S'intégrer dans un groupe de professionnels sans passer par les moments sociaux obligés

[Kapdp-]

Bonjour !

Dans le cadre de ma pratique professionnelle, je fais partie d'un groupe de collègues que j'ai participé à fonder, qui a pour objectif de pouvoir échanger sur nos pratiques et de nous aider les uns les autres face à des situations compliquées.

Au début, ces échanges étaient cadrés, dans une salle, en groupe, et même si les échanges sont cordiaux et qu'on se tutoie facilement, on parle boulot.

De plus en plus, des membres du groupe ont commencé à aller boire un coup ensemble dans la foulée, puis maintenant avec l'été, je vois apparaitre toutes les semaines une proposition d'apéro ou de sortie en bar ensemble.

Or, non seulement je n'ai aucune envie de "sociabiliser" avec ces collègues, mais en plus ça serait perdu pour moi puisque j'ai énormément de mal à suivre une conversation dans un lieu bruyant comme un bar (il ne me resterait donc plus qu'à passer la soirée à boire )

Cependant, je sais maintenant que ces temps informels et purement sociaux participent beaucoup à la formation des groupes, que c'est la présence à ces moments qui fait que l'autre va penser à toi ou non pour passer une information pertinente, etc.
Mais, tout en sachant l'importance de ces temps sociaux, ma première réaction à chaque fois est : "c'est une perte de temps" (ou alors "ça me demande trop d'effort")

Bref, je ne sais pas comment expliquer poliment que je n'ai pas envie de participer à l'aspect social, mais que je me rendrais volontiers disponible pour quelque chose de clairement professionnel, sans insulter personne.
Je suis a court d'arguments "neurotypiques", ça fait 5 fois de suite que je dis que je suis fatiguée, et je sais que "je n'ai pas envie" n'est pas un bon argument, puisque de manière évidente, TOUT LE MONDE aime sortir en bars avec d'autres professionnels qui ne sont pas des amis, voyons. (Ironie)

Dans le même ordre d'idée, à mon travail l'équipe déjeune dans la même salle le midi, et parfois ça m'épuise. Je pourrais manger ailleurs (ma voiture, par ex), mais ensuite les collègues se vexent parce que je "les évite, ou quoi ?" (Oui tout à fait, chère collègue, je vous évite. J'avais besoin d'une heure tranquille pour préserver ma santé mentale ^^)

Comment gérez-vous ce genre de situation, où une certaine mesure de sociabilité est requise pour intégrer le groupe, mais où ça vous coûte ?

[bidouille]

Personnellement je ne vais pas a ce genre de soirée entre collegue, je tiens a ma deconnexion le soir et le week end, toute façon j'ai mes gosses a m'occuper. meme chose le midi je mange rarement avec les collegues. Je refuse, car cette coupure tranquile me fait du bien. Je ne suis pas autiste, et je pense etre bien intégrée dans mon equipe de travail.
J'aime séparer vie privée et vie professionnelle, alors une soirée apero avec les collegues c'est un melange qui ne me conviens pas.

Toute façon je ne pense pas que cela n'apporte que du positif, dans le sens ou il y'a un risque de conflit non negligeable avec les personnes de son travail pour des raisons qui ne seraient pas professionnelle. Exemple, a une soirée apéro si on en viens a parler des sujet delicat (politique, religion...) sans aucun rapport avec le travail ca peux en cas de desaccord créer des conflits avec les collegues sans liens avec le boulot. Si en plus il y'a de l'alcool dans l'affaire ce qui deshinibe quelque peu cela risque encore plus de degenerer. Y'a deja assez de possibilité de conflit avec juste le boulot pour prendre ce risque.

[Autiste ou surdoué ?]

Je ne fréquentais pas mes collègues en dehors du travail et, pour aller manger, je m'isolais dans ma voiture ou bien je prenais la "pause casse-croûte" quand il n'y avait personne dans la salle de convivialité (salle de ressourcement, de reconnexion interne, plutôt )
Et puis j'ai changé de métier... Sans collègues, à la maison...
Bon, mais si tout le monde a ce genre de réponse à te faire, ça ne va pas beaucoup t'aider, je suppose...

[Flower]

Je peux comprendre l'envie de l'apéro et autres instants de convivialité. Idée de compromis: ne pourriez-vous pas organiser un "after" dans la salle où vous vous réunissez? Comme ça tu évites au moins le bruit alentour... Et je pense que tu peux tout à fait dire que tu n'aimes pas aller dans un bar. Peut-être que les gens trouveront ça un peu étrange mais après tout, ce n'est pas plus étrange qu'une personne qui n'aime pas le chocolat! (Sérieusement, ça existe.) Si on te fait une remarque, tu peux d'ailleurs dire un truc comme ça. Idéalement quelque chose que cette personne n'aime pas.

[Alpha]

Je rejoins Flower. Ou si ce n'est pas dans la salle, dans un endroit plus calme (bord de mer, etc.)
Personnellement ce genre d'impératifs me sont vraiment pénibles. Je les prends comme une tâche de travail à part entière, et je temporise. Si ils demandent à se réunir une fois par mois par ex, je n'y vais qu'une fois tous les 2 mois. Je loupe des moments qu'ils passent ensemble mais ça ne me manque pas. Tant pis si je suis moins intégrée. Je me contente du minimum syndical.
Ou alors je dis que je serai juste de passage. Comme ça, ça leur fait plaisir, ils t'ont vu et tu pars rapidement ce qui permet de limiter l'épuisement.
Sinon, je suis pareil que toi, si je suis obligée de rester dans un endroit où il y a du bruit, où je m'ennuie, etc., je picole. Mais si il faut conduire après...