Etre sous-estimé par la société

[pasdumatin]

Depuis mon plus jeune âge, on me traite comme si j'étais stupide. Ca rend mes échanges très déplaisants.

Je me sens infériorisé y compris par ma famille. Franchement, c'est très dur à vivre.

[lucius]

Depuis mon plus jeune âge, on me traite comme si j'étais stupide. Ca rend mes échanges très déplaisants.

Je me sens infériorisé y compris par ma famille. Franchement, c'est très dur à vivre.

Faites comme moi, regardez leurs parcours et leurs cv et vous vous rendrez compte que vous vous en sortez mieux sur pas mal d'aspect. Résultat, moi les critiques, cela me touche moins.

[Asphodèle]

Difficile de te répondre vu qu'on ne connaît pas les circonstances ni ton parcours.
Mais en tout cas, personne n'a le droit de mal te traiter, y compris la famille. Tu n'es pas non plus obligé de les fréquenter (à moins que tu soies dépendant d'eux, auquel cas c'est plus compliqué, il faut arriver à poser tes limites fermement mais sans s'énerver...)

[pasdumatin]

je crois que c'est quelque chose dans mon attitude ou ma façon d'être. En tout cas, je ne suis pas intéressé par ce qui préoccupe la plupart des gens. Le travail ou la vie de famille. Et avoir une simple discussion m'ennuie vite. Etre adulte, c'est prendre beaucoup en charge. C'est très fatigant de penser à tout.

[Jayalou]

Salut, tu fais l'expérience du validisme de la société... Ton autisme doit être "visible" et les personnes qui le voient te jugent et te jaugent par rapport à ça. C'est connu dans beaucoup d'autres handicaps, où les personnes en fauteuil, par exemple, se font parler comme à des enfants, où tout le monde est paternaliste et te traite comme si tu étais stupide. Si tu fais une recherche sur google sur le validisme, tu trouveras des textes d'autres personnes que ça insupporte à juste titre, et tu verras que tu n'es pas seul, que ça n'a aucun rapport avec toi et très peu de rapport avec les personnes qui te jugent, mais que c'est culturel, que c'est la vilaine manière dont on nous apprend à traiter les handicapés...

[pasdumatin]

D'accord.

[Asphodèle]

Salut, tu fais l'expérience du validisme de la société... Ton autisme doit être "visible" et les personnes qui le voient te jugent et te jaugent par rapport à ça. C'est connu dans beaucoup d'autres handicaps

Cela est probable (hélas). J'ai un collègue dont l'autisme est (très) visible, et certains se moquent de lui, ça m'énerve !

[Soline34]

C’est passablement lamentable venant d’adultes

[Gaius Otieu]

il faut arriver à poser tes limites fermement mais sans s'énerver...)

Il me semble que c’est une des choses les plus difficiles que j’ai eu à apprendre dans ma vie. Mon éducation m’ayant pour ainsi dire arraché les crocs, coupé les griffes et le souffle, la simple perspective d’une quelconque opposition était source de panique.

Pour moi, ce qui est vraiment difficile, c’est d’être fâché au point de ressentir mon sang tel de l’huile portée à ébullition me traverser le corps en s’attardant par exemple dans le diaphragme et le cerveau qui semble sortir de ma boîte crânienne emportant avec lui ses capacités… et dans le même temps trouver comment laisser tout ce cirque s’agiter, en restant concentré sur l’image que je renvoie, Parce qu’une fois dans un tel état, une seule chose m’importe : c’est que cela cesse à tout prix. C’est précisément là que je me trouve le plus en difficulté.

J’essaie autant que possible de prendre le temps avant et après ces états pour élaborer un genre de grille tarifaire. C’est à dire que je dresse une liste des conséquences d’un déchaînement de colère afin de l’avoir à portée de main au moment de décider de me contenir. Parce qu’évidemment, entre laisser libre court à l’émotion et dépenser toute son énergie pour se concentrer, sur un temps court, il est évident que je préfère tout lâcher, et tant pis pour le reste.

Pour rebondir sur le titre du sujet, parfois, le fait de paraître d’une manière traduit de manière peu fidèle l’énergie réellement déployée.