Les concepts de psychologie positive.

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Askip', les termes "bienveillance" et "résilience", c'est so 2021...
Spoiler : Traduction en Français : 
A ce qui paraît, l'emploi des termes "bienveillance" et "résilience", c'est devenu un effet de mode 2021.
Parlons-en ! :mryellow:

Cela fait quelques temps maintenant que je lis ces termes. Surtout depuis que j'ai reçu un certain nombre de diagnostics et que je m'autorise à faire des recherches sur les TND ou le handicap de manière générale et les concepts de société inclusive mais aussi juste en lisant ou en regardant pas mal de contenu sur la psychologie de manière globale ou encore tout ce qui touche au développement personnel.

J'ai remarqué que ces concepts qui relèvent de la psychologie positive et partaient initialement d'un certain état d'esprit sont aujourd'hui critiqués de par leur utilisation abusive en société, en partie car ils sont victimes de mauvaises interprétations ou de définitions faussées. Un peu comme tout ce qui peut avoir un titre "d'effet de mode" aujourd'hui.

Je pense que la notion d' "effet de mode" ne se résume pas juste à la popularité d'un concept mais plutôt aux diverses interprétations que l'on en fait.

J'ai pu voir un article du journal Le Monde intitulé "Comment l'exigence de bienveillance empoisonne nos relations sociales", qui a vendu une interprétation et une définition totalement faussée de ce que peut être la bienveillance en l'assimilant à une forme de "bienséance" que l'on se force à utiliser dans les relations sociales et qui rend "nunuche" et hypocrite sans laquelle on serait tous des êtres froids et agressifs.

En gros, dans cet article, le mot "bienveillance" a clairement été vendu comme une forme d'hypocrisie... Pour certains, il est aussi vu comme une sorte de "passe-droit", de concept où l'on doit céder à tout, où faire preuve de bienveillance envers quelqu'un, c'est en quelques sortes, un frein à sa propre construction et que c'est comme ça que l'on crée une société de "gamins pourris gâtés qui savent plus rien faire". J'ai pu lire des idées de la sorte évoquées lors d'une discussion sur les handicaps invisibles.

De la même manière, le concept de résilience est allègrement critiqué parce qu'à cause de mauvaises interprétations, donne l'impression qu'il faut à tout prix s'ancrer dans une vision positive de la vie, remonter la pente et ne pas se laisser affecter par les évènements négatifs, le terme est vendu comme ce qu'on assimilait par le passé à "la force mentale" en disant que c'était le fait de résister aux choses négatives ou de rester positif malgré tout qui faisait notre force. Or, le concept de résilience est bien différent et bien plus profond que ça.

On en arrive, par ce biais, aux concepts de type "positivité toxique", qui sont des sortes de dérives du concept de psychologie positive où l'on a déformé les enjeux de façon à en faire une philosophie de vie 100% positive, comme si on ne devait pas laisser de place pour les choses négatives dans nos vies.

Bref, tout ça pour dire que j'aimerais bien savoir quel(s) lien(s) vous entretenez avec ce type de concepts qui émergent pas mal depuis quelques années et je trouve le sujet intéressant car les avis sont très tranchés. Que pensez-vous de ces concepts, quelle image en avez-vous ?

Pour beaucoup, c'est considéré comme de la c*nnerie ou des philosophies de vie que l'on nous impose ou encore juste des termes un peu "fourre-tout" et sans intérêts.

J'aurai bien fourni une sorte de petit dictionnaire avec des définitions de chacun des mots employés dans ce sujet mais le souci c'est que c'est assez compliqué d'en donner une définition unique et justement, ça varie tellement d'un individu à un autre, vu que ce sont des notions qui peuvent rester très personnelles selon le parcours de vie de chacun que même si on en donne des définitions dans ce qui est vrai (afin d'éviter les déformations dont j'ai pu parler ci-dessus), elles sont quand même différentes. :innocent:

Du coup... Le débat est ouvert ? :mrgreen:
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par piedsboueux »

On en arrive, par ce biais, aux concepts de type "positivité toxique", qui sont des sortes de dérives du concept de psychologie positive où l'on a déformé les enjeux de façon à en faire une philosophie de vie 100% positive, comme si on ne devait pas laisser de place pour les choses négatives dans nos vies.
Et ça ne s'arrête pas là; on zappe ainsi tout ce qui "n'est pas bien" pour vendre "ce qui est bien" sans s'occuper des dégats collatéraux, quitte à cacher les problèmes, qui ressortent sur le plan collectif en désastres écologiques et sanitaires, et sur le plan individuel en somatisations diverses du au stress obligatoirement géré "en souterrain"...

"achetez tout les yeux fermés"....
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

piedsboueux a écrit : samedi 28 août 2021 à 12:01
On en arrive, par ce biais, aux concepts de type "positivité toxique", qui sont des sortes de dérives du concept de psychologie positive où l'on a déformé les enjeux de façon à en faire une philosophie de vie 100% positive, comme si on ne devait pas laisser de place pour les choses négatives dans nos vies.
Et ça ne s'arrête pas là; on zappe ainsi tout ce qui "n'est pas bien" pour vendre "ce qui est bien" sans s'occuper des dégats collatéraux, quitte à cacher les problèmes, qui ressortent sur le plan collectif en désastres écologiques et sanitaires, et sur le plan individuel en somatisations diverses du au stress obligatoirement géré "en souterrain"...

"achetez tout les yeux fermés"....
Pour rester polie sans employer de mots très vulgaires (groupe de mots qui commence par "s'en battre les..."), le jem'enfoutisme (c'est plus présentable dit comme ça), c'est refuser de vivre, refuser de voir la réalité en face, refuser d'accepter ce qu'il se passe. Et c'est aussi égoïste, en un sens.

Après, je voulais rester spécifiquement sur ce qui touche au personnel dans le parcours de vie d'une personne, sans aller plus loin dans les sujets de société etc.

Par exemple, dans les délires de positivité toxique, la personne qui est programmée pour réagir positivement et dire "Ah, ça c'est négatif, je le jarte de ma vie, ça n'existe pas" au lieu d'accepter la situation, ça fait très peur je trouve.

Dans le cadre de mes expériences personnelles en relation avec d'autres, j'ai pu subir ce phénomène de positivité toxique d'une personne, à mon égard, où le fait de s'en foutre de tout, était un prétexte pour ne pas se confronter à la réalité, éviter la remise en question et la culpabilité. Et à mon sens, ça n'a rien d'une force et ça n'a rien de similaire à "passer au-dessus d'un évènement" puisque l'on n'intègre pas cet évènement.

Je pense que c'est là dedans qu'il faut voir des nuances.

Quand on parle de résilience par exemple, la résilience c'est la capacité à se reconstruire après un choc traumatique et à les surmonter. On ne peut pas savoir à l'avance si l'on va être résilient ou pas, on l'apprend sur le tas, dans la reconstruction.

Mais la résilience, ce n'est pas juste se dire "J'ai surmonté des épreuves difficiles, donc je suis fort". Si c'était si simple, il suffirait de se complaire dans un mode de vie où on estime avoir trop souffert pour faire des efforts supplémentaires.

Toute la nuance réside dans le fait de se relever, dans le fait d'aller de l'avant, dans le fait d'accepter, on accepte la situation, on accepte qu'il y ait du négatif dans notre vie, on est mal et on se laisse couler pendant un temps, on est submergé et une fois qu'on a terminé de sombrer, on se relève et on accepte que les choses soient différentes de ce qu'on avait prévu initialement, on se dit "Je vais tenter de m'adapter à la nouvelle situation, adapter mes projets et mes objectifs et je vais mettre tout en œuvre pour continuer à cheminer et faire en sorte de rebondir".

Le truc, c'est que pas mal de gens ne sont pas ok avec cette définition, parce qu'encore une fois, ça dépend du parcours de vie de chacun, ça dépend des accompagnements et des aides qui vont nous permettre d'y arriver et on n'est pas forcément égaux face à ça. Pour certains, ça relève du fantasme, ça relève d'une sorte de philosophie de vie qui se veut presque pseudo-"optimiste", quelque chose de naïf en mode "C'est pas si simple que ça en réalité".

Et j'en reviens du coup à ce que je disais plus haut quand je disais qu'on ne peut pas savoir si on est résilient ou pas et qu'on l'apprend dans la reconstruction, c'est là qu'est la différence.

Je ne dis pas que c'est quelque chose d'inné en mode "Soit on l'est, soit on ne l'est pas", je trouve juste que c'est en ce point là que le processus de résilience est intéressant et que c'est dans ce genre de situations qu'on découvre si on est résilient ou pas.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Écholalie »

Sans rentrer dans les détails superflus, les concepts de résilience puis de bienveillance (entre autres) ont fini par être galvaudés par le monde du travail et sa philiosophie néolibérale — qui aiment s'emparer des mots profonds et riches mais en les vidant de leur sens exact. Désormais, quand nous lisons ces termes, nous pouvons être persuadés qu'ils sont passés par ce tamis ; il s'agit désormais de concepts opérationnels qui agissent plus volontiers comme marqueurs sociaux et symboliques. Cela nous permet d'oublier — et surtout de ne pas nommer — le fait que derrière la bienveillance il y a une forme de violence, de brutalité et de malveillance et que derrière la résilience réside une souffrance.

Alors oui, dans un sens, il y a une hypocrisie lorsque nous utilisons ces termes sans les embrasser tout entiers et en les renvoyant à une dimension très superficielle en surfant sur leur côté trendy ; c'est exactement ce que font ces articles qui pensent les dénoncer.

Si la résilience existe, elle sera davantage lue à travers les yeux d'un migrant que dans la pagination d'un journal.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par user6375 »

Les conseils pour devenir plus heureux ont été maintes et maintes fois le sujet principal de bien des livres, mais ces conseils sont généralement peu étayés d'arguments scientifiques.
https://www.futura-sciences.com/science ... ive-10057/

Et celui ci devrait être bien compris, parce qu'il remet en question celui du dessus ...

Quand la pensée positive devient toxique
« Voir le bon côté des choses » ne suffit pas pour aller mieux. Ce conseil, issu de la pensée positive, a même l'effet inverse sur votre santé mentale. Voici pourquoi.
https://www.futura-sciences.com/sante/a ... que-92743/
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

En fait, j'ai du mal à comprendre comment on peut associer le mot "bienveillance" à une forme d'hypocrisie puisque ce qui relève du concept de "bienveillance" n'est pas ce qu'on appelle la "bienséance", qui fait partie du savoir-vivre où là, oui, on peut faire semblant ou se forcer.

La bienveillance, c'est plus axé sur un état d'esprit. J'y verrai même presque un opposé puisque le principe de la bienveillance part de la sincérité alors que ce qui relève de l'hypocrisie est tout sauf ça.

Du coup selon moi, on ne peut pas faire semblant d'être bienveillant, cela veut juste dire qu'on ne l'est pas.

J'associe beaucoup aussi la bienveillance à une sorte d'ambiance, un climat, plus qu'à des faits.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Écholalie »

Fluxus a écrit : samedi 28 août 2021 à 13:40
Du coup selon moi, on ne peut pas faire semblant d'être bienveillant, cela veut juste dire qu'on ne l'est pas.
Tu veux dire que c'est impossible de paraître pour ce qu'on n'est pas dans ce monde ? :roll: :lol:

Je suis totalement d'accord avec toi sur le fond, en revanche sur la forme je pense que, tout comme moi, tes expériences avec la gente NT peuvent t'indiquer que le paraître est plus important que l'être. Et c'est certainement là que réside notre plus grande faiblesse, on se laisse duper systématiquement.
Modifié en dernier par Écholalie le samedi 28 août 2021 à 13:59, modifié 1 fois.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

Écholalie a écrit : samedi 28 août 2021 à 13:47 Tu veux dire que c'est impossible de paraître pour ce qu'on n'est pas dans ce monde ?
De manière générale, je sais qu'une grande partie des NT agissent ainsi donc je vais répondre que oui, beaucoup de gens se font passer pour ce qu'ils ne sont pas (même s'il doit exister des exceptions).

Ce que je voulais dire c'est qu'en fait, d'un point de vue "sémantique", on n'a pas le droit d'employer le mot "bienveillance" pour définir quelque chose qui n'est pas sincère quand la définition première de la bienveillance est qu'elle se veut sincère.

Mais bien-entendu, dans la réalité, ça ne se passe pas comme ça et les gens (en tout cas les NT ou une bonne partie d'entre-eux), s'en contrefichent d'être sincères ou non.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Écholalie »

Fluxus a écrit : samedi 28 août 2021 à 13:58 Mais bien-entendu, dans la réalité, ça ne se passe pas comme ça et les gens (en tout cas les NT ou une bonne partie d'entre-eux), s'en contrefichent d'être sincères ou non.
Exactement. Le souci c'est que même dans la sémantique, les définitions varient du fait de l'ingérence de la philosophie "managériale" et de la façon dont sont désormais appropriés ces termes. J'en veux pour preuve le terme disruptif qui a totalement été vidé de son sens et n'est là que pour l'apparat. (On peut en citer bien d'autres)

Il s'agirait plutôt d'analyser le contexte dans lequel est employé le terme pour savoir sur quel pied danser. Évidemment, cela requiert une nouvelle gymnastique intellectuelle et nous coûte encore et toujours un peu plus d'énergie.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

Toujours dans la thématique "psychologie positive", j'avais découvert un concept récemment qui s'appelle "La bibliothèque humaine" ou "Bibliothèque vivante". Il me semble que c'est un concept qui vient du Danemark et ça a été développé ensuite en France et dans pleins d'autres pays.

C'est un lieu où l'on rencontre diverses personnes, avec des histoires différentes. Chaque personne a un mot qui représente soit sa particularité, sa différence, une caractéristique de son parcours, qui à première impression, "définit" cette personne.

On s'assoit en face d'elle et on écoute son histoire, son parcours. On peut y rencontrer des personnes de toutes cultures, de toutes classes sociales et le but, c'est de casser les préjugés et stéréotypes qu'on peut avoir sur ces personnes là à première impression. :D
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par piedsboueux »

Avec le covidisme on est tombé au plus bas de l'utilisation du mental...
Cette image montre aussi comment tomber au plus bas de l’émotionnel.

Image
vu sur http://www.doublecause.net/etreplus.htm
------------
Par exemple, dans les délires de positivité toxique, la personne qui est programmée pour réagir positivement et dire "Ah, ça c'est négatif, je le jarte de ma vie, ça n'existe pas" au lieu d'accepter la situation, ça fait très peur je trouve.

Dans le cadre de mes expériences personnelles en relation avec d'autres, j'ai pu subir ce phénomène de positivité toxique d'une personne, à mon égard, où le fait de s'en foutre de tout, était un prétexte pour ne pas se confronter à la réalité, éviter la remise en question et la culpabilité. Et à mon sens, ça n'a rien d'une force et ça n'a rien de similaire à "passer au-dessus d'un évènement" puisque l'on n'intègre pas cet évènement.
Exactement ça... et en collectif puisque que on est lié cela pollue au delà des "problèmes psychologiques personel" jusqu'au bon vivre ensemble: dire pour n'importe quoi qui est en réalité une atteinte (tapage, pollution, incivilité) "mi déranz pas à moins mi fé l'habitude... il faut être gentil et tolérant... ".. etc, on laisse ainsi tout passer, et la toxicité se répand dans tout un pays, puisque tout est bien et que tout le monde s'en "fout" pour être positif.. à tel point que se plaindre de quelque chose n'est pas admis.

Image
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

Quelle est la définition du terme "covidisme" plus exactement ?

L'image ne s'affiche pas chez moi, en référence au site, ça correspond à l'image avec la courbe de Gauss, le mental et l'émotionnel ?

Me concernant, je pense qu'une grosse partie de la force que je suis en train d'acquérir, viendra de cette période de crise sanitaire, ça c'est certain.
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par piedsboueux »

Fluxus a écrit : samedi 28 août 2021 à 15:56 Quelle est la définition du terme "covidisme" plus exactement ?

L'image ne s'affiche pas chez moi, en référence au site, ça correspond à l'image avec la courbe de Gauss, le mental et l'émotionnel ?

Me concernant, je pense qu'une grosse partie de la force que je suis en train d'acquérir, viendra de cette période de crise sanitaire, ça c'est certain.
Image
Covidisme = rigueur + Réductionnisme + inflexibilité + aveuglement (conflits d'intérêts créant ces aveuglements)

Le conflit d'intérêt, c'est ne pas renoncer à son emprisonnement psychologique par ce qu'on a construit une réussite dessus. Par exemple un running-addict qui a obtenu de l'admiration par ses médailles restera volontié emprisonné par son addiction au sport excessif, ne voudra pas reconsidérer la toxicité et l'emprisonnement qu'engendre son running-addict
Un peu comme travailler plus pour gagner plus justifiant la croissance.

Image
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Fluxus »

Oula, alors, ce sont des termes qui sont très abstraits pour moi, je n'ai absolument aucune connaissance de ces notions, j'ai tendance à penser qu'en ignorer les définitions, n'est pas plus mal. Je ne fais sans doutes pas preuve d'ouverture d'esprit pour le coup mais je ne me pense même pas en capacité de pouvoir dégrossir toutes ces notions qui me paraissent complexes.

De plus, j'ai l'impression que ça englobe des aspects politiques et sociétaux (donc déjà, deux domaines dans lesquels je ne comprends quasiment rien) et le terme "covidisme" qui paraît être une référence à la crise sanitaire de par l'apparition du mot "covid" dedans, ça me parle encore moins...

J'évite en général, de débattre sur les aspects politiques et tout ce qui s'en suit, de cette crise sanitaire, ça a tendance à me faire violemment fulminer, c'est encore trop profond pour moi.
Spoiler : 
Pendant que des gens disaient être en train de "lutter" ou le font toujours actuellement pour une certaine forme de liberté, perso, j'étais en train de lutter contre la mort, puis contre le traumatisme. A 20 ans. Et encore aujourd'hui. Je suis la minorité de cette crise sanitaire, ceux dont on n'a pas parlé et ceux qui resteront à jamais dans le silence parce qu'il est impossible de se faire entendre sans se faire insulter ou censurer.
Donc je suis incapable de pouvoir discuter de tout ça d'une manière "lucide". Et ça mène souvent à des débats sans fin.

Je passerai sûrement pour une personne fermée sur ce coup là mais qu'importe... Y a des choses des fois, même avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut pas. :innocent:

Je m'écarte certainement du sujet initial...
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Re: Les concepts de psychologie positive.

Message par Zia . »

J'ai pas encore lu les réponses mais je réagis déjà au premier message :
C'est amusant de voir comment un concept , lorsqu'il est démocratisé, va se trouver largement amplifié et déformé, à mesure qu'il rebondit d'une interprétation à une autre.

La définition que j'ai de la bienveillance date de ma formation, et s'est étoffée dans ma pratique paramédicale.
Et non, ce n'est pas une forme de politesse ni même de l'assistanat. Dire à quelqu'un de se démerder seul est parfois plus bienveillant que de l'aider. De même que fixer ses limites, s'opposer, critiquer, puisque cela permet une relation plus authentique, et que la relation d'aide se doit de l'être (sinon on flirt avec la manipulation). Et la bienveillance ultime dans la relation d'aide, c'est de permettre à la personne de se réaliser complètement.

Je pense qu'il est plus question de l'objet que représente le sujet pour l'autre. Dans une relation équilibré et saine, il est parfois nécessaire d'endosser le mauvais rôle, d'être le "mauvais objet" (s'opposer, critiquer, imposer ses limites, des interdits). Ceux qui déplorent l'aspect hypocrite et infantilisant (dans le sens qu'il ne permet pas l'autonomie) de la bienveillance parlent en fait de l'obligation d'être le "bon objet" en toutes circonstances. Il ne s'agit à aucun moment de bienveillance, et vouloir être le "bon objet", le gentil, en toute circonstance est effectivement très toxique (pour soi comme pour la qualité du lien qu'on entretien avec les autres).
Je trouve que la confusion dans la définition de ces concepts est dangereuse. Car si l'on est pas bienveillant, l'on est forcément l'opposé: malveillant.
Et donc si l'on se réfère à la définition faussée, interdire c'est être malveillant ?

Quand à la résilience, c'est juste le processus naturel qui conduit à retrouver un fonctionnement correct après un évènement traumatique ou dans des conditions défavorable. Il n'y a pas de force mentale, c'est comme le rhume en hiver : parfois (souvent) ça se produit, et parfois non.

Tout ça devient un vrai problème quand il s'agit de dialoguer avec quelqu'un qui n'a pas assez planché sur le sens strict des choses (expérience vécue sur d'autres forums). L'un dit une chose qu'il pense simple, et que l'autre percevra tout autrement, juste parce que le cadre sémantique est imprécis, mal défini, mouvant.

Ce qui pourrait être intéressant, c'est de se pencher sur les causes de ces mutations sémantiques.
Sur le long et périlleux chemin du diagnostic