Bonjour à tous,
Je me permets de poster ma requête dans ce fil car son intitulé correspond exactement à mon sujet et que l'auteur invite dans son premier poste à échanger sur les réactions en milieu professionnel. Si ce n'est pas le lieu, puis-je demander à un admin de spliter dans un nouveau fils ?
Alors voilà :
Après 3 "drames" professionnels, j'ai fini par me demander ce qui clochait chez moi.
=> J'ai finalement découvert que j'étais A-HPI (Apsie avec 143 de QI) courant 2022 (J'ai aussi confirmé que j'étais Dys... lexie/orhto/praxie... (à 42 ans...

).
J'ai finalement décidé de me reconvertir pour de bon. De complètement changer d'axe de carrière et de m'orienter sur l'ingénierie pédagogique avec un projet à plus long termes de PHD si possible alliant Neurotypique et Enseignement. J'avance doucement mais sereinement, et je dirais même mieux sainement.
Cependant,
Pour des raisons financières, j'ai dû commencer à re-travailler à temps partiel alors que je n'ai pas encore complètement terminé ma formation.
J'ai donc chercher un poste de formateur et j'ai trouvé quelques heures dans un CFA pas loin de chez moi.
Ça se passait SUPER BIEN (surtout avec les élèves qui adoraient mon style complètement différent mais bien plus engageant). Mais voilà la direction n'a pas apprécié certains de mes comportements/choix pédagogiques. Et encore moins quand j'ai commencé à identifier parmi les élèves, étudiants en échec des profils neurol-atypiques TSA / TDA voire Aspi....
J'ai été transparente lors de mon entretien d'embauche et j'ai dit explicitement que j'étais un "cas à part". La direction voyait ça comme un véritable atout notamment sur la qualité et la profondeur de mes savoirs et savoirs-faire. Elle me semblait ouverte sur l'amélioration du cadre d'enseignement et des méthodes et outils de l'école.
Mais quand nous en sommes arrivé au concret avec des demandes et recommandation de ma part, leur attitude a COMPLÈTEMENT changé... Le jour et la nuit... Et je n'arrive VRAIMENT pas à comprendre comment je n'ai rien vu dès le départ... Naïveté, 1er degré, implicite ??? J'en ai aucune idée.
Par contre, ce comportement a changé quand ils ont su que j'étais RQTH. Au début, je ne souhaitais pas le déclarer car ce n'est pas obligatoire et que je n'avais pas besoin d'aménagement. Mais comme j'avais un discours transparent, j'en ai simplement parlé lors d'une discussion sur un autre sujet sur les tiers-temps pour les élèves.
Je n'ai absolument pas cacher mon Statut RQTH, s'il m'avait posé la question quand je leur ai parlé de ma neuro-atypique je leur aurait répondu. Et j'en ai parlé ouvertement avant la fin de la période d'essai...
Conséquences : tout ce qu'il m'avait promis lors de l'entretien d'embauche s'est vu tout simplement REFUS2 (Livre numériques pour les étudiants, espace de collaboration numérique, Réorganisation d'une classe en salle de créativité...)
La dernière semaine de de ma période d'essai j'ai tilté, j'en ai parlé à mon mari et nous avons analysé la suite des évènements. J'ai donc décidé de rompre le contrat car j'ai promis à ma famille et moi même de ne plus jamais travailler dans un environnement toxique. Ca nous a beaucoup trop coûté par le passé.
J'ai donc écrit un mail factuel reprenant les arguments développés lors des entretiens d'embauche et justifiant des écarts dans les faits. J'ai ensuite proposé de signer la lettre de rupture en face/face pensant qu'ils comprendraient et que ça se passerait bien.
=> CE FUT TOUT L'inverse !!!
Ils m'ont traité de Psychopathe et que j'étais "malade". Que mon comportement avec les élèves était nuisible et humiliant....
Je précise, je n'ai eu AUCUN comportement borderline de quelques manière que ce soit, je parle régulièrement des situations sociales que je vie avec des tiers neurotypique pour leur demander leur avis et sur les 3 citations qui m'ont été soit disant reproché ils m'ont tous dit qu'ils auraient réagi de la même façon.
Situation 1 : Un classe ayant vécu un traumatisme de groupe (harcèlement de groupe grave l'an dernier - harceleurs et harcelés étant encore dans la même classe cette année) => J'ai préconisé une approche pédagogique par le biais de débats généraux allant vers le spécifique progressivement vers les notions à aborder. J'ai ainsi facilité l'expression de groupe et petit à petit recréé une dynamique de groupe. Cependant une matinée en particulier les règles de classe ont été transgressées (et contre les harcelés et contre moi même). J'ai donc été plus directive que d'habitude et sanctionné après avoir débattu sur les conséquences / les responsabilités partagées et l'effet papillon.
J'ai notamment explicité le signifié et l'origine sémiologique de certains gestes mal-polis qui étaient utilisés entre élèves pour leur faire comprendre que ca venait d'un discours à caractère sexuel dégradant envers les femmes...
Situation 2 : Même classe dans le cadre d'un débat sur les réseaux sociaux, j'ai demandé l'autorisation à une des élèves de la prendre comme exemple pour introduire le débat (elle a accepté). Nous avons donc parlé de l'anonymat et de la difficulté sur le web à protéger sa vie privée.
=> j'ai donc démontré (sans citer bien sur le compte privé de l'élève en question) que j'avais pu faire le lien entre la personne physique et la personne morale de l'élève et donc par croisement des données identifiées son pseudo d'influenceur (que je n'ai pas donné ou mentionné également).
Je n'ai rien montré à l'écran et je n'ai donné aucun détail sur les méthodes de veille stratégique que j'ai utilisées.
Très surprise par le résultat (que seule elle a pu voir sur l'écran de mon PC) l'élève en question est venue me voir après le cours et m'a demandé comment j'avais fait, elle était inquiète que les autres élèves de la classe puissent faire de même. Je lui ai expliqué qu'il fallait des compétences spécifiques qui n'était pas donnés à tout le monde et que je n'étais personnellement pas allée au bout de la démarche pour préserver son intimité et que je m'étais contenté que de ce à quoi je pouvais avoir accès dans le cadre légal de la RGPD. Ca l'a apparemment beaucoup angoissé, je lui ai donc demandé si elle souhaitait que je donne à sa "coach" les éléments de sécurité défaillants pour qu'elle puisse y remédier. Elle m'a dit qu'en effet elle préférait et avait l'air rassurée. Cependant elle est arrivée au cours suivant en retard à cause de cet échange en justifiant auprès du professeur que je l'avais retenue. Comme c'était une conversation privée, je n'en ai pas informé la direction du sujet mais j'ai quand même précisé que j'avais eu un point avec elle (d'ailleurs le fait de la prendre comme exemple m'avait été conseillé par un autre professeur qui l'avait eu l'an dernier et qui m'avait dit que c'était comme ça qu'elle avait réussi à l'engager l'an dernier). Ca m'a été reproché et on m'a dit => 2 semaines après quand j'ai remis ma rupture de contrat en main propre <= que soit disant la jeune fille avait fait une crise d'angoisse à cause de cette histoire....
Situation 3 : Un élève d'une autre classe entre en classe avec une odeur typique de "cigarette naturelle". D'abord j'en parle à ma référente pédagogique qui me dit que ça doit se gérer par la direction. OK => soit. Et que je ne dois intervenir QUE dans le cadre de mon cours.
=> Je demande de préciser et reformuler pour être sûr que si jamais ça se reproduise je puis au moins demander à l'élève d'y remédier dans le cadre strict de mon cours. Ce qui est confirmé.
2 semaines plus tard ça se reproduit, je décide après de cours de garder 3 minutes l'élève en question(avec qui d'ailleurs ça se passait vraiment très bien et qui semblait vraiment apprécié mon cours) Et je lui précise sans aborder le sujet directement mais juste pas de l'implicite que, sans aucun jugement de ma part sur ses choix personnels, que je souhaitait qu'il soit plus vigilant quant aux conséquences notamment les odeurs. D'abord car à titre personnel ça m'importait et que pour le collectif ça pouvait alors valeur de mauvais exemple.
Plutôt touché par mon empathie, il choisit de se confier à moi sur ses raisons. Je lui réponds que je n'ai pas à juger de sa situation personnelle même si bien sûr je compatissais et que s'il avait besoin d'une écoute pour s'assurer de poursuivre sa scolarité dans les meilleures conditions tout l'équipe éducative était là, moi y compris. Il est parti avec un grand sourire en me précisant qu'il ferait attention pour s'assurer que ses choix restent dans son cadre privé. Et il m'a remercié pour mon ouverture d'esprit et mon empathie.
=> comme convenu j'en réfère directement auprès de ma référente en lui demandant si j'avais géré correctement. Elle me confirme.
=> lors du même entretien pour mettre fin à mon contrat on me dit qu'on a entendu l'élève se plaindre auprès d'un autre élève en disant qu'il ne s'était jamais senti aussi humilié....
J'ai bien conscience de ma différence mais j'ai essayé de faire très attention à ne jamais dépasser le cadre de ma mission. J'en ai parlé à deux amis qui m'ont dit qu'il aurait réagi de la même façon et j'ai été professionnelle...
Mais je ne peux m'empêcher de me demander qu'est-ce que j'ai fait de mal... ça m'a valu un énorme crash autisitique le WE qui a suivi... Je ne sais plus quoi en penser.
SVP donnez moi votre avis, vos conseils => Restez bienveillants SVP.
@Lila