Les bavardages et les silences
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Les bavardages et les silences
Voilà, je profite de mon inactivité provisoire derrière mon outils de travail (dans l'année, je suis très occupée, mais là, c'est juillet) pour parler du bavardage.
A priori, il semblerait que outre les personnes atteintes de mutismes, pas mal de gens aspies ou atteints de TED ne sont pas des grands bavards.
Mais est ce un trait systématique ou inversement vous pouvez être de grands bavards?
J'amène ce sujet en pensant à mon fils, ( et moi) qui peut être très pipelette .
Bon, je sourie, mais parfois moi. quelques semaines avant qu'il parte chez ses grands parents en vacance (il rentre demain), j'ai assisté à une petite scène un peu déconcertante.
En fait, c'était une grande première pour moi, j'ai emmené mon fils et son grand copain d'école au parc, un dimanche après midi.
Son copain est un garçon qui a un an de plus que lui, son opposé, calme, serein, sportif, il vient d'une famille nombreuse, mais il a un point commun, les pokémons, et surtout, c'est un enfant bienveillant et tolérant.
Sur le chemin du retour, mon loulou est parti dans le récit d'une histoire (qu'il avait déjà raconté à son copain et à moi), une sorte de conte qu'il a entendu sur un génie qui se multiplie à l'infini et un paysan.
Je vais vous épargner l'histoire qui est très longue, mais il l'a débitée pendant près de 20 minutes, sans s'arrêter. Je pense qu'avec d'autres enfants, il se serait fait envoyer balader.
Son ami lui a juste dit gentillement : "mais tu me l'as déjà racontée".
Mais, il a continué sur un ton très appuyé.
Son copain m'a lancé un petit sourire en haussant les épaules. Il m'a dit qu'il faisait souvent cela. Bon, pour l'instant ça n'a pas l'air d'entamer l'amitié.
Mais au delà de ça, s'il est parti sur un sujet, il a du mal à s'arrêter, ça peut aller aux pleurs s'il on dit stop.
C'est aussi une des chose qui me fait penser à un trouble d'ordre SA. (j'ai quand même des doute et trépigne d'avoir un rendez vous).
Je peux aussi avoir des traits comme ça, et me faire envoyer balader et ensuite être triste, même si l'âge adulte, et le fait que je n'ai eu d'autre choix que de travailler très jeune m'a forcer à "rentrer un peu dans le moule".
Et l'un comme l'autre, ça peut être aussi l'inverse. Typiquement un repas avec plein de monde qui parle en même temps, je décroche et ne capte plus grand chose si ce n'est un brouhaha. Je me mets en veille et pars dans ma bulle.
Je peux être les deux dans la même journée.
Et vous, ou vos enfants, ça se passe comment votre part de bavardage/"mutisme"?
A priori, il semblerait que outre les personnes atteintes de mutismes, pas mal de gens aspies ou atteints de TED ne sont pas des grands bavards.
Mais est ce un trait systématique ou inversement vous pouvez être de grands bavards?
J'amène ce sujet en pensant à mon fils, ( et moi) qui peut être très pipelette .
Bon, je sourie, mais parfois moi. quelques semaines avant qu'il parte chez ses grands parents en vacance (il rentre demain), j'ai assisté à une petite scène un peu déconcertante.
En fait, c'était une grande première pour moi, j'ai emmené mon fils et son grand copain d'école au parc, un dimanche après midi.
Son copain est un garçon qui a un an de plus que lui, son opposé, calme, serein, sportif, il vient d'une famille nombreuse, mais il a un point commun, les pokémons, et surtout, c'est un enfant bienveillant et tolérant.
Sur le chemin du retour, mon loulou est parti dans le récit d'une histoire (qu'il avait déjà raconté à son copain et à moi), une sorte de conte qu'il a entendu sur un génie qui se multiplie à l'infini et un paysan.
Je vais vous épargner l'histoire qui est très longue, mais il l'a débitée pendant près de 20 minutes, sans s'arrêter. Je pense qu'avec d'autres enfants, il se serait fait envoyer balader.
Son ami lui a juste dit gentillement : "mais tu me l'as déjà racontée".
Mais, il a continué sur un ton très appuyé.
Son copain m'a lancé un petit sourire en haussant les épaules. Il m'a dit qu'il faisait souvent cela. Bon, pour l'instant ça n'a pas l'air d'entamer l'amitié.
Mais au delà de ça, s'il est parti sur un sujet, il a du mal à s'arrêter, ça peut aller aux pleurs s'il on dit stop.
C'est aussi une des chose qui me fait penser à un trouble d'ordre SA. (j'ai quand même des doute et trépigne d'avoir un rendez vous).
Je peux aussi avoir des traits comme ça, et me faire envoyer balader et ensuite être triste, même si l'âge adulte, et le fait que je n'ai eu d'autre choix que de travailler très jeune m'a forcer à "rentrer un peu dans le moule".
Et l'un comme l'autre, ça peut être aussi l'inverse. Typiquement un repas avec plein de monde qui parle en même temps, je décroche et ne capte plus grand chose si ce n'est un brouhaha. Je me mets en veille et pars dans ma bulle.
Je peux être les deux dans la même journée.
Et vous, ou vos enfants, ça se passe comment votre part de bavardage/"mutisme"?
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Re: Les bavardages et les silences
Je peux parler des heures d'un sujet qui me passionne... mais généralement ça ennuie mon interlocuteur.
Dans un groupe, je n'arrive pas à parler, quand j'essaye, on ne coupe souvent la parole comme si je n'existais pas... La plupart du temps je n'arrive pas à suivre les conversations ou je m'en désintéresse.
Essayer de comprendre ce qui ce dit (exemple à table à la cantine du travail) me coûte beaucoup d'énergie.
Dans un groupe, je n'arrive pas à parler, quand j'essaye, on ne coupe souvent la parole comme si je n'existais pas... La plupart du temps je n'arrive pas à suivre les conversations ou je m'en désintéresse.
Essayer de comprendre ce qui ce dit (exemple à table à la cantine du travail) me coûte beaucoup d'énergie.
There must be some kind of way out of here,
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Re: Les bavardages et les silences
Moi aussi, quand je suis mon sujet, j'ai une grosse frustration si on me coupe la parole, même si, je dois bien reconnaître, ça m'arrive de le faire. Ce n'est pas tant par envie d'avoir raison, d'imposer mon point de vu et d'avoir une posture dominante (hélas, c'est perçu comme ça), mais c'est plus par hantise de perdre le fil de ma logique.
En fait, je pense que je suis assez rigide et que le sujet que j'ai en tête se déroule selon une certaine logique.
Parfois par exemple au fil d'une conversation qui dévie tout naturellement sur autre chose, je reviens au sujet initial qui à mon avis n'a pas été abouti dans son déroulement. Hors, les gens, et c'est normal, se sont laissé porté par d'autres associations d'idée qui les ont menée sur autre chose.
Quand je fais cela, je vois bien que je déroute tout le monde. Alors, maintenant, de peur de passer faussement pour quelqu'un qui veut asseoir une sorte d'autorité mal placée, j'arrête de suivre si ça ne m'intéresse pas et pars dans mes rêve.
Mais je me rends bien compte que cela a un côté rigide.
Ceci étant, cette façon d'être me sert dans des situations professionnelles où il ne faut pas lâcher le morceaux sur un sujet donné. Je ne veux pas parler ici de mon métier, car je souhaite garder de la discrétion par rapport à cela, mais je suis amenée à défendre des dossier si on peut dire. Souvent l'interlocuteur utilise des technique de digression, et moi, je reviens au thème initial jusqu'à l'avoir résolu. Du coup, cet aspect là m'est utile ainsi que pour mon entourage.
Magnus, quand tu perçois l'ennui de ton interlocuteur, est-ce que comme moi tu as l'impression de le percevoir trop tard, quand le malaise est déjà installé?
Concernant mon fils, j'ai l'impression qu'il ne perçoit pas du tout la saturation des personnes en face. Et quand ça éclate, ça le place en situation de détresse, comme une terrible injustice. Ca l'isole. Et c'est là aussi où je pense qu'il y a quelque chose de l'ordre du TED.
J'ai hâte de rencontrer la psychologue à la rentrée.
En fait, je dirais que ce n'est pas tant le silence ou la prolixité qui définissent le SA ou le NT, mais la façon dont ça se place, dont ça s'articule et se coordonne aux codes sociaux ou pas.
Mais là, j'enfonce une porte ouverte.
En fait, je pense que je suis assez rigide et que le sujet que j'ai en tête se déroule selon une certaine logique.
Parfois par exemple au fil d'une conversation qui dévie tout naturellement sur autre chose, je reviens au sujet initial qui à mon avis n'a pas été abouti dans son déroulement. Hors, les gens, et c'est normal, se sont laissé porté par d'autres associations d'idée qui les ont menée sur autre chose.
Quand je fais cela, je vois bien que je déroute tout le monde. Alors, maintenant, de peur de passer faussement pour quelqu'un qui veut asseoir une sorte d'autorité mal placée, j'arrête de suivre si ça ne m'intéresse pas et pars dans mes rêve.
Mais je me rends bien compte que cela a un côté rigide.
Ceci étant, cette façon d'être me sert dans des situations professionnelles où il ne faut pas lâcher le morceaux sur un sujet donné. Je ne veux pas parler ici de mon métier, car je souhaite garder de la discrétion par rapport à cela, mais je suis amenée à défendre des dossier si on peut dire. Souvent l'interlocuteur utilise des technique de digression, et moi, je reviens au thème initial jusqu'à l'avoir résolu. Du coup, cet aspect là m'est utile ainsi que pour mon entourage.
Magnus, quand tu perçois l'ennui de ton interlocuteur, est-ce que comme moi tu as l'impression de le percevoir trop tard, quand le malaise est déjà installé?
Concernant mon fils, j'ai l'impression qu'il ne perçoit pas du tout la saturation des personnes en face. Et quand ça éclate, ça le place en situation de détresse, comme une terrible injustice. Ca l'isole. Et c'est là aussi où je pense qu'il y a quelque chose de l'ordre du TED.
J'ai hâte de rencontrer la psychologue à la rentrée.
En fait, je dirais que ce n'est pas tant le silence ou la prolixité qui définissent le SA ou le NT, mais la façon dont ça se place, dont ça s'articule et se coordonne aux codes sociaux ou pas.
Mais là, j'enfonce une porte ouverte.
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Re: Les bavardages et les silences
Devinette : De qui est-ce ?« La question est plutôt de savoir pourquoi un homme normal, dit normal, ne s'aperçoit pas que la parole est un parasite, que la parole est un placage, que la parole est une forme de cancer dont l'être humain est affligé. »
Jacline
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
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Re: Les bavardages et les silences
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Re: Les bavardages et les silences
Bavardage :
Si on parle de ces centres d'intérêt, on peut être bavard.
Souvent, les gens (et moi même) faisons un lien entre timidité et autisme, alors que c'est faux.
Me concernant, en groupe, j'ai du mal à prendre la parole, car les gens parlent tellement vite et compréhensible, moi j'ai peur de mal articuler, de ne pas parler français (ou avec les bons mots), je parle lentement, et j'ai une voix basse dans les groupes (alors que c'est moi, je crie presque!), le sujet ne peut m'intéresser, et je suis dans mes pensées aussi.
Au début de ma formation, je n'arrivais pas trop à discuter avec les autres, mais ils m'ont intégré petit à petit, et du coup, je me suis mis à parler, et je leurs ai fait même rire plusieurs fois (un bon souvenir).
Enfin pour en revenir, entre timidité et autisme :
En mai, dernier, j'ai fais un resto, j'étais assis en face d'une fille qui n'a quasiment pas parle, comme moi, je me suis imaginé qu'elle pouvait être asperger, en réalité, elle se pourrait bien qu'elle ne soit que timide.
Donc timidité n'est pas égal à l'autisme.
Silence :
Desfois le silence me fait du bien, après un bon bavardage entre les gens qui m'entourent car je ne capte plus leurs conversations du tout.
Mais je n'aime pas trop le silence, car j'ai peur de rigoler au moindre bruit bizarre par exemple^^.
Enfin qui dis silence, dis chuchottage et je n'aime pas du tout cela, car je n'entent pas ce que dise les autres et donc j'ai peur qu'il parle de moi (mon coté parano lol).
Si on parle de ces centres d'intérêt, on peut être bavard.
Souvent, les gens (et moi même) faisons un lien entre timidité et autisme, alors que c'est faux.
Me concernant, en groupe, j'ai du mal à prendre la parole, car les gens parlent tellement vite et compréhensible, moi j'ai peur de mal articuler, de ne pas parler français (ou avec les bons mots), je parle lentement, et j'ai une voix basse dans les groupes (alors que c'est moi, je crie presque!), le sujet ne peut m'intéresser, et je suis dans mes pensées aussi.
Au début de ma formation, je n'arrivais pas trop à discuter avec les autres, mais ils m'ont intégré petit à petit, et du coup, je me suis mis à parler, et je leurs ai fait même rire plusieurs fois (un bon souvenir).
Enfin pour en revenir, entre timidité et autisme :
En mai, dernier, j'ai fais un resto, j'étais assis en face d'une fille qui n'a quasiment pas parle, comme moi, je me suis imaginé qu'elle pouvait être asperger, en réalité, elle se pourrait bien qu'elle ne soit que timide.
Donc timidité n'est pas égal à l'autisme.
Silence :
Desfois le silence me fait du bien, après un bon bavardage entre les gens qui m'entourent car je ne capte plus leurs conversations du tout.
Mais je n'aime pas trop le silence, car j'ai peur de rigoler au moindre bruit bizarre par exemple^^.
Enfin qui dis silence, dis chuchottage et je n'aime pas du tout cela, car je n'entent pas ce que dise les autres et donc j'ai peur qu'il parle de moi (mon coté parano lol).
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Re: Les bavardages et les silences
« J’ai à parler, n’ayant rien à dire, rien que les paroles des autres. Ne sachant pas parler, ne voulant pas parler, j’ai à parler. Personne ne m’y oblige, il n’y a personne, c’est un accident, c’est un fait. »
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
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Re: Les bavardages et les silences
Eugène Ionesco ? Samuel Beckett ? Mircea Eliade ? Heidegger ?
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Les bavardages et les silences
Des devinettes!
Bon, je ne tricherai pas avec google
Hermann Hesse?
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Re: Les bavardages et les silences
Très cultivé Jean, c'est Samuel Beckett.
A croire qu'il est autiste ! (Beckett !) "rien que les paroles des autres" en est typique, à mon avis. Nous vivons le langage comme cela. Ce sont toujours les mots des autres. (Je me cite !)
Herman Hesse était plutôt bipolaire, donc parfois déprimé. Jacline
A croire qu'il est autiste ! (Beckett !) "rien que les paroles des autres" en est typique, à mon avis. Nous vivons le langage comme cela. Ce sont toujours les mots des autres. (Je me cite !)
Herman Hesse était plutôt bipolaire, donc parfois déprimé. Jacline
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Re: Les bavardages et les silences
je me reconnais bien la dedans .Magus a écrit :Je peux parler des heures d'un sujet qui me passionne... mais généralement ça ennuie mon interlocuteur.
Dans un groupe, je n'arrive pas à parler, quand j'essaye, on ne coupe souvent la parole comme si je n'existais pas... La plupart du temps je n'arrive pas à suivre les conversations ou je m'en désintéresse.
Essayer de comprendre ce qui ce dit (exemple à table à la cantine du travail) me coûte beaucoup d'énergie.
quoi que de travailler dans une entreprise a but non lucratif comme Defi Sm m'aide beaucoup a ce niveau . avec plus de gens tolérant . ça m'aide entré en contact avec d'autre .
je note aussi que si une discussion peux avoir lieu le matin avant le travail , je peux y penser tout l'avant midi pour revenir en discuter le midi . alors que ceux qui y en parlait l'on déjà oublier . je suis souvent en retard sur le sujet du présent .
http://cqea.ca/fr/entreprises-adaptees/ ... reprise=18
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
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Re: Les bavardages et les silences
«Je me sers de cette langue parce que je n'en ai pas d'autre mais elle n'est pas à moi. "
De qui ?
Il est dans cette liste :
http://wiki.answers.com/Q/What_famous_p ... s_Syndrome
Jacline
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Re: Les bavardages et les silences
Kafka?
Après, ça me laisse toujours un peu perplexe les listes de personnes atteintes d'aspergers. Il y a quelque chose qui me dérange. même si on peut se douter que certains de par leurs spécifiés aient pu l'être, je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu bizarre de faire des listes aussi longues sans être sûrs.
Mais bon, Kafka me semble bien coller avec la phrase que tu cites.
Après, ça me laisse toujours un peu perplexe les listes de personnes atteintes d'aspergers. Il y a quelque chose qui me dérange. même si on peut se douter que certains de par leurs spécifiés aient pu l'être, je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu bizarre de faire des listes aussi longues sans être sûrs.
Mais bon, Kafka me semble bien coller avec la phrase que tu cites.
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Re: Les bavardages et les silences
Trop forte Laboulette !
Je me suis demandée si Kafka l'était, il y a peu de temps.
Entre autre, j'avais trouvé ça :
Et cette phrase plus haut aujourd'hui que je trouve typique.
Aujourd'hui encore, cité par Marthe Robert :
Jacline
Je me suis demandée si Kafka l'était, il y a peu de temps.
Entre autre, j'avais trouvé ça :
Ses camarades voyaient en lui un garçon modeste, effacé, réservé, quelqu'un " constamment entouré d'une espèce de paroi en verre ".
Et cette phrase plus haut aujourd'hui que je trouve typique.
Aujourd'hui encore, cité par Marthe Robert :
Extrait d'un dialogue entre l'étudiant Gustav Janouch et Franz Kafka
(dans Conversations avec Franz Kafka, les Lettres nouvelles-Maurice Nadeau):
«Êtes-vous à ce point seul ?, lui demandai-je.
Kafka fit oui de la tête.
Comme Kaspar Hauser ?
Kafka eut un rire et répondit : Bien pire que cela. Je suis seul... comme Franz Kafka.»
Jacline
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Re: Les bavardages et les silences
Et hop, je ramène discrètement la discussion vers le sujet initial, pour avoir votre point de vue.
Tout d'abord, pour répondre à la question de départ, je suis plutôt de l'espèce des mutiques, à de rares exceptions près.
Et lors de ces exceptions, j'ai souvent tendance à boucler à l'infini sur le même sujet, quel que soit l'intérêt de la personne en face.
Cela donne des choses assez amusantes avec un ami très proche comme :
- je parle de mon sujet
- mon ami essaie de lancer la conversation sur autre chose
- je continue sur mon sujet
- il continue sur le sujet qu'il a lancé.
- et ainsi de suite jusqu'à épuisement du sujet...
Le plus drôle c'est que l'on s'écoute mutuellement, mais tout en nous livrant à deux monologues parallèles.
Mais là n'était mon interrogation.
En fait, je viens de me rendre compte que quand je suis obnubilée par un sujet (par exemple, en ce moment, c'est le SA), j'ai le sentiment de n'avoir envie de parler que de cela, au point de refuser de voir des personnes avec qui cela ne serait pas possible, persuadée que je n'aurais rien à leur dire, et rien d'intéressant à apprendre d'elles.
Est-ce que ce sentiment vous est familier ?
(Bon, maintenant que j'en ai pris conscience, je vais essayer de me raisonner : mise en pratique dès ce soir !)
Tout d'abord, pour répondre à la question de départ, je suis plutôt de l'espèce des mutiques, à de rares exceptions près.
Et lors de ces exceptions, j'ai souvent tendance à boucler à l'infini sur le même sujet, quel que soit l'intérêt de la personne en face.
Cela donne des choses assez amusantes avec un ami très proche comme :
- je parle de mon sujet
- mon ami essaie de lancer la conversation sur autre chose
- je continue sur mon sujet
- il continue sur le sujet qu'il a lancé.
- et ainsi de suite jusqu'à épuisement du sujet...
Le plus drôle c'est que l'on s'écoute mutuellement, mais tout en nous livrant à deux monologues parallèles.
Mais là n'était mon interrogation.
En fait, je viens de me rendre compte que quand je suis obnubilée par un sujet (par exemple, en ce moment, c'est le SA), j'ai le sentiment de n'avoir envie de parler que de cela, au point de refuser de voir des personnes avec qui cela ne serait pas possible, persuadée que je n'aurais rien à leur dire, et rien d'intéressant à apprendre d'elles.
Est-ce que ce sentiment vous est familier ?
(Bon, maintenant que j'en ai pris conscience, je vais essayer de me raisonner : mise en pratique dès ce soir !)
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse