En première, il y avait une séquence "personnages de romans" (elle a un peu changé maintenant, elle s'appelle "Le roman et la nouvelle au XIXème siècle : réalisme et naturalisme"). On pouvait choisir les livres qu'on voulait. Donc j'avais tourné ma problématique autour des héros : "Les personnages principaux d'un roman doivent-ils nécessairement être des héros".Cathy a écrit :je ne pensais pas que des enseignants pouvaient travailler sur ce genre de sujet, ça a donné quoi ?
Nous avions étudié Le Parfum, de Süskind, et Les Liaisons Dangereuses de Laclos, deux livres où les personnages principaux sont plutôt des anti-héros.
Et ça avait amené à réfléchir au statut du héros, de fait de l'anti-héros et forcément, des super-héros.
L'idée sur laquelle on était finalement tombés d'accord (c'était une sorte de débat) était que les lecteurs/spectateurs adhèrent moralement aux valeurs du héros, envient la liberté de l'anti-héros (même quand ça se finit mal pour lui), et cherchent dans le super-héros une part de rêve et de fantasme.
On avait ensuite évoqué les super-vilains (super-héros, anti-héros, juste faire-valoir du héros ?) et les personnages difficilement classables (comme Rorschar des Watchmen. Il est difficile à classer car il met en jeu deux valeurs morales opposées : le fait de tuer et le fait de ne jamais se trahir. C'est un personnage très très intègre, mais en même temps, très très violent. C'est d'ailleurs mon personnage préféré des Watchmen parce que, pour moi, c'est le plus intéressant).
Enfin, on avait évoqué les héros ordinaires (c'était amusant parce que dans cette classe d'adolescents, ils ont presque tous évoqué leurs parents).
(j'ai essayé de faire court, mais bon... On sait tous à quel point les intérêts spécifiques peuvent rendre bavard).