Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
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Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Bonsoir,
suite à mon RV au CRA de Brest, j'ai eu une longue discussion avec une de mes filles qui est elle aussi susceptible d'être porteuse du SA. J'ai contacté le CRA aujourd'hui afin de lui prendre un RV à son tour et ils doivent nous recontacter prochainement car les plannings ne sont pas encore faits.
En attendant le RV au CRA, quelqu'un pourrait il me conseiller en privé un psy ou même un généraliste ayant une petite connaissance du SA sur Rennes ? Elle a vraiment besoin de parler car elle va très très mal mais ne supporte plus l'acharnement des psys à lui faire ressasser son enfance, sa relation à moi, etc..
De mon côté je suis en train de revisiter toute ma vie sous le nouvel éclairage qu'apporte le SA... C'est bouleversant à mon âge et je n'en suis qu'au début...
Mumbhz
suite à mon RV au CRA de Brest, j'ai eu une longue discussion avec une de mes filles qui est elle aussi susceptible d'être porteuse du SA. J'ai contacté le CRA aujourd'hui afin de lui prendre un RV à son tour et ils doivent nous recontacter prochainement car les plannings ne sont pas encore faits.
En attendant le RV au CRA, quelqu'un pourrait il me conseiller en privé un psy ou même un généraliste ayant une petite connaissance du SA sur Rennes ? Elle a vraiment besoin de parler car elle va très très mal mais ne supporte plus l'acharnement des psys à lui faire ressasser son enfance, sa relation à moi, etc..
De mon côté je suis en train de revisiter toute ma vie sous le nouvel éclairage qu'apporte le SA... C'est bouleversant à mon âge et je n'en suis qu'au début...
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
malheureusement , j'ai un peu écumé les psys renais (pour mes souçis mais aussi a travers mes activités associatives pour les enfants precoces et avec troubles ), ben..je les connais assez bien aujourd'hui, (pas tous bien sur), et peu de ceux que j'ai vu sont ouverts ou plutot assez connaisseurs de la question!..
c'est bien dommage mais il faut avouer qu'on est encore au moyen age du SA chez les psys.("vous me parler bien, vous n'etes pas autistes".."vous parlez, vous n'etes pas autiste"!..j'en passe .)
j'ai egalement eu droit a cet acharnement, et ces orientation de trouble anxioeux, des années. rien d'efficace (forcement.)
mais si il me vient une psy ouverte, qui serait susceptible de lui permettre d'attendre le CRA, je t'envoie un MP aussitot.
c'est bien dommage mais il faut avouer qu'on est encore au moyen age du SA chez les psys.("vous me parler bien, vous n'etes pas autistes".."vous parlez, vous n'etes pas autiste"!..j'en passe .)
j'ai egalement eu droit a cet acharnement, et ces orientation de trouble anxioeux, des années. rien d'efficace (forcement.)
mais si il me vient une psy ouverte, qui serait susceptible de lui permettre d'attendre le CRA, je t'envoie un MP aussitot.
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Re-re-merci Meï
je garde espoir tout de même, sait-on jamais, que quelqu'un ait même un généraliste simplement humain ou ouvert à la souffrance psychique des patients, quelqu'un qui sache juste écouter. Bon sang mais est-il possible de perdre toute curiosité sur les bancs de la fac de médecine ? les carabins ne font ils qu'absorber bêtement du savoir prédigéré ???
Il y a là quelque chose qui m'échappe totalement : tout médecin se doit de se tenir au courant des recherches en cours au moins dans son domaine de compétence non ? Et à force de voir l'échec de leurs thérapies, (il n'y a pas que les SA à pratiquer le nomadisme psychothérapeutique dans le vain espoir de simplement se sentir "un peu" mieux), n'ont ils jamais envie de remettre leurs convictions en question ?
Ce ne sont là que questions réthoriques bien sûr car je connais hélas la réponse...
Voilà, c'était mon coup de gueule du soir...
Mumbhz (un peu )
je garde espoir tout de même, sait-on jamais, que quelqu'un ait même un généraliste simplement humain ou ouvert à la souffrance psychique des patients, quelqu'un qui sache juste écouter. Bon sang mais est-il possible de perdre toute curiosité sur les bancs de la fac de médecine ? les carabins ne font ils qu'absorber bêtement du savoir prédigéré ???
Il y a là quelque chose qui m'échappe totalement : tout médecin se doit de se tenir au courant des recherches en cours au moins dans son domaine de compétence non ? Et à force de voir l'échec de leurs thérapies, (il n'y a pas que les SA à pratiquer le nomadisme psychothérapeutique dans le vain espoir de simplement se sentir "un peu" mieux), n'ont ils jamais envie de remettre leurs convictions en question ?
Ce ne sont là que questions réthoriques bien sûr car je connais hélas la réponse...
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Ils sont surtout pour une majorité dans leur bulle de médecin. La déférence avec laquelle ils sont traités engendre un sentiment d'omniscience, donc ils ont souvent du mal à se remettre en question. En psy, j'ai plusieurs fois attiré l'attention de tel ou tel psychiatre sur un possible SA chez un patient, sans aucun résultat, ni même intérêt. Des patients en service fermé pour lesquels le SA me semblait tellement évident et qui "pétaient les plombs" parce que depuis 20 ou 25 ans qu'ils étaient sur terre, ils ne pouvaient tout simplement plus continuer, c'était trop dur, trop lourd.
les psychiatres ont toujours conclus à la psychose et mis les patients en question sous neuroleptiques et toute la panoplie. Je suis bien contente de ne plus intervenir dans ces structures inhumaines, ce qui est le comble, quand même!!!
Même Jo a subi ça dans la structure morbihannaise dans laquelle il a été un an. La psychiatre ( qui m'a dit travailler pour le CRA pourtant) lui donnait neuroleptiques, antidépresseurs... sans compter parce que c'est ce qu'elle a appris. TROUBLES = MALADIE implique : MALADIE =MÉDICAMENTS.
Liane, ce n'est pas vrai? ils sont formatés pour ça. Quelques uns sortent du lot, ils sont rares puisque depuis longtemps déjà, le concours privilégie le coté scientifique, apprentissage et régurgitation des cours au lieu de prendre en compte le coté humain.
les psychiatres ont toujours conclus à la psychose et mis les patients en question sous neuroleptiques et toute la panoplie. Je suis bien contente de ne plus intervenir dans ces structures inhumaines, ce qui est le comble, quand même!!!
Même Jo a subi ça dans la structure morbihannaise dans laquelle il a été un an. La psychiatre ( qui m'a dit travailler pour le CRA pourtant) lui donnait neuroleptiques, antidépresseurs... sans compter parce que c'est ce qu'elle a appris. TROUBLES = MALADIE implique : MALADIE =MÉDICAMENTS.
Liane, ce n'est pas vrai? ils sont formatés pour ça. Quelques uns sortent du lot, ils sont rares puisque depuis longtemps déjà, le concours privilégie le coté scientifique, apprentissage et régurgitation des cours au lieu de prendre en compte le coté humain.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Oui, Rose, tu as tout à fait raison, mais çà me révolte .
Mettons mon incompréhension sur le compte du SA
J'ai mis toutes mes forces à tenter de m'en sortir, psychanalyse, psychothérapies, anxiolitiques (merci les benzodiazépines qui ont sappé mes capacités mnésiques), anti-psychotiques, anti-dépresseurs, hospitalisations, etc..
Et chaque fois ressasser mon histoire, refaire l'anamnèse de mes troubles face à un nouveau psy persuadé qu'il serait plus malin que le précédent, et chaque fois l'effondrement, la déception... et le regard désespéré de mes proches : " mais fais des efforts, tu as tout pour être heureuse ".
Et bien sûr, la menace suprême : "attention madame, vos enfants ressentent votre mal être."
Tu dis pudiquement qu'ils sont enfermés dans leur bulle de médecin ? Moi j'ai envie de dire qu'ils sont sclérosés, fossilisés pour beaucoup. A quel moment et par quel phénomène mystérieux ont ils oublié qu'ils travaillaient sur de l'humain ? Mais qu'ont-ils fait de leur curiosité ?
Hier j'ai envoyé un mail au Dr C.... du CRA de Brest auquel j'ai joint l'anti-sèche que je n'ai pas eu le temps d'utiliser lors de notre RV de jeudi dernier. J'y avais jeté pêle-mêle quelques souvenirs, quelques traits " bizarres" qui me posent problème, ma curieuse perception du monde, etc... Enfin bref, un tas de choses que j'ai dites à chaque psy ou médecin rencontré depuis plus de 30 ans (j'en ai 51) sans être jamais prise au sérieux.
Ce matin même j'ai reçu une réponse qui m'a bouleversée : Merci pour ce témoignage édifiant, etc...
C'est la première fois que j'ai l'impression d'être entendue, écoutée. Il faut vraiment le vivre pour comprendre.
Tiens, je crois que je vais imprimer son mail et me l'encadrer
Mettons mon incompréhension sur le compte du SA
J'ai mis toutes mes forces à tenter de m'en sortir, psychanalyse, psychothérapies, anxiolitiques (merci les benzodiazépines qui ont sappé mes capacités mnésiques), anti-psychotiques, anti-dépresseurs, hospitalisations, etc..
Et chaque fois ressasser mon histoire, refaire l'anamnèse de mes troubles face à un nouveau psy persuadé qu'il serait plus malin que le précédent, et chaque fois l'effondrement, la déception... et le regard désespéré de mes proches : " mais fais des efforts, tu as tout pour être heureuse ".
Et bien sûr, la menace suprême : "attention madame, vos enfants ressentent votre mal être."
Tu dis pudiquement qu'ils sont enfermés dans leur bulle de médecin ? Moi j'ai envie de dire qu'ils sont sclérosés, fossilisés pour beaucoup. A quel moment et par quel phénomène mystérieux ont ils oublié qu'ils travaillaient sur de l'humain ? Mais qu'ont-ils fait de leur curiosité ?
Hier j'ai envoyé un mail au Dr C.... du CRA de Brest auquel j'ai joint l'anti-sèche que je n'ai pas eu le temps d'utiliser lors de notre RV de jeudi dernier. J'y avais jeté pêle-mêle quelques souvenirs, quelques traits " bizarres" qui me posent problème, ma curieuse perception du monde, etc... Enfin bref, un tas de choses que j'ai dites à chaque psy ou médecin rencontré depuis plus de 30 ans (j'en ai 51) sans être jamais prise au sérieux.
Ce matin même j'ai reçu une réponse qui m'a bouleversée : Merci pour ce témoignage édifiant, etc...
C'est la première fois que j'ai l'impression d'être entendue, écoutée. Il faut vraiment le vivre pour comprendre.
Tiens, je crois que je vais imprimer son mail et me l'encadrer
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
C'est le Dr C. qui t'a répondu "Merci pour ce témoignage édifiant..." ?
Eh bien, en effet, il y a de quoi être émue !
Pendant ce temps, le "diagnostic" doit faire son chemin dans ta tête, petit à petit...
Eh bien, en effet, il y a de quoi être émue !
Pendant ce temps, le "diagnostic" doit faire son chemin dans ta tête, petit à petit...
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Coucou Mars
oui, oui, c'est le Dr C... qui m'a répondu dès ce matin !
Je n'aurais jamais cru que quelques mots si simples me toucheraient à ce point. Je n'en reviens même pas qu'il ait pris le temps de me lire, je pensais qu'il allait donner le fichier à sa secrétaire et le survoler ultérieurement peut-être.
Ce qui me pose un peu problème c'est que je n'ai pas l'impression d'avoir raconté des choses très exceptionnelles. Si c'est " édifiant ", pourquoi, comment personne n'a t'il jamais réagi ? Et que se passerait-il si je racontais tout ?
Il y a tant de choses qui m'échappent...
Je me souviens de moments avec tous mes enfants autour de moi où chacun racontait sa journée avec son lot de questionnements, du grand en études supérieures à la petite en maternelle, chacun comparant son expérience à celle de l'autre et se rassurant mutuellement : tout doit être normal puisque nous ressentons tous à peu près la même chose à la maison, mais alors pourquoi nous sentons nous tous si décalés ?
Alors oui, le diagnostic fait son chemin dans ma tête, je ne sais pas où çà va nous conduire mais le poids de presque 1/2 siècle de culpabilisation commence à s'alléger, je ne suis peut-être pas une si mauvaise personne que çà. J'ai même réussi à en parler avec deux de mes grands, ou plutôt grandes, et l'une veut venir au CRA au plus vite et l'autre est tentée aussi. Pour les plus jeunes, malgré ce que m'a dit le médecin à Brest, je vais y aller plus doucement car j'ai beaucoup de mal avec les limites et ne sais jamais exactement ce qui peut se dire ou pas à de jeunes ados. Je ne suis pas certaine non plus qu'elles soient autant en souffrance que le Dr C... le suppose. Restera l'aîné, mon drôle de petit bonhomme qui ne dormait jamais, qui me crevait le coeur en me suppliant de lui dire comment on fait pour se faire des copains. Il est terrible ce miroir que nous tendent parfois nos enfants ...
oui, oui, c'est le Dr C... qui m'a répondu dès ce matin !
Je n'aurais jamais cru que quelques mots si simples me toucheraient à ce point. Je n'en reviens même pas qu'il ait pris le temps de me lire, je pensais qu'il allait donner le fichier à sa secrétaire et le survoler ultérieurement peut-être.
Ce qui me pose un peu problème c'est que je n'ai pas l'impression d'avoir raconté des choses très exceptionnelles. Si c'est " édifiant ", pourquoi, comment personne n'a t'il jamais réagi ? Et que se passerait-il si je racontais tout ?
Il y a tant de choses qui m'échappent...
Je me souviens de moments avec tous mes enfants autour de moi où chacun racontait sa journée avec son lot de questionnements, du grand en études supérieures à la petite en maternelle, chacun comparant son expérience à celle de l'autre et se rassurant mutuellement : tout doit être normal puisque nous ressentons tous à peu près la même chose à la maison, mais alors pourquoi nous sentons nous tous si décalés ?
Alors oui, le diagnostic fait son chemin dans ma tête, je ne sais pas où çà va nous conduire mais le poids de presque 1/2 siècle de culpabilisation commence à s'alléger, je ne suis peut-être pas une si mauvaise personne que çà. J'ai même réussi à en parler avec deux de mes grands, ou plutôt grandes, et l'une veut venir au CRA au plus vite et l'autre est tentée aussi. Pour les plus jeunes, malgré ce que m'a dit le médecin à Brest, je vais y aller plus doucement car j'ai beaucoup de mal avec les limites et ne sais jamais exactement ce qui peut se dire ou pas à de jeunes ados. Je ne suis pas certaine non plus qu'elles soient autant en souffrance que le Dr C... le suppose. Restera l'aîné, mon drôle de petit bonhomme qui ne dormait jamais, qui me crevait le coeur en me suppliant de lui dire comment on fait pour se faire des copains. Il est terrible ce miroir que nous tendent parfois nos enfants ...
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
oh oui...mon dernier est exactement ds ce cas, et je sais qu'il faudra que je passe le ps pour lui aussi un jour.La neuropsy me l'a redit lors de mes tests, vous devriez pendre RV pour votre dernier.(c'est vrai qu'il a déjà un parcours du combattant le ptit père..)Mumbhz a écrit : Restera l'aîné, mon drôle de petit bonhomme qui ne dormait jamais, qui me crevait le coeur en me suppliant de lui dire comment on fait pour se faire des copains. Il est terrible ce miroir que nous tendent parfois nos enfants ...
mais j'ai un peu peur de la perception des autres avec l'etiquette "SA" , plutot que sans.... c'est plus dur de faire our les autres que pour soi meme.
sinon, le Dr C***je pense prend sans doute conscience avec tous ces adultes qui passent ds son bueau, et lui disent les mems choses et les mem parcours, ..que quelque chose doit changer, ou au moins est en train de changer sur le SA, enfin, j'espère!!
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Coucou les ami(e)s. Je me sens interpellée là !Mumbhz a écrit : TROUBLES = MALADIE implique : MALADIE =MÉDICAMENTS.
Liane, ce n'est pas vrai? ils sont formatés pour ça.
Honnêtement je suis perplexe, pour ne pas dire perdue
devant tous ces témoignages. Mon avis ne tiens que en tant que maman-médecin généraliste, travaillant à tant partiel, et dont la vie personnelle a été bouleversée comme la votre.
Je discute aussi beaucoup avec mon mari et associé qui lui bosse à temps plus que plein depuis toujours.
On traîne nos guêtres dans le milieu médical depuis 30 ans, début de nos études.
C'est vrai que l'on a le réflexe ( quasi vital !) de rechercher le médicament adéquat dès qu'un patient vient avec une plainte. Depuis "quelques années" ( 10 à 20 !!) pourtant les notions sur toutes les pratiques qui peuvent soulager ou stimuler sont connues en gériatrie, pédiatrie, soins palliatifs, centre anti-douleurs ... Bon parfois elles ont du mal à faire leur place. Parfois je trouve que les médecins ont compris : "ne pas prescrire" (sollicités par des notions économiques ) mais sans proposer d'autres moyens pour soulager.
Ne rien prescrire ça peut-être très dangereux aussi.
En fait, ce qui est stupide c'est d'être systématique. Même le fameux "les antibiotiques c'est pas automatique" , un anti-réflexe qui en est devenu un, est idiot. Car ça dépend du patient.
Stupide aussi de vouloir travailler seul sans écouter la famille ou l'équipe soignante. ("Je fais à ma prescription, "ils" se débrouillent"). Et en même temps dangereux de n'écouter que l'entourage ou les besoins de l'équipe et de la structure qui ont parfois des exigences opposées au besoin du patient.
Dangereux aussi de foncer tête basse dans de nouvelles notions ou techniques sans réfléchir ou se renseigner.
Mais ce travail, ce discernement demande du temps. Or le temps est devenu une denrée rare. Pourquoi, ça je ne sais pas, enfin j'ai des idées mais ça nous entraîne vers une discussion de société...
Je ne sais pas si les médecins perdent leur capacité de réflexion sur les bancs de la fac ou dans leur pratique, trop débordés et se laissant aller...perdus dans les rouages d' une grosse machine de soins, rouillée... Comme beaucoup la réalité économique actuelle nous dépasse. Pas assez de gens formées. Trop de techniques informatiques mal maîtrisées.
C'est pas des excuses, ce sont quelques explications.
On essaie cependant de continuer à pratiquer notre métier avec bonheur et bonhomie. Il faut toujours avoir le réflexe de se concentrer sur le patient et ses besoins, à chaque nouvelle consultation ou dossier.
Des médecins à l'écoute du patient je pense qu'il y en a beaucoup ( on est quand même pas les irréductibles gaulois dans notre petit cabinet de campagne !! ) Mais on a pas toujours la solution, il faut avoir l'humilité de le reconnaître.
Pour ma propre expérience j'ai toujours ressenti la psychiatrie comme un secteur méprisé, méprisable, ainsi que ceux qui y travaillent et ceux qui y sont soignés.
Les psychiatres considérés comme pas tout à fait médecins, ( il y a tout de même 6 ou 7 années d'études en commun !) . Certains d'entre-eux mettent en valeur leur différence, en sont fiers.
C'est la gué-guerre. Ceux qui soignent le corps, ceux qui soignent la tête. Certains psy refusent de soigner le moindre bobo et hôpital se décharge de tous les risques (violence, auto-agressivité, suicide) qu'un "trouble psy" "pourrait" provoquer dans ses murs en appelant le psy de garde, qui se doit d'intervenir ...et parfois refuse.
A mon époque aussi certains ont choisi cette spécialité par défaut au vue de leur rang au concours de l'internat ( qui permettait alors d'accéder à une spécialité). La psychiatrie étant une des spécialités la moins valorisante et la moins choisie.
Je sais c'est triste. Ce n'est pas le cas de tous les psychiatres bien-sûr, certains ayant une forte vocation au contraire. Et je crois que le rang de choix des spécialités a changé depuis quelques années.
Et puis ont est tous baignés dans cette ambiance, culture, "pseudo-psychanalytique", avec des idées reçues, des soi-disant notions vides de sens.
En tant que MG ont fait appel au psy très légitimement dès que l'on sent que les soucis du patient dépassent nos compétences. Seulement assez souvent la prise en charge proposée se révèle ,au mieux, inefficace ; on se retrouve à improviser, à démêler la situation, psychologique, somatique, neurologique, familiale, sociale, comme on peut...( et on peut pas tout faire...)
La psychiatrie est un secteur aussi ou la notion de secret et très importante. Les psychiatres adressent rarement un courrier au MG de suivi de patient. (comme cela se fait lorsque l'on va voir le cardio, le rhumato, le gastro, le dermato...)
Nous avons donc été extrêmement déçus de ne rencontrer personne pour nous aider avec notre fils . ( par contre notre métier nous a servi pour savoir qui ne pas aller consulter car on refusait d'emblée les neuroleptiques).
Je ne sais plus non plus à qui adresser certains patients, qui conseiller, et ça c'est très très dur ...
Voilà pour mon avis. Désolée pour la "tartine".le sujet est complexe.
C'est aussi que ce que je ressens depuis plusieurs mois que je viens lire tous ces témoignages, c'est toujours la même histoire !!! Le diagnostic n'est pas bien compliqué...Reste à avoir un bon suivi. Je crois qu'il y a un espoir du côté des Sessad pour les jeuns.meï a écrit :sinon, le Dr C*** je pense prend sans doute conscience avec tous ces adultes qui passent ds son bueau, et lui disent les mems choses et les mem parcours, ..que quelque chose doit changer, ou au moins est en train de changer sur le SA, enfin, j'espère!!
Liane, maman de trois enfants géniaux dont un ado avec "un petit plus"
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
[quote
A mon époque aussi certains ont choisi cette spécialité par défaut au vue de leur rang au concours de l'internat ( qui permettait alors d'accéder à une spécialité). La psychiatrie étant une des spécialités la moins valorisante et la moins choisie.
C'est aussi le job avec le plus d'accident de travail (comprenez le patient qui pète les plombs et trucide ou blesse son psychiatre) et celui qui paie le moins (dans les spécialités bien sûr!). Pourquoi autant d'étudiants choisissent ophtalmo? d'après vous?
C'est aussi que ce que je ressens depuis plusieurs mois que je viens lire tous ces témoignages, c'est toujours la même histoire !!! Le diagnostic n'est pas bien compliqué...Reste à avoir un bon suivi. Je crois qu'il y a un espoir du côté des Sessad pour les jeuns.[/quote]
Et oui, en tant que parent, en tant que personne se sentant responsable du SA de son enfant, en tant qu'être humain concerné, la vie n'est pas évidente.
A mon époque aussi certains ont choisi cette spécialité par défaut au vue de leur rang au concours de l'internat ( qui permettait alors d'accéder à une spécialité). La psychiatrie étant une des spécialités la moins valorisante et la moins choisie.
C'est aussi le job avec le plus d'accident de travail (comprenez le patient qui pète les plombs et trucide ou blesse son psychiatre) et celui qui paie le moins (dans les spécialités bien sûr!). Pourquoi autant d'étudiants choisissent ophtalmo? d'après vous?
C'est aussi que ce que je ressens depuis plusieurs mois que je viens lire tous ces témoignages, c'est toujours la même histoire !!! Le diagnostic n'est pas bien compliqué...Reste à avoir un bon suivi. Je crois qu'il y a un espoir du côté des Sessad pour les jeuns.[/quote]
Et oui, en tant que parent, en tant que personne se sentant responsable du SA de son enfant, en tant qu'être humain concerné, la vie n'est pas évidente.
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Merci Liane pour ton témoignage professionnel
Très difficile d'être MG, surtout maintenant, mais comme toi, je suis persuadée que beaucoup d'entre eux sont très à l'écoute de leurs patients.
Très difficile d'être MG, surtout maintenant, mais comme toi, je suis persuadée que beaucoup d'entre eux sont très à l'écoute de leurs patients.
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Bonjour,Mumbhz a écrit :Re-re-merci Meï
je garde espoir tout de même, sait-on jamais, que quelqu'un ait même un généraliste simplement humain ou ouvert à la souffrance psychique des patients, quelqu'un qui sache juste écouter. Bon sang mais est-il possible de perdre toute curiosité sur les bancs de la fac de médecine ? les carabins ne font ils qu'absorber bêtement du savoir prédigéré ???
Il y a là quelque chose qui m'échappe totalement : tout médecin se doit de se tenir au courant des recherches en cours au moins dans son domaine de compétence non ? Et à force de voir l'échec de leurs thérapies, (il n'y a pas que les SA à pratiquer le nomadisme psychothérapeutique dans le vain espoir de simplement se sentir "un peu" mieux), n'ont ils jamais envie de remettre leurs convictions en question ?
Ce ne sont là que questions réthoriques bien sûr car je connais hélas la réponse...
Voilà, c'était mon coup de gueule du soir...
Mumbhz (un peu )
Ta colère - s'il en est - est tout à fait compréhensible et légitime je trouve. Il me semble la partager. J'ai notoirement envoyer balader mon médecin généraliste que je ne compte, par ailleurs, plus revoir. Donc je suis à la recherche d'un médecin et d'un psychiatre - ou psychologue ? - sur Rennes tout comme vous. En fait, j'avoue ne pas avoir cherché encore, quand on pense que ce ne sera que déceptions... Enfin, voici ce qui m'amène ici !
Bon courage !
« Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire.» Proverbe chinois
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Parent, responsable, être humain, soignant, médecin, tout çà à un moment doit pouvoir se rejoindre...Rose a écrit :Et oui, en tant que parent, en tant que personne se sentant responsable du SA de son enfant, en tant qu'être humain concerné, la vie n'est pas évidente.
Certains futurs médecins que j'ai connus pendant mes études me semblaient surtout à l'époque attirés par des métiers qui leur semblaient prestigieux, où l'on sauve la vie en urgence ( cardiologues...)Rose a écrit :C'est aussi le job avec le plus d'accident de travail (comprenez le patient qui pète les plombs et trucide ou blesse son psychiatre) et celui qui paie le moins (dans les spécialités bien sûr!). Pourquoi autant d'étudiants choisissent ophtalmo? d'après vous?
Et puis il faut faire attention je pense à éviter l'amalgame fous et dangereux. C'est complètement faux.
Le fait de permettre à des enfants différents d'aller en classe comme tout le monde, c'est utile aussi pour les autres, pour abolir tous les préjugés et peut-être éveiller des vocations ?( je crois que Mars ou Murielle en ont déjà parlé)
Liane, maman de trois enfants géniaux dont un ado avec "un petit plus"
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- Prolifique
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
Un dernier message pour aller dans votre sens ! Effectivement on est pas toujours bien écoutés par les médecins. Sont parfois "légèrement bornés"
Hier nous sommes allés à une réunion-cours ( urologie, rien à voir)
En arrivant une collègue que nous n'avions pas vue ( voire oubliée) depuis longtemps se pointe tout sourire, nous rappelant des bons souvenirs partagés Puis elle dit "Alors quoi de neuf ?" Moi, encore dans ma bulle : "on vient d'être grands-parents !"
La personne change alors complètement de tête : "hein, quoi, comment, mais quel âge à votre fille, et ses études, son métier ,et le père qu'est-ce qu'il fait, ils ont de quoi vivre ?, et quel étrange prénom ..."
Pfff, douche froide et leçon de morale en 5 mn. Elle en a oublié les félicitations d'usage.
Après j'ai ressenti une certaine jalousie lorsqu'elle m'a dit qu'elle n'aurait pas le temps d'être grand-mère "car elle trop de travail" Pas très cool pour ses enfants non plus.
Comme quoi il faut se méfier de certains sourires avenants. J'espère qu'elle oublie plus ses frustrations devant ses patients.
J'avais très envie de la trucider ( en ouvrant largement ma gueule de crocodile ). Je ne l'ai pas fait car je suis bien élevée et surtout parce que je n'ai pas eu le temps, le cours commençait...
Quand on se sent pas écouté par un médecin il faut en changer c'est certain, c'est même essentiel.
Hier nous sommes allés à une réunion-cours ( urologie, rien à voir)
En arrivant une collègue que nous n'avions pas vue ( voire oubliée) depuis longtemps se pointe tout sourire, nous rappelant des bons souvenirs partagés Puis elle dit "Alors quoi de neuf ?" Moi, encore dans ma bulle : "on vient d'être grands-parents !"
La personne change alors complètement de tête : "hein, quoi, comment, mais quel âge à votre fille, et ses études, son métier ,et le père qu'est-ce qu'il fait, ils ont de quoi vivre ?, et quel étrange prénom ..."
Pfff, douche froide et leçon de morale en 5 mn. Elle en a oublié les félicitations d'usage.
Après j'ai ressenti une certaine jalousie lorsqu'elle m'a dit qu'elle n'aurait pas le temps d'être grand-mère "car elle trop de travail" Pas très cool pour ses enfants non plus.
Comme quoi il faut se méfier de certains sourires avenants. J'espère qu'elle oublie plus ses frustrations devant ses patients.
J'avais très envie de la trucider ( en ouvrant largement ma gueule de crocodile ). Je ne l'ai pas fait car je suis bien élevée et surtout parce que je n'ai pas eu le temps, le cours commençait...
Quand on se sent pas écouté par un médecin il faut en changer c'est certain, c'est même essentiel.
Liane, maman de trois enfants géniaux dont un ado avec "un petit plus"
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Re: Quelqu'un à l'écoute sur Rennes ?
c'est quoi cet etrange prénom? (en MP si besoin, 'je susi en pleine cogitation sr els prénoms. ..même si jen ai déjà 2 en tete, depuis le début, un garçon et un fille. )Liane a écrit :et quel étrange prénom ..."
.
si elle connaisait les prenoms de mes enfants, elle serait affolée!
pour ce qui est du sourire avenant, j crosi que dans ma vie je n'y ai jamais porté attention, (mme je me mefie) sachant que la vraie personne se cache le plus souvent en dessous...et je la "sens", de manière animale.Les gens les plus grognons ne sont parfoirs pas les plus mechants par exemple..
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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