Un des 3 critères habituels de l'autisme (un des pieds de la triade autistique quel verbiage ) est les "comportements répétitifs".
Pour les Asperger, on parle d'intérêts "restreints". Dans une discussion précédente, il me semble que nous avons chois le terme d'intérêts "spécifiques", car il n'a pas le caractère péjoratif de "restreints" ou de "répétitifs" ("comportements" étant d'ailleurs plus péjoratif que "restreints").
Il me semble raisonnable de penser que la capacité d'un Asperger à s'intéresser à un domaine peut lui permettre d'en devenir un spécialiste, au risque d'étourdir son entourage privé de son sujet et d'impressionner son entourage professionnel de sa maestria.
Cette longue introduction pour me permettre de m'étonner de trouver des Asperger ou autistes de haut niveau qui s'intéressent à l'astronomie. Qu'est ce qui peut les fasciner autant ?
Et ce court développement pour en arriver à la conclusion : nous avons projeté de mettre en relation des enfants autistes intéressés par un domaine avec des scientifiques intéressés de même. Des e-mails ont été envoyés à des scientifiques. Il y a eu des réponses, mais peu.
Ne devons-nous pas inverser le processus ? Lorsqu'une personne avec autisme s'intéresse à quelques chose, il serait possible de transmettre ses coordonnées à des scientifiques concernés. Ceux-ci le contacterait en fonction de leur motivation et de leurs disponibilités.
Il y a les dits "scientifiques", mais il y a aussi tous les autres amateurs éclairés.
Internet ouvre beaucoup de possibilités aux amateurs de contacts. Comment l'utiliser pour ce besoin de relation en fonction de l'intérêt ? Comment utiliser cet intérêt pour créer un besoin relationnel ?
Intérêts "restreints" et astronomie
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Comme Jean me tend la perche, je la saisis. N'est-ce pas Jean ?
En fait, quand on est jeune et très intéressé par un sujet, on suppose que si on pouvait aborder un pro du domaine, on pourrait en apprendre plus et faire rapidement avancer le schmilblick, car on a alors plein d'idées.
Mais il y a pro et pro.
Quand j'ai fait cette démarche, j'ai rencontré des pros qui faisaient leur travail (y compris en astro) comme on fait ses 35 heures.
Et puis j'ai rencontré des pros qui en plus étaient passionnés. Là, on aurait pu parler avec eux 35 h de plus sur tous les sujets, car ils étaient enthousiastes.
Reste à connaitre la part des pros passionnés et des pros tout court.
Suivez mon regard.
Dans notre association d'astro amateur, nous invitons toujours en fin d'année scolaire un pro passionné. On se fait plaisir et il se fait plaisir.
L'astronomie étant une science très vaste, on peut s'intéresser à tel ou tel sujet astro. Si on met en relation par mail, on a peu de chance de tomber pile sur 2 astronomes amateurs ou pros passionnés sur le même thème. C'est pour cela que je conseille chaque fois aux contacts que j'ai par mail de se rapprocher physiquement d'un club ou d'une association, car dans le tas, il y aura bien quelqu'un intéressé par le même sujet astro. Et on a moins de malchance de vite lasser son auditeur. En plus, suivant son niveau, on pourra changer d'interlocuteur au sein de l'assos, alors que si le mail conduit à un professionnel travaillant sur la détection des exoplanètes et qu'on lui parle de big bang, pas sur que cela accroche. Vu de dehors, cela semble tout être de l'astro, il y a pourtant plein de centres d'intérêt différents en astronomie.
Certains peuvent être orientés vers la pratique, d'autres vers la théorie, et la encore pareil. Il faut trouver des centres d'intérêt pas trop disjoints. Ensuite, il faut aussi amener l'enfant à laisser de côté la partie récitation qu'il a pu lire, pour développer la partie cognitive de ce qu'il a compris et de ce qu'il est capable d'imaginer.
Il faut aussi avoir beaucoup de patience. J'ai souvenir de cas où l'enfant n'avait pas acquis le savoir mais savait le répéter sans erreur. Quand j'ai voulu creuser pour lui faire dire ce qu'il pouvait en tirer comme conclusion, j'ai pu voir qu'il avait des lacunes. Quand j'ai voulu réexpliquer la partie retenue mais sans compréhension, l'enfant change de sujet, pour réciter une autre partie. Il faut revenir avec moults exemples pour qu'il finisse par comprendre sans le décourager, car il finit toujours par assimiler le concept.
Mais comme tout, il y a des contre-exemples où on peut discuter par email et bien s'entendre quand même.
PS: Jean j'ai lu le MP.
En fait, quand on est jeune et très intéressé par un sujet, on suppose que si on pouvait aborder un pro du domaine, on pourrait en apprendre plus et faire rapidement avancer le schmilblick, car on a alors plein d'idées.
Mais il y a pro et pro.
Quand j'ai fait cette démarche, j'ai rencontré des pros qui faisaient leur travail (y compris en astro) comme on fait ses 35 heures.
Et puis j'ai rencontré des pros qui en plus étaient passionnés. Là, on aurait pu parler avec eux 35 h de plus sur tous les sujets, car ils étaient enthousiastes.
Reste à connaitre la part des pros passionnés et des pros tout court.
Suivez mon regard.
Dans notre association d'astro amateur, nous invitons toujours en fin d'année scolaire un pro passionné. On se fait plaisir et il se fait plaisir.
L'astronomie étant une science très vaste, on peut s'intéresser à tel ou tel sujet astro. Si on met en relation par mail, on a peu de chance de tomber pile sur 2 astronomes amateurs ou pros passionnés sur le même thème. C'est pour cela que je conseille chaque fois aux contacts que j'ai par mail de se rapprocher physiquement d'un club ou d'une association, car dans le tas, il y aura bien quelqu'un intéressé par le même sujet astro. Et on a moins de malchance de vite lasser son auditeur. En plus, suivant son niveau, on pourra changer d'interlocuteur au sein de l'assos, alors que si le mail conduit à un professionnel travaillant sur la détection des exoplanètes et qu'on lui parle de big bang, pas sur que cela accroche. Vu de dehors, cela semble tout être de l'astro, il y a pourtant plein de centres d'intérêt différents en astronomie.
Certains peuvent être orientés vers la pratique, d'autres vers la théorie, et la encore pareil. Il faut trouver des centres d'intérêt pas trop disjoints. Ensuite, il faut aussi amener l'enfant à laisser de côté la partie récitation qu'il a pu lire, pour développer la partie cognitive de ce qu'il a compris et de ce qu'il est capable d'imaginer.
Il faut aussi avoir beaucoup de patience. J'ai souvenir de cas où l'enfant n'avait pas acquis le savoir mais savait le répéter sans erreur. Quand j'ai voulu creuser pour lui faire dire ce qu'il pouvait en tirer comme conclusion, j'ai pu voir qu'il avait des lacunes. Quand j'ai voulu réexpliquer la partie retenue mais sans compréhension, l'enfant change de sujet, pour réciter une autre partie. Il faut revenir avec moults exemples pour qu'il finisse par comprendre sans le décourager, car il finit toujours par assimiler le concept.
Mais comme tout, il y a des contre-exemples où on peut discuter par email et bien s'entendre quand même.
PS: Jean j'ai lu le MP.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)