à beaucoup d'entre vous :
Pour la plupart, vous étudiez les TSA depuis des mois voir des années parce que vous pensez que peut-être ça vous concerne. Mais le HPI dont vous êtes sûr, vous estimez que ça ne mérite pas d'y consacrer du temps et de la réflexion. Il n'y aurait pas un bug, genre 2 poids 2 mesures ?
Si vous pensez que le HPI ça se limite à la seule notion de QI et une histoire de penser plus vite que les autres (ce qui n'aurait que des avantages), si vous penser que se savoir HPI ça ne change rien, si vous penser que les HPI, sont des gens + intelligent que la moyenne, alors vous avez tout faux (ou plutôt vous êtes en phases avec la science psycho d'il y a 30 ans.
La notion de QI est en voie de disparaître, même si ça révèle un phénomène réel, car elle induit en erreur les gens concernés, et notamment ceux en thérapie. Ces derniers croient que le surdoué, c'est quelqu'un qui réussit tout, ce qui est faux, la plupart des HPI sont des gens à la vie ordinaire.
Les recherches sur HPI exceptionnels (ceux à qui on pense quand on parle de surdoué qui ont brillé), notamment par le psychologue Dabrowski, révèlent que ces derniers ne sont pas devenus des célébrités parce qu'ils pensaient plus vite ou mieux. Ils sont devenus célèbres car ils ont résolus des grands questions ou innovés, en empruntant des chemins de traverse, c'est à dire une méthodologie de travail et de pensée inhabituelle pour leur époque, ce qui a créé l'événement. La rapidité ou le fait d'être un acharné du travail sont anecdotiques. Ces HPI exceptionnels sont avant tout des électrons libres qui ne rentent pas dans la norme établie du moment (sociale, scientifique, etc.). Le croisement de leurs biographies à notamment révélé que la plupart d'entre eux ont eux une période de doute et de remise en question importante (type dépression, burn-out, événement traumatique de la vie), et que c'est à la suite d'un travail de découverte et d'acceptation de leur différence, qu'ils ont réussi à vivre mieux et à s'épanouir dans leurs domaines de prédilection, et que certains ont notamment choisi délibérément d'exploiter leur méthodologie de travail et de pensée atypique (notamment les métiers créatifs où être différents est un atout pour proposer de l'inédit).
Le fait de penser vite, comme le révèle le test Qi, est anecdotique, le HPI c'est d'abord une manière de penser différente, avec ses avantages (ex créativité) mais aussi ses inconvénients (ex-intégration sociale plus compliquée dans un monde très normatif).
Les HPI qui vont bien sont un mythe (ou menteurs assumés, ou inconscients de mauvaise foi). Dans la théorie, n'étant pas dans la normes, ils ont obligatoirement à traiter la gestion d'être différent notamment pour les inconvénients, soit en s'adaptant (dépense d'énergie importante et donc à gérer l'épuisement, ennui, ras-le-bol occasionnel, brun-out quand on n'a pas conscience de s'adapter), soit en assumant leur spécificité (à gérer/surveiller pour prévenir : marginalisation, solitude, difficultés à gagner sa vie, etc.). A cela s'ajoute leurs caractéristiques propres (variables d'un HPI à l'autre, et à découvrir lors d'un travail de thérapie) comme l'extrême lucidité, l'hypersensibilité physique, l'empathie mal gérée, le besoin d'accomplissement, etc...
à lire notamment : Jeanne Siaud Facchin, Monique de Kermadec, Béatrice Millêtre... (il y en a d'autre, je ne les connais pas tous). De ce qui m'a été rapporté, même certains auteurs comme Murielle Adda, après avoir défendu d'anciennes théories pendant 20 livres, ont complètement changé de position sur leur dernier livre (lire de préférence le dernier bien évidemment).
et surtout quand vous consulter des professionnels : ne pas s'arrêter au seul test QI, car c'est à peine 2%
du travail à faire pour comprendre qui vous êtes quand vous êtes HPI
ma recommandation perso : les groupes de thérapie (tout bon pro vous le conseillera, notamment pour prendre de la distance sur les idées reçues sur le HPI, et aussi très efficace pour les grands timides d'apparence autistique, pour être passé par là, c'est bluffant!)
à éviter : les forums internet libres pour HPI (non encadré par professionnel ou thérapeute), car il a 100% d'HPI dépressifs de mauvaise foi, c'est à dire refusant d'admettre un état dépressif, n'envisagent pas de consulter (ou savent déjà que ça n'aboutira à rien de bon) et que de toute façon ils font parti des HPI qui vont bien, et qu'ils ont tout compris au HPI, et vous conseillent n'importe quoi, car quand tout le monde fera les mêmes erreurs qu'eux ça deviendra la norme et leur donnera raison)
édit 25/03 19h55 : quand j'utilise l'expression "HPI qui vont bien", comprendre "HPI dont le HPI n'aurait que des avantages", à savoir que même quand on est heureux et non dépressif, on a quand même à gérer la différence, et s'adapter ou s'intégrer demande + d'effort et donc de fatigue que pour les gens dans la norme entre eux.