Niejcas a écrit :J'ai eu quelques expériences de libertinage il y a 5 ans. Mais je ne me sentais pas à l'aise entouré d'autres hommes parmi les femmes. C'était d'autant plus difficile à concevoir que, pourtant, me retrouver dans une position à se faire "mater" en action n'avait pour moi rien de gênant. Et aujourd'hui je comprend mieux pourquoi : j'avais peur de trop imposer ma présence, d'écraser les autres hommes, de me faire engueuler parce que je n'aurais pas compris quand je devais, pardonnez-moi l'expression, "passer".
Alors dans le milieu, il y a des gens qui passeront leur temps à vanter l'idée d'une "libération totale des contraintes de la société" (...) mais je pense que ça reste surtout une expérience de "libertés différentes" qui vaut autant la peine que de voyager à l'autre bout du monde. Et ce genre de voyage élargit pas mal de chose dans son rapport à la sexualité. Je ne me serais jamais intéressé au féminisme pro-sexe sans cela et la découverte des théories queer.
Voilà une belle ouverture d'esprit. "Libertés différentes", j'aime bien ces termes.
freeshost a écrit :Ne pas utiliser FaceBook et Google (ou très peu
), en plus d'être une sorte de librisme, est-ce du libertinage ?
Ne pas acheter de GPS, de tablettes, ni installer mille et une applications sur son teuleuphone, est-ce aussi du libertinage ?
Comme tu dis, séparons le bon grain de l'ivraie. Mais il paraît qu'il y a du yin dans tout yang, et du yang dans tout yin. Rien n'est absolu.
Hm, à vrai dire, je dirai que non, là comme ça, exprimé de cette façon, non (même si je perçois le ton sarcastique!).
Si on remonte à la source, le courant libertin s'est constitué par rapport à une contestation de l'autorité religieuse, à un lien fait entre la nature et l'homme et non plus Dieu et l'homme, en parallèle d'un courant de pensée humaniste comme Montaigne en faisait parti (que j'admire tout autant!). Les libertins ont pensé que cette autorité religieuse assujettissait les personnes par des superstitions, plusieurs d'entre eux remettant en cause les principes fondamentaux de la religion, privilégiant la raison. C'est pour cela qu'on dit d'eux qu'ils sont des "libres penseurs".
Je pense qu'en effet, le libertinage de cette époque a eu une influence dans le libertinage tel qu'on l'assimile directement aujourd'hui dans la "liberté sexuelle" (par exemple: couple libre, échangiste, polyamouri...Est-ce que je dois parler de la lutte des femmes?). Parce que finalement, d'où viennent les couples "conventionnels"? Les notions de fidélité tels qu'il est assimilé dans ces couples, de mariage, des pratiques sexuelles respectables, etc etc... ? De l'institution religieuse, d'une culture, d'une tradition, d'un héritage judéo-chrétien qui a été perpétué, comme on n'enlève pas la fête de Noël "comme ça", état laïc ou non. Je pense que c'est pour cela que l'on nomme toute pratique sexuelle, toute relation amoureuse non-conformiste : du libertinage.
Moi, je ne suis absolument pas contre les traditions, ni contre les couples exclusifs, je comprends le fondement des pratiques, je l'ai moi-même pratiqué, et je n'ai rien contre ça, elle est propre aux individus, à leur propre bonheur personnel, à leur propre personne, de sorte que chacun puisse trouver sa place dans la société, que chacun puisse vivre en harmonie avec elle et ce qu'ils sont. Je n'appliquerai juste pas certaines choses pour moi, ce qui est différent (même si d'autres choses me révoltent promptement). Je trouve ça juste dommage que lorsque l'on se dit libertin, les personnes l'assimilent toute de suite à une pratique sexuelle immorale, faite de la recherche de plaisirs charnels sans aucun respect ni prise en compte de l'autre, sans retenues, parce qu'elles comparent le mode de relations amoureuses/sexuelles libertines à leur propre mode de relations amoureuses/sexuelles, somme toute, des choses complètement différentes et quasiment incomparables, d'autant que les libertés prises dans les relations amoureuses et sexuelles contiennent des notions plus profonde qu'agir égoïstement pour son simple et pur plaisir, comme peut inspirer l'image de Dom Juan. Ne serait-ce que lorsque je dis que je ne suis pas jalouse, ça provoque de vives réactions (parce que la jalousie est une preuve d'amour, d'attachement, je n'aime pas vraiment).
Maintenant, parler des choses qui me posent question au sein de la société et les différentes formes d'autorité, ce serait l'ouverture à un autre débat! Donc oui, rien n'est tout blanc ou noir, ni absolu.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.