Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proches"
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Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proches"
Je n'ai peut être pas assez cherché, peut être y a-t'il déjà un sujet sur ce thème... ?
Ici un topic pour parler de ce qui m'intéresse en ce moment : votre rapport aux autres, et pas n'importe quels "autres" : les gens qui sont (ou étaient) parmi ceux de votre entourage depuis l'enfance.
Et j'aimerai aussi que vous (me) parliez de la manière dont vous interagissez avec votre famille et quelle place vous avez en son sein (en temps qu'autiste asperger ou de haut niveau).
J'aimerai des témoignages pour savoir comment ça se passe pour d'autres.
J'inaugure, même si ça ne doit pas être très significatif comme témoignage.
Mauvais rapport avec ma mère depuis le début car tout était difficile et compliqué avec moi, j'étais une enfant pas simple, qui parlait très franchement sans ciller et donc qui blessait forcément les autres sans le savoir et donc sans comprendre les réactions hostiles qui s'en suivaient. Une enfant qui ne comprenait pas ce qu'on ne lui expliquait pas (alors qu'avec mon frère et ma soeur, pas besoin d'expliquer). Enfin bref, une maman qui était démunie devant un enfant présentant un SA.
Je n'ai pas l'impression d'avoir appris à tisser de liens avec les gens de "ma famille", je me demande s'ils n'étaient pas intéressés par moi ou si c'est moi qui ne voyait pas quand ils essayaient d'entrer en contact avec moi... Ma mère dit que c'est moi qui ne voyait pas. Je pense qu'il est possible qu'ils aient essayé, si elle le dit après tout, mais qu'après un temps, ils s'y sont fait et ne sont plus venus vers moi.
A l'adolescence, je me rappelle que des nouveaux venus dans la famille essayaient de me parler, mais je me rappelle que je ne savais pas comment réagir à ce qu'ils me disaient, je ne savais pas quoi dire.
Plus on grandit, plus les attentes sociales de la part de la famille sont fortes, surtout quand elle est très conservatrice. Pour cette raison, j'ai quitté ma région d'origine.
N'ayant pas de liens avec les gens de ma famille, je ne les ai jamais appelé et j'ai apparemment mal reçu ceux qui sont venus me rendre visite (vraiment ? ), ce qui m'a valu beaucoup de reproches par mail (mon frère et ma soeur).
Après quoi je n'ai plus revu ces gens pendant 8 ans (j'étais dégoutée, alors...). Je suis retournée les voir pour la première fois il y a 2ans et pour la 2ème fois l'année dernière.
Mais les revoir est traumatisant car je n'ai rien à leur dire, je ne sais pas quoi dire. Leurs sujets de conversation ne m'intéressent pas et mon sujet favori c'est mon jardin secret, je n'en parle que lorsque je suis en confiance car je ne sais pas voir si les gens sont intéressés ou pas.
J'ai rencontré donc l'année dernière la copine de mon frère.
Ils m'ont invité à leur mariage, c'est en juillet. Ils attendent depuis des mois que je donne une réponse mais j'attends car je n'ai pas l'occasion de les contacter, téléphoner quelle horreur, non et eux ne m'appellent jamais.
Puis je n'ai pas envie d'y aller, un mariage, l'épreuve ultime, c'est vraiment au dessus de mes forces.
Est-ce parce que c'est abusé de ne pas encore avoir donné ma réponse que mon père ne répond pas au téléphone (j'ai fait un effort démesuré pour essayer de le contacter par téléphone) et que ma mère ne répond pas à mon sms ?
Ils ne me parlent plus parce qu'ils sont morts ? Ou parce qu'ils m'en veulent ? Est-ce légitime de m'en vouloir vous croyez ?
Je ne sais pas quoi penser... Ils nourrissent peut être des sentiments hostiles envers moi pensant que je suis horrible, comme la fois où je les ai soi-disant mal reçu il y a 10ans. J'étais à milles lieues d'imaginer qu'allait déferler sur moi une vague de haine (alors que j'ai tout de même fait l'effort de les recevoir et de les supporter, ils auraient plutôt dû me remercier - et plutôt 2x qu'une )
(Si c'est ça, je préfère encore l'hypothèse n°1, qu'ils soient morts).
C'est chiant de peu s'y entendre en social, c'est périlleux je trouve. C'est un jeu d'équilibre où si tu ne tiens pas, les pots tombent et tu te retrouves à marcher sur les débris tranchants à pieds nus... Et être moi c'est être dans ce jeu et ne pas savoir que c'est un jeu, et encore moins un jeu d'équilibre, et faire tomber les pots sans s'en apercevoir et me blesser en marchant dessus sans comprendre ce qui m'arrive... enfin c'est ce que je crois comprendre.
J'espère que je n'ai pas trop écrit... Ca a l'air d'aller.
Ici un topic pour parler de ce qui m'intéresse en ce moment : votre rapport aux autres, et pas n'importe quels "autres" : les gens qui sont (ou étaient) parmi ceux de votre entourage depuis l'enfance.
Et j'aimerai aussi que vous (me) parliez de la manière dont vous interagissez avec votre famille et quelle place vous avez en son sein (en temps qu'autiste asperger ou de haut niveau).
J'aimerai des témoignages pour savoir comment ça se passe pour d'autres.
J'inaugure, même si ça ne doit pas être très significatif comme témoignage.
Mauvais rapport avec ma mère depuis le début car tout était difficile et compliqué avec moi, j'étais une enfant pas simple, qui parlait très franchement sans ciller et donc qui blessait forcément les autres sans le savoir et donc sans comprendre les réactions hostiles qui s'en suivaient. Une enfant qui ne comprenait pas ce qu'on ne lui expliquait pas (alors qu'avec mon frère et ma soeur, pas besoin d'expliquer). Enfin bref, une maman qui était démunie devant un enfant présentant un SA.
Je n'ai pas l'impression d'avoir appris à tisser de liens avec les gens de "ma famille", je me demande s'ils n'étaient pas intéressés par moi ou si c'est moi qui ne voyait pas quand ils essayaient d'entrer en contact avec moi... Ma mère dit que c'est moi qui ne voyait pas. Je pense qu'il est possible qu'ils aient essayé, si elle le dit après tout, mais qu'après un temps, ils s'y sont fait et ne sont plus venus vers moi.
A l'adolescence, je me rappelle que des nouveaux venus dans la famille essayaient de me parler, mais je me rappelle que je ne savais pas comment réagir à ce qu'ils me disaient, je ne savais pas quoi dire.
Plus on grandit, plus les attentes sociales de la part de la famille sont fortes, surtout quand elle est très conservatrice. Pour cette raison, j'ai quitté ma région d'origine.
N'ayant pas de liens avec les gens de ma famille, je ne les ai jamais appelé et j'ai apparemment mal reçu ceux qui sont venus me rendre visite (vraiment ? ), ce qui m'a valu beaucoup de reproches par mail (mon frère et ma soeur).
Après quoi je n'ai plus revu ces gens pendant 8 ans (j'étais dégoutée, alors...). Je suis retournée les voir pour la première fois il y a 2ans et pour la 2ème fois l'année dernière.
Mais les revoir est traumatisant car je n'ai rien à leur dire, je ne sais pas quoi dire. Leurs sujets de conversation ne m'intéressent pas et mon sujet favori c'est mon jardin secret, je n'en parle que lorsque je suis en confiance car je ne sais pas voir si les gens sont intéressés ou pas.
J'ai rencontré donc l'année dernière la copine de mon frère.
Ils m'ont invité à leur mariage, c'est en juillet. Ils attendent depuis des mois que je donne une réponse mais j'attends car je n'ai pas l'occasion de les contacter, téléphoner quelle horreur, non et eux ne m'appellent jamais.
Puis je n'ai pas envie d'y aller, un mariage, l'épreuve ultime, c'est vraiment au dessus de mes forces.
Est-ce parce que c'est abusé de ne pas encore avoir donné ma réponse que mon père ne répond pas au téléphone (j'ai fait un effort démesuré pour essayer de le contacter par téléphone) et que ma mère ne répond pas à mon sms ?
Ils ne me parlent plus parce qu'ils sont morts ? Ou parce qu'ils m'en veulent ? Est-ce légitime de m'en vouloir vous croyez ?
Je ne sais pas quoi penser... Ils nourrissent peut être des sentiments hostiles envers moi pensant que je suis horrible, comme la fois où je les ai soi-disant mal reçu il y a 10ans. J'étais à milles lieues d'imaginer qu'allait déferler sur moi une vague de haine (alors que j'ai tout de même fait l'effort de les recevoir et de les supporter, ils auraient plutôt dû me remercier - et plutôt 2x qu'une )
(Si c'est ça, je préfère encore l'hypothèse n°1, qu'ils soient morts).
C'est chiant de peu s'y entendre en social, c'est périlleux je trouve. C'est un jeu d'équilibre où si tu ne tiens pas, les pots tombent et tu te retrouves à marcher sur les débris tranchants à pieds nus... Et être moi c'est être dans ce jeu et ne pas savoir que c'est un jeu, et encore moins un jeu d'équilibre, et faire tomber les pots sans s'en apercevoir et me blesser en marchant dessus sans comprendre ce qui m'arrive... enfin c'est ce que je crois comprendre.
J'espère que je n'ai pas trop écrit... Ca a l'air d'aller.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Difficile de réagir de loin ...
Tu as envie ou besoin de voir ta famille ?
Tu as envie ou besoin de voir ta famille ?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Mes parents adoptifs étaient et sont relativement ouverts, avec nous, enfants adoptés.
Oui, je leur ai causé bien des difficultés. Je ne parlais presque pas durant mon enfance. Je demandais déjà, cela dit, souvent pourquoi certaines personnes désobéissaient à certaines règles sans qu'on ne le leur fasse remarquer.
Question de liens, je n'ai pas tissé d'intenses liens avec quiconque, même si je me fie plus aux personnes de ma famille. Hors de la famille, je n'ai pas entretenu les liens, sauf quelques exceptions particulières.
De quoi je parle avec les personnes de ma famille ? ben... ça dépend avec qui... avec un de mes frères, nous parlons volontiers de logiciels libres et de neutralité du net (intérêt commun). Je parle relativement de moi, de mes épisodes de vie, que je ne considère pas comme extraordinaire. Je parle de choses que j'aime avec des personnes qui aiment aussi ces choses, pour ne pas ennuyer les personnes qui n'aiment pas ces choses. [Je parle d'échecs avec x, de langues avec y, de mathématique avec z, etc.] De temps à autres, je parle de ce qui se passe dans le monde, mais... surtout au niveau politique et social, peu au niveau du divertissement (films, stars, people, parties, femmes, beaux mecs, etc.). Je ne parle pas de vie de couple, étant donné que je ne recherche même pas de relation amoureuse (il y a des choses bien plus importantes que ça ). Dans la famille, je dois être le seul qui lit des livres et des fichiers sur l'autisme, les langues, la mathématique, la psychologie sociale, les logiciels libres, la neutralité du net, les LGBT, la schizophrénie, les questions sociétales, un des seuls qui accorde peu d'importance au "se faire remarquer", préférant rester discret.
Difficile aussi d'entretenir les contacts intra-familiaux quand s'ajoutent des conflits intra-familieux, où j'essaie de rester neutre, impartial. La rancune et la désignation de boucs émissaires ne sont pas mon truc. Je préfère développer une vision globale au lieu de focaliser sur un sous-ensemble de la population.
Bon, leurs sujets de discussion vont plus m'intéresser s'il s'agit de leurs anecdotes dans leur vie que s'il s'agit de la vie des "stars" et des émissions tivi. J'essaie quand même de diversifier mes sources de motivation :
- pour toujours rester motivé par quelque chose, [Mieux vaut être hyperactif qu'hypoactif et nager dans l'ennui, me dis-je.]
- pour avoir plus de sujets de discussion à disposition,
- parce que la diversité permet de développer une vision globale, d'avoir plusieurs points de vue (notamment ne pas être centré uniquement sur soi-même),
- ...
Tu as dit avoir quitté ta famille. Leur as-tu expliqué pourquoi ? En face à face ?
Pour le mariage, tu peux leur envoyer un message. Ne tarde pas trop. Les personnes qui organisent un mariage ont besoin d'avoir une réponse pas trop tardive (pour la bouffe notamment, mais parfois aussi pour les places nommées, la répartition des personnes aux différentes tables).
Pour les différentes (grandes) rencontres, il est vrai qu'il est plus difficile d'être motivé à y aller si on n'a personne à qui parler. Il peut donc être bien d'entretenir des contacts, voire d'en développer de nouveaux, pour éviter de dire NON à toutes les rencontres qu'on nous propose, de toujours plus s'isoler. Certes, pas forcément beaucoup de contacts.
De quoi parler ? ben... comme il s'agit surtout d'épisodes de vie, il est bien de :
- se rappeler les prénoms-visages des personnes de notre famille,
- s'informer sur ce qu'elles font (activités lucratives comme non lucratives),
- s'informer sur leurs relations (copain, copine, mari, femme, enfants, etc.),
- faire l'effort de s'en souvenir (quitte à le noter)*,
- se mettre à jour (oui, en plus, il peut y avoir des changements, des séparations, des divorces, des nouveaux mariages, etc.),
- faire un peu plus cet effort avec les personnes très proches et avec les personnes avec lesquelles on a un lien particulier (parrain-filleul, par exemple).
* Car ça fait vraiment pas poli/social que d'oublier que X (dans sa famille) s'est marié à Y ou que X a eu un enfant. Ça fait "Tu t'en fiches de ma vie !"
Autrement, tu peux demander à tes frères et sœurs ce qu'ils pensent que tu pourrais améliorer (tu les aurais mal accueillis).
Oui, il y a des choses que les personnes autistes remarquent moins ou interprètent moins comme des tentatives de communication : le langage non verbal, auquel s'ajoute l'implicite... Rajoutons à cela le besoin de compliments qu'ont pas mal de personnes non autistes ! ("T'as vu ma nouvelle robe ?" , "Que penses-tu de ma nouvelle coiffure ?", etc.) Surtout les femmes non autistes... à qui il serait impromptu de demander l'âge... comme si c'était une honte d'être une personne âgée... alors que les hommes semblent moins dérangés par la question. À mon avis, les personnes non autistes dépendent beaucoup plus du paraître (et de tout le symbolisme qui y est associé) que les personnes autistes.
Oui, je leur ai causé bien des difficultés. Je ne parlais presque pas durant mon enfance. Je demandais déjà, cela dit, souvent pourquoi certaines personnes désobéissaient à certaines règles sans qu'on ne le leur fasse remarquer.
Question de liens, je n'ai pas tissé d'intenses liens avec quiconque, même si je me fie plus aux personnes de ma famille. Hors de la famille, je n'ai pas entretenu les liens, sauf quelques exceptions particulières.
De quoi je parle avec les personnes de ma famille ? ben... ça dépend avec qui... avec un de mes frères, nous parlons volontiers de logiciels libres et de neutralité du net (intérêt commun). Je parle relativement de moi, de mes épisodes de vie, que je ne considère pas comme extraordinaire. Je parle de choses que j'aime avec des personnes qui aiment aussi ces choses, pour ne pas ennuyer les personnes qui n'aiment pas ces choses. [Je parle d'échecs avec x, de langues avec y, de mathématique avec z, etc.] De temps à autres, je parle de ce qui se passe dans le monde, mais... surtout au niveau politique et social, peu au niveau du divertissement (films, stars, people, parties, femmes, beaux mecs, etc.). Je ne parle pas de vie de couple, étant donné que je ne recherche même pas de relation amoureuse (il y a des choses bien plus importantes que ça ). Dans la famille, je dois être le seul qui lit des livres et des fichiers sur l'autisme, les langues, la mathématique, la psychologie sociale, les logiciels libres, la neutralité du net, les LGBT, la schizophrénie, les questions sociétales, un des seuls qui accorde peu d'importance au "se faire remarquer", préférant rester discret.
Difficile aussi d'entretenir les contacts intra-familiaux quand s'ajoutent des conflits intra-familieux, où j'essaie de rester neutre, impartial. La rancune et la désignation de boucs émissaires ne sont pas mon truc. Je préfère développer une vision globale au lieu de focaliser sur un sous-ensemble de la population.
Bon, leurs sujets de discussion vont plus m'intéresser s'il s'agit de leurs anecdotes dans leur vie que s'il s'agit de la vie des "stars" et des émissions tivi. J'essaie quand même de diversifier mes sources de motivation :
- pour toujours rester motivé par quelque chose, [Mieux vaut être hyperactif qu'hypoactif et nager dans l'ennui, me dis-je.]
- pour avoir plus de sujets de discussion à disposition,
- parce que la diversité permet de développer une vision globale, d'avoir plusieurs points de vue (notamment ne pas être centré uniquement sur soi-même),
- ...
Tu as dit avoir quitté ta famille. Leur as-tu expliqué pourquoi ? En face à face ?
Pour le mariage, tu peux leur envoyer un message. Ne tarde pas trop. Les personnes qui organisent un mariage ont besoin d'avoir une réponse pas trop tardive (pour la bouffe notamment, mais parfois aussi pour les places nommées, la répartition des personnes aux différentes tables).
Pour les différentes (grandes) rencontres, il est vrai qu'il est plus difficile d'être motivé à y aller si on n'a personne à qui parler. Il peut donc être bien d'entretenir des contacts, voire d'en développer de nouveaux, pour éviter de dire NON à toutes les rencontres qu'on nous propose, de toujours plus s'isoler. Certes, pas forcément beaucoup de contacts.
De quoi parler ? ben... comme il s'agit surtout d'épisodes de vie, il est bien de :
- se rappeler les prénoms-visages des personnes de notre famille,
- s'informer sur ce qu'elles font (activités lucratives comme non lucratives),
- s'informer sur leurs relations (copain, copine, mari, femme, enfants, etc.),
- faire l'effort de s'en souvenir (quitte à le noter)*,
- se mettre à jour (oui, en plus, il peut y avoir des changements, des séparations, des divorces, des nouveaux mariages, etc.),
- faire un peu plus cet effort avec les personnes très proches et avec les personnes avec lesquelles on a un lien particulier (parrain-filleul, par exemple).
* Car ça fait vraiment pas poli/social que d'oublier que X (dans sa famille) s'est marié à Y ou que X a eu un enfant. Ça fait "Tu t'en fiches de ma vie !"
Autrement, tu peux demander à tes frères et sœurs ce qu'ils pensent que tu pourrais améliorer (tu les aurais mal accueillis).
Oui, il y a des choses que les personnes autistes remarquent moins ou interprètent moins comme des tentatives de communication : le langage non verbal, auquel s'ajoute l'implicite... Rajoutons à cela le besoin de compliments qu'ont pas mal de personnes non autistes ! ("T'as vu ma nouvelle robe ?" , "Que penses-tu de ma nouvelle coiffure ?", etc.) Surtout les femmes non autistes... à qui il serait impromptu de demander l'âge... comme si c'était une honte d'être une personne âgée... alors que les hommes semblent moins dérangés par la question. À mon avis, les personnes non autistes dépendent beaucoup plus du paraître (et de tout le symbolisme qui y est associé) que les personnes autistes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
En fait ces personnes sont jalouses que les autistes paraissent (facilement) dix ans de moins que leur âge réel, et en plus au naturel.freeshost a écrit :À mon avis, les personnes non autistes dépendent beaucoup plus du paraître (et de tout le symbolisme qui y est associé) que les personnes autistes.
Bon je
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Je vois ma famille biologique deux fois par an. Une semaine l'été, quelques jours à Noël.
Entre deux, ils ne me manquent pas. Eux disent souvent qu'ils aimeraient me voir plus souvent. Moi je n'en ressens pas le besoin.
Quand nous rentrons dans ma famille, je planifie tout, de manière à éviter un maximum les repas avec trop de monde.
Je ne crois pas qu'on soit obligé de s'entendre sous prétexte qu'on est de la même famille.
Entre deux, ils ne me manquent pas. Eux disent souvent qu'ils aimeraient me voir plus souvent. Moi je n'en ressens pas le besoin.
Quand nous rentrons dans ma famille, je planifie tout, de manière à éviter un maximum les repas avec trop de monde.
Je ne crois pas qu'on soit obligé de s'entendre sous prétexte qu'on est de la même famille.
"Ils avaient créé leur propre soleil pour combattre la nuit ."
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Autiste diagnostiquée.
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Autiste diagnostiquée.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
C'est un sujet qui tombe à pic pour moi en ce moment !
Mes rapports avec ma famille élargie ont toujours été corrects. On ne se voit pas souvent mais on a toujours plaisir à se rencontrer. J'ai quelques cousins sympas qui sont des gens ouverts et atypiques également.
En revanche, ma mère et ma sœur ont une attitude que je qualifierais de choquante.
Lorsque je leur ai fait part de mon diagnostic, la première a considéré que cela n'a aucune importance et que c'est un sujet de plaisanterie, la deuxième m'a claqué la porte au nez et refuse depuis de m'adresser la parole. Cela reste totalement incompréhensible pour moi.
J'ai appris récemment que la crainte que je demande une "prise en charge" a été évoquée... Heureusement que je ne suis pas soudainement tétraplégique . L'avantage c'est que si quelque chose m'arrive un jour, je saurai qu'il est inutile de les contacter.
Bref, c'est assez dur. Je pense qu'en tant qu'Asperger, compte-tenu des difficultés de socialisation, il est heureux d'avoir une famille bienveillante.
Mes rapports avec ma famille élargie ont toujours été corrects. On ne se voit pas souvent mais on a toujours plaisir à se rencontrer. J'ai quelques cousins sympas qui sont des gens ouverts et atypiques également.
En revanche, ma mère et ma sœur ont une attitude que je qualifierais de choquante.
Lorsque je leur ai fait part de mon diagnostic, la première a considéré que cela n'a aucune importance et que c'est un sujet de plaisanterie, la deuxième m'a claqué la porte au nez et refuse depuis de m'adresser la parole. Cela reste totalement incompréhensible pour moi.
J'ai appris récemment que la crainte que je demande une "prise en charge" a été évoquée... Heureusement que je ne suis pas soudainement tétraplégique . L'avantage c'est que si quelque chose m'arrive un jour, je saurai qu'il est inutile de les contacter.
Bref, c'est assez dur. Je pense qu'en tant qu'Asperger, compte-tenu des difficultés de socialisation, il est heureux d'avoir une famille bienveillante.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Oui, le déni de réalité, ça fait dur.
Pour certaines personnes, c'est une honte que d'être "assisté". C'est pourtant un droit, même si le handicap est moins visible.
Pour certaines personnes, c'est une honte que d'être "assisté". C'est pourtant un droit, même si le handicap est moins visible.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Le déni est difficile à digérer mais ce n'est rien comparé au rejet...
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Tu m'étonnes que c'est incompréhensible pour toi C'est juste choquant de réagir comme ça, encore plus quand il s'agit de nos enfants ou de nos frères et sœurs. Comment tu arrives à digérer ce genre d'attitude ?Lorsque je leur ai fait part de mon diagnostic, la première a considéré que cela n'a aucune importance et que c'est un sujet de plaisanterie, la deuxième m'a claqué la porte au nez et refuse depuis de m'adresser la parole. Cela reste totalement incompréhensible pour moi.
Parent d'un garçon de 21 ans, diagnostiqué autiste à 3 ans, diagnostiqué SA à 13 ans
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
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Modifié en dernier par Cryptobiose le jeudi 25 février 2016 à 22:18, modifié 1 fois.
TSA TDA
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Je n'arrive pas bien...
Je travaille le sujet en thérapie depuis plusieurs mois et il est très difficile de faire le deuil de sa mère et de sa sœur pour cause de rejet.
Pour couronner le tout, cette dernière a retourné toute la famille contre moi.
Mon mutisme ne m'aide pas mais curieusement, si tout le monde s'est rendu compte de mes difficultés de communication, personne n'accepte de faire le lien avec le Syndrome d'Asperger.
Je travaille le sujet en thérapie depuis plusieurs mois et il est très difficile de faire le deuil de sa mère et de sa sœur pour cause de rejet.
Pour couronner le tout, cette dernière a retourné toute la famille contre moi.
Mon mutisme ne m'aide pas mais curieusement, si tout le monde s'est rendu compte de mes difficultés de communication, personne n'accepte de faire le lien avec le Syndrome d'Asperger.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Veulent ils vraiment le faire ce lien ? Il y a des gens qui ont du mal a accepter que l'autre ne fonctionne pas comme eux.curieusement, si tout le monde s'est rendu compte de mes difficultés de communication, personne n'accepte de faire le lien avec le Syndrome d'Asperger.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Ah ça, je ne peux que confirmer malheureusement ...Cathy a écrit :Veulent ils vraiment le faire ce lien ? Il y a des gens qui ont du mal a accepter que l'autre ne fonctionne pas comme eux.curieusement, si tout le monde s'est rendu compte de mes difficultés de communication, personne n'accepte de faire le lien avec le Syndrome d'Asperger.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Ouais... incroyable, ce rejet ! si tu ne rentres pas dans le moule, on te rejette.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Le relationnel avec la famille/votre rapport aux "proche
Message supprimé
Modifié en dernier par Cryptobiose le jeudi 25 février 2016 à 22:19, modifié 1 fois.
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