les sentiments des
autres) ;
la cohérence centrale (la tendance à assembler les choses, à les considérer comme des
sous-éléments dans un même tout) ;
les fonctions exécutives (planification, motivation, contrôle des impulsions, perception
interne de la notion de temps) ;
la capacité d’organisation visuo-spatiale.
Toutes ces activités mentales peuvent être sources d’obstacles importants pour les
personnes atteintes d’autisme avec retard mental, et ont pour conséquence des échecs à
certains stades du test. La réussite à certains subtests dépend du facteur temps, alors que
les personnes avec autisme ont d‘importantes difficultés pour appréhender le concept de
temps, cela constitue en conséquence une difficulté supplémentaire, et nourrit des
sentiments d’échec et de panique. De même, quand est évalué le niveau intellectuel au
moyen de tests d’efficience, les subtests constituant l’échelle verbale ne sont pas
suffisamment adaptés. En ce qui concerne les subtests qui permettent l’évaluation du
quotient de performance, ces derniers requièrent des schémas de compréhension élaborés.
Ils font appel à une intelligence logicomathématique, spatiale et temporelle, et les consignes
données impliquent que le sujet testé puisse faire des inférences concernant ce que
l’examinateur attend de lui. Les tests « classiques » utilisés pour l’évaluation des
compétences intellectuelles quantifient les résultats obtenus par l’échec ou par la réussite. Il
n’existe pas de cotation intermédiaire, et le nombre d’essais est limité. Les limitations
constatées proviennent également d’un matériel inapproprié et d’un environnement
insuffisamment adapté au plan des stimuli sensoriels. Les consignes données sont
majoritairement verbales, et l’utilisation renforcée d’indices visuels demeure insuffisante pour
permettre à l’adulte avec autisme d’accéder à la compréhension des consignes ainsi que
pour mobiliser ses capacités attentionnelles.
3.1.3 Peu d’outils spécifiques standardisés
Peu d’outils sont traduits en français et, encore moins, sont validés en français. La validation
en langue anglaise ne préjuge pas de la validation en langue française.
Il existe des personnes pour lesquelles on peut se référer aux outils ayant été utilisés pour
poser le diagnostic pendant l’enfance, puisque la période classique d’apparition des troubles
se situe avant 3 ans.
Mais, il existe encore des personnes pour lesquelles aucun diagnostic n’a été posé
préalablement, et donc les informations sont à recueillir sur la période de l’enfance parfois
lointaine ou dans le cadre de l’observation actuelle.
Notons enfin une difficulté particulière pour les personnes adultes déficitaires. Il y a peu
d’outils diagnostiques et peu d’outils d’évaluation du fonctionnement actuellement
disponibles pour ces personnes.
La démarche comporte deux versants :
un diagnostic médical selon les critères des classifications internationales (CIM10, DSMIV-TR)
;
des évaluations du fonctionnement permettant d’apprécier les ressources d’une
personne pour l’élaboration du projet personnalisé.
Pour les personnes hors établissements médicalisés
Il existe des outils d’autorepérage par quizz-test disponibles sur internet (par exemple : le
questionnaire d’Attwood) et diffusés par les médias. Mais ces outils manquent de spécificité,
et peuvent conduire les personnes à des erreurs diagnostiques. C’est pourquoi le groupe de
travail insiste, dans cette population, sur l’importance d’un repérage accompagné par un
professionnel.
Certains outils diagnostiques, traduits en français mais non validés en français, sont utilisés
en pratique pour le repérage. Pour les autistes de haut niveau, l’Autism Spectrum Quotient
(AQ) (11), l’Empathy Quotient (EQ) (12), le Systemizing Quotient Revised (SQ-R) (13),
peuvent être utilisés en questionnaire de dépistage, en attendant la validation du diagnostic
(Tableau 4) (Annexes 6 – 7). L’AQ peut également être utilisé pour le repérage de traits
autistiques chez les apparentés.
Une version française des questionnaires AQ, EQ et SQ pour les adolescents de 12 à 18
ans est en cours de validation (14).
Recommandations de pratique clinique
Destinées à tous les acteurs qui participent au diagnostic (cf 1.3)
Le recueil des éléments cliniques doit tenir compte des comportements dans divers
contextes et, de ce fait, il doit inclure des observations directes ou rapportées par les
différents intervenants.
Destinées aux psychiatres et aux psychologues
Le diagnostic comprend une anamnèse portant sur l’enfance (début des TED avant l’âge de
3 ans dans les formes typiques) et sur l’évolution de la symptomatologie aux différents âges
de la vie.
Le diagnostic clinique est précisé par l’utilisation d’outils standardisés qui seront choisis selon
les possibilités du sujet (Tableau 5).
En l’état actuel des pratiques, malgré les limites des outils, il est proposé en fonction des
situations d’utiliser les échelles suivantes : l’ADI-R, l’ADOS, l’AAA, CARS.
► Diagnostic différentiel des TED chez l’adulte
Schizophrénie
Le diagnostic différentiel entre la schizophrénie et le syndrome d’Asperger, plus fréquents
chez les sujets masculins, n’est pas toujours aisé parce que (66) :
l’altération des interactions sociales peut être difficile à distinguer des périodes de retrait
observées dans la schizophrénie ;
les personnes avec un syndrome d’Asperger ont un contact singulier du fait de leurs
difficultés à exprimer leurs émotions de façon adaptée. L’absence apparente d’affects, la
rareté du contact visuel et le manque d’expressivité de leur faciès, peuvent donner une
impression de bizarrerie qui peut être prise à tort pour la discordance de la
schizophrénie ;
l’altération des capacités de communication dans le syndrome d’Asperger avec un
langage verbal singulier, peu informatif, le fait que des sujets ont beaucoup de mal à
comprendre les indices verbaux et non verbaux permettant de participer à la
conversation en tenant compte de l’interlocuteur, le fait que leur discours peut sembler
hermétique, émaillé de néologismes et d’explications étranges. Ces signes peuvent
s’apparenter aux troubles de la pensée caractéristiques de la schizophrénie.
Un certain nombre d’éléments peuvent aider au diagnostic différentiel :
l’isolement social est présent dans les deux pathologies, mais les personnes atteintes de
syndrome d’Asperger peuvent développer des relations de meilleure qualité avec autrui,
notamment avec des conversations récurrentes sur les thèmes qui les intéressent. Leur
discours reste bien organisé autour de thèmes précis ;
le langage a des aspects particuliers dans le syndrome d’Asperger. Les difficultés sont
essentiellement centrées sur les aspects pragmatiques du langage. Les difficultés de
compréhension du second degré, le manque d’imagination, les questions incessantes
sont particulièrement fréquents dans le syndrome d’Asperger. Le discours foisonne de
détails et se transforme en un monologue interminable.
Spek et al. ont rapporté des points communs et des différences entre autisme et
schizophrénie, observés à l’aide de l’Autism Spectrum quotient (AQ) et du Schizotypal
Personality Questionnaire (SPQ), à partir d’une étude portant sur 21 sujets avec autisme
appariés à 21 sujets avec schizophrénie (67). La comparaison des résultats à l’AQ et au
SPQ a montré principalement que :
les sujets avec autisme avaient plus de difficultés pour les compétences sociales, la
flexibilité attentionnelle et la communication ;
les sujets schizophrènes avaient plus de caractéristiques de dimension positive de
schizotypie ;
cependant, de toutes les sous-échelles de l’AQ et du SPQ, seules les compétences
sociales et la dimension positive de la schizotypie étaient utiles pour différencier les
deux groupes de sujets.
Troubles de la personnalité (schizoïdie, schizotypie, personnalité obsessionnelle-compulsive,
etc.)
Certains troubles de la personnalité peuvent être difficile à distinguer d’un TED.
Ainsi :
la personnalité schizoïdie, avec détachement des relations sociales et restrictions de la
variété des expressions émotionnelles ;
le trouble schizotype, avec déficit social et interpersonnel, gêne aiguë et compétence
réduite dans les relations proches, distorsions cognitives et perceptuelles, conduites
excentriques, (idées de référence) ;
la personnalité obsessionnelle-compulsive, avec lutte anxieuse contre les obsessions.
Troubles du langage de type expressif ou mixte
Chez l'adulte, tout comme chez l'enfant, les troubles de la communication et du langage des
TED sont à différencier des troubles spécifiques du développement du langage et de la
parole tels que la dysphasie sémantico-pragmatique ou la dysphasie réceptive.
► Limites du diagnostic
Le diagnostic peut être méconnu par insuffisance de formation des professionnels, surtout
chez les personnes avec TED autonomes.
Le diagnostic peut être techniquement difficile, en raison des limites des outils aux deux
extrémités du spectre. Les outils diagnostiques sont peu discriminants dans le cas où le
retard mental est important et l’intensité des mécanismes autistiques est faible.

► Annonce des résultats diagnostiques et d’évaluations
L'annonce nécessite généralement d'informer des résultats la personne, sa famille et/ou le
représentant légal de la personne. Ceux-ci doivent pouvoir être accompagnés dans la lecture
des informations.
Chez l’adulte, l’annonce des résultats nécessite de prendre en compte la complexité
fréquente des relations au sein de l’entourage de vie du sujet. Souvent, les situations
témoignent de trajectoires cahotiques avec rupture multiple de liens soit affectifs, soit
sociaux (parents séparés, perte de relations, structures alternatives de vie dans le même
temps, suivi médical précaire, etc.).
Une attention particulière sera apportée à discerner dans le respect de la loi les
correspondants, notamment médicaux, aptes à exploiter les données fournies.
Les principaux diagnostics différentiels des TED chez l’adulte sont la schizophrénie, des
troubles graves de la personnalité et des troubles du langage de type expressif ou mixte.
Il est recommandé de réévaluer régulièrement le diagnostic, porté d’autant plus sur des
trajectoires longues.
Ce n'est pas moi qui l'invente : votre diagnostic, sans suivis adéquat, il vaut rien.
Les recommandations HAS sont la base de discussions pour parler du diagnostic. Depuis genre ... Tout le temps ici.
Si les outils standardisés ne sont pas utilisés, votre diagnostic ne tiens pas face a un collège de psychiatres. Il faut le refaire.
Le diagnostic doit être réévalué après un certain temps.
Le diagnostic TED n'est pas définitif dans sa forme.
Le diagnostic TED est spécifique a la personne, a contextualisé dans son histoire (anamnèse) et sont état actuel, face a l'état de l'art.
Le différentiel est donné ici et il est clair.
Retour sur un précédent post :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=4773
Mars a écrit :Je confirme que ce sujet, dont Had dit, d'entrée, que c'est un "sujet chaud", est celui où les échanges sont les plus vifs.

Rien ne t'oblige, Laurent, à le fréquenter.
Tu es le bienvenu sur le forum, aspie avec étiquette, aspie auto-diag ou pas aspie du tout.
Surtout si tu es là pour essayer de mieux te connaître en échangeant avec les autres.
Tu as pu remarquer que la plupart des membres affichent leur "couleur de diag" en signature. Je trouve cela très sain, tu sais ainsi avec qui tu échanges, en connaissance de cause.

Ceci dit, sachant le retard de la France en matière de diagnostic, il est parfois légitime de s'interroger sur la qualité de certains d'entre eux. Mais c'est un autre débat.
Aspie "cru 2014".
nouvo
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par nouvo »

Effectivement, ces propos :
FinementCiselé a écrit :Aller, révélation choquante : une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres.
m'apparaissent hors-charte.
Il n'est pas aux utilisateurs de ce forum de subir de tels propos contraires aux règles du forum. Aussi pourquoi je signale mon post à la modération.
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans
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Flower
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Flower »

FinementCiselé a écrit : Ce n'est pas moi qui l'invente : votre diagnostic, sans suivis adéquat, il vaut rien.
Les recommandations HAS sont la base de discussions pour parler du diagnostic. Depuis genre ... Tout le temps ici.
Si les outils standardisés ne sont pas utilisés, votre diagnostic ne tiens pas face a un collège de psychiatres. Il faut le refaire.
Le diagnostic doit être réévalué après un certain temps.
Le diagnostic TED n'est pas définitif dans sa forme.
Le diagnostic TED est spécifique a la personne, a contextualisé dans son histoire (anamnèse) et sont état actuel, face a l'état de l'art.
Le différentiel est donné ici et il est clair.
"Sans suivi adéquat" - qu'est-ce que tu entends par là? On a des gens sur ce forum qui ont été diagnostiqués par un CRA qui n'ont pas vraiment de suivi, alors je doute qu'il y ait un rapport avec qui a posé le diagnostic.

Et sinon, ton message est clairement contraire à la charte du forum. Non seulement tu remets en cause les diagnostics de membres du forum, alors que tu n'as en fait aucune idée des tests passés ou pas, mais en plus tu remets en question le professionalisme des médecins qui ont posé ces diagnostics... Tu as remarqué que les CRA sont complètement débordés et que l'objectif est plutôt de former les psychiatres pour qu'ils puissent faire dees diagnostics en libéral, pour garder les CRA pour les cas les plus complexes?
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Aller, révélation choquante : une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres.

Conditionnel. Non édité, tel quel.
Les principaux diagnostics différentiels des TED chez l’adulte sont la schizophrénie, des
troubles graves de la personnalité et des troubles du langage de type expressif ou mixte.
Il est recommandé de réévaluer régulièrement le diagnostic, porté d’autant plus sur des
trajectoires longues.
Je te laisse relire la totalité des sources au dessus. Je te laisse relire le post de 2014.
Flower a écrit :"Sans suivi adéquat" - qu'est-ce que tu entends par là? On a des gens sur ce forum qui ont été diagnostiqués par un CRA qui n'ont pas vraiment de suivi, alors je doute qu'il y ait un rapport avec qui a posé le diagnostic.

Et sinon, ton message est clairement contraire à la charte du forum. Non seulement tu remets en cause les diagnostics de membres du forum, alors que tu n'as en fait aucune idée des tests passés ou pas, mais en plus tu remets en question le professionalisme des médecins qui ont posé ces diagnostics... Tu as remarqué que les CRA sont complètement débordés et que l'objectif est plutôt de former les psychiatres pour qu'ils puissent faire dees diagnostics en libéral, pour garder les CRA pour les cas les plus complexes?
Les réponses sont données : AVS/SAVS, suivi psy adapté, entre autres. Prendre la globalité (se qui s'entend depuis le début de la conversation) du suivi/prise en charge : c'est global. Ne pas comprendre uniquement suivi psychiatrique/médicamenteux : acteurs sociaux, educ spé assurent aussi le suivi. MDPH dans une moindre mesure. L'absence apparente d'un suivi ne veux pas dire qu'il n'existe pas.
S'il n'y a pas de prise en charge d'organisée, il n'y a pas de diagnostic, si la personne n'a pas besoin d'une prise en charge, elle ne sera pas diagnostiquée : aspect législatif d'une ALD/reconnaissance AAH. Une RQTH peut être accordée dans le cadre d'un handicap reconnu mais sans possibilité d'avoir un suivi, modalités MDPH.
La démarche comporte deux versants :
un diagnostic médical selon les critères des classifications internationales (CIM10, DSMIV-TR)
;
des évaluations du fonctionnement permettant d’apprécier les ressources d’une
personne pour l’élaboration du projet personnalisé.
Le retentissement sur la fonctionnalité de la personne est important.
Pour le reste, les justifications sont faites en privées avec l'équipe de modération.
Aspie "cru 2014".
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par Flower »

FinementCiselé a écrit :Une RQTH peut être accordée dans le cadre d'un handicap reconnu mais sans possibilité d'avoir un suivi, modalités MDPH.
Je ne comprends pas cette phrase, pourrais-tu l'expliquer s'il te plaît? (J'ai une RQTH.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
FinementCiselé
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par FinementCiselé »

Une RQTH n'a besoin, pour être accordée, que d'une reconnaissance d'une situation handicapante.
Si vous arrivez a argumenter par exemple que vous avez du mal a faire une préhension de votre main directrice, pourquoi, comment, si ça as un retentissement sur votre travail, et de préférence avec un avis médical et/ou d'acteurs sociaux, vous pouvez avoir une RQTH.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo ... 0006072050
Le suivi est optionnel dans le cadre d'une RQTH.
Aspie "cru 2014".
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Re: Mise en question du diagnostic

Message par WinstonWolfe »

Un diagnostic posé par un professionnel compétent et formé est valable, quel que soit le contexte dans lequel il évalue le patient. Il serait bon que chacun ait accès à une équipe pluridisciplinaire dans un délai raisonnable, mais ce n'est pas possible en l'état actuel. La politique du forum est donc de ne pas ostraciser sur la base du parcours diagnostic.

D'autre part, même si des exceptions peuvent exister, les professionnels formés au diagnostic des TSA seront toujours plus compétents que nous, patients, pour en parler.

Enfin, il est demandé dans la charte de ne pas divulguer de trop les différents tests passés lors d'un diagnostic (ceci à la demande d'un professionnel compétent et formé).

L'équipe de modération