Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
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Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Bonjour,
J'ai été diagnostiquée TSA en décembre 2022. Entre temps, j'ai poursuivi mes études en communication sans rencontrer trop de difficultés dans ma scolarité.
A la rentrée, je vais effectuer une mission civique en tant que journaliste : une première expérience professionnelle dans le milieu qui m'intéresse.
En gros, je vais devoir animer une partie d'une émission, faire des interviews, contacter des personnes pour des conférences etc... J'avais déjà pas mal d'appréhension concernant ces missions (anxiété sociale) mais je me suis dis que ce serait un bon révélateur pour savoir si je suis capable d'évoluer dans ce milieu sur le long terme, ou non.
Je n'ai pas informé mon employeur (je pense qu'on peut l'appeler comme ça) de ma RQTH et de mon autisme durant l'entretien, car j'ai jugé que j'en parlerai uniquement si j'en ressentais le besoin.
Le hic, c'est que j'ai reçu il y a quelques jours un appel de sa part et pour une raison concernant le contrat, j'ai dû lui dire que j'ai une RQTH. Il m'a demandé pour quelle raison, et j'ai répondu autisme asperger. Sa réaction :
Lui: Ah bon! Mais pourquoi vous ne m'en avez pas parlé à l'entretien ?
Moi: J'ai jugé que ça n'avait pas d'importance.
Lui: Et bien si, ça en a ! Nous avons besoin d'une personne qui est capable de voir du monde, de faire ci et ça ... Je ne pensais pas que ça poserais de problème, mais avec votre trouble...
Moi: Je pense que ça ne posera pas de problème.
J'ai été déstabilisée par le fait que ce soit au téléphone, alors je ne savais pas quoi dire... Mais je ne sais plus quoi penser. La RQHT et le diagnostic en général c'est assez nouveau pour moi, je ne suis pas encore prête je crois à faire à ce genre de réaction. Je me sens discriminée dès le départ, mais c'est peut-être moi qui extrapole...
Est-ce que vous avez révélé votre autisme au boulot et si oui est-ce que cela vous a posé problème ?
Vous pensez qu'il vaut mieux ne rien dire ?
Merci beaucoup
J'ai été diagnostiquée TSA en décembre 2022. Entre temps, j'ai poursuivi mes études en communication sans rencontrer trop de difficultés dans ma scolarité.
A la rentrée, je vais effectuer une mission civique en tant que journaliste : une première expérience professionnelle dans le milieu qui m'intéresse.
En gros, je vais devoir animer une partie d'une émission, faire des interviews, contacter des personnes pour des conférences etc... J'avais déjà pas mal d'appréhension concernant ces missions (anxiété sociale) mais je me suis dis que ce serait un bon révélateur pour savoir si je suis capable d'évoluer dans ce milieu sur le long terme, ou non.
Je n'ai pas informé mon employeur (je pense qu'on peut l'appeler comme ça) de ma RQTH et de mon autisme durant l'entretien, car j'ai jugé que j'en parlerai uniquement si j'en ressentais le besoin.
Le hic, c'est que j'ai reçu il y a quelques jours un appel de sa part et pour une raison concernant le contrat, j'ai dû lui dire que j'ai une RQTH. Il m'a demandé pour quelle raison, et j'ai répondu autisme asperger. Sa réaction :
Lui: Ah bon! Mais pourquoi vous ne m'en avez pas parlé à l'entretien ?
Moi: J'ai jugé que ça n'avait pas d'importance.
Lui: Et bien si, ça en a ! Nous avons besoin d'une personne qui est capable de voir du monde, de faire ci et ça ... Je ne pensais pas que ça poserais de problème, mais avec votre trouble...
Moi: Je pense que ça ne posera pas de problème.
J'ai été déstabilisée par le fait que ce soit au téléphone, alors je ne savais pas quoi dire... Mais je ne sais plus quoi penser. La RQHT et le diagnostic en général c'est assez nouveau pour moi, je ne suis pas encore prête je crois à faire à ce genre de réaction. Je me sens discriminée dès le départ, mais c'est peut-être moi qui extrapole...
Est-ce que vous avez révélé votre autisme au boulot et si oui est-ce que cela vous a posé problème ?
Vous pensez qu'il vaut mieux ne rien dire ?
Merci beaucoup
Diagnostiquée TSA en décembre 2022
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Je ne sais pas trop quoi répondre, car la raison pour laquelle tu as pensé être obligée de le dire n'est pas explicite. Tu peux aussi dire que tu as une RQTH sans dire pour quel motif ou trouble.
La RQTH sert essentiellement à aménager le poste : mais s'il s'agit de relations sociales et que c'est difficile, compte-tenu de la nature même du poste, il paraît difficile de l'aménager. As-tu déjà eu une expérience similaire à ce travail de journaliste, es-tu sûre que cela se passera bien et ne générera chez toi qu'une anxiété de performance ?
Je n'ai aucune idée de ce que l'employeur peut décider entre l'entretien et la signature du contrat, je ne sais pas ce qu'il a le droit de faire. Mais on n'est jamais obligé de "révéler" une RQTH, encore moins un trouble. Donc, si tu veux vraiment effectuer ce travail et penses pouvoir le faire, tu dois mettre en avant le fait que tu ne te sens pas discriminée, mais que tu serais discriminée de fait s'ils ne donnent pas suite (et que tu peux le prouver). Maintenant que tu l'as dit, insiste sur le fait que ton trouble te permet de travailler avec des gens (moyennant peut-être qu'il n'y ait pas trop d'imprévus et que ce soit cadré) ; d'ailleurs, ils n'ont rien remarqué durant l'entretien...
Quand tu reçois ce type d'appel, pense que tu as le droit de différer ta réponse, botte en touche et garde la main sur ce que tu veux dire ou non, sans être déstabilisée par l'immédiateté de ce moyen de communication. Au besoin, fais-toi une liste de réponses toutes prêtes à fournir pour gagner du temps.
La RQTH sert essentiellement à aménager le poste : mais s'il s'agit de relations sociales et que c'est difficile, compte-tenu de la nature même du poste, il paraît difficile de l'aménager. As-tu déjà eu une expérience similaire à ce travail de journaliste, es-tu sûre que cela se passera bien et ne générera chez toi qu'une anxiété de performance ?
Je n'ai aucune idée de ce que l'employeur peut décider entre l'entretien et la signature du contrat, je ne sais pas ce qu'il a le droit de faire. Mais on n'est jamais obligé de "révéler" une RQTH, encore moins un trouble. Donc, si tu veux vraiment effectuer ce travail et penses pouvoir le faire, tu dois mettre en avant le fait que tu ne te sens pas discriminée, mais que tu serais discriminée de fait s'ils ne donnent pas suite (et que tu peux le prouver). Maintenant que tu l'as dit, insiste sur le fait que ton trouble te permet de travailler avec des gens (moyennant peut-être qu'il n'y ait pas trop d'imprévus et que ce soit cadré) ; d'ailleurs, ils n'ont rien remarqué durant l'entretien...
Quand tu reçois ce type d'appel, pense que tu as le droit de différer ta réponse, botte en touche et garde la main sur ce que tu veux dire ou non, sans être déstabilisée par l'immédiateté de ce moyen de communication. Au besoin, fais-toi une liste de réponses toutes prêtes à fournir pour gagner du temps.
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
D'une part, ton employeur n'a aucun droit de te demander la raison de ta RQTH.
D'autre part, son propos laisse entendre que s' il avait été au courant il ne t'aurait pas embauchée pour cette raison : c'est clairement de la discrimination et c'est puni par la loi.
D'autre part, son propos laisse entendre que s' il avait été au courant il ne t'aurait pas embauchée pour cette raison : c'est clairement de la discrimination et c'est puni par la loi.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
lulamae a écrit : ↑lundi 28 août 2023 à 19:38 Je ne sais pas trop quoi répondre, car la raison pour laquelle tu as pensé être obligée de le dire n'est pas explicite. Tu peux aussi dire que tu as une RQTH sans dire pour quel motif ou trouble.
La RQTH sert essentiellement à aménager le poste : mais s'il s'agit de relations sociales et que c'est difficile, compte-tenu de la nature même du poste, il paraît difficile de l'aménager. As-tu déjà eu une expérience similaire à ce travail de journaliste, es-tu sûre que cela se passera bien et ne générera chez toi qu'une anxiété de performance ?
Je n'ai aucune idée de ce que l'employeur peut décider entre l'entretien et la signature du contrat, je ne sais pas ce qu'il a le droit de faire. Mais on n'est jamais obligé de "révéler" une RQTH, encore moins un trouble. Donc, si tu veux vraiment effectuer ce travail et penses pouvoir le faire, tu dois mettre en avant le fait que tu ne te sens pas discriminée, mais que tu serais discriminée de fait s'ils ne donnent pas suite (et que tu peux le prouver). Maintenant que tu l'as dit, insiste sur le fait que ton trouble te permet de travailler avec des gens (moyennant peut-être qu'il n'y ait pas trop d'imprévus et que ce soit cadré) ; d'ailleurs, ils n'ont rien remarqué durant l'entretien...
Quand tu reçois ce type d'appel, pense que tu as le droit de différer ta réponse, botte en touche et garde la main sur ce que tu veux dire ou non, sans être déstabilisée par l'immédiateté de ce moyen de communication. Au besoin, fais-toi une liste de réponses toutes prêtes à fournir pour gagner du temps.
Merci beaucoup à toutes les deux pour vos réponses qui m'éclairent sur la situation.
Lunamae,en fait j'ai dû parler de ma RQTH car j'ai depassé l'âge limite de signer un tel contrat (normalement pour les moins de 25 ans) , sauf en cas de handicap (allongé à 30 ans.) Effectivement je n'étais pas obligée de parler de mon autisme mais j'ai paniqué (coup de fil à un moment inopportun avec quelqu'un qui m'appelait en même temps)
En effet, de base je me suis dit qu'il allait être difficile de faire valoir la RQTH pour mon poste (parce que comme tu dis, je ne peux pas supprimer les relations sociales, ça en fait parti. Autrement je change carrément de poste) c'est pourquoi je jugeais ça inutile d'en parler, à part risquer que l'employeur se braque.
J'ai déjà fait un stage du même type en journalisme et ça s'était bien passé car on ne me mettait pas la pression. Je pouvais rentrer chez moi bosser entre les rdv physiques, ce qui me permettait de recharger. Là, on m'a dit que ça ne serait pas possible et j'appréhende vraiment.
Mais si j'ai un coin à moi ou personne ne me dérange, pourquoi pas... Je vais bien voir comment je me sens.
Un truc me gêne aussi, c'est que j'ai des rdv thérapeutiques deux fois par semaines qui ne concordent pas avec leurs horaires. J'ai peur de leur en parler maintenant, car ça rajouterait de lhuile sur le feu, qu'ils se disent "elle est autiste et en plus elle demande des aménagements d'horaires" car j'imagine que dans la plupart des boulots on ne peut pas se permettre de demander ça.
Concernant l'appel téléphonique je suis entièrement d'accord, je n'ai pas assez anticipé comme c'est le cas lors d'un appel "imprévu".
Lilas, je l'ai également perçu de cette façon et c'est ce qui m'a particulièrement déstabilisée. Surtout que je n'ai pas formulé moi-même "je suis autiste donc j'ai des problèmes avec les relations sociales" je pourrais très bien être autiste et extravertie (bon c'est plus rare, mais ça existe).
Diagnostiquée TSA en décembre 2022
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Est-ce que tu as eu des nouvelles de la validation de ton acceptation pour le poste ?
Pour les RV, mieux vaut prendre en compte effectivement ton emploi du temps professionnel pour modifier les créneaux de RV, les cabinets médicaux doivent prendre en compte le fait que tu travailles - c'est en libéral ou public ?
Pour un nouvel emploi, ça me semble effectivement mal venu de demander des aménagements horaires compliqués. Mais ce n'est que ma perception personnelle...
Pour les RV, mieux vaut prendre en compte effectivement ton emploi du temps professionnel pour modifier les créneaux de RV, les cabinets médicaux doivent prendre en compte le fait que tu travailles - c'est en libéral ou public ?
Pour un nouvel emploi, ça me semble effectivement mal venu de demander des aménagements horaires compliqués. Mais ce n'est que ma perception personnelle...
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Bonjour Auberose,
Sincèrement, je suis assez choquée de l'attitude de votre responsable surtout pour une mission civique qui est finacée par l'état !!!
La question de la RQTH est délicate surtout dans les débuts de son parcours professionnel, on expérimente enfin moi j'ai eu du mal à le dire au départ et je disais que j'avais un trouble neurodéveloppemental . Il y a t'il un référent handicap dans l'entreprise où vous êtes ou bien association? Ou bien un référent pour votre mission de service civique?
Avez vous un conseillez Mission locale / Pôle Emploi / Cap Emploi ou tout autre référent qui vous accompagne vers l'emploi pour faire le médiateur / lien avec ce responsable?
Avez vous également dans votre région le dispositif Emploi accompagné pour faire une demande auprès de la MDPH, afin de créer un socle sécure dans votre insertion profesisonnelle?
Je vous joins deux supports à télécharger de Petite Loutre info emploi que vous pourriez peut être transmettre à ce responsbale, si ça vous parle bien évidemment.
https://drive.google.com/file/d/1zpfKN4 ... W397s/view
Sincèrement, je suis assez choquée de l'attitude de votre responsable surtout pour une mission civique qui est finacée par l'état !!!
La question de la RQTH est délicate surtout dans les débuts de son parcours professionnel, on expérimente enfin moi j'ai eu du mal à le dire au départ et je disais que j'avais un trouble neurodéveloppemental . Il y a t'il un référent handicap dans l'entreprise où vous êtes ou bien association? Ou bien un référent pour votre mission de service civique?
Avez vous un conseillez Mission locale / Pôle Emploi / Cap Emploi ou tout autre référent qui vous accompagne vers l'emploi pour faire le médiateur / lien avec ce responsable?
Avez vous également dans votre région le dispositif Emploi accompagné pour faire une demande auprès de la MDPH, afin de créer un socle sécure dans votre insertion profesisonnelle?
Je vous joins deux supports à télécharger de Petite Loutre info emploi que vous pourriez peut être transmettre à ce responsbale, si ça vous parle bien évidemment.
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TSA SDI complexe
Dysthymie
Stress Post Traumatique complexe
Troubles neurovisuels + dyspraxie neuro visuel
Diagnostiquée CRA
TDAH psychiatre en lien avec CRA
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
J'ai reçu mon emploi du temps, ce qui veut dire qu'ils acceptent de m'intégrer quand même à l'équipe (en même temps, ce serait pour le coup plus que discriminant de me dire oui pour ensuite refuser avec pour motif mon handicap !)lulamae a écrit : ↑mardi 29 août 2023 à 10:25 Est-ce que tu as eu des nouvelles de la validation de ton acceptation pour le poste ?
Pour les RV, mieux vaut prendre en compte effectivement ton emploi du temps professionnel pour modifier les créneaux de RV, les cabinets médicaux doivent prendre en compte le fait que tu travailles - c'est en libéral ou public ?
Pour un nouvel emploi, ça me semble effectivement mal venu de demander des aménagements horaires compliqués. Mais ce n'est que ma perception personnelle...
Pour les aménagements je suis daccord, je vais trouver un autre moyen d'aller à mes rdv hors de mon temps de travail.
Cracotte, moi aussi je suis un peu choquée alors ça me rassure de ne pas être la seule à penser ça. Je savais pas trop si c'était moi qui me montait la tête pour rien.
Pour répondre aux questions que tu me poses, eh bien je n'en ai aucune idée !! Je vais me renseigner sur tout ça. Merci beaucoup pour les liens
Oui j'imagine que ça doit être délicat d'en parler. Personnellement même depuis ma reconnaissance MDPH je suis plutôt partisane de m'adapter quoi qu'il arrive et de ne pas du tout parler de mes difficultés. Je préfère voir avant puis m'adapter si nécessaire, maintenant que je comprend mieux comment je fonctionne.
En fait, je pense que l'employeur a justement peur que je lui demande des aménagements.
Il a insisté sur le fait que je devais être autonome, selon moi c'est une manière de me dire "on a pas le temps pour s'adapter à un cas particulier" mais moi je ne demande pas à être prise par la main, et je pense comme le dis Lunamae que je dois les rassurer sur ce point.
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Hello tout le monde,
Je me permets de remonter le topic même s'il date un peu.
Mon intégration se passe bien , mon boulot me plait (beaucoup de multitâches à gérer, je ne pensais pas autant mais c'est cool)
Depuis un mois j'étais seule et peinard dans mon bureau et une collègue est arrivée récemment pour partager la même pièce que moi (autant dire coloniser mon espace vital...)
Alors que jusqu'à maintenant, les gens avaient intégré le fait que porte fermée = "je suis occupée" depuis l'arrivée de la collegue tout le monde rentre dans notre bureau pour nous parler de la pluie et du beau temps ou nous demander de faire des trucs pour le boulot.
En plus de cela, ma collegue est une vraie pipelette et elle n'arrête pas de me parler pendant que je bosse, ce qui est insupportable..
Je lui ai deja dit que j'avais besoin de concentration mais elle continue de parler même quand je ne réponds pas, ou pense toute seule à haute voix. C'est vraiment très désagréable et cela impacte ma productivité.
Je sais que c'est à moi de m'adapter, mais je suis à deux doigts de demander un bureau seule (ce qui me ferait passer pour une associable et me pointrait du doigt devant toute l'équipe)
A ce stade, je n'arrive plus à savoir s'il vaut mieux privilégier son confort quitte à être mal vu ou prendre sur soi coûte que coûte...
Je me permets de remonter le topic même s'il date un peu.
Mon intégration se passe bien , mon boulot me plait (beaucoup de multitâches à gérer, je ne pensais pas autant mais c'est cool)
Depuis un mois j'étais seule et peinard dans mon bureau et une collègue est arrivée récemment pour partager la même pièce que moi (autant dire coloniser mon espace vital...)
Alors que jusqu'à maintenant, les gens avaient intégré le fait que porte fermée = "je suis occupée" depuis l'arrivée de la collegue tout le monde rentre dans notre bureau pour nous parler de la pluie et du beau temps ou nous demander de faire des trucs pour le boulot.
En plus de cela, ma collegue est une vraie pipelette et elle n'arrête pas de me parler pendant que je bosse, ce qui est insupportable..
Je lui ai deja dit que j'avais besoin de concentration mais elle continue de parler même quand je ne réponds pas, ou pense toute seule à haute voix. C'est vraiment très désagréable et cela impacte ma productivité.
Je sais que c'est à moi de m'adapter, mais je suis à deux doigts de demander un bureau seule (ce qui me ferait passer pour une associable et me pointrait du doigt devant toute l'équipe)
A ce stade, je n'arrive plus à savoir s'il vaut mieux privilégier son confort quitte à être mal vu ou prendre sur soi coûte que coûte...
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
J'ai eu à supporter une pipelette qui venait discuter quotidiennement avec un de mes collègues de bureau, et c'était un vrai cauchemar pour moi.
J'étais vraiment à deux doigts de craquer à cause de ça, tellement je ne le supportais plus.
S'il y a la possibilité que tu aies un bureau seule, franchement, il n'y a pas à hésiter.
J'étais vraiment à deux doigts de craquer à cause de ça, tellement je ne le supportais plus.
S'il y a la possibilité que tu aies un bureau seule, franchement, il n'y a pas à hésiter.
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Vous pouvez peut être penser aussi à un casque anti bruit et/ou négocier des temps en télétravail dans le cadre de votre RQTH de vos besoins d'aménagement.
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
C'est vrai que d'être deux dans un même bureau ce n'est pas toujours évident. C'est mon cas aussi. La plupart du temps cela se passe bien, mais parfois ma collègue a des envies irrépressibles de s'épancher sur ses problèmes perso, ce que je vis très mal. Dernièrement elle allait mieux, et j'acceptais plus facilement la conversation, ça me faisait faire une petite pause dans mon boulot pour parler de choses agréables.
Mais quand c'est récurrent et que ça t'empêche de te concentrer, c'est quand même problématique ...
Mais quand c'est récurrent et que ça t'empêche de te concentrer, c'est quand même problématique ...
Pas autiste
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Bonjour à tous,
Je me permets de poster ma requête dans ce fil car son intitulé correspond exactement à mon sujet et que l'auteur invite dans son premier poste à échanger sur les réactions en milieu professionnel. Si ce n'est pas le lieu, puis-je demander à un admin de spliter dans un nouveau fils ?
Alors voilà :
Après 3 "drames" professionnels, j'ai fini par me demander ce qui clochait chez moi.
=> J'ai finalement découvert que j'étais A-HPI (Apsie avec 143 de QI) courant 2022 (J'ai aussi confirmé que j'étais Dys... lexie/orhto/praxie... (à 42 ans... ).
J'ai finalement décidé de me reconvertir pour de bon. De complètement changer d'axe de carrière et de m'orienter sur l'ingénierie pédagogique avec un projet à plus long termes de PHD si possible alliant Neurotypique et Enseignement. J'avance doucement mais sereinement, et je dirais même mieux sainement.
Cependant,
Pour des raisons financières, j'ai dû commencer à re-travailler à temps partiel alors que je n'ai pas encore complètement terminé ma formation.
J'ai donc chercher un poste de formateur et j'ai trouvé quelques heures dans un CFA pas loin de chez moi.
Ça se passait SUPER BIEN (surtout avec les élèves qui adoraient mon style complètement différent mais bien plus engageant). Mais voilà la direction n'a pas apprécié certains de mes comportements/choix pédagogiques. Et encore moins quand j'ai commencé à identifier parmi les élèves, étudiants en échec des profils neurol-atypiques TSA / TDA voire Aspi....
J'ai été transparente lors de mon entretien d'embauche et j'ai dit explicitement que j'étais un "cas à part". La direction voyait ça comme un véritable atout notamment sur la qualité et la profondeur de mes savoirs et savoirs-faire. Elle me semblait ouverte sur l'amélioration du cadre d'enseignement et des méthodes et outils de l'école.
Mais quand nous en sommes arrivé au concret avec des demandes et recommandation de ma part, leur attitude a COMPLÈTEMENT changé... Le jour et la nuit... Et je n'arrive VRAIMENT pas à comprendre comment je n'ai rien vu dès le départ... Naïveté, 1er degré, implicite ??? J'en ai aucune idée.
Par contre, ce comportement a changé quand ils ont su que j'étais RQTH. Au début, je ne souhaitais pas le déclarer car ce n'est pas obligatoire et que je n'avais pas besoin d'aménagement. Mais comme j'avais un discours transparent, j'en ai simplement parlé lors d'une discussion sur un autre sujet sur les tiers-temps pour les élèves.
Je n'ai absolument pas cacher mon Statut RQTH, s'il m'avait posé la question quand je leur ai parlé de ma neuro-atypique je leur aurait répondu. Et j'en ai parlé ouvertement avant la fin de la période d'essai...
Conséquences : tout ce qu'il m'avait promis lors de l'entretien d'embauche s'est vu tout simplement REFUS2 (Livre numériques pour les étudiants, espace de collaboration numérique, Réorganisation d'une classe en salle de créativité...)
La dernière semaine de de ma période d'essai j'ai tilté, j'en ai parlé à mon mari et nous avons analysé la suite des évènements. J'ai donc décidé de rompre le contrat car j'ai promis à ma famille et moi même de ne plus jamais travailler dans un environnement toxique. Ca nous a beaucoup trop coûté par le passé.
J'ai donc écrit un mail factuel reprenant les arguments développés lors des entretiens d'embauche et justifiant des écarts dans les faits. J'ai ensuite proposé de signer la lettre de rupture en face/face pensant qu'ils comprendraient et que ça se passerait bien.
=> CE FUT TOUT L'inverse !!!
Ils m'ont traité de Psychopathe et que j'étais "malade". Que mon comportement avec les élèves était nuisible et humiliant....
Je précise, je n'ai eu AUCUN comportement borderline de quelques manière que ce soit, je parle régulièrement des situations sociales que je vie avec des tiers neurotypique pour leur demander leur avis et sur les 3 citations qui m'ont été soit disant reproché ils m'ont tous dit qu'ils auraient réagi de la même façon.
Situation 1 : Un classe ayant vécu un traumatisme de groupe (harcèlement de groupe grave l'an dernier - harceleurs et harcelés étant encore dans la même classe cette année) => J'ai préconisé une approche pédagogique par le biais de débats généraux allant vers le spécifique progressivement vers les notions à aborder. J'ai ainsi facilité l'expression de groupe et petit à petit recréé une dynamique de groupe. Cependant une matinée en particulier les règles de classe ont été transgressées (et contre les harcelés et contre moi même). J'ai donc été plus directive que d'habitude et sanctionné après avoir débattu sur les conséquences / les responsabilités partagées et l'effet papillon.
J'ai notamment explicité le signifié et l'origine sémiologique de certains gestes mal-polis qui étaient utilisés entre élèves pour leur faire comprendre que ca venait d'un discours à caractère sexuel dégradant envers les femmes...
Situation 2 : Même classe dans le cadre d'un débat sur les réseaux sociaux, j'ai demandé l'autorisation à une des élèves de la prendre comme exemple pour introduire le débat (elle a accepté). Nous avons donc parlé de l'anonymat et de la difficulté sur le web à protéger sa vie privée.
=> j'ai donc démontré (sans citer bien sur le compte privé de l'élève en question) que j'avais pu faire le lien entre la personne physique et la personne morale de l'élève et donc par croisement des données identifiées son pseudo d'influenceur (que je n'ai pas donné ou mentionné également).
Je n'ai rien montré à l'écran et je n'ai donné aucun détail sur les méthodes de veille stratégique que j'ai utilisées.
Très surprise par le résultat (que seule elle a pu voir sur l'écran de mon PC) l'élève en question est venue me voir après le cours et m'a demandé comment j'avais fait, elle était inquiète que les autres élèves de la classe puissent faire de même. Je lui ai expliqué qu'il fallait des compétences spécifiques qui n'était pas donnés à tout le monde et que je n'étais personnellement pas allée au bout de la démarche pour préserver son intimité et que je m'étais contenté que de ce à quoi je pouvais avoir accès dans le cadre légal de la RGPD. Ca l'a apparemment beaucoup angoissé, je lui ai donc demandé si elle souhaitait que je donne à sa "coach" les éléments de sécurité défaillants pour qu'elle puisse y remédier. Elle m'a dit qu'en effet elle préférait et avait l'air rassurée. Cependant elle est arrivée au cours suivant en retard à cause de cet échange en justifiant auprès du professeur que je l'avais retenue. Comme c'était une conversation privée, je n'en ai pas informé la direction du sujet mais j'ai quand même précisé que j'avais eu un point avec elle (d'ailleurs le fait de la prendre comme exemple m'avait été conseillé par un autre professeur qui l'avait eu l'an dernier et qui m'avait dit que c'était comme ça qu'elle avait réussi à l'engager l'an dernier). Ca m'a été reproché et on m'a dit => 2 semaines après quand j'ai remis ma rupture de contrat en main propre <= que soit disant la jeune fille avait fait une crise d'angoisse à cause de cette histoire....
Situation 3 : Un élève d'une autre classe entre en classe avec une odeur typique de "cigarette naturelle". D'abord j'en parle à ma référente pédagogique qui me dit que ça doit se gérer par la direction. OK => soit. Et que je ne dois intervenir QUE dans le cadre de mon cours.
=> Je demande de préciser et reformuler pour être sûr que si jamais ça se reproduise je puis au moins demander à l'élève d'y remédier dans le cadre strict de mon cours. Ce qui est confirmé.
2 semaines plus tard ça se reproduit, je décide après de cours de garder 3 minutes l'élève en question(avec qui d'ailleurs ça se passait vraiment très bien et qui semblait vraiment apprécié mon cours) Et je lui précise sans aborder le sujet directement mais juste pas de l'implicite que, sans aucun jugement de ma part sur ses choix personnels, que je souhaitait qu'il soit plus vigilant quant aux conséquences notamment les odeurs. D'abord car à titre personnel ça m'importait et que pour le collectif ça pouvait alors valeur de mauvais exemple.
Plutôt touché par mon empathie, il choisit de se confier à moi sur ses raisons. Je lui réponds que je n'ai pas à juger de sa situation personnelle même si bien sûr je compatissais et que s'il avait besoin d'une écoute pour s'assurer de poursuivre sa scolarité dans les meilleures conditions tout l'équipe éducative était là, moi y compris. Il est parti avec un grand sourire en me précisant qu'il ferait attention pour s'assurer que ses choix restent dans son cadre privé. Et il m'a remercié pour mon ouverture d'esprit et mon empathie.
=> comme convenu j'en réfère directement auprès de ma référente en lui demandant si j'avais géré correctement. Elle me confirme.
=> lors du même entretien pour mettre fin à mon contrat on me dit qu'on a entendu l'élève se plaindre auprès d'un autre élève en disant qu'il ne s'était jamais senti aussi humilié....
J'ai bien conscience de ma différence mais j'ai essayé de faire très attention à ne jamais dépasser le cadre de ma mission. J'en ai parlé à deux amis qui m'ont dit qu'il aurait réagi de la même façon et j'ai été professionnelle...
Mais je ne peux m'empêcher de me demander qu'est-ce que j'ai fait de mal... ça m'a valu un énorme crash autisitique le WE qui a suivi... Je ne sais plus quoi en penser.
SVP donnez moi votre avis, vos conseils => Restez bienveillants SVP.
@Lila
Je me permets de poster ma requête dans ce fil car son intitulé correspond exactement à mon sujet et que l'auteur invite dans son premier poste à échanger sur les réactions en milieu professionnel. Si ce n'est pas le lieu, puis-je demander à un admin de spliter dans un nouveau fils ?
Alors voilà :
Après 3 "drames" professionnels, j'ai fini par me demander ce qui clochait chez moi.
=> J'ai finalement découvert que j'étais A-HPI (Apsie avec 143 de QI) courant 2022 (J'ai aussi confirmé que j'étais Dys... lexie/orhto/praxie... (à 42 ans... ).
J'ai finalement décidé de me reconvertir pour de bon. De complètement changer d'axe de carrière et de m'orienter sur l'ingénierie pédagogique avec un projet à plus long termes de PHD si possible alliant Neurotypique et Enseignement. J'avance doucement mais sereinement, et je dirais même mieux sainement.
Cependant,
Pour des raisons financières, j'ai dû commencer à re-travailler à temps partiel alors que je n'ai pas encore complètement terminé ma formation.
J'ai donc chercher un poste de formateur et j'ai trouvé quelques heures dans un CFA pas loin de chez moi.
Ça se passait SUPER BIEN (surtout avec les élèves qui adoraient mon style complètement différent mais bien plus engageant). Mais voilà la direction n'a pas apprécié certains de mes comportements/choix pédagogiques. Et encore moins quand j'ai commencé à identifier parmi les élèves, étudiants en échec des profils neurol-atypiques TSA / TDA voire Aspi....
J'ai été transparente lors de mon entretien d'embauche et j'ai dit explicitement que j'étais un "cas à part". La direction voyait ça comme un véritable atout notamment sur la qualité et la profondeur de mes savoirs et savoirs-faire. Elle me semblait ouverte sur l'amélioration du cadre d'enseignement et des méthodes et outils de l'école.
Mais quand nous en sommes arrivé au concret avec des demandes et recommandation de ma part, leur attitude a COMPLÈTEMENT changé... Le jour et la nuit... Et je n'arrive VRAIMENT pas à comprendre comment je n'ai rien vu dès le départ... Naïveté, 1er degré, implicite ??? J'en ai aucune idée.
Par contre, ce comportement a changé quand ils ont su que j'étais RQTH. Au début, je ne souhaitais pas le déclarer car ce n'est pas obligatoire et que je n'avais pas besoin d'aménagement. Mais comme j'avais un discours transparent, j'en ai simplement parlé lors d'une discussion sur un autre sujet sur les tiers-temps pour les élèves.
Je n'ai absolument pas cacher mon Statut RQTH, s'il m'avait posé la question quand je leur ai parlé de ma neuro-atypique je leur aurait répondu. Et j'en ai parlé ouvertement avant la fin de la période d'essai...
Conséquences : tout ce qu'il m'avait promis lors de l'entretien d'embauche s'est vu tout simplement REFUS2 (Livre numériques pour les étudiants, espace de collaboration numérique, Réorganisation d'une classe en salle de créativité...)
La dernière semaine de de ma période d'essai j'ai tilté, j'en ai parlé à mon mari et nous avons analysé la suite des évènements. J'ai donc décidé de rompre le contrat car j'ai promis à ma famille et moi même de ne plus jamais travailler dans un environnement toxique. Ca nous a beaucoup trop coûté par le passé.
J'ai donc écrit un mail factuel reprenant les arguments développés lors des entretiens d'embauche et justifiant des écarts dans les faits. J'ai ensuite proposé de signer la lettre de rupture en face/face pensant qu'ils comprendraient et que ça se passerait bien.
=> CE FUT TOUT L'inverse !!!
Ils m'ont traité de Psychopathe et que j'étais "malade". Que mon comportement avec les élèves était nuisible et humiliant....
Je précise, je n'ai eu AUCUN comportement borderline de quelques manière que ce soit, je parle régulièrement des situations sociales que je vie avec des tiers neurotypique pour leur demander leur avis et sur les 3 citations qui m'ont été soit disant reproché ils m'ont tous dit qu'ils auraient réagi de la même façon.
Situation 1 : Un classe ayant vécu un traumatisme de groupe (harcèlement de groupe grave l'an dernier - harceleurs et harcelés étant encore dans la même classe cette année) => J'ai préconisé une approche pédagogique par le biais de débats généraux allant vers le spécifique progressivement vers les notions à aborder. J'ai ainsi facilité l'expression de groupe et petit à petit recréé une dynamique de groupe. Cependant une matinée en particulier les règles de classe ont été transgressées (et contre les harcelés et contre moi même). J'ai donc été plus directive que d'habitude et sanctionné après avoir débattu sur les conséquences / les responsabilités partagées et l'effet papillon.
J'ai notamment explicité le signifié et l'origine sémiologique de certains gestes mal-polis qui étaient utilisés entre élèves pour leur faire comprendre que ca venait d'un discours à caractère sexuel dégradant envers les femmes...
Situation 2 : Même classe dans le cadre d'un débat sur les réseaux sociaux, j'ai demandé l'autorisation à une des élèves de la prendre comme exemple pour introduire le débat (elle a accepté). Nous avons donc parlé de l'anonymat et de la difficulté sur le web à protéger sa vie privée.
=> j'ai donc démontré (sans citer bien sur le compte privé de l'élève en question) que j'avais pu faire le lien entre la personne physique et la personne morale de l'élève et donc par croisement des données identifiées son pseudo d'influenceur (que je n'ai pas donné ou mentionné également).
Je n'ai rien montré à l'écran et je n'ai donné aucun détail sur les méthodes de veille stratégique que j'ai utilisées.
Très surprise par le résultat (que seule elle a pu voir sur l'écran de mon PC) l'élève en question est venue me voir après le cours et m'a demandé comment j'avais fait, elle était inquiète que les autres élèves de la classe puissent faire de même. Je lui ai expliqué qu'il fallait des compétences spécifiques qui n'était pas donnés à tout le monde et que je n'étais personnellement pas allée au bout de la démarche pour préserver son intimité et que je m'étais contenté que de ce à quoi je pouvais avoir accès dans le cadre légal de la RGPD. Ca l'a apparemment beaucoup angoissé, je lui ai donc demandé si elle souhaitait que je donne à sa "coach" les éléments de sécurité défaillants pour qu'elle puisse y remédier. Elle m'a dit qu'en effet elle préférait et avait l'air rassurée. Cependant elle est arrivée au cours suivant en retard à cause de cet échange en justifiant auprès du professeur que je l'avais retenue. Comme c'était une conversation privée, je n'en ai pas informé la direction du sujet mais j'ai quand même précisé que j'avais eu un point avec elle (d'ailleurs le fait de la prendre comme exemple m'avait été conseillé par un autre professeur qui l'avait eu l'an dernier et qui m'avait dit que c'était comme ça qu'elle avait réussi à l'engager l'an dernier). Ca m'a été reproché et on m'a dit => 2 semaines après quand j'ai remis ma rupture de contrat en main propre <= que soit disant la jeune fille avait fait une crise d'angoisse à cause de cette histoire....
Situation 3 : Un élève d'une autre classe entre en classe avec une odeur typique de "cigarette naturelle". D'abord j'en parle à ma référente pédagogique qui me dit que ça doit se gérer par la direction. OK => soit. Et que je ne dois intervenir QUE dans le cadre de mon cours.
=> Je demande de préciser et reformuler pour être sûr que si jamais ça se reproduise je puis au moins demander à l'élève d'y remédier dans le cadre strict de mon cours. Ce qui est confirmé.
2 semaines plus tard ça se reproduit, je décide après de cours de garder 3 minutes l'élève en question(avec qui d'ailleurs ça se passait vraiment très bien et qui semblait vraiment apprécié mon cours) Et je lui précise sans aborder le sujet directement mais juste pas de l'implicite que, sans aucun jugement de ma part sur ses choix personnels, que je souhaitait qu'il soit plus vigilant quant aux conséquences notamment les odeurs. D'abord car à titre personnel ça m'importait et que pour le collectif ça pouvait alors valeur de mauvais exemple.
Plutôt touché par mon empathie, il choisit de se confier à moi sur ses raisons. Je lui réponds que je n'ai pas à juger de sa situation personnelle même si bien sûr je compatissais et que s'il avait besoin d'une écoute pour s'assurer de poursuivre sa scolarité dans les meilleures conditions tout l'équipe éducative était là, moi y compris. Il est parti avec un grand sourire en me précisant qu'il ferait attention pour s'assurer que ses choix restent dans son cadre privé. Et il m'a remercié pour mon ouverture d'esprit et mon empathie.
=> comme convenu j'en réfère directement auprès de ma référente en lui demandant si j'avais géré correctement. Elle me confirme.
=> lors du même entretien pour mettre fin à mon contrat on me dit qu'on a entendu l'élève se plaindre auprès d'un autre élève en disant qu'il ne s'était jamais senti aussi humilié....
J'ai bien conscience de ma différence mais j'ai essayé de faire très attention à ne jamais dépasser le cadre de ma mission. J'en ai parlé à deux amis qui m'ont dit qu'il aurait réagi de la même façon et j'ai été professionnelle...
Mais je ne peux m'empêcher de me demander qu'est-ce que j'ai fait de mal... ça m'a valu un énorme crash autisitique le WE qui a suivi... Je ne sais plus quoi en penser.
SVP donnez moi votre avis, vos conseils => Restez bienveillants SVP.
@Lila
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Peux-tu mettre à jour ta signature, en précisant ton statut vis-à-vis du diagnostic (voir la charte, chapitre 1.2) ?
Par avance, merci.Spoiler : Pour modifier la signature :
Diagnostiqué. CRA, 2016.
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
lepton a écrit : ↑mercredi 1 novembre 2023 à 15:49 Peux-tu mettre à jour ta signature, en précisant ton statut vis-à-vis du diagnostic (voir la charte, chapitre 1.2) ?
C'est fait
Par avance, merci.Spoiler : Pour modifier la signature :
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Re: Autisme et RQTH: les réactions en milieu pro ?
Bonjour,
Vraisemblablement, la direction a très mal vécue, s'est sentie "manipulée", "trahie" d'apprendre après l'entretien d'embauche que vous disposiez d'une RQTH...
Ils sont très peu nombreux les employeurs et services RH à savoir/comprendre/avoir intégré que "profil atypique" peut signifier RQTH.
Généralement, pour un employeur "lambda", "profil atypique" signifie seulement "personne originale", rien de plus...
Pour ce même employeur "lambda", RQTH = absences multiples, demandes d'adaptation de poste,... "emmerdes"
Non, vous n'avez rien fait de mal, vous n'avez rien à vous reprocher.
Cette direction vous a donc fait payer son ressentiment à votre égard et s'est évertuée à vous faire partir, par tout moyen...
Vous ne comprenez pas du fait de votre monde de fonctionnement qui fait que vous ne pouvez même pas imaginer qu'un tel comportement soit possible...
Vraisemblablement, la direction a très mal vécue, s'est sentie "manipulée", "trahie" d'apprendre après l'entretien d'embauche que vous disposiez d'une RQTH...
Ils sont très peu nombreux les employeurs et services RH à savoir/comprendre/avoir intégré que "profil atypique" peut signifier RQTH.
Généralement, pour un employeur "lambda", "profil atypique" signifie seulement "personne originale", rien de plus...
Pour ce même employeur "lambda", RQTH = absences multiples, demandes d'adaptation de poste,... "emmerdes"
Non, vous n'avez rien fait de mal, vous n'avez rien à vous reprocher.
Cette direction vous a donc fait payer son ressentiment à votre égard et s'est évertuée à vous faire partir, par tout moyen...
Vous ne comprenez pas du fait de votre monde de fonctionnement qui fait que vous ne pouvez même pas imaginer qu'un tel comportement soit possible...
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène