Des fois, je dis à une nièce (non autiste) "Si tu veux être la première à faire telle activité, ta sœur sera la deuxième à faire telle autre activité."

(On peut faire un tournus, une rotation des rôles, des activités.)
Certes, parfois, on peut avoir peur d'être dans les derniers (par peur qu'il n'y ait plus de gâteau, par peur que les premiers dépassent le temps qui leur est accordé [il y a déjà une certaine représentation mathématique de la moyenne arithmétique, de la moitié

], par peur qu'il ne reste plus beaucoup de choix*, etc.).
* S'il y a un choix à faire, une personne après l'autre (dix foulards de dix couleurs différentes pour dix enfants, par exemple [
tirage sans remise]

), il se peut que les premiers prennent plus de temps pour choisir, puis que les derniers aient moins de choix, mais aussi moins besoin de temps pour choisir.

Mais, quand il y a trop de choix (cent foulards différents par exemple), il n'est pas forcément préférable d'être parmi les premiers à choisir, tellement
il y a l'embarras du choix.

[Pas mal de magasins sont par conséquent chronophages.

]
Puis on nous a tellement fait penser qu'il faut être le premier au classement. Soi-disant "premier = meilleur".
Mais cette empressement à être parmi les premiers (ou peur d'être parmi les derniers) peut refléter une certaine conscience des limites (quand l'offre est plus petite que la demande ; "Mince ! Il n'y a plus de places pour le festival !

")
D'ailleurs, le mot "rivalité" fait bien référence aux
bien rivaux.
Qui sera le premier à avoir le dernier mot ? "Je veux être le dernier à avoir le dernier mot."

D'ailleurs, il y a aussi l'argument de récence (voir aussi
l'effet de récence)
last but not least, présent notamment avec les marques, les appareils (smartphones, ordinateurs, etc.). Argument mercatique pour que le client se dise que ça vaut la peine de payer plus cher, ou de se presser pour être parmi les premiers lors de la sortie/première mise en vente.

[Être le premier client pour acheter le dernier iPhone.

]
Mais chercher à toujours être le premier peut avoir des inconvénients :
- le stress,
- ne plus savoir pourquoi on cherche à être le premier,
- être dépendant du fait d'être premier,
- ne plus voir les avantages à être à d'autres "places" que "le premier",
- etc.
Exemples :
1. Dans le train, pas mal de personnes cherchent à être les premières vers la porte pour s'assurer d'avoir des places assises. [Il y en a même qui entrent avant de laisser les autres sortir. C'est comme la frénésie lors d'offres limitées à coûts superbas... (aversion à la perte, et autres biais)] Une personne spectro-autiste qui est plutôt sensible aux bruits peut préférer être la dernière à entrer dans le train (un train pas trop bondé ; elle aura peut-être même déjà calculé, par exemple en évitant les heures de pointe), pour pouvoir choisir une place où il n'y a personne : si elle est la dernière à s'asseoir, il n'y a plus de risque qu'une autre personne vienne s'asseoir près d'elle.
2. Au marché local, il arrive régulièrement que, à la fin, pour les derniers légumes, les maraîchers fassent des prix plus bas, pour écouler la marchandise (rapidement périssable).
3. Quand tu es le premier à parler (sachant que toutes les personnes d'un groupe parleront, chacune son tour), tu dois révéler des informations sans avoir connaissance des informations des autres. Quand tu es le dernier à parler, tu as connaissance de toutes les informations des autres, et as alors plus de largesse pour adapter les informations que tu vas émettre. Un exemple typique est le poker : les premiers à devoir "parler" (décider s'ils checkent, relancent, et de combien, suivent, foldent) ont moins d'informations ; les derniers à parler (ceux qui ont la position) ont vu comment ont misé les précédents, et peuvent alors mieux jauger les cartes (le "range") de ceux qui ont déjà parlé. On retrouve aussi cette idée stratégique dans les campagnes politiques (ne pas tout de suite se dire candidat, ne pas tout de suite révéler les candidats de son parti, etc.).
4. D'ailleurs, les élèves ne sont souvent pas pressés de passer à l'oral (avec un enseignant qui, régulièrement, fait passer au tableau deux ou trois élèves pour voir s'ils ont bien étudié leurs leçons).

On se fait alors discret pour éviter les moments pénibles, les tâches de nettoyage, ou les sanctions (pour ne pas être tué pour l'exemple, dans d'autres contextes).
5.
La première pomme qui tombe n'est pas forcément la plus mûre, la dernière non plus. 
Il peut donc parfois être judicieux d'être au milieu de la file, surtout pour une nouvelle activité qu'on découvre. On veut pas être trop devant, pour regarder les premiers essayer maladroitement et écouter les conseils du maître. Ni trop derrière, de nouveau par peur de ne pas pouvoir essayer (ou pas assez), car le temps du cours est limité.
Etc.
Une idée donc est de rechercher diverses situations et en établir des listes :
- celles où il est plus avantageux d'être le premier ou parmi les premiers,
- celles où il est plus avantageux d'être le dernier ou parmi les derniers,
- celles où il est plus avantageux d'être vers le milieu,
- celles où le rang importe peu, ou est très variable (et indépendant de sa volonté),
- celles où l'avantage du rang est variable (et indépendant de sa volonté),
- etc.
Il y a aussi l'idée (de créer, développer) des jeux coopératifs, ceux dont la réussite dépend de tous les joueurs/acteurs.
Il faut avouer que, dans beaucoup de magasins, ce sont plus les jeux compétitifs qui occupent les rayons...
Autre truc un peu vicelard : les deux cherchent à être le premier dans la voiture (en vue de choisir une certaine place meilleure) ? Faisons-les patienter. Nous, les parents, on va tranquillement boire notre café (tout en gardant un œil sur les deux, mais sans se presser). Après tout, ya pas l'feu au lac !
Autre truc un peu "injuste" : A arrive souvent le premier dans la voiture. On peut offrir une "récompense à B", et voir comment va réagir/raisonner A. Qu'est-ce qui lui semble préférable ? Être le premier dans la voiture ou obtenir la récompense ? (On crée une sorte de
faux dilemme.

Mais ce n'est pas forcément une stratégie viable à long terme. Et ça risque de renforcer/transférer la rivalité (fini de lutter pour la place dans la voiture, on va lutter pour la nouvelle récompense))
Bon, voilà, mes idées sont plus sur le plan du "jeu" (théorie des jeux, et de l'information) et la réflexion-compréhension des situations.

[Moins sur la communication.]