Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

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malala
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par malala »

Murielle a écrit : Pour nous, mon fils a eu pendant 3 ans la plus géniale des AVS.!
Je dois dire que mon loulou lui aussi a eu beaucoup de chance pendant 3 ans (du CP au CE2). Il a eu le plus génial des AVS ( à égalité avec celle du loulou de Murielle :lol: ). Il avait un très bon contact avec mon enfant, il était également très très apprécié des autres enfants aussi ; du coup, mon gamin avait le statut très envié de celui qui a l'AVS pour lui tout seul en classe... :mryellow: . Il l'a vraiment aidé à se socialiser et à s'intégrer dans la classe.
Madu, j'espère que ton fils aura un AVS de ce calibre à la rentrée !
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Jean
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

LANLEFF- Le Télégramme - 4 juillet 2013
Autisme. Le combat d'une maman pour aider son fils

Myriam Cariou est maman de jumeaux. L'un d'eux, Simon, a été diagnostiqué autiste, après un redoublement en grande section de maternelle. Depuis deux ans, il bénéficie de l'aide d'une Employée de vie scolaire (EVS), qui a su le mettre en confiance, ce qui lui a permis de faire des progrès importants. Mais le contrat de cette personne est arrivé à terme et on propose une autre personne, qui devra reprendre tout le travail relationnel entrepris avec Simon.

Un manque criant d'humanité

La maman, inquiète, a adressé au service de gestion des assistants et employés de vie scolaire de l'Inspection académique différents courriers qui n'ont pas reçu de réponse, sauf un premier courrier, lui indiquant qu'on ne pouvait rien à cette situation. Myriam Cariou s'insurge contre ce dysfonctionnement et ce manque d'humanité. Elle a décidé d'écrire au ministre de l'Éducation nationale, espérant être entendue.

Des responsabilités fractionnées

En voici un extrait : « L'Éducation nationale me dit qu'elle n'est pas l'employeur de cette intervenante et qu'elle est sans incidence sur le contrat. Pôle emploi, recruteur, rédacteur et liquidateur du contrat, ne se préoccupe aucunement de savoir s'il y a adéquation de la personne sous contrat à la fonction qu'elle exerce ponctuellement. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) considère finalement la quotité horaire souhaitable qui définira le temps d'assistance qu'il convient de fournir à l'enfant. Cette fragmentation des responsabilités est un non-sens et je ne peux accepter pour mon enfant un tel jeu de dupes tant il est flagrant qu'il n'est pas bon pour lui ».
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Jean
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

L'AVS devient AJH : une réponse encore trop limitée !
Résumé : L'AJH (Accompagnant de jeune handicapé) remplacera peut-être bientôt l'AVS ! Mais selon certaines associations, le rapport Komitès, qui l'a préconisé, apporte une réponse trop partielle pour promouvoir une école et une société inclusives.

Par Handicap.fr le 05-07-2013

Le 25 juin 2013, Pénélope Komitès remettait son rapport sur la « professionnalisation des accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap » (actuels AVS). Comme on s'y attendait sur un sujet aussi épineux, les associations concernées n'ont pas tardé à décortiquer sa prose pour s'assurer que leurs intérêts étaient bien convergents.

Accompagnants de jeunes handicapés : une idée à creuser

Parmi les premiers à rendre leur verdict : la FEGAPEI et Trisomie 21 France. Dans un communiqué, elles tiennent à souligner que la principale proposition faite, à savoir la création des « Accompagnants de jeunes handicapés » (AJH) employés au sein d'un Groupement d'intérêt public (GIP), ne constitue pas une réponse suffisante. Les deux organisations considèrent que « le rapport, limité dans son objectif, passe à côté de l'opportunité de mener une réflexion politique plus globale sur les conditions qui fondent une école inclusive, c'est-à-dire une école accessible à tous les élèves ».

Un bilan partagé

Dans son rapport, si Pénélope Komitès s'attache à l'urgence de traiter la question de la précarité des AVS, sur laquelle tout le monde s'entend, elle pose également un certain nombre de constats, pleinement partagés par les deux associations. Ainsi, elle rappelle la nécessité d'adapter l'environnement de l'enfant puis du jeune (crèche, école, centre de loisirs, entreprise...), l'importance d'une démarche d'accompagnement global dans toutes ses situations de vie et pose la question de la coordination des différents dispositifs et de leur manque d'harmonisation sur les territoires.

Mais des solutions partielles

Au regard de ces différents constats, on peut néanmoins regretter que la solution préconisée par ce rapport, à savoir la création des AJH, ne réponde que très partiellement aux enjeux soulevés.

• En effet, elle porte uniquement sur la création d'un nouveau moyen de compensation individuelle du handicap, sans traiter de la question de l'environnement de l'enfant et des modes de scolarisation en fonction de ses besoins éducatifs particuliers, alors même que la loi Handicap de 2005 et la convention des Nations Unies le préconisent.

• Par ailleurs, elle crée un nouveau dispositif qui se superpose à l'existant, mais sans penser son articulation avec ce même existant : création d'un nouveau diplôme là où on en compte déjà un certain nombre menant aux métiers de l'accompagnement des personnes handicapées, mise en place d'une nouvelle architecture, sous la forme d'un GIP, sans en prévoir les modalités de coordination avec les services d'accompagnement qui existent déjà en la matière (SESSAD ou services à domicile, entre autres).

Demande politique versus demande sociale

Force est donc de constater que si le rapport Komitès répond à la commande politique de professionnaliser les AVS, il n'est pas en phase avec les évolutions de la demande sociale. C'est pourquoi la FEGAPEI et Trisomie 21 France souhaitent que les pouvoirs publics engagent une vraie réflexion avec tous les acteurs qui ont pour mission, en fonction de leur rôle et de leurs compétences, de créer les conditions d'une école et d'une société inclusives.
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Madu
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Madu »

En PJ le rapport et quelques citations qui résument l'essentiel (et franchement rien de nouveau !)
Les appendix à la fin du rapport sont tout aussi intéressants (voire plus) que le rapport lui-même
rapport-pkomites-2013.pdf
Mission
p6 >> Ces personnels ont été recrutés à des niveaux de formation initiale divers et dans un cadre d’emploi précaire ne permettant pas de leur assurer une rémunération
décente, de professionnaliser leur fonction et de capitaliser leur expérience. Cette situation est à l’évidence difficile pour les auxiliaires de vie scolaire,
mais elle oblitère surtout la qualité, la fluidité et la continuité de l’accompagnement proposé aux jeunes en situation de handicap.
(suite) >> Les réflexions et les propositions rapportées ici, portent donc sur des référentiels de compétences, d’activité et de formation pour des professionnels appelés à travailler
dans des structures et sous des tutelles différentes et avec un diplôme reconnu par toutes les institutions concernées de la petite enfance à l’insertion professionnelle.
Dans ce cadre large, la stabilité de l’emploi et la rémunération des futurs professionnels de l’accompagnement ne peuvent donc pas relever du seul Ministère de l’Éducation nationale.
Statut actuel
p9 >>
En 2012, le décret n° 2012-903 du 23/7/2012 relatif à l’aide individuelle et à l’aide mutualisée est publié. Il distingue les fonctions d’auxiliaire de vie scolaire
pour l’aide individuelle AVS-I et celle d’auxiliaire de vie scolaire pour l’aide mutualisée AVS-M.
En 2013, l’accompagnement est donc assuré par des personnels sous trois types de statut, des contrats aidés, des assistants d’éducation recrutés soit par
la Direction académique des services de l’Éducation nationale soit par un établissement public local d’enseignement ou un établissement privé avec un CDD
de droit public de 3 ans renouvelable une fois, soit par une association conventionnée.
Ce rapide rappel souligne l’urgence de professionnaliser l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, au sens global, en leur assurant une véritable
formation attestée par un diplôme, un statut pérenne, une rémunération décente et un cadre d’emploi unifié.
p13 >>
23 % des élèves des classes visitées par la mission d’inspection n’ont pas de PPS connu des enseignants.
Sur le terrain, c’est bien souvent le projet personnalisé établi par l’enseignant de la CLIS qui est effectif, lorsqu’il existe.
Hors CLIS, le « Rapport d’information sur l’application de la loi du 11 février 2005 » des Sénatrices Claire-Lise Campion
et Isabelle Debré, mentionne que dans certains cas, 30% seulement des enfants handicapés bénéficieraient d’un PPS.

Il en résulte que le PPS serait, dans les faits, et contrairement aux textes, fréquemment préparé non pas par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH,
mais par l’équipe pédagogique de l’établissement de référence. Le contenu de ce document serait, par ailleurs, insatisfaisant puisqu’il formulerait,
dans la majorité des cas, directement des solutions de prise en charge et ne procéderait pas d’abord à l’évaluation des besoins de l’enfant.
Son suivi et son évaluation seraient enfin pratiquement inexistants.
p14 >> L’accès aux lycées et aux lycées professionnels reste difficile, seulement 21% des jeunes collégiens en situation de handicap poursuivent leurs formations au delà de la scolarité obligatoire.
(suite) >> Elle se heurte néanmoins à de nombreux obstacles : circulation peu articulée des informations entre le primaire et le secondaire, le collège et le lycée.
Les enseignants référents ne sont pas toujours à même d’orienter les jeunes et leur famille dans les différentes formes de formation et d’insertion.
p17 >> Pour des raisons d’ignorance des pratiques et des contraintes mutuelles, de différence de culture, de cloisonnement institutionnel, le dialogue entre le milieu scolaire et le secteur médico-social reste insuffisant.
Il semble que les MDPH et les CDAPH auraient à jouer un rôle moteur pour organiser la concertation non seulement sur le meilleur moyen de soutenir le projet de vie de chaque jeune en situation de handicap, mais aussi
pour favoriser des partenariats et des redéploiements de ressources en fonction des besoins identifiés localement.
Préconisations
p 25 >> L’aide humaine intervient quand elle est reconnue indispensable dans les lieux de vie définis ci-dessus. Elle peut être recommandée pour certains lieux et non préconisée pour d’autres.
Ce qui signifie qu’un jeune n’a pas obligatoirement besoin d’un accompagnant dans tous les moments et/ou lieux de socialisation de son parcours de vie. Il peut aussi souhaiter pouvoir bénéficier
d’accompagnants différents dans les divers lieux listés par le groupe de travail. L’accompagnement par une même personne dans tous les lieux de vie peut de fait créer une situation
de dépendance préjudiciable à l’autonomie du jeune et à sa pleine participation à la vie citoyenne. Cette décision doit revenir au jeune et à sa famille après évaluation de la situation et avis de la CDAPH.

Pour certains types de handicap comme l’autisme et/ou les troubles envahissants du développement, la question mérite néanmoins d’être posée comme souhaité par les associations représentatives.

Il faut donc éviter les effets pervers du sur-accompagnement qui irait à l’encontre de la loi du 11 février 2005.
Le but recherché, en permanence, doit être celui d’une société inclusive comme cela est affirmé par la loi de 2005 et réaffirmée récemment par la loi sur la Refondation de l’École.
Les accompagnants ne doivent pas servir de palliatifs à l’inaccessibilité physique ou pédagogique des lieux de vie, ni constituer un frein à l’acquisition de l’autonomie du jeune et/ou un filtre entre lui et les autres.
Il s’agit bien de permettre aux jeunes en situation de handicap et à leurs familles d’avoir accès à des professionnels compétents quelque soit l’activité pour laquelle une prescription d’accompagnement,
rigoureusement établie, doit être faite par la CDAPH.

La présence de l’aide humaine ne saurait être considérée comme une condition à la réalisation du projet de vie.
Conclusions
Les décisions relatives à l’accompagnement des jeunes en situation de handicap doivent permettre de leur assurer un parcours fluide, sans rupture et qui aboutisse à une véritable inclusion sociale, scolaire et professionnelle.

La loi du 11 février 2005 dans son article premier stipule : « la prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l’éducation, la formation et l’orientation
professionnelle, l’emploi, la garantie d’un minimum de ressources, l’intégration sociale et l’accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l’adulte handicapés physiques, sensoriels, ou mentaux constituent une obligation nationale. »

Conformément aux termes de la loi, le champ de l’accompagnement des jeunes en situation de handicap doit donc être envisagé au sens large et concerner, chaque fois que cela est nécessaire, tous les lieux de vie des jeunes : mode de garde, domicile, transport, établissements scolaires et universitaires, lieux de stage et d’apprentissage, alternance, lieux de travail, activités de loisirs culturelles et sportives…

L’aide humaine vise à rendre autonome et elle n’est pas nécessaire à tous. Cette précision est importante afin d’éviter que des jeunes en situation de handicap ne soient accueillis dans les différents lieux de vie qu’à la condition de cet accompagnement.

Les rôles de chacun doivent être bien clarifiés : l’accompagnant ne doit pas aller au delà de ses fonctions. Il n’est pas un enseignant, ni un animateur. De même les enseignants doivent savoir quoi attendre de l’accompagnant. Les préconisations des Plans personnalisés de compensation doivent donc couvrir l’ensemble des composantes du parcours du jeune et les notifications correspondantes être adressées par les MDPH à tous les intervenants et établissements concernés.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille affecter un et à fortiori le même ou des accompagnants professionnels dans tous les temps et les lieux de vie, au risque de stigmatiser et d’isoler le jeune en situation de handicap, de freiner son autonomie de conduire au désengagement des acteurs « ordinaires » de l’inclusion et de se substituer aux efforts d’accessibilité et d’adaptation qui doivent être consentis pour permettre l’inclusion sociale de tous.

L’attention portée au projet de vie du jeune en situation de handicap, l’analyse précise de ses besoins, une réelle concertation entre toutes les parties prenantes
pour définir les prescriptions d’accompagnement professionnalisé, sont des prérequis indispensables pour permettre une véritable inclusion des enfants en situation de handicap, tout en les préservant des effets pervers du suraccompagnement.

Lorsqu’une évaluation rigoureuse et partagée aboutit à une prescription d’accompagnement, la mission doit être confiée à des professionnels qualifiés.
Le groupe de travail a donc produit et validé des référentiels d’activités de compétences et de formation qui définissent le contenu et les contours de la fonction d’Accompagnant de Jeune Handicapé (AJH) permettant une qualification inexistante à ce jour et l’obtention d’un diplôme.

Un diplôme de Niveau IV ou V devrait venir valider cette qualification. Il pourrait être mis en place par les organismes de formation en travail social. Si le choix se
portait sur un diplôme de niveau V, ce diplôme devrait être intégré dans le projet conduit par la DGCS de refonte des diplômes de niveau 5 des filières sociales et médico-sociales, ce qui permettrait d’assurer la mobilité des personnels concernés et de leur ouvrir aussi des possibilités d’évolution de carrière en intégrant
ultérieurement via les processus de formations classiques des diplômes de niveau IV et/ou de niveau III dans le même secteur.
Cela permettrait d’établir des passerelles entre les métiers de la jeunesse et des sports, de l’éducation populaire, du monde agricole et de pouvoir envisager des
évolutions de carrière.

Pour assurer la sortie de la précarité des accompagnants professionnels, leur assurer lorsqu’ils le souhaitent un emploi stable à plein temps (35 heures), un nouveau cadre d’emploi doit être mis en place.

Le GIP avec des contrats de droit public paraît après analyse des différentes options possibles, la structure la plus à même de répondre aux objectifs fixés : couvrir les besoins d’accompagnement des jeunes en situation de handicap dans tous les lieux de vie où ils ont été prescrits, confirmer la compétence principale confiée par la loi du 11 février 2005 à l’Éducation nationale et organiser la concertation de tous les acteurs publics et associatifs intervenant dans ce champ, recueillir des financements des collectivités locales, des organismes publics et para publics.
Le GIP pourrait également proposer un AJH aux jeunes étudiants ou apprentis de plus de 18 ans via leur PCH s’ils le souhaitent. Les entreprises pourraient également acheter des prestations de service au GIP.
Compte tenu de la prééminence du Ministère de l’Éducation nationale dans le GIP, ce dernier devrait être adossé à l’échelon le plus adapté de cette dernière pour
assurer une cohérence de structures et permettre des économies d’échelle dans la gestion.
Les GIP ainsi constitués recruteraient directement en contrat à durée indéterminé (CDI) les Accompagnants de Jeunes Handicapés.
Plusieurs modalités d’obtention du diplôme doivent être envisagées pour permettre l’intégration progressive des personnels en contrats précaires et/ou non
renouvelables.

Ainsi la formation initiale pour les futurs accompagnants s’étendrait sur un an, incluant pour 2/3 une formation théorique et pour 1/3 une formation pratique avec un stage obligatoire dans un établissement scolaire. Pour les personnels actuellement employés par l’Éducation Nationale une formation en cours d’emploi et/ou une Validation des Acquis de l’expérience devront être organisées, sous financement du Ministère de l’Éducation nationale selon les statuts des personnels.

Si l’option du GIP n’était pas retenue l’Éducation nationale pourrait proposer aux personnels travaillant actuellement auprès des jeunes en situation de handicap
dans le milieu scolaire, un CDI pour les sortir de la précarité en assurant une VAE ou formation en cours d’emploi aux personnels existants.
De même pour les personnels sous statut associatif. Si il y avait nécessité de phasage, il serait recommandé de commencer par proposer des CDI aux personnels arrivant en fin de contrat.

Pour les nouveaux personnels, ces derniers devraient obtenir le diplôme d’AJH. Au regard des délais nécessaires pour la création d’un nouveau diplôme, il serait
raisonnable d’imaginer des formations initiales d’AJH en septembre 2014 pour des premières promotions en juin 2015.
Enfin, il faut bien noter que contrairement à la légende urbaine qui voudrait que les postes d'AVS pourvus actuellement ne puissent pas bénéficier d'un nouveau statut professionnel,
il est bien écrit dans le document qu'il est envisagé une VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) pour que le personnes déjà en poste puisse continuer son parcours professionnel.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Tugdual
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Tugdual »

Vu aujourd'hui même sur Ouest-France :
-> Élèves handicapés. 28 000 auxiliaires de vie scolaire devraient être titularisés
Ouest-France a écrit : Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devrait annoncer, ce jeudi,
à Matignon la titularisation progressive de 28 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS)
qui assistent les élèves handicapés, selon une source proche du dossier.


Le chef du gouvernement doit annoncer à 13 h 00 de nouvelles mesures
en faveur de l’accompagnement des élèves handicapés. Selon une source
proche du dossier, 28 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS), qui assistent
les élèves handicapés, devraient être titularisés progressivement.

Les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans

Actuellement, les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans,
privant au bout de ce délai des enfants du soutien de gens qui les connaissent
bien après avoir appris leur métier sur le tas, et qui se retrouvent sans emploi.

Ces annonces seront complétées dans l’après-midi lors d’une conférence
de presse de trois ministres, Vincent Peillon (Education nationale),
Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées) et George Pau-Langevin
(Réussite éducative), auxquels Pénélope Komitès a remis en juin un rapport
sur la professionnalisation des assistants d’enfants et jeunes handicapés.

210 000 élèves en situation de handicap scolarisés

Ce rapport proposait de créer une nouvelle fonction d’accompagnant
des enfants handicapés, en leur assurant une formation validée
par un diplôme, et un cadre d’emploi.

Il prônait notamment la création d’une fonction plus large d’Accompagnant
de Jeune Handicapé (AJH) qui concernerait tous les lieux de vie du jeune :
domicile, transport, structures de la petite enfance, établissements scolaires
et universitaires, lieux de stage et d’apprentissage, lieux de loisirs.
Selon le rapport, 210 395 élèves en situation de handicap étaient scolarisés
en milieu ordinaire en 2011-2012.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Jean
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Le gouvernement institue un métier d'"accompagnant" d'élèves handicapés
LE MONDE | 22.08.2013

La rentrée des classes – la première préparée par la gauche – ne sera pas seulement marquée par les nouveaux rythmes scolaires ou par l'ouverture des écoles supérieures du professorat et de l'éducation, mais aussi par une annonce que les associations de soutien aux personnes handicapées attendent depuis longtemps : la reconnaissance d'un métier d'"accompagnant" des élèves handicapés.

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devait annoncer, jeudi 22 août, devant quelque 250 cadres de l'éducation nationale, la "fin de la précarité" pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS). Ces personnes prenant en charge les élèves handicapés, individuellement ou en groupe, à l'école, au collège ou au lycée, sont aujourd'hui contraints de cumuler les CDD pour une durée maximum de six ans. Ils sont faiblement rémunérés et peu formés (soixante heures tout au plus).

Les AVS ne pourront toujours pas prétendre au statut de fonctionnaire – cela a été exclu d'emblée en raison du contexte budgétaire –, mais ils se verront proposer un CDI à l'issue des six ans. Le gouvernement entend améliorer la qualité de l'accompagnement des élèves handicapés. Il veut mettre fin à la règle qui obligeait l'éducation nationale à se séparer d'AVS au bout de six ans, quelles que soient leurs compétences, les laissant souvent sans possibilité de requalification ni perspective d'avenir. Jeudi, M. Ayrault devait l'assurer : "Les modalités d'accompagnement des élèves handicapés, aujourd'hui si fragiles, prendront solidement leur place dans l'organisation de l'école."

AVANCÉES QUALITATIVES

Sur les 28 000 auxiliaires de vie scolaire en CDD, 3 000 devraient pouvoir signer un CDI à partir de la rentrée 2014, entre 3 000 et 9 000, selon les années, par la suite. Pour ceux qui arriveront au terme des six années de service avant la rentrée 2014, un dispositif transitoire les maintiendra dans leur fonction, en attendant de signer un CDI. Enfin, les AVS pourront obtenir, à compter de la fin 2014, un diplôme d'Etat de niveau CAP (certificat d'aptitude professionnelle) par la voie de la formation ou par validation des acquis de l'expérience.

Le gouvernement a ainsi repris certaines des propositions du groupe de travail sur la professionnalisation des AVS, qu'il avait installé en octobre 2012. Dans son rapport, remis au début de l'été, ce groupe de travail proposait toute une série de mesures pour sortir d'urgence les AVS de la précarité : formation, diplôme, statut... Seule façon, selon lui, d'avancer dans la mise en oeuvre de la loi de 2005 sur le handicap.

Depuis cette loi, qui a instauré un "droit" pour les enfants handicapés d'être inscrits à l'école, des progrès quantitatifs considérables ont été réalisés : près de 100 000 élèves handicapés supplémentaires ont été scolarisés. Il manquait les avancées qualitatives que les associations appelaient de leurs voeux.

Mais, du fait de la demande croissante des familles de scolariser leurs enfants à l'école, le gouvernement, alors même qu'il pérennise une partie des AVS, se voit contraint de recréer de la précarité. Sur les 30 000 emplois aidés (de deux ans) accordés à l'éducation nationale en cette rentrée, 8 000 seront dévolus à l'accompagnement des élèves handicapés – en plus des 26 000 déjà en poste. Pour eux, pas de CDI à l'horizon. Seulement l'assurance d'être mieux formés que par le passé.

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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Syberia »

Jean a écrit :Mais, du fait de la demande croissante des familles de scolariser leurs enfants à l'école, le gouvernement, alors même qu'il pérennise une partie des AVS, se voit contraint de recréer de la précarité. Sur les 30 000 emplois aidés (de deux ans) accordés à l'éducation nationale en cette rentrée, 8 000 seront dévolus à l'accompagnement des élèves handicapés – en plus des 26 000 déjà en poste. Pour eux, pas de CDI à l'horizon. Seulement l'assurance d'être mieux formés que par le passé.
Et bien, on n'est pas sorti des ronces...
NT avec faille narcissique.
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Tugdual
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Tugdual »

Syberia a écrit :Et bien, on n'est pas sorti des ronces...
Je dirais même plus : on n'est pas sorti de la berge ...

:roll:
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Le 23 août 2013
Mesures de professionnalisation des AVS du 22 août 2013
Communiqué de presse
UNAÏSSE - Association nationale d’Auxiliaires de Vie Scolaire depuis 2007

Suite aux mesures annoncées, le 22 août 2013, par le gouvernement afin de faire évoluer enfin la situation de l’accompagnement scolaire, l’UNAISSE note certaines avancées :

- La mise en place de CDI pour les Assistants d’Éducation à partir de septembre 2014 ;

- La création, en 2015, d’un diplôme d’état reconnaissant les compétences nécessaires pour exercer ce métier.

Cependant il reste de nombreux points sur lesquels nous attendions beaucoup plus et notre attente n’est pas satisfaite, l’inquiétude reste à l’ordre du jour.

Ce qui n’est pas résolu :

La CDIsation, qui devrait débuter en septembre 2014 avec un statut spécifique au sein de l’Education Nationale, concerne les 28 000 AVS ayant un statut d’Assistant d’Education. Les 34 000 AVS en contrat aidé sont exclus de ce dispositif. Pour ces salariés, une sécurisation du parcours professionnel et une augmentation du temps de formation (non qualifiante) est prévue.

Ces 2 statuts coexistant va entraîner un accompagnement à 2 vitesses avec d’un côté des personnels ayant une formation qualifiante en CDI, et de l’autre des personnels insuffisamment formés et toujours en situation de grande précarité : Cette situation est inacceptable aussi bien pour les salariés que pour la qualité d’accompagnement des enfants.

Le fait que les CDI soient proposés de façon progressive à la fin des 6 années d’Assistant d’Education implique une inégalité de traitement entre les personnels pour de nombreuses années.

Nous soulignons également que, depuis 2009, un grand nombre de compétences ont été perdues. Certains AVS, employés en 2003 sous contrat d’Assistant d’Education n’ont pu continuer à exercer ce métier dans lequel ils s’étaient investis et sont compétents. Certains ont basculé ensuite sur un contrat CUI soit au total un minimum de 8 années d’expériences qui dans le dispositif présenté ne peuvent accéder au métier dès à présent.

La lettre de cadrage du groupe de travail sur la professionnalisation présidé par P. Komites prévoyait un accompagnement tout temps de vie du jeune. Nous regrettons qu’aucune mesure n’ait été annoncée allant dans ce sens, et ce, pour 2 raisons :

- D’une part, les attentes des parents ne sont pas prises en compte pour les jeunes ayant besoin d’un accompagnement pour participer activement aux loisirs, à la culture, au sport
- D’autre part, cela signifie que la durée du temps de travail des personnels en CDI se fera uniquement sur le temps scolaire soit en très grande majorité de 20 à 27 heures par semaine.

Le temps partiel va perdurer et les AVS même en CDI ne pourront pas vivre dignement de leur travail, il n’y a pas de réponse à la précarité dans ce qui a été décidé. Ces postes, peu attractifs financièrement, continueront d’être délaissés pour des emplois à temps plein. La conséquence en sera toujours la rupture de l’accompagnement pour le jeune en situation de handicap.

Enfin, il ressort que le métier n’est pas celui qu’on attendait, nous ne pouvons que saluer la création d’un diplôme d’état mais l’arbitrage sur un niveau V de qualification est très insuffisant en regard des nécessités de compétences requises pour le métier d’AVS et compte tenu du fait que le niveau de recrutement des AED, dans la majeure partie des cas, est déjà niveau IV, une qualification de niveau V représente un réel recul.

Ce métier nécessite une concertation entre les différents acteurs basée sur une forte connaissance tant au niveau pédagogique que des techniques et méthodes du secteur médico-social pour assurer une cohérence de l’accompagnement et réellement favoriser l’autonomie du jeune. Un niveau V de qualification ne permettra pas d’assurer la qualité de l’accompagnement.

Il faut donc continuer la mobilisation de l’ensemble des AVS, des familles, des enseignants, des syndicats, du secteur médico-social pour continuer à faire évoluer ce qui vient d’être mis en place car la réponse apportée n’est satisfaisante pour aucune des parties.

Il est indéniable que le gouvernement a fait preuve d’une volonté de faire évoluer la situation mais nous regrettons que cela se fasse à minima tant pour les salariés que pour les jeunes accompagnés. De nombreuses questions restent en suspens. Quid des AVS-collective ? Quelle coordination au sein de l’Education Nationale ? … .

Conscient qu'une première importante étape a été franchie, mais mesurant le reste du chemin à parcourir, l'UNAÏSSE souhaite pouvoir continuer à travailler dans cet esprit de concertation afin d'arriver à la création d’un métier correspondant à la hauteur des enjeux pour les jeunes en situation de handicap de ce pays.
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Elèves handicapés : des mesures de titularisation des AVS votées à l'Assemblée

Les députés ont voté le 5 novembre 2013 en faveur de la titularisation des auxiliaires de vie scolaire (AVS), qui assistent les élèves handicapés, et d'une reconnaissance de ce métier, lors de l'examen des crédits 2014 de l'enseignement scolaire.
Votés par la gauche mais aussi par l'UMP, des amendements du gouvernement permettent le passage en contrat à durée indéterminée des auxiliaires de vie scolaire en contrat depuis six ans et leur donnent un statut dans le Code de l'éducation. Ces personnes recrutées par l'Etat, les établissements publics locaux d'enseignement et les établissements privés sous contrat auront un contrat de droit public sans pour autant devenir fonctionnaires. Les mesures votées représentent 524 équivalents temps plein pour 2014.

3000 titularisations en septembre 2014 sur 28057 personnes concernées
Sont potentiellement concernées par la proposition d'un contrat à durée indéterminée 28.057 personnes (travaillant pour un équivalent de 16.421 temps pleins), au terme de six années de contrat d'assistant d'éducation. Cela devrait représenter dans un premier temps 3.000 personnes à partir de la rentrée 2014. Les personnels recrutés le seront sous un nouveau contrat d'"accompagnant des élèves en situation de handicap", selon les amendements votés. Les mesures présentées ont "toute leur place en loi de finances car elles ont un impact direct et certain sur les dépenses budgétaires de l'année 2014", affirme le gouvernement dans l'exposé d'un des amendements.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé le 22 août la mise en place d'un statut spécifique pour les accompagnants des élèves handicapés, avec notamment la transformation progressive de leurs contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée, un effort accru de formation et la possibilité de faire valider leur expérience.

Actuellement, les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans, privant au bout de ce délai des enfants du soutien de gens qui les connaissent bien après avoir appris leur métier sur le tas, et qui se retrouvent sans emploi. Environ "227.000 élèves handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire, dont 70.500 sont accompagnés d'un AVS", avait indiqué en juin la ministre déléguée en charge du handicap Marie-Arlette Carlotti.
Avec l'AFP
http://www.gazette-sante-social.fr/actu ... 39776.html
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Message par Jean »

Actualités » Grand Sud » Toulouse
La colère des auxiliaires de vie scolaire
Publié le 01/03/2014 - La Dépêche

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Les agents de vie scolaire étaient réunis hier midi devant les locaux de Solidaires./ Photo DDM Xavier de Fenoyl.

Depuis deux ans Vincent était agent de vie scolaire (AVS) auprès d’un jeune autiste et d’un jeune aveugle dans deux écoles de Toulouse. Mais le 30 septembre, alors que son planning était établi pour toute l’année scolaire 2013-2014, il a été informé par mail que son contrat prenait fin le lendemain. Pour tenter de s’opposer à ces fins de contrats brutales qui laissent l’agent de vie scolaire sans emploi, et l’enfant dont il s’occupe contraint de réapprendre à vivre avec un autre adulte à ses côtés, les AVS de la Haute-Garonne se sont rassemblés au sein du collectif AVS 31 en colère. Un millier de ces agents précaires accompagnent chaque jour des enfants handicapés dans leur vie scolaire. Pour 600 d’entre eux employés sous contrat unique d’insertion (CUI), la durée de l’emploi n’excède jamais deux contrats d’un an. Pour les 400 assistants d’éducation (AED) les contrats d’une année sont renouvelables cinq fois. Depuis la circulaire ministérielle du 27 août 2013, 45 de ces AED, ont bon espoir d’être titularisés. Mais pour les 355 restants la précarité subsiste au grand dam des agents mais également des parents et des élèves. A l’école de Lardenne, la fin de contrat signifiée à Michèle, voici une quinzaine de jours après deux années auprès de deux enfants souffrants de troubles du comportement, vient de susciter une levée de bouclier unanime de la part de l’équipe pédagogique, mais également de l’ensemble des parents d’élèves. Une pétition réunissant 300 signatures circule dans l’établissement. Mais de toute façon l’administration botte en touche explique Laure Février, porte-parole du collectif. «Quand on s’adresse au rectorat pour tenter de faire renouveler nos contrats on nous explique qu’il n’y a pas d’argent.»
B.dv
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

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Morlaix Saint-Augustin. Le boom des aidants Le Télégramme 12 septembre 2014- Sophie Prévost

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Frédérique Bléas forme, depuis la rentrée, un binôme avec Ethan, 11 ans, qui vient de faire sa rentrée en 6e à Saint-Augustin.

À Morlaix, c'est le collège Saint-Augustin qui compte, cette année, le plus grand nombre d'Auxiliaires de vie scolaire. Et sur les huit AVS en poste, la moitié s'occupe d'enfants atteints d'une forme d'autisme. Tous les quatre viennent d'entrer en 6e. Une première.

« Il n'y a pas d'acte militant de la part de l'établissement. La proportion d'AVS est effectivement plus élevée qu'ailleurs. Mais il s'agit davantage d'une conjonction naturelle (entre le bouche-à-oreille, la demande des familles, l'attention portée à notre vécu par les praticiens du secteur, la taille sécurisante du collège...) que d'un choix délibéré de Saint-Augustin ». Directeur des collèges Saint-Augustin (Morlaix) et Sainte-Marie (Saint-Thégonnec), Éric Dumesnil se veut prudent. Oui, ses deux établissements, et notamment le premier, ont recruté un nombre important d'Auxiliaires de vie scolaire, cette année : huit d'un côté, quatre de l'autre. À Saint-Augustin, le chiffre a même doublé en trois ans. Mais non, l'établissement privé « n'en fait pas une spécialité pour recruter davantage d'élèves ».

Changement de géographie

Hasard ou pas, le collège morlaisien aux 360 inscrits compte aussi, pour la première fois, des élèves autistes dans ses rangs. Quatre garçons, dont trois scolarisés en 6e, tous les trois présentant un syndrome d'Asperger (forme non sévère d'autisme). Un par classe, chacun son AVS, « et une organisation et un état d'esprit forcément différents de la part de l'équipe pédagogique. Cela demande un changement de géographie », commente le directeur. Éric Dumesnil a lui même recruté les huit AVS à mi-temps de l'établissement. Trois sont nouveaux en cette rentrée, le directeur en a embauché 15 au total en neuf ans. Son critère de choix ? « Qu'ils aient tous une expérience de vie, personnelle ou professionnelle, liée aux enfants ou au médico-social ».

« Patience et feeling »

Rendez-vous en cours de mathématiques, au premier étage, avec Ethan, 11 ans. Le petit garçon est au premier rang. À ses côtés, une adulte, la Morlaisienne Frédérique Bléas, qui l'assiste sur ses différents cours, 25 heures par semaine. « Ethan a été détecté Asperger. Il est sensible au bruit, à la lumière. Il a du mal à prendre des notes, et peut avoir besoin, par moments, de sortir de la classe, de s'isoler, explique l'AVS. Je l'écoute, je m'adapte. C'est un poste où il faut beaucoup de patience et de feeling », poursuit l'ancienne éducatrice, arrivée en juin à Saint-Augustin. À l'autre bout du collège, Guillemette Quéré, 50 ans, vient faire un petit saut en sport avec Benjamin, 11 ans lui aussi. Benjamin présente également des troubles autistiques. « La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Quimper ne lui a notifié que 17 heures de suivi hebdomadaires. Ce qui m'oblige à composer. Pour l'instant, je l'observe, pour savoir sur quelles matières je serai la plus utile ». Car l'arrivée en 6e, avec ses plannings, ses changements de salles, s'avère évidemment plus délicate en cas de handicap. « Je suis là aussi pour aiguiller et rassurer Benjamin ».

« De quoi être frustrés »

La Morlaisienne, précédemment AVS pendant deux ans dans des établissements du premier degré, apprécie particulièrement l'accueil qu'elle a reçu à Saint-Augustin. « Les AVS font vraiment partie de l'équipe. C'est d'autant plus important que notre statut reste précaire et mal rétribué (aux alentours de 600 euros par mois), et que l'on sait que notre CDD d'un an ne peut être renouvelé que deux fois. Il y a de quoi être frustrés ». Éric Dumesnil acquiesce : « On peut évidemment souhaiter qu'un corps spécialisé se forme, pour réduire la précarité. Tout le monde aurait au final à y gagner ».

http://www.letelegramme.fr/finistere/mo ... 335860.php
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

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Combien d'AVS à Morlaix ?
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Au collège Mendès-France, quatre AVS accompagnent sept élèves cette année.

Statut de l'AVS. Dans le public, les AVS sont nommés par la Direction académique. Dans le privé, ils sont recrutés par les chefs d'établissement. La plupart relèvent de contrats aidés par l'État, sous la forme d'un CDD, renouvelable tous les ans et d'une durée maximale de deux à six ans, selon le contrat. La demande d'Auxiliaire de vie scolaire doit être formulée par les familles auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Dans les collèges. À Mendès-France (240 élèves), quatre AVS encadrent, cette année, sept élèves, sur quatre niveaux. Au collège du Château (450 élèves), deux AVS suivent quatre enfants, présentant pour la plupart des troubles de l'apprentissage au niveau écrit. À Saint-Joseph (373 élèves), deux AVS sont également présents depuis la rentrée. « Nous ne suivons pas d'enfants atteints d'autisme cette année », précise la direction.

Dans les lycées, aussi. Sur 1.371 élèves, cinq bénéficient d'un AVS au lycée Tristan-Corbière cette année, contre trois l'année dernière. Côté Notre-Dame-du-Mur-Porsmeur (865 élèves), seuls deux AVS ont fait leur entrée dans l'établissement. Un chiffre stable, qui nécessite une attention particulière, « notamment au moment des épreuves du Bac, où il faut anticiper et adapter », commente le directeur Yannick Coulouarn. Celui-ci note néanmoins qu'il n'est pas rare qu'une fois arrivés au lycée, les élèves ayant jusqu'alors bénéficié d'un AVS expriment leur souhait de s'en passer. « Quand ils le peuvent, c'est un premier pas vers l'autonomie ».

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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

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Asperansa. « On est là pour faire le lien »

Référent de l'antenne morlaisienne de l'association Asperansa, Armel Urien confirme qu'en matière d'autisme, les collèges Saint-Augustin (pour le privé) et Mendès-France (pour le public) sont les deux établissements à avoir « pris les choses en main ». « C'est en répondant aux demandes des familles que l'association (lancée il y a un an sur Morlaix) est rentrée en contact avec ces établissements scolaires. Il ne s'agit pas de se substituer aux réseaux existants, mais de faire le lien et d'apporter un minimum d'information sur l'autisme et sa prise en charge, si besoin », commente le Morlaisien.

« Utile et sécurisant »

« Nous avons en effet répondu présent, confirme Éric Dumesnil à Saint-Augustin. L'association a proposé ses ressources et son expérience, lors d'une soirée d'information, à laquelle 17 professeurs ont assisté avant la rentrée des classes. L'autisme est une découverte pour un certain nombre d'entre nous. Il me semble utile et sécurisant de pouvoir échanger ». En vue de l'intégration des enfants arrivés cette année en 6e, le directeur précise avoir suivi, pendant un an, des réunions préalables avec les écoles concernées. Si la proportion d'enfants détectés et accompagnés cette année au collège Saint-Augustin est « tout à fait exceptionnelle », poursuit Armel Urien, elle ne signifie pas que la part des porteurs de ce symptôme augmente dans la population. « C'est juste que l'on en parle plus et que l'on commence enfin à y être sensibilisé en France, avec trente ans de retard ! Retenez bien que des gens comme David Bowie, Steven Spielberg ou Steve Jobs ont tous, de longue date, été détectés porteurs du syndrome autistique Asperger ! ».

Un temps fort en avril 2015
À noter que l'association Asperansa organisera, en avril 2015, les toutes premières Journées de l'autisme. Elles auront lieu à l'espace du Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, du 1er au 4 avril. Témoignages, temps de formation et projection de film s'y succéderont « afin de sensibiliser et d'informer ».

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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Dossier : pénurie des auxiliaires de vie scolaire

Les AVS manquent à l'appel en France. Ces auxiliaires de vie sont attribués aux élèves souffrant de différents handicaps. Chaque année des enfants n'ont pas d'aide, malgré la Loi de 2005 sur le handicap.
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