Je ne jouais que le premier mouvement de cette suite de Froberger (le "lamento") puis l'invention à 3 voies n°7 de JS Bach.
La difficulté technique supplémentaire de l'orgue c'est qu'on a un pédalier (de 30 à 32 pédales) organisé comme un clavier, mais actionné .... par les pieds, et du coup 3 portées à lire simultanément (2 pour les mains comme le piano, le clavecin,etc ...) et une pour les pieds (la pédale) . Le rôle principal du pédalier étant de jouer les basses.
Mais je crois qu'à terme, il n'y a pas d'instrument plus "facile" qu'un autre, certains sont plus accessibles au début, mais la courbe de progression est logarithmique pour tous les instruments à mon avis.
Quant au trac et les mains qui tremblent (j'ai toujours eu ça même quand je jouais de l'orgue), je vais en parler à mon psy, voir s'il ne peut pas me conseiller un produit (genre béta bloquant ou autre sal*perie) que je pourrais prendre quelques heures avant ... la mise à mort
[EDIT] Pourquoi je suis passé de l'orgue au clavecin :
L'orgue est fascinant, c'est une machine alliant harmonie sonore et matérielle, un instrument symphonique qui équivaut dans une certaine mesure à un orchestre.
Au début, j'étais subjugué par la puissance sonore de l'instrument, abusant souvent du Tutti (en gros tous les jeux tirés).
Mais peu à peu, j'ai migré vers une vision plus intimiste de l'instrument, ne jouant souvent que sur des jeux de flûtes, des cornets ou des anches solistes. Ma prof "boostait" souvent ma registration car je ne profitais plus assez de l'éventail sonore de cet instrument.
En 3ème cycle (surtout), j'ai abordé le répertoire romantique (rien à voir avec les histoires d'amour comme on le croit souvent, mais c'est le répertoire du 19ème siècle, retour à l'Homme) et là ça a été la désillusion la plus totale, je ne comprenais rien au langage romantique, je n'aime pas le surlegato, ni les jeux propres au Romantisme, bref j'étais dans l'impasse, ne jouant plus que des œuvres qui me laissaient, si j'ose dire (Bubu ne changera pas ...) , frigide.
Dans un petit coin, je gardais toujours dans mon cœur le clavecin, cet instrument si masculin et féminin à la fois, avec des basses puissantes et des aiguës délicats, et surtout j'étais en adéquation totale avec son répertoire. De plus je le trouve beaucoup plus expressif que l'orgue, cette machine à gaz (au sens strict et large à la fois) froide, "apersonnelle". Mais là c'est purement subjectif.
Après ces tergiversations, j’espère avoir trouvé l'instrument qui me va le mieux. Maintenant à moi de travailler, de lui montrer que je lui conviens aussi.