Bon, le titre de ce topic est peut-être un peu vague et fourre-tout mais je me demandais s'il y avait d'autres personnes TSA qui avaient des difficultés à synchroniser plusieurs tâches, non pas dans des activités en tout genre mais plutôt sur des choses que le corps fait généralement de manière "naturelle".
(Ouais je suis inspirée niveau topics "bizarres" en ce moment, je sais)
Je m'explique : Depuis toujours, j'ai une tendance à m'étouffer quand je mange. A l'époque, c'était plutôt des soucis de mastication qui se sont très largement arrangés avec 8 ans de traitement orthodontique il y a déjà, bien longtemps de ça.
Depuis quelques années, le problème est tout autre : Je ne sais plus synchroniser ma déglutition et ma respiration et je suis obligée de faire 1 effort de concentration, de me retrouver en apnée ou de m'agiter très violemment quasi systématiquement pour pouvoir manger ou boire correctement, sinon, je me dis que c'est la fausse route assurée et j'aspire au lieu d'avaler.
Puis après, je pleure, je hurle et ma mère me dit "Mais enfin, tu n'es pas un aspirateur !". Parfois, à croire que oui. La fois où j'ai confondu mon verre avec celui de quelqu'un d'autre, ce qui n'est pas très covid et que je lui ai dit en pleurant que j'allais boire du liquide vaisselle ou manger du savon, elle m'a répondu "'Après tu vas faire des bulles comme Nemo". Et moi je voulais pas faire des bulles comme Nemo, alors du coup, j'ai ouvert une bouteille de liqueur de myrte et je me suis envoyée 2 ou 3 shot. Avec un bon petit Xanax 0.25mg et au dodo.
(Ce sont des choses vraies hein, j'ai fait ça l'année dernière, aux alentours de Mars 2021 pour la confusion des verres)
Les mouvements d'agitation, c'est plutôt une façon de tenter de faire passer la chose au bon endroit parce que j'ai l'impression que ça stagne toujours.
Je me fais généralement plus de frayeurs avec les liquides, surtout l'eau vu que j'en bois beaucoup, qu'avec les aliments eux-mêmes et je fais souvent des frayeurs aux gens autour de moi quand je bois.
Avant de dormir, je ne peux pas m'allonger si j'ai bu avant et je suis obligée de rester en position assise au minimum 10 ou 15 minutes parce que sinon, je pars du principe que je vais automatiquement m'étouffer avec l'eau que je viens de boire.
J'ai le même genre de problèmes pendant la nuit où des fois, je me sens obligée de m'agiter ou respirer violemment quand je me réveille parce que je n'entends ou ne sens plus mon cœur battre, que j'entends habituellement tout le temps. Pourtant, ce sont généralement des choses que le corps est censé gérer seul sans que l'on s'en rende compte.
Et sans rentrer trop dans les détails, il m'est déjà arrivé également de me faire des frayeurs sur d'autres problématiques (de type évacuation de déchets) qui sont "mécaniquement forcés" chez moi par périodes et doivent être très provoqués à certains moments (style boire 10 verres d'eau d'affilée), sinon mon corps peut ne rien ressentir pendant x temps. A d'autres moments, c'est l'inverse total.
Ou les problèmes d'apnée aussi en se mouchant.
Je me demandais s'il y avait d'autres personnes TSA avec ce problème et s'il y avait d'autres tâches censées être "naturelles" sur lesquelles vous deviez vous concentrer pour ne pas vous faire de frayeurs ou en faire aux autres.
Le topic fait très hypocondriaque mine de rien, mais pour les délires de type fausse route, apnée et occlusion, je pense que ce sont plutôt des peurs dues à des mauvaises expériences que j'ai vécu avant. Ce n'est pas pour juger le caractère "sanitaire" ou l'aspect "plainte" dans ces phénomènes mais plutôt pour aussi, donner une idée, du nombre de choses insolites qui peuvent se produire dans la vie d'une personne TSA en peu de temps.
Synchroniser/Forcer des actions naturelles
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Synchroniser/Forcer des actions naturelles
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Synchroniser/Forcer des actions naturelles
Alors, comme il est loin d'être rare que les personnes autistes aient des difficultés aux fonctions exécutives, on ne s'étonnera pas des difficultés de coordinations en général.
Pour manger ou respirer, il peut être fort utile de (re)commencer à exercer ces activités lentement et en pleine conscience. [Sans stress, donc, sans pression. C'est rendu que, si t'es sans cesse tendu à cause du suivant rendez-vous, ça va pô marcher. Pour réduire ces flux tendus, on peut prévoir de la marge, marge pas toujours facile à prendre selon les contraintes et les ambitions.]
Bon, faudrait que les personnes autour de toi te laissent manger à ton rythme, tranquillement, sans te juger, te culpabiliser ou te stigmatiser, quel que soit ton rythme. Que tu te sentes à l'aise. Sans pression.
Pour manger ou respirer, il peut être fort utile de (re)commencer à exercer ces activités lentement et en pleine conscience. [Sans stress, donc, sans pression. C'est rendu que, si t'es sans cesse tendu à cause du suivant rendez-vous, ça va pô marcher. Pour réduire ces flux tendus, on peut prévoir de la marge, marge pas toujours facile à prendre selon les contraintes et les ambitions.]
Bon, faudrait que les personnes autour de toi te laissent manger à ton rythme, tranquillement, sans te juger, te culpabiliser ou te stigmatiser, quel que soit ton rythme. Que tu te sentes à l'aise. Sans pression.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Synchroniser/Forcer des actions naturelles
Ah oui, en tant que dyspraxique aussi, les problèmes de coordination, ça me connait bien !freeshost a écrit : ↑samedi 5 février 2022 à 23:38 Alors, comme il est loin d'être rare que les personnes autistes aient des difficultés aux fonctions exécutives, on ne s'étonnera pas des difficultés de coordinations en général.
Pour manger ou respirer, il peut être fort utile de (re)commencer à exercer ces activités lentement et en pleine conscience. [Sans stress, donc, sans pression. C'est rendu que, si t'es sans cesse tendu à cause du suivant rendez-vous, ça va pô marcher. Pour réduire ces flux tendus, on peut prévoir de la marge, marge pas toujours facile à prendre selon les contraintes et les ambitions.]
Bon, faudrait que les personnes autour de toi te laissent manger à ton rythme, tranquillement, sans te juger, te culpabiliser ou te stigmatiser, quel que soit ton rythme. Que tu te sentes à l'aise. Sans pression.
D'ailleurs, c'est drôle mais, je déteste manger en public généralement et quand je mange en extérieur, je mange très lentement alors que quand je mange chez moi, je mange très vite. Et ça n'aide pas, lol. Peut-être qu'en extérieur, je fais plus attention par rapport au fait qu'il y a une "conduite" à avoir et qu'il y ait des gens autour etc.
Quand je bois, je suis obligée de boire par micro gorgées, bon après, je suis souvent dans l'extrême opposé...
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Re: Synchroniser/Forcer des actions naturelles
Alors... pour ce qui est de manger en public... en extérieur... ça peut dépendre des cultures, des coutumes...
Dans les urbanisations (bondées de pendulaires, d'étudiants, de touristes, etc.), manger sur un banc, en marchant ou dans les transports publics, ça s'est banalisé. La plupart des gens n'attardent pas le regard sur toé. "Your problem is your problem. I eat what I like eating, where i want, when I want. Everybody does so."
Après, t'es pas obligée d'être aussi stressée que les gens (le paraissent ; ils ne sont pas forcément aussi stressées que tu le perçois ou te l'imagines (interprètes)).
Bref, la plupart des personnes te voient manger dans rue, et n'y prêtent pas plus d'attention que ça. Elles n'ont pas que ça à foutre ! Le chien à promener, l'appartement à nettoyer, les devoirs, les leçons, les examens, les factures, les conflits, les voyages à préparer, etc. No time to die !
Bien sûr, tu peux imaginer plein de jugements... vont-elles me juger sur le fait que je mange en public, que je mange à certaines heures, sur ce que je mange, sur le fait de ne pas brosser mes dents, sur le fait de mettre l'eau à la bouche des chiens, sur le fait de laisser des miettes pour les pigeons, sur le fait d'avoir acheté un sandwich dans du plastique, etc. Na und ? Oui et ?
Après, même chez soi en solo, il peut y avoir des facteurs qui favorisent le fait de manger plus/trop vite : les écrans, le stress, le manque de sommeil, etc.
Dans les urbanisations (bondées de pendulaires, d'étudiants, de touristes, etc.), manger sur un banc, en marchant ou dans les transports publics, ça s'est banalisé. La plupart des gens n'attardent pas le regard sur toé. "Your problem is your problem. I eat what I like eating, where i want, when I want. Everybody does so."
Après, t'es pas obligée d'être aussi stressée que les gens (le paraissent ; ils ne sont pas forcément aussi stressées que tu le perçois ou te l'imagines (interprètes)).
Bref, la plupart des personnes te voient manger dans rue, et n'y prêtent pas plus d'attention que ça. Elles n'ont pas que ça à foutre ! Le chien à promener, l'appartement à nettoyer, les devoirs, les leçons, les examens, les factures, les conflits, les voyages à préparer, etc. No time to die !
Bien sûr, tu peux imaginer plein de jugements... vont-elles me juger sur le fait que je mange en public, que je mange à certaines heures, sur ce que je mange, sur le fait de ne pas brosser mes dents, sur le fait de mettre l'eau à la bouche des chiens, sur le fait de laisser des miettes pour les pigeons, sur le fait d'avoir acheté un sandwich dans du plastique, etc. Na und ? Oui et ?
Après, même chez soi en solo, il peut y avoir des facteurs qui favorisent le fait de manger plus/trop vite : les écrans, le stress, le manque de sommeil, etc.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Synchroniser/Forcer des actions naturelles
Je vais venir faire un stage chez toi et tu vas m'apprendre ton hygiène de vie.freeshost a écrit : ↑dimanche 6 février 2022 à 0:32 Alors... pour ce qui est de manger en public... en extérieur... ça peut dépendre des cultures, des coutumes...
Dans les urbanisations (bondées de pendulaires, d'étudiants, de touristes, etc.), manger sur un banc, en marchant ou dans les transports publics, ça s'est banalisé. La plupart des gens n'attardent pas le regard sur toé. "Your problem is your problem. I eat what I like eating, where i want, when I want. Everybody does so."
Après, t'es pas obligée d'être aussi stressée que les gens (le paraissent ; ils ne sont pas forcément aussi stressées que tu le perçois ou te l'imagines (interprètes)).
Bref, la plupart des personnes te voient manger dans rue, et n'y prêtent pas plus d'attention que ça. Elles n'ont pas que ça à foutre ! Le chien à promener, l'appartement à nettoyer, les devoirs, les leçons, les examens, les factures, les conflits, les voyages à préparer, etc. No time to die !
Bien sûr, tu peux imaginer plein de jugements... vont-elles me juger sur le fait que je mange en public, que je mange à certaines heures, sur ce que je mange, sur le fait de ne pas brosser mes dents, sur le fait de mettre l'eau à la bouche des chiens, sur le fait de laisser des miettes pour les pigeons, sur le fait d'avoir acheté un sandwich dans du plastique, etc. Na und ? Oui et ?
Après, même chez soi en solo, il peut y avoir des facteurs qui favorisent le fait de manger plus/trop vite : les écrans, le stress, le manque de sommeil, etc.
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Re: Synchroniser/Forcer des actions naturelles
Il m'arrive régulièrement d'acheter des sandwichs à la boulangerie (quand je ne rentre pas chez moi durant des heures). [Et de les manger sur le quai, sur un banc, voire dans le train (quitte à enlever mon masque quelques minutes).]
Sans oublier bières et vins avec les potes. [Ça, c'est chez moi. C'est moins cher qu'au bar. ]
Le tout sans complexe.
Mais le plus important me semble de se donner plusieurs ères de repos dans la journée. Suivant la personne, ça peut être plus facile (comme pour moé) quand on vit seul (nulle préoccupation ou adaptation à avoir vis-à-vis d'autrui) et ne souffre pas trop de la solitude.
Mon hygiène de vie ? Je suis plutôt opposé à l'orthorexie, versant plutôt du côté de l'insouciance, voire prônant celle-ci, contre l'obsession du vivre-le-plus-longtemps-possible et des cultes du corps. Mon militantisme pour l'humanisme inconditionnel (redondance ? pléonasme ?) va dans ce sens. Je ne vais pas refuser d'aider une personne juste parce qu'elle ne me plaît pas, juste selon sa couleur de peau, juste selon ses handicaps, juste selon sa langue, juste selon son apparence, juste selon son tour de taille, juste selon sa hauteur, juste selon sa masse, juste selon sa chevelure.
C'est une hygiène de vie plus sociale et globale que focalisée sur soi (ME, MYSELF AND I), tout en préservant mes chères ères de repos.
Si je refuse d'aider des personnes, ce n'est pas par discriminations sociales, c'est pour respecter mes limites (budgétaires [surtout ], énergétiques, et temporelles, et épicuriennes ).
Chez moi, c'est... livres de sciences, un peu de littérature, mangeaille, boutaille(s), Suisse. Et les cours... mais là, chus pas chez moé.
Pis mes choéx, c'est pour moé, c'est pas pour toé ou autres truies. Okay, pas toujours facile à gérer quand on les neurones plus gros que le cerveau.
Sans oublier bières et vins avec les potes. [Ça, c'est chez moi. C'est moins cher qu'au bar. ]
Le tout sans complexe.
Mais le plus important me semble de se donner plusieurs ères de repos dans la journée. Suivant la personne, ça peut être plus facile (comme pour moé) quand on vit seul (nulle préoccupation ou adaptation à avoir vis-à-vis d'autrui) et ne souffre pas trop de la solitude.
Mon hygiène de vie ? Je suis plutôt opposé à l'orthorexie, versant plutôt du côté de l'insouciance, voire prônant celle-ci, contre l'obsession du vivre-le-plus-longtemps-possible et des cultes du corps. Mon militantisme pour l'humanisme inconditionnel (redondance ? pléonasme ?) va dans ce sens. Je ne vais pas refuser d'aider une personne juste parce qu'elle ne me plaît pas, juste selon sa couleur de peau, juste selon ses handicaps, juste selon sa langue, juste selon son apparence, juste selon son tour de taille, juste selon sa hauteur, juste selon sa masse, juste selon sa chevelure.
C'est une hygiène de vie plus sociale et globale que focalisée sur soi (ME, MYSELF AND I), tout en préservant mes chères ères de repos.
Si je refuse d'aider des personnes, ce n'est pas par discriminations sociales, c'est pour respecter mes limites (budgétaires [surtout ], énergétiques, et temporelles, et épicuriennes ).
Chez moi, c'est... livres de sciences, un peu de littérature, mangeaille, boutaille(s), Suisse. Et les cours... mais là, chus pas chez moé.
Pis mes choéx, c'est pour moé, c'est pas pour toé ou autres truies. Okay, pas toujours facile à gérer quand on les neurones plus gros que le cerveau.
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