Mon compagnon ou mon double ?
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Mon compagnon ou mon double ?
Bonjour à tous,
J'ai enfin passé mon bilan au centre expert de Grenoble, le compte-rendu sera pour le 18 juillet...
Ceci est un message adressé (tel une bouteille à la mer...) aux aspies en couple : AU-SE-COURS !!
Notre relation fonctionne mal, je dirais même plus, ne fonctionne plus du tout... Est-ce que la notion de confiance vous parle ? Parce que chez moi, c'est fondamental, ce qui pose d'ailleurs problème dans mon couple : nous sommes ensemble depuis un an et demi et je ne me sens pas en confiance. Il n'est pas asperger et je pense qu'il ne réalise pas, ne mesure pas les difficultés que je rencontre au quotidien. Je m'attends souvent à ce qu'il réagisse ou se comporte comme je le voudrais, comme s'il était un peu le prolongement de moi-même, une sorte de double, j'aimerais qu'il me comprenne, qu'il sache qui je suis, j'ai tendance à croire qu'il sait ce que je pense, ce que je ressens, je dois souvent me rappeler qu'hélas il n'est pas dans ma tête, que nous sommes différents, que je dois exprimer mes besoins, mes attentes pour me faire comprendre... Pour me sentir entièrement en confiance j'aurais besoin finalement que la personne soit un peu comme moi, ressente ce que je ressens etc... Est-ce que je suis seule à réaliser que l'autre n'est pas le prolongement de moi-même ?! On m'a souvent reproché de ne penser qu'à moi mais ce n'est pas intentionnel, j'aime les autres, j'aimerais aimer sans condition mais...encore faut-il que l'autre comprenne et accepte ma différence ! Des heureux et épanouis en couple ? Un secret ? Un mode d'emploi ? Merci d'avance...
J'ai enfin passé mon bilan au centre expert de Grenoble, le compte-rendu sera pour le 18 juillet...
Ceci est un message adressé (tel une bouteille à la mer...) aux aspies en couple : AU-SE-COURS !!
Notre relation fonctionne mal, je dirais même plus, ne fonctionne plus du tout... Est-ce que la notion de confiance vous parle ? Parce que chez moi, c'est fondamental, ce qui pose d'ailleurs problème dans mon couple : nous sommes ensemble depuis un an et demi et je ne me sens pas en confiance. Il n'est pas asperger et je pense qu'il ne réalise pas, ne mesure pas les difficultés que je rencontre au quotidien. Je m'attends souvent à ce qu'il réagisse ou se comporte comme je le voudrais, comme s'il était un peu le prolongement de moi-même, une sorte de double, j'aimerais qu'il me comprenne, qu'il sache qui je suis, j'ai tendance à croire qu'il sait ce que je pense, ce que je ressens, je dois souvent me rappeler qu'hélas il n'est pas dans ma tête, que nous sommes différents, que je dois exprimer mes besoins, mes attentes pour me faire comprendre... Pour me sentir entièrement en confiance j'aurais besoin finalement que la personne soit un peu comme moi, ressente ce que je ressens etc... Est-ce que je suis seule à réaliser que l'autre n'est pas le prolongement de moi-même ?! On m'a souvent reproché de ne penser qu'à moi mais ce n'est pas intentionnel, j'aime les autres, j'aimerais aimer sans condition mais...encore faut-il que l'autre comprenne et accepte ma différence ! Des heureux et épanouis en couple ? Un secret ? Un mode d'emploi ? Merci d'avance...
En attente de diagnostic depuis plus d'an et demi ! Je me sens bien seule et incomprise dans ma démarche parce que je ne correspond pas à la caricature de l'autiste...
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- Prolifique
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
nous on est 2 aspis. donc je ne saurais pas quoi te conseiller.
bon courage.
bon courage.
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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- Prolifique
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Bonjour LilieJones,
Je ne pense pas pouvoir beaucoup t’aider. J’espère que d’autres personnes se manifesteront…
Je suis en couple depuis bien des années et nous avons entre autre élevé nos enfants.
Mon coté direct, franc a plu a ma femme. Elle n’a pas eu peur. Mes originalités, mon cerveau toujours en ébullition, ne l’on pas inquiété. Et puis nous avons eu des enfants, et j’ai changé de métier (un travail à domicile qui me fournissait une protection, un dérivatif, quand j’avais besoin). Cela nous a focalisé et mes problèmes de manque de sociabilité, de déficit dans les échanges, les codes sociaux ne se sont pas trop vus : les enfants d’abord…
Les dernières années ont été plus difficiles et nous avons vu un psychologue pour couple, sans apprendre grand-chose de plus pour ma part.
Et puis la retraite que j’imaginais comme un moment pour me retrouver enfin vraiment dans ce que je suis, mon fonctionnement, mon isolement, mes centres d’intérêts… mais que ma femme voyait comme un moment pour se retrouver à deux, être ensemble… moi, ça ne me va vraiment pas.
Notre couple est en perdition, je ne peux donc pas t’apporter un témoignage positif. Mais je n’ai pas vécu le couple comme toi.
Ma démarche de diagnostique est pour que ma femme comprenne qu’il faut me laisser comme je suis, que je ne pourrais pas devenir le vieil amant romantique dont elle rêve…
Comment ton compagnon attends-il le résultat du 18 juillet ? Veut-il bien prendre en compte tes particularités, a-t-il envie d’essayer de comprendre ?
Je ne pense pas pouvoir beaucoup t’aider. J’espère que d’autres personnes se manifesteront…
Je suis en couple depuis bien des années et nous avons entre autre élevé nos enfants.
Mon coté direct, franc a plu a ma femme. Elle n’a pas eu peur. Mes originalités, mon cerveau toujours en ébullition, ne l’on pas inquiété. Et puis nous avons eu des enfants, et j’ai changé de métier (un travail à domicile qui me fournissait une protection, un dérivatif, quand j’avais besoin). Cela nous a focalisé et mes problèmes de manque de sociabilité, de déficit dans les échanges, les codes sociaux ne se sont pas trop vus : les enfants d’abord…
Les dernières années ont été plus difficiles et nous avons vu un psychologue pour couple, sans apprendre grand-chose de plus pour ma part.
Et puis la retraite que j’imaginais comme un moment pour me retrouver enfin vraiment dans ce que je suis, mon fonctionnement, mon isolement, mes centres d’intérêts… mais que ma femme voyait comme un moment pour se retrouver à deux, être ensemble… moi, ça ne me va vraiment pas.
Notre couple est en perdition, je ne peux donc pas t’apporter un témoignage positif. Mais je n’ai pas vécu le couple comme toi.
Ma démarche de diagnostique est pour que ma femme comprenne qu’il faut me laisser comme je suis, que je ne pourrais pas devenir le vieil amant romantique dont elle rêve…
Comment ton compagnon attends-il le résultat du 18 juillet ? Veut-il bien prendre en compte tes particularités, a-t-il envie d’essayer de comprendre ?
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Salut !
Pour ma part, je ne suis pas si alarmiste sur mon couple que toi mais il y a des similitudes. Je ne suis pas diagnostiqué mais je ressens les choses un peu de la même façon que toi.
Malheureusement je n'ai pas de solution viable mais je pense que c'est à nous de faire de l'effort pour une raison simple : les autres ne le feront pas et tu ne peux pas te permettre d' "éduquer" (c'est pas péjoratif, j'ai pas trouvé mieux) chaque personne.
Pour le conjoint, je comprends que tu attende davantage vu que tu partages ta vie avec mais je ne sais pas si c'est possible. Avec ma femme, ça s'est nettement amélioré quand j'ai commencé à verbaliser tout ce que je ressens (un peu comme tu sembles faire), même les choses un peu bête : je suis fatigué de ma journée, je suis contrarié, ...
Après, elle est aussi très compréhensive, ça aide pas mal.
En résumé : je pense que c'est aussi difficile pour le non-asperger de s'adapter à l'asperger que l'inverse. J'entends parfois dans les vidéos que "les gens doivent nous comprendre" mais je pense que ça doit aller dans les deux sens.
Après s'il ne fait aucun effort, c'est différent.
Il en pense quoi lui ?
Pour ma part, je ne suis pas si alarmiste sur mon couple que toi mais il y a des similitudes. Je ne suis pas diagnostiqué mais je ressens les choses un peu de la même façon que toi.
Malheureusement je n'ai pas de solution viable mais je pense que c'est à nous de faire de l'effort pour une raison simple : les autres ne le feront pas et tu ne peux pas te permettre d' "éduquer" (c'est pas péjoratif, j'ai pas trouvé mieux) chaque personne.
Pour le conjoint, je comprends que tu attende davantage vu que tu partages ta vie avec mais je ne sais pas si c'est possible. Avec ma femme, ça s'est nettement amélioré quand j'ai commencé à verbaliser tout ce que je ressens (un peu comme tu sembles faire), même les choses un peu bête : je suis fatigué de ma journée, je suis contrarié, ...
Après, elle est aussi très compréhensive, ça aide pas mal.
En résumé : je pense que c'est aussi difficile pour le non-asperger de s'adapter à l'asperger que l'inverse. J'entends parfois dans les vidéos que "les gens doivent nous comprendre" mais je pense que ça doit aller dans les deux sens.
Après s'il ne fait aucun effort, c'est différent.
Il en pense quoi lui ?
En attente du premier rendez-vous avec le CRA
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- Modératrice
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Je suis en couple mais je ne sais pas quoi dire. Je n'ai pas vraiment compris le sujet.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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- Prolifique
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Bonjour Liliejones,
puisque je crois que l'on est ici pour échanger des points de vue, voici ce que m'évoque ton post...
Tout d'abord pour tout le monde, quelle que soit ta configuration neurologique, il y a une erreur fondamentale à éviter, et je le répète ce n'est que mon point de vue, c'est l'attente d'une réaction identique à celle que l'on aurait soi même de la part de notre partenaire...j'explique ma pensée...nous sommes le lieu de réactions chimiques complexes qui gèrent nos comportements et nuancent nos actions et interactions, et cela est propre à chacun, difficile de trouver deux humains qui réagiront de la même manière face à une situation donnée. Hétéros ou homos ou autres considération d'orientation sexuelle, dans un couple on met en présence deux individus distincts qui ne sortent pas d'une chaîne de montage, impossible de voir des comportements identiques H24 dans toute situation rencontrée...aller dans le même sens oui ! Construire des projets ensemble oui ! Travailler la confiance, la complicité oui ! Attendre que l'autre soit un autre soi même....ça finira toujours par faire mal, voire plus...
Ceci étant dit, dans un couple NT/non NT, je suis d'accord pour dire que les deux ont des efforts à faire, comme dans tout couple....après je pense que ce n'est pas à jauger, comment mesurer si le NT à tel pourcentage d'effort à faire et le non NT tel autre...ça doit être fluctuant et fonction des capacités de chacun selon la situation...là encore, pour moi, si c'est à sens unique et que c'est toujours l'un des deux qui fait des efforts sans cesse, ce n'est pas viable, ce sera usant et mortifère pour le couple.
Voilà, les choses doivent être posées, chacun doit savoir ce qu'il a comme billes dans son sac, montrer les principales à son conjoint qui en fait de même, on a le droit d'en garder en réserve pour plus tard, on a le droit d'en "construire" du fait de cette relation, mais voilà si le contenu exposé du sac ne plaît pas ou n'est pas considéré pour ce qu'il est, ça devient difficile, ou ça le sera très vite.
Donc pour moi, il faut rechercher un "compagnon" plutôt qu'un "double", le premier existe forcément et peut même être multiple dans un parcours de vie, le second est plus hypothétique voire chimérique...sur notre propre corps tout ce que l'on a en double (c'est l'expression consacrée) est différent, oreilles, yeux, narines, mains, pieds etc...
Enfin, voilà l'idée...
Quel que soit votre profil, vous êtes un couple avant toute chose, quelle histoire voulez vous écrire ensemble, quels moyens voulez vous vous donner pour quelle soit belle et nourrissante ?
puisque je crois que l'on est ici pour échanger des points de vue, voici ce que m'évoque ton post...
Tout d'abord pour tout le monde, quelle que soit ta configuration neurologique, il y a une erreur fondamentale à éviter, et je le répète ce n'est que mon point de vue, c'est l'attente d'une réaction identique à celle que l'on aurait soi même de la part de notre partenaire...j'explique ma pensée...nous sommes le lieu de réactions chimiques complexes qui gèrent nos comportements et nuancent nos actions et interactions, et cela est propre à chacun, difficile de trouver deux humains qui réagiront de la même manière face à une situation donnée. Hétéros ou homos ou autres considération d'orientation sexuelle, dans un couple on met en présence deux individus distincts qui ne sortent pas d'une chaîne de montage, impossible de voir des comportements identiques H24 dans toute situation rencontrée...aller dans le même sens oui ! Construire des projets ensemble oui ! Travailler la confiance, la complicité oui ! Attendre que l'autre soit un autre soi même....ça finira toujours par faire mal, voire plus...
Ceci étant dit, dans un couple NT/non NT, je suis d'accord pour dire que les deux ont des efforts à faire, comme dans tout couple....après je pense que ce n'est pas à jauger, comment mesurer si le NT à tel pourcentage d'effort à faire et le non NT tel autre...ça doit être fluctuant et fonction des capacités de chacun selon la situation...là encore, pour moi, si c'est à sens unique et que c'est toujours l'un des deux qui fait des efforts sans cesse, ce n'est pas viable, ce sera usant et mortifère pour le couple.
Voilà, les choses doivent être posées, chacun doit savoir ce qu'il a comme billes dans son sac, montrer les principales à son conjoint qui en fait de même, on a le droit d'en garder en réserve pour plus tard, on a le droit d'en "construire" du fait de cette relation, mais voilà si le contenu exposé du sac ne plaît pas ou n'est pas considéré pour ce qu'il est, ça devient difficile, ou ça le sera très vite.
Donc pour moi, il faut rechercher un "compagnon" plutôt qu'un "double", le premier existe forcément et peut même être multiple dans un parcours de vie, le second est plus hypothétique voire chimérique...sur notre propre corps tout ce que l'on a en double (c'est l'expression consacrée) est différent, oreilles, yeux, narines, mains, pieds etc...
Enfin, voilà l'idée...
Quel que soit votre profil, vous êtes un couple avant toute chose, quelle histoire voulez vous écrire ensemble, quels moyens voulez vous vous donner pour quelle soit belle et nourrissante ?
Prédiag TSA en 14...
Scores élevés sur WAIS en 14 et 16
Prédiag TSA bis en 16
TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
Scores élevés sur WAIS en 14 et 16
Prédiag TSA bis en 16
TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
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- Prolifique
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
J'allais écrire une réponse, et puis en fait non, car je n’étais pas bien sur du sujet, du coup la réponse de Manichéenne est aussi adaptée pour ma part.Manichéenne a écrit :Je suis en couple mais je ne sais pas quoi dire. Je n'ai pas vraiment compris le sujet.
Bilan du CRA : HPI, trouble anxieux et traits autistiques mais TSA écarté.
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Papa de 3 enfants dont peut-être une fille "neuroatypique" ?
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Papa de 3 enfants dont peut-être une fille "neuroatypique" ?
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Il paraît que la confiance fait partie de ces choses qui se construisent jour après jour et qui peuvent se briser rapidement, surtout dans les zones restées floues voire dans l'obscurité.
Est-ce que chacun attend de l'autre un comportement qu'il n'a pas ? En tout cas, n'attendons pas que l'autre devine. Parlons-lui verbalement, clairement, sans équivoque, sans ironie, sans sarcasme.
Et oui, il faut sans cesse le rappeler, communiquer...
Ou... lister, imprimer des listes de rappel et les afficher.
[Par exemple, avec mes colocataires, mais ce n'est pas une relation amoureuse, j'ai affiché dans la cuisine "Chacun doit nettoyer ce qu'il a utilisé tout de suite." ou "Quand le lave-vaisselle a lavé la vaisselle, ne pas attendre qu'une autre personne le vide.", etc. Et j'ai expliqué ces affiches.]
Accepter la différence de l'autre, ben... ça va dans les deux sens, je ne t'apprends rien.
Il paraît qu'il faut développer des projets communs. Commençons par des petits projets pour nous échauffer. [Avec mes colocataires, le projet actuel, c'est de leur enseigner les bases de la langue française. Il semble que, malheureusement, aux cours qu'ils suivent, on ne leur a pas appris les féminins, les pluriels, les natures de mots, etc.]
Est-ce que chacun attend de l'autre un comportement qu'il n'a pas ? En tout cas, n'attendons pas que l'autre devine. Parlons-lui verbalement, clairement, sans équivoque, sans ironie, sans sarcasme.
Et oui, il faut sans cesse le rappeler, communiquer...
Ou... lister, imprimer des listes de rappel et les afficher.
[Par exemple, avec mes colocataires, mais ce n'est pas une relation amoureuse, j'ai affiché dans la cuisine "Chacun doit nettoyer ce qu'il a utilisé tout de suite." ou "Quand le lave-vaisselle a lavé la vaisselle, ne pas attendre qu'une autre personne le vide.", etc. Et j'ai expliqué ces affiches.]
Accepter la différence de l'autre, ben... ça va dans les deux sens, je ne t'apprends rien.
Il paraît qu'il faut développer des projets communs. Commençons par des petits projets pour nous échauffer. [Avec mes colocataires, le projet actuel, c'est de leur enseigner les bases de la langue française. Il semble que, malheureusement, aux cours qu'ils suivent, on ne leur a pas appris les féminins, les pluriels, les natures de mots, etc.]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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- Prolifique
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Moi je ne veux pas qu'elle me comprenne mais qu'elle m'accepte comme je l'accepte. Nous sommes très différents mais nous avons plein de principes de vie communs et les mêmes projets (avec forcément des visions differentes)
Nous somme d'accord en particulier sur le fait que nous ne sommes pas des doubles.
Nous nous acceptons avec nos défauts qui parfois se complètent. Cependant elle n'avait vu que le haut de l'iceberg et croyait que j'étais "juste" dépressif, geek, timide,, humble, réservé, excentrique, elle aime mes pensées "hors du cadre" et surprenantes.
J'ai peur que mon amie a cru que certains de mes "travers" étaient temporaires, des problèmes psychologiques à surmonter, à soigner et avec des efforts...
Je lui ai expliqué ce soir en quoi un diagnostique pourrait avoir des conséquences sur notre couple. Une évolution positive de mes "travers est difficilement envisageable, je suis très souvent à mon maximum de normalité ! Et le coût de cette normalité, c'est une fatigue intense et peu d'activités socialisantes hors vie professionnelle, plus' de rituels, plus' de retraits (visible que par elle ).
J'ai peur qu'un diagnostique "l'obligerait " à tenir compte du TSA "à plein temps" , alors que parfois elle s'arrange pour écorner mes convictions comme si c'était une nouvelle lubbie sur mon tableau de chasse. (trois fois elle m'a proposé un restaurant pour me "détendre" !) Mon couple risque de perdre l'équilibre.
Pourtant elle reconnaît que les troubles sous-entendus mis bout à bout sont très nombreux et sans réels liens entre eux, tandis que sur le TSA, ils se regrouperaient "naturellement". (voir mon dernier post sur ma présentation)
Dans mon cas j'ai peur du changement de statut, de convaincu à diagnostiqué
Ps pour rien au monde je ne voudrais de mon double !
Nous somme d'accord en particulier sur le fait que nous ne sommes pas des doubles.
Nous nous acceptons avec nos défauts qui parfois se complètent. Cependant elle n'avait vu que le haut de l'iceberg et croyait que j'étais "juste" dépressif, geek, timide,, humble, réservé, excentrique, elle aime mes pensées "hors du cadre" et surprenantes.
J'ai peur que mon amie a cru que certains de mes "travers" étaient temporaires, des problèmes psychologiques à surmonter, à soigner et avec des efforts...
Je lui ai expliqué ce soir en quoi un diagnostique pourrait avoir des conséquences sur notre couple. Une évolution positive de mes "travers est difficilement envisageable, je suis très souvent à mon maximum de normalité ! Et le coût de cette normalité, c'est une fatigue intense et peu d'activités socialisantes hors vie professionnelle, plus' de rituels, plus' de retraits (visible que par elle ).
J'ai peur qu'un diagnostique "l'obligerait " à tenir compte du TSA "à plein temps" , alors que parfois elle s'arrange pour écorner mes convictions comme si c'était une nouvelle lubbie sur mon tableau de chasse. (trois fois elle m'a proposé un restaurant pour me "détendre" !) Mon couple risque de perdre l'équilibre.
Pourtant elle reconnaît que les troubles sous-entendus mis bout à bout sont très nombreux et sans réels liens entre eux, tandis que sur le TSA, ils se regrouperaient "naturellement". (voir mon dernier post sur ma présentation)
Dans mon cas j'ai peur du changement de statut, de convaincu à diagnostiqué
Ps pour rien au monde je ne voudrais de mon double !
Vieux geek non diagnostiqué
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Je suis en couple depuis 12 ans avec un non aspie.
Sans rentrer dans les détails, nous sommes très différents l'un de l'autre et c'est problématique.
Nous avons eu notre fils rapidement (3ans après notre rencontre), c'était trop tôt pour avoir pu se rendre compte qu'à terme ça ne collerait pas et mettre un terme à notre relation.
Si c'était à refaire ou si je devais avoir ce genre de choix à l'avenir, j'ai appris ma leçon : ne pas m'engager avec quelqu'un qui est trop différent de moi.
Le prochain, si prochain il devait y avoir, il sera aspie ou au pire neuro-pas-trop-typique.
Et même, la relation qu'entretient mon père avec sa nouvelle dulcinée depuis 3 ans est intéressante : ils ne vivent pas ensemble, chacun son chez soi, et le week end et les vacances ils les passent ensemble.
Il ne faut pas espérer modifier les gens, il faut plutôt essayer d'en trouver qui peuvent te convenir.
Il n'y a rien de plus difficile de faire des efforts pour essayer d'être conforme à ce que l'autre désire, si tant est qu'on accepte de faire ces efforts. Car on est comme on est.
Sans rentrer dans les détails, nous sommes très différents l'un de l'autre et c'est problématique.
Nous avons eu notre fils rapidement (3ans après notre rencontre), c'était trop tôt pour avoir pu se rendre compte qu'à terme ça ne collerait pas et mettre un terme à notre relation.
Si c'était à refaire ou si je devais avoir ce genre de choix à l'avenir, j'ai appris ma leçon : ne pas m'engager avec quelqu'un qui est trop différent de moi.
Le prochain, si prochain il devait y avoir, il sera aspie ou au pire neuro-pas-trop-typique.
Et même, la relation qu'entretient mon père avec sa nouvelle dulcinée depuis 3 ans est intéressante : ils ne vivent pas ensemble, chacun son chez soi, et le week end et les vacances ils les passent ensemble.
Dont acte, non ?Notre relation fonctionne mal, je dirais même plus, ne fonctionne plus du tout...
Il ne faut pas espérer modifier les gens, il faut plutôt essayer d'en trouver qui peuvent te convenir.
Il n'y a rien de plus difficile de faire des efforts pour essayer d'être conforme à ce que l'autre désire, si tant est qu'on accepte de faire ces efforts. Car on est comme on est.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Merci pour vos réponses,
Je réalise que ce dont mon couple a le plus besoin c'est que je sois enfin en paix avec moi-même, que je m'accepte telle que je suis...
Le bilan approche, J-12, je pense y aller seule, il ne m'a pas proposé de m'accompagner pour l'instant... Est-ce que cela lui fait peur ? Je ne sais pas, il m'a souvent dit que cela ne changerait rien pour lui, je pense qu'il m'accepte davantage telle que je suis que je ne l'accepte tel qu'il est. Cependant avec un diagnostique il y a quelque chose de définitif... Je serais peut-être plus en paix au quotidien, mais les situations sociales généreront toujours autant d'angoisse ! Ce sera toujours compliqué pour moi d'aller chez ses amis, de partir en vacances, d'organiser des soirées à la maison...
Deux ans d'attente, il est temps désormais d'avoir enfin une réponse, de libérer mon esprit de ce questionnement incessant, de tourner une page de ma vie... Cette obsession libérera de la place pour une passion bien plus nourrissante, l'apprentissage du piano !
Je réalise que ce dont mon couple a le plus besoin c'est que je sois enfin en paix avec moi-même, que je m'accepte telle que je suis...
Le bilan approche, J-12, je pense y aller seule, il ne m'a pas proposé de m'accompagner pour l'instant... Est-ce que cela lui fait peur ? Je ne sais pas, il m'a souvent dit que cela ne changerait rien pour lui, je pense qu'il m'accepte davantage telle que je suis que je ne l'accepte tel qu'il est. Cependant avec un diagnostique il y a quelque chose de définitif... Je serais peut-être plus en paix au quotidien, mais les situations sociales généreront toujours autant d'angoisse ! Ce sera toujours compliqué pour moi d'aller chez ses amis, de partir en vacances, d'organiser des soirées à la maison...
Deux ans d'attente, il est temps désormais d'avoir enfin une réponse, de libérer mon esprit de ce questionnement incessant, de tourner une page de ma vie... Cette obsession libérera de la place pour une passion bien plus nourrissante, l'apprentissage du piano !
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Re: Mon compagnon ou mon double ?
Peut être qu'il pense que c'est à toi de lui proposer de venir si tu veux qu'il soit là, ou si tu penses qu'il faut qu'il vienne.
Mon conjoint était là pour la restitution, ça lui a été nécessaire pour réaliser et il a pu poser des questions, c'est ensuite qu'il a commencé à mieux tolérer que je sois si "bizarre" sur certains points.
Je pense que ça a eu son importance de l'avoir emmené avec moi pour la restit.
Mon conjoint était là pour la restitution, ça lui a été nécessaire pour réaliser et il a pu poser des questions, c'est ensuite qu'il a commencé à mieux tolérer que je sois si "bizarre" sur certains points.
Je pense que ça a eu son importance de l'avoir emmené avec moi pour la restit.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
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