L'asexualité et son spectre

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Ostara
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Ostara »

Noura a écrit : jeudi 25 avril 2024 à 20:34
Ostara a écrit : jeudi 25 avril 2024 à 17:26 c'est quand même évident:
- une personne qui a une libido,qui demain n'en a plus,si elle se sent très mal avec ça,la c'est pathologique,puisque ça vient interférer sur son orientation sexuelle et son activité,

- une personne asexuelle c'est pas pathologique,puisque c'est son orientation sexuelle,elle se sent en accord avec elle même comme cela,elle vit en respectant ses besoins,en quoi c'est pathologique ?
C'est très compréhensible dit comme ça.
Merci Noura je suis contente que ça puisse aider à comprendre,

A partir du moment où ça ne nuit ni a la personne,sur sa santé physique et mentale,ni aux autres,je ne vois pas où est la pathologie,le dysfonctionnement physique,

Je trouve ça même terrible,de disséminer des préjugés (pour rester courtoise) pareils,car ça inciterait des personnes fragilisées et se sentant stigmatisées,a se sentir mal à l'aise avec leurs orientations sexuelles et du coup a se forcer à avoir des rapports sexuels qu'elles n'ont pas envie d'avoir,et les traumatismes qui vont avec,le rapport avec leurs corps complètement anéanti,

C'est pas ces personnes qui viennent déblatérer leurs conneries sur le net,qui vont subir ces traumatismes toutes leurs vies,mais les personnes qui les lisent et que ça touchent.

Je suggererais donc a ces personnes,avec la plus grande des courtoisie, teintée d'une subtile délicatesse empreinte de poésie,d'aller s'occuper de ce qu'il se passe dans leurs slips plutôt que de s'occuper de ce qu'il se passe dans celui des autres,

A bon entendeur.
Modifié en dernier par Ostara le jeudi 25 avril 2024 à 22:32, modifié 1 fois.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

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Se taire.
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

rekkan a écrit : jeudi 25 avril 2024 à 17:03Je vais l'enregistrer si vous voulez, je ne fais pas dans le pipeau.
Ton ami n'a pas à revendiquer d'orientation sexuelle ou une quelconque appartenance LGBTQIA+ s'il n'en n'a pas envie (il peut même penser ce qu'il veut de son propre cas) ; il n'a en revanche pas le droit de réfuter la légitimité d'autrui et surtout pas sous prétexte qu'il est asexuel lui-même. Sinon, c'est qu'il a un sérieux problème d'égo.


Afin d'illustrer davantage en quoi l'asexualité est bien une orientation sexuelle :

Dans ton cas, tu es hétérosexuel (corrige-moi si je me trompe), tu n'es donc pas attiré sexuellement par les personnes autres que femmes. Et même parmi les femmes, je suppose que toutes ne t'attirent pas.
Eh bien pour les personnes asexuelles c'est la même chose mais envers tout le monde. Il peut quand même y avoir attirance sexuelle, très réduite ou dans certaines nuances du spectre comme la demisexualité.

Or, le fait pour toi de ne pas t'orienter sexuellement vers les personnes autres que femmes, cela caractérise aussi ton orientation sexuelle.
Le propre d'une personne hétérosexuelle, ce n'est pas seulement d'avoir une attirance sexuelle pour le genre opposé. C'est aussi de ne pas en avoir pour le reste (non pas parce qu'on a de l'attirance sexuelle pour le genre opposé, ça ça peut coexister avec une attirance sexuelle pour le reste ; mais parce qu'on n'a vraiment pas d'attirance sexuelle pour le reste).

En ce qui concerne l'asexualité : ça marche selon le même principe, juste de façon plus étendue voire totale. Même chose. Orientation sexuelle donc.


Et bien dit, @Ostara. :bravo:
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user6539
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par user6539 »

Un peu de lectures…
Spoiler : 
[Je manque de temps pour rédiger une version plus élaborée et approfondie. Si quelqu'un de bienveillant se propose pour traduire les articles et études…
Sinon, j'entreprendrai cette tâche, mais cela ne sera pas possible avant plusieurs mois.]

L'étude "Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire/arousal difficulties" explore les différences dans le traitement cognitif des indices sexuels entre les individus asexuels et les femmes hétérosexuelles confrontées à des problèmes de désir ou d'excitation.

Cette recherche met en évidence que les individus asexuels ne montrent pas de préférence visuelle pour les images érotiques, contrairement aux femmes des deux sous-groupes de troubles de l'excitation sexuelle (SIAD), qui elles montrent un temps de fixation plus long sur ces images.

En outre, il n'y a pas de différences significatives entre les groupes concernant les évaluations implicites et explicites des stimuli sexuels, indiquant une réaction moins marquée aux indices sexuels chez les individus asexuels par rapport aux femmes avec SIAD.

Les résultats suggèrent une diversité dans la manière dont l'attention visuelle est dirigée vers les indices sexuels, et renforcent l'idée que l'asexualité implique des spécificités dans la perception et l'appréciation des stimuli sexuels .

Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire arousal difficulties - PLOS ONE.pdf

—————

Dans l'article du "Journal of Applied Philosophy", le concept d'asexualité est méticuleusement exploré pour combler un vide significatif tant dans la littérature philosophique que dans les dialogues sociaux courants.

Le texte distingue avec clarté l'asexualité, caractérisée par une absence d'attraction sexuelle, des manifestations variées de désir sexuel qui peuvent exister indépendamment de cette attraction.

Les auteurs mettent en lumière la richesse des expériences asexuelles, en soulignant que les individus asexuels peuvent ressentir des formes diverses d'attraction, telles que l'esthétique ou l'intellectuelle, qui enrichissent profondément leur vie affective et relationnelle.

La discussion aborde également les injustices et les préjugés rencontrés par les asexuels, résultant souvent de stéréotypes et d'une méconnaissance généralisée de cette orientation.

Enfin, l'article plaide pour une reconnaissance accrue de l'asexualité, argumentant que cela pourrait élargir et approfondir notre compréhension des orientations sexuelles et des relations humaines, au-delà des conceptions traditionnelles qui associent étroitement l'amour romantique à l'attraction sexuelle.

Voici un échantillon des préjugés couramment adressés à une femme asexuelle, illustrant les idées reçues les plus répandues concernant les asexuels : :sick:

- « Tu détestes les hommes. »
- « Tu ne peux pas avoir d'homme. »
- « Tu as un problème d'hormones. »
- « Tu es trop prise par ta vie trépidante. »
- « Tu n'as juste jamais eu quelqu'un comme moi dans ton lit. »
- « Tu as peur de t'engager dans une relation. »
- « Tu as été abusée sexuellement dans ton enfance. »
- « Tu es lesbienne. »
- « Tu n'as juste pas encore rencontré le bon. »
- « Tu sors juste d'une mauvaise relation. »

Asexuality - Journal of Applied Philosophy.pdf

—————

Dans l'étude intitulée "Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults: Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes," les auteurs explorent les expériences distinctes des jeunes asexuels comparativement à leurs pairs non asexuels au sein des minorités sexuelles.

La recherche met en lumière les différents stress internes et externes auxquels sont confrontés ces jeunes, en examinant notamment les impacts sur leur santé mentale et leur comportement à risque.

Il est révélé que les jeunes asexuels manifestent souvent une phobie LGBTQ+ plus internalisée et présentent des taux plus élevés de dépression, bien qu'ils soient moins sujets à des comportements à risque tels que l'usage de substances.

Cette étude souligne l'importance de reconnaître et de traiter les spécificités des stress et des défis de santé mentale auxquels les jeunes asexuels sont confrontés, dans un contexte où leurs expériences sont souvent invisibilisées au sein des études portant sur les minorités sexuelles .

Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes - Psychology & Sexuality.pdf

—————

L'article intitulé "Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum" examine les caractéristiques et les expériences des jeunes femmes autistes se situant sur le spectre de l'asexualité.

L'étude s'efforce de comprendre les dimensions de la sexualité — désir, comportement et satisfaction — ainsi que les symptômes internalisés, tels que la dépression et l'anxiété, chez ces jeunes femmes comparativement à celles ayant d'autres orientations sexuelles.

Il ressort que les participantes asexuelles montrent généralement moins de désir et de comportements sexuels.

L'étude souligne également que, malgré une satisfaction sexuelle potentiellement plus élevée rapportée par les individus asexuels — possiblement due à une satisfaction de non-participation sexuelle —, ces derniers pourraient présenter des symptômes d'anxiété moins marqués, une particularité qui pourrait être influencée par leur statut autistique.

Cette recherche illustre la complexité des interactions entre l'autisme et l'asexualité, et met en évidence le besoin de ne pas pathologiser l'asexualité tout en reconnaissant ses diverses manifestations .

Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf

—————

L’article “Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons: a systematic review” passe en revue les recherches sur les comportements sexuels et les processus psychologiques des personnes asexuelles.

Cette revue systématique dévoile une grande diversité de comportements sexuels et d’attitudes psychologiques parmi les asexuels, remettant en question les idées reçues sur leur fonctionnement sexuel.

Les études incluses dans la revue suggèrent que, bien que certains asexuels puissent participer à des activités sexuelles, ces activités sont souvent moins fréquentes et fortement influencées par les partenaires romantiques.

De plus, cette revue met en évidence que les asexuels peuvent ressentir des attirances romantiques variées, incluant des relations avec des partenaires du même sexe ou de sexe différent.

Cette diversité souligne l’importance de ne pas conceptualiser l’asexualité à travers un prisme de dysfonctionnement sexuel, mais plutôt de reconnaître ses nombreuses manifestations .

Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons a systematic review - Your Sexual Medicine Journal.pdf

—————

L'étude "Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations" s'articule autour des expériences vécues des individus autistes ayant diverses orientations sexuelles, notamment l'asexualité.

Cette recherche met en avant la complexité des interactions sociales et intimes parmi ces individus, explorant comment leurs expériences de l'asexualité diffèrent des autres orientations sexuelles au sein de la communauté autiste.

Elle souligne également les défis particuliers auxquels ces individus font face en matière de reconnaissance sociale et de compréhension de leur identité sexuelle dans un contexte où les normes hétérosexuelles prédominent.

Les résultats visent à enrichir la compréhension des nuances de l'asexualité et de l'autisme, proposant une perspective plus nuancée sur la sexualité dans la diversité neurologique.

Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf

—————

Enfin, l’article intitulé "Asexual-Identified Adults: Interactions with Health-Care Practitioners" explore les interactions entre les adultes s'identifiant comme asexuels et les professionnels de la santé.

L'étude souligne la variabilité des expériences de ces individus avec les services de santé, souvent influencées par la connaissance ou la reconnaissance de l'asexualité par les professionnels.

Un manque de familiarité avec l'asexualité peut conduire à des interactions moins satisfaisantes ou même à une pathologisation de cette identité.

Cette recherche met en évidence la nécessité d'une formation plus poussée pour les professionnels de la santé sur les identités asexuelles afin d'améliorer la qualité des soins et de promouvoir une approche plus inclusive et respectueuse des diversités sexuelles .

Asexual‐Identified Adults Interactions with Health‐Care Practitioners - Archives of Sexual Behavior.pdf
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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piedsboueux
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

Le propre d'une personne hétérosexuelle, ce n'est pas seulement d'avoir une attirance sexuelle pour le genre opposé. C'est aussi de ne pas en avoir pour le reste (non pas parce qu'on a de l'attirance sexuelle pour le genre opposé, ça ça peut coexister avec une attirance sexuelle pour le reste ; mais parce qu'on n'a vraiment pas d'attirance sexuelle pour le reste).

En ce qui concerne l'asexualité : ça marche selon le même principe, juste de façon plus étendue voire totale. Même chose. Orientation sexuelle donc.
"mais parce qu'on n'a vraiment pas d'attirance sexuelle pour le reste"
Mais dans notre société, être attiré physiquement n'est admis que "par ce que c'est sexuel"...
Même chose pour l'homosexualité, en ce sens. c'est bel et bien "hétéro-normé"!

Surtout pas de câlins? À l'heure (qu'il est)

Une société hétéro-normée vous interdit purement ou simplement d'exister sensuellement en dehors d'une relation amoureuse d'Amour-sexe validée par une attirance sexuelle et qui est "affichable" en société.

A t-on seulement "le droit" de ressentir un besoin de prolongation d'expériences sensorielles majeures de l'enfant que l'adulte est encore au fond de lui, éventuellement quand il est encore en manque du fait d'une enfance difficile ou différente de son entourage? étreintes prolongées, dormir contre l'autre, se faire porter ou porter, câlins, tendresse, rester longtemps dans les bras, sentir le corps de l'autre vivre ou bouger lors d'actions, quand il parle, quand il fait quelque chose... (et aussi manier à 2 un outil, faire du double scull...), dans le sport certaines issues sont encore acceptées pour un partage physique avec l'autre "sans que ça soit du sexe", et pour le corps à corps: lutte, mêlée de rugby, boxe, concours de baffes...
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le reste c'est 100 intérêts
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Tugdual
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Tugdual »

piedsboueux a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 8:36 A t-on seulement "le droit" de ressentir un besoin de prolongation d'expériences sensorielles majeures [...]
Bien sûr.

Mais ça devient un souci quand tu le présentes à répétition comme solution miracle à tous les problèmes, et que tu en parles à toute occasion.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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hazufel
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par hazufel »

C3PO a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 0:48 Un peu de lectures…
Spoiler : 
[Je manque de temps pour rédiger une version plus élaborée et approfondie. Si quelqu'un de bienveillant se propose pour traduire les articles et études…
Sinon, j'entreprendrai cette tâche, mais cela ne sera pas possible avant plusieurs mois.]

L'étude "Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire/arousal difficulties" explore les différences dans le traitement cognitif des indices sexuels entre les individus asexuels et les femmes hétérosexuelles confrontées à des problèmes de désir ou d'excitation.

Cette recherche met en évidence que les individus asexuels ne montrent pas de préférence visuelle pour les images érotiques, contrairement aux femmes des deux sous-groupes de troubles de l'excitation sexuelle (SIAD), qui elles montrent un temps de fixation plus long sur ces images.

En outre, il n'y a pas de différences significatives entre les groupes concernant les évaluations implicites et explicites des stimuli sexuels, indiquant une réaction moins marquée aux indices sexuels chez les individus asexuels par rapport aux femmes avec SIAD.

Les résultats suggèrent une diversité dans la manière dont l'attention visuelle est dirigée vers les indices sexuels, et renforcent l'idée que l'asexualité implique des spécificités dans la perception et l'appréciation des stimuli sexuels .


Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire arousal difficulties - PLOS ONE.pdf


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Dans l'article du "Journal of Applied Philosophy", le concept d'asexualité est méticuleusement exploré pour combler un vide significatif tant dans la littérature philosophique que dans les dialogues sociaux courants.

Le texte distingue avec clarté l'asexualité, caractérisée par une absence d'attraction sexuelle, des manifestations variées de désir sexuel qui peuvent exister indépendamment de cette attraction.

Les auteurs mettent en lumière la richesse des expériences asexuelles, en soulignant que les individus asexuels peuvent ressentir des formes diverses d'attraction, telles que l'esthétique ou l'intellectuelle, qui enrichissent profondément leur vie affective et relationnelle.

La discussion aborde également les injustices et les préjugés rencontrés par les asexuels, résultant souvent de stéréotypes et d'une méconnaissance généralisée de cette orientation.

Enfin, l'article plaide pour une reconnaissance accrue de l'asexualité, argumentant que cela pourrait élargir et approfondir notre compréhension des orientations sexuelles et des relations humaines, au-delà des conceptions traditionnelles qui associent étroitement l'amour romantique à l'attraction sexuelle.

Voici un échantillon des préjugés couramment adressés à une femme asexuelle, illustrant les idées reçues les plus répandues concernant les asexuels : :sick:

- « Tu détestes les hommes. »
- « Tu ne peux pas avoir d'homme. »
- « Tu as un problème d'hormones. »
- « Tu es trop prise par ta vie trépidante. »
- « Tu n'as juste jamais eu quelqu'un comme moi dans ton lit. »
- « Tu as peur de t'engager dans une relation. »
- « Tu as été abusée sexuellement dans ton enfance. »
- « Tu es lesbienne. »
- « Tu n'as juste pas encore rencontré le bon. »
- « Tu sors juste d'une mauvaise relation. »


Asexuality - Journal of Applied Philosophy.pdf


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Dans l'étude intitulée "Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults: Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes," les auteurs explorent les expériences distinctes des jeunes asexuels comparativement à leurs pairs non asexuels au sein des minorités sexuelles.

La recherche met en lumière les différents stress internes et externes auxquels sont confrontés ces jeunes, en examinant notamment les impacts sur leur santé mentale et leur comportement à risque.

Il est révélé que les jeunes asexuels manifestent souvent une phobie LGBTQ+ plus internalisée et présentent des taux plus élevés de dépression, bien qu'ils soient moins sujets à des comportements à risque tels que l'usage de substances.

Cette étude souligne l'importance de reconnaître et de traiter les spécificités des stress et des défis de santé mentale auxquels les jeunes asexuels sont confrontés, dans un contexte où leurs expériences sont souvent invisibilisées au sein des études portant sur les minorités sexuelles .


Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes - Psychology & Sexuality.pdf


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L'article intitulé "Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum" examine les caractéristiques et les expériences des jeunes femmes autistes se situant sur le spectre de l'asexualité.

L'étude s'efforce de comprendre les dimensions de la sexualité — désir, comportement et satisfaction — ainsi que les symptômes internalisés, tels que la dépression et l'anxiété, chez ces jeunes femmes comparativement à celles ayant d'autres orientations sexuelles.

Il ressort que les participantes asexuelles montrent généralement moins de désir et de comportements sexuels.

L'étude souligne également que, malgré une satisfaction sexuelle potentiellement plus élevée rapportée par les individus asexuels — possiblement due à une satisfaction de non-participation sexuelle —, ces derniers pourraient présenter des symptômes d'anxiété moins marqués, une particularité qui pourrait être influencée par leur statut autistique.

Cette recherche illustre la complexité des interactions entre l'autisme et l'asexualité, et met en évidence le besoin de ne pas pathologiser l'asexualité tout en reconnaissant ses diverses manifestations .


Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf


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L’article “Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons: a systematic review” passe en revue les recherches sur les comportements sexuels et les processus psychologiques des personnes asexuelles.

Cette revue systématique dévoile une grande diversité de comportements sexuels et d’attitudes psychologiques parmi les asexuels, remettant en question les idées reçues sur leur fonctionnement sexuel.

Les études incluses dans la revue suggèrent que, bien que certains asexuels puissent participer à des activités sexuelles, ces activités sont souvent moins fréquentes et fortement influencées par les partenaires romantiques.

De plus, cette revue met en évidence que les asexuels peuvent ressentir des attirances romantiques variées, incluant des relations avec des partenaires du même sexe ou de sexe différent.

Cette diversité souligne l’importance de ne pas conceptualiser l’asexualité à travers un prisme de dysfonctionnement sexuel, mais plutôt de reconnaître ses nombreuses manifestations .


Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons a systematic review - Your Sexual Medicine Journal.pdf


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L'étude "Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations" s'articule autour des expériences vécues des individus autistes ayant diverses orientations sexuelles, notamment l'asexualité.

Cette recherche met en avant la complexité des interactions sociales et intimes parmi ces individus, explorant comment leurs expériences de l'asexualité diffèrent des autres orientations sexuelles au sein de la communauté autiste.

Elle souligne également les défis particuliers auxquels ces individus font face en matière de reconnaissance sociale et de compréhension de leur identité sexuelle dans un contexte où les normes hétérosexuelles prédominent.

Les résultats visent à enrichir la compréhension des nuances de l'asexualité et de l'autisme, proposant une perspective plus nuancée sur la sexualité dans la diversité neurologique.


Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf


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Enfin, l’article intitulé "Asexual-Identified Adults: Interactions with Health-Care Practitioners" explore les interactions entre les adultes s'identifiant comme asexuels et les professionnels de la santé.

L'étude souligne la variabilité des expériences de ces individus avec les services de santé, souvent influencées par la connaissance ou la reconnaissance de l'asexualité par les professionnels.

Un manque de familiarité avec l'asexualité peut conduire à des interactions moins satisfaisantes ou même à une pathologisation de cette identité.

Cette recherche met en évidence la nécessité d'une formation plus poussée pour les professionnels de la santé sur les identités asexuelles afin d'améliorer la qualité des soins et de promouvoir une approche plus inclusive et respectueuse des diversités sexuelles .


Asexual‐Identified Adults Interactions with Health‐Care Practitioners - Archives of Sexual Behavior.pdf
Merci pour toutes ces sources précieuses :bravo:
La quatrième peut aider à comprendre ici, l'imbrication de nombreuses particularités lorsqu'on est autiste.
Spoiler : 
"Les recherches existantes suggèrent que les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) sont plus susceptibles que les autres de s'identifier comme asexuelles ou comme faisant partie du spectre asexuel.
s'identifier comme asexuelles ou comme faisant partie du spectre asexuel. Cette étude contribue à la littérature en explorant les aspects de la sexualité et du bien-être au sein d'un grand groupe de personnes atteintes de troubles du spectre autistique."
TSA
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

C3PO a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 0:48Un peu de lectures…
Spoiler : 
[Je manque de temps pour rédiger une version plus élaborée et approfondie. Si quelqu'un de bienveillant se propose pour traduire les articles et études…
Sinon, j'entreprendrai cette tâche, mais cela ne sera pas possible avant plusieurs mois.]

L'étude "Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire/arousal difficulties" explore les différences dans le traitement cognitif des indices sexuels entre les individus asexuels et les femmes hétérosexuelles confrontées à des problèmes de désir ou d'excitation.

Cette recherche met en évidence que les individus asexuels ne montrent pas de préférence visuelle pour les images érotiques, contrairement aux femmes des deux sous-groupes de troubles de l'excitation sexuelle (SIAD), qui elles montrent un temps de fixation plus long sur ces images.

En outre, il n'y a pas de différences significatives entre les groupes concernant les évaluations implicites et explicites des stimuli sexuels, indiquant une réaction moins marquée aux indices sexuels chez les individus asexuels par rapport aux femmes avec SIAD.

Les résultats suggèrent une diversité dans la manière dont l'attention visuelle est dirigée vers les indices sexuels, et renforcent l'idée que l'asexualité implique des spécificités dans la perception et l'appréciation des stimuli sexuels .


Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire arousal difficulties - PLOS ONE.pdf


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Dans l'article du "Journal of Applied Philosophy", le concept d'asexualité est méticuleusement exploré pour combler un vide significatif tant dans la littérature philosophique que dans les dialogues sociaux courants.

Le texte distingue avec clarté l'asexualité, caractérisée par une absence d'attraction sexuelle, des manifestations variées de désir sexuel qui peuvent exister indépendamment de cette attraction.

Les auteurs mettent en lumière la richesse des expériences asexuelles, en soulignant que les individus asexuels peuvent ressentir des formes diverses d'attraction, telles que l'esthétique ou l'intellectuelle, qui enrichissent profondément leur vie affective et relationnelle.

La discussion aborde également les injustices et les préjugés rencontrés par les asexuels, résultant souvent de stéréotypes et d'une méconnaissance généralisée de cette orientation.

Enfin, l'article plaide pour une reconnaissance accrue de l'asexualité, argumentant que cela pourrait élargir et approfondir notre compréhension des orientations sexuelles et des relations humaines, au-delà des conceptions traditionnelles qui associent étroitement l'amour romantique à l'attraction sexuelle.

Voici un échantillon des préjugés couramment adressés à une femme asexuelle, illustrant les idées reçues les plus répandues concernant les asexuels : :sick:

- « Tu détestes les hommes. »
- « Tu ne peux pas avoir d'homme. »
- « Tu as un problème d'hormones. »
- « Tu es trop prise par ta vie trépidante. »
- « Tu n'as juste jamais eu quelqu'un comme moi dans ton lit. »
- « Tu as peur de t'engager dans une relation. »
- « Tu as été abusée sexuellement dans ton enfance. »
- « Tu es lesbienne. »
- « Tu n'as juste pas encore rencontré le bon. »
- « Tu sors juste d'une mauvaise relation. »


Asexuality - Journal of Applied Philosophy.pdf


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Dans l'étude intitulée "Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults: Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes," les auteurs explorent les expériences distinctes des jeunes asexuels comparativement à leurs pairs non asexuels au sein des minorités sexuelles.

La recherche met en lumière les différents stress internes et externes auxquels sont confrontés ces jeunes, en examinant notamment les impacts sur leur santé mentale et leur comportement à risque.

Il est révélé que les jeunes asexuels manifestent souvent une phobie LGBTQ+ plus internalisée et présentent des taux plus élevés de dépression, bien qu'ils soient moins sujets à des comportements à risque tels que l'usage de substances.

Cette étude souligne l'importance de reconnaître et de traiter les spécificités des stress et des défis de santé mentale auxquels les jeunes asexuels sont confrontés, dans un contexte où leurs expériences sont souvent invisibilisées au sein des études portant sur les minorités sexuelles .


Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes - Psychology & Sexuality.pdf


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L'article intitulé "Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum" examine les caractéristiques et les expériences des jeunes femmes autistes se situant sur le spectre de l'asexualité.

L'étude s'efforce de comprendre les dimensions de la sexualité — désir, comportement et satisfaction — ainsi que les symptômes internalisés, tels que la dépression et l'anxiété, chez ces jeunes femmes comparativement à celles ayant d'autres orientations sexuelles.

Il ressort que les participantes asexuelles montrent généralement moins de désir et de comportements sexuels.

L'étude souligne également que, malgré une satisfaction sexuelle potentiellement plus élevée rapportée par les individus asexuels — possiblement due à une satisfaction de non-participation sexuelle —, ces derniers pourraient présenter des symptômes d'anxiété moins marqués, une particularité qui pourrait être influencée par leur statut autistique.

Cette recherche illustre la complexité des interactions entre l'autisme et l'asexualité, et met en évidence le besoin de ne pas pathologiser l'asexualité tout en reconnaissant ses diverses manifestations .


Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf


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L’article “Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons: a systematic review” passe en revue les recherches sur les comportements sexuels et les processus psychologiques des personnes asexuelles.

Cette revue systématique dévoile une grande diversité de comportements sexuels et d’attitudes psychologiques parmi les asexuels, remettant en question les idées reçues sur leur fonctionnement sexuel.

Les études incluses dans la revue suggèrent que, bien que certains asexuels puissent participer à des activités sexuelles, ces activités sont souvent moins fréquentes et fortement influencées par les partenaires romantiques.

De plus, cette revue met en évidence que les asexuels peuvent ressentir des attirances romantiques variées, incluant des relations avec des partenaires du même sexe ou de sexe différent.

Cette diversité souligne l’importance de ne pas conceptualiser l’asexualité à travers un prisme de dysfonctionnement sexuel, mais plutôt de reconnaître ses nombreuses manifestations .


Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons a systematic review - Your Sexual Medicine Journal.pdf


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L'étude "Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations" s'articule autour des expériences vécues des individus autistes ayant diverses orientations sexuelles, notamment l'asexualité.

Cette recherche met en avant la complexité des interactions sociales et intimes parmi ces individus, explorant comment leurs expériences de l'asexualité diffèrent des autres orientations sexuelles au sein de la communauté autiste.

Elle souligne également les défis particuliers auxquels ces individus font face en matière de reconnaissance sociale et de compréhension de leur identité sexuelle dans un contexte où les normes hétérosexuelles prédominent.

Les résultats visent à enrichir la compréhension des nuances de l'asexualité et de l'autisme, proposant une perspective plus nuancée sur la sexualité dans la diversité neurologique.


Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf


—————

Enfin, l’article intitulé "Asexual-Identified Adults: Interactions with Health-Care Practitioners" explore les interactions entre les adultes s'identifiant comme asexuels et les professionnels de la santé.

L'étude souligne la variabilité des expériences de ces individus avec les services de santé, souvent influencées par la connaissance ou la reconnaissance de l'asexualité par les professionnels.

Un manque de familiarité avec l'asexualité peut conduire à des interactions moins satisfaisantes ou même à une pathologisation de cette identité.

Cette recherche met en évidence la nécessité d'une formation plus poussée pour les professionnels de la santé sur les identités asexuelles afin d'améliorer la qualité des soins et de promouvoir une approche plus inclusive et respectueuse des diversités sexuelles .


Asexual‐Identified Adults Interactions with Health‐Care Practitioners - Archives of Sexual Behavior.pdf
Merci beaucoup pour ce partage, C3PO !
Pour la traduction, je pourrais m'y essayer... mais je ne garantis rien.


J'en profite pour citer le message d'hazufel qui s'est fait engloutir dans le tumulte du débat, où il est question d'un documentaire qui semble intéressant :
hazufel a écrit : mercredi 24 avril 2024 à 11:14Je trouve qu'une phrase mentionnée dans le documentaire qu'avait partagé Tugdual, ici résume aussi en peu de mots les préjugés que peuvent avoir nombre de personnes.
"On n'a pas de problèmes à parler de sexe sans amour, ça parait même très "normal" en revanche, parler d'amour sans sexe, semble poser un grand problème ! Alors que ce n'en est pas un" (ce ne sont peut-être pas les mots justes mais ça voulait dire ça. Dit par le couple asexuel.

Il faudrait aussi méditer cela, pour ceux qui ont du mal à percevoir les multiples facettes possibles de liens entre les êtres.
Qu'ils soient romantiques (comme c'est le cas dans l'exemple cité), ou pas (comme nous le décrit parfaitement Deoxys).

Cette phrase écrite par Deoxys me semble très importante aussi dans cette compréhension :
Deoxys a écrit :On est juste sur quelqu'un·e qui s'écoute (et encore toute personne asexuelle n'a pas cette opportunité malheureusement) et qui, comme moi et bien d'autres, ne s'embête pas avec ce qui ne l'intéresse pas.

@piedsboueux - Oui, on vit dans une société hétéronormée (et cisnormée, pour le genre). Alors que le rapprochement physique n'est effectivement pas que sexuel, y compris entre des partenaires ayant une vie sexuelle !

On peut même éprouver une attirance esthétique, ou être en mesure d'apprécier la beauté d'une personne, sans avoir d'attirance sexuelle.
Moi par exemple, j'ai pu apprécier la beauté de quelqu'un·e à de nombreuses reprises, sauf que je me suis rendue compte que je ressentais la même chose qu'avec un beau chien, une belle couleur de cheveux, une belle œuvre d'art...
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Flower »

En même temps la beauté n'a rien à voir avec l'attirance sexuelle...
Spoiler : 
Je ne suis pas du tout attirée par les femmes et pourtant il y en a que je trouve super belles ! Et il y a des hommes que je trouve beaux mais qui ne m'attirent pas. Voire même des hommes qui m'attirent alors que je ne les trouve pas forcément beaux. :lol:
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

Tugdual a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 9:43
piedsboueux a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 8:36 A t-on seulement "le droit" de ressentir un besoin de prolongation d'expériences sensorielles majeures [...]
Bien sûr.

Mais ça devient un souci quand tu le présentes à répétition comme solution miracle à tous les problèmes, et que tu en parles à toute occasion.
OK, j'y pensais. JE N'AI PLUS LE DROIT D'EN PARLER ENCORE...

Et encore que je me retenais d'en parler plus souvent. Je ne suis pas capable de censurer tout un pan de communication sur un thème qui me tiens à coeur et de limiter, ça me fais un stress de trier ce que je peux communiquer ou non. Je devrais donc claquer la porte du forum pour mettre fin à ces contres. Je l'ai fait pour les forums de cyclisme pour ne plus les ennuyer avec le triple plateau (souvent la solution à la plupart des problèmes qu'ils ont, mais ils n'en veulent pas) je continue à lire mais j'ai détruit mes possibilité d'accès, et je pense qu'il faut faire de même ici, pour ne plus vous ennuyer avec les câlins comme je les ennuyais avec le triple plateau...
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

Je quitte le forum, particulièrement suites aux contres aggaçés de Tugdual.
Je considère que je n'ai plus ma place ici, trop tenté d'évoquer un sujet dont il ne faut plus parler.
Étant incapable de m'y tenir et comprenant bien que j’agace au moins quelqu'un, je me censure donc du forum.
J'ai mis en mot de passe compliqué non enregistré enfin de ne pas y revenir facilement. Ce forum étant une part importante de mes échanges, la tentation d'y revenir pourrait rester grande, je dois m'en protéger. Ce dernier contre de Tugdual m'a montré qu'il ne fallait plus que je me manifeste ici.

Merci de m'avoir aidé à claquer la porte. Une occupation chronophage de moins = temps libéré pour la vie.

Vous apprécierez mon absence, et moi le temps gagné à ne plus venir ici.
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par rekkan »

Je n'ai jamais vu un tel défilé de mauvaise foi et d'illogisme. Je ne changerai pas d'avis, pas parce que je suis têtu, mais parce que vos arguments sont pitoyables. Je quitte ce sujet qui met mes nerfs à dure épreuve mais pas le forum, surtout parce que ça ferait trop plaisir à certaines.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par user6539 »

rekkan a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 18:14 Je n'ai jamais vu un tel défilé de mauvaise foi et d'illogisme. Je ne changerai pas d'avis, pas parce que je suis têtu, mais parce que vos arguments sont pitoyables. Je quitte ce sujet qui met mes nerfs à dure épreuve mais pas le forum, surtout parce que ça ferait trop plaisir à certaines.
Votre assurance, aussi infondée qu'elle est imperméable aux éclairages méthodiques de la psychologie scientifique, trahit une obstination déplorable plutôt que la moindre étincelle d'acuité intellectuelle. Vous vous agrippez désespérément à des vestiges d'un âge révolu, défiant sans faillir les conclusions rigoureusement étayées par la recherche contemporaine, ce qui dépasse la simple erreur logique pour frôler une faute éthique considérable.

La vacuité de vos propos, qui frôle l'absence totale d'une argumentation substantielle, ne mérite guère plus qu'un regard distrait ; elle exige plutôt une introspection urgente et une réévaluation de ce que vous osez qualifier de convictions.

Que vous parveniez un jour à libérer votre pensée des marécages d'ignorance où elle semble s'enliser représente un espoir audacieux, tant vous semblez trouver dans cette confusion une tranquillité aussi profonde qu'incompréhensible…

Et cessez donc ces puérilités indignes, vous n'êtes plus un enfant. Il est grand temps d'assumer la portée dégradante de vos écrits et de vos pensées.
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

rekkan a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 18:14Je n'ai jamais vu un tel défilé de mauvaise foi et d'illogisme. Je ne changerai pas d'avis, pas parce que je suis têtu, mais parce que vos arguments sont pitoyables. Je quitte ce sujet qui met mes nerfs à dure épreuve mais pas le forum, surtout parce que ça ferait trop plaisir à certaines.
Allez rekkan, on assume : peux-tu justifier tes propos (par un argumentaire ô combien supérieur au nôtre qui est apparemment pitoyable), et préciser à qui tu fais référence ?


Puisque tu veux jouer à "j'ai le droit de donner mon avis", moi aussi je vais jouer : 

M'est avis qu'au lieu de te préoccuper de la soi-disant non-orientation sexuelle des autres, et romantique éventuellement par extension, tu ferais mieux de t'occuper des tiennes. Lesquelles, pour le coup, sont parfaitement recevables et valides à tes yeux. Parce que toi, tu as droit à cette considération, pas d'autres ; c'est bien normal. 

Tu sembles ne pas pouvoir profiter pleinement de celles-ci, au vu de tes récits sur tes déboires relationnels. Je te souhaite que ça se débloque un jour. 

En revanche, si cela devait être la raison à ton comportement (te causer une aigreur et un ressentiment envers des personnes s'épanouissant d'une façon qui te renvoit peut-être à ton propre mal-être), sache que ça n'est en aucun cas une excuse, et que tu risques de t'auto-condamner au célibat à vie. Ce qui reste vivable tout de même, t'inquiète (c'est une aromantique-asexuelle qui te le dit :mrgreen:).

En cela, je rejoins C3PO :
C3PO a écrit : jeudi 25 avril 2024 à 2:52[...]
Il est plutôt alarmant de constater l'augmentation du nombre d' » hommes » qui, désabusés par leur incapacité à « trouver l'amour », finissent par adopter des comportements nuisibles envers autrui
 
Je ne voulais pas en arriver là mais ton caca nerveux n'a que trop duré.


Et je le repète, vu que tu aimerais avoir une copine et être père : 

L'asexualité pourrait tout à fait concerner ta — potentielle — future femme. [Et non, il n'est pas question de te priver de sexe, évidemment que l'on n'a pas à rester avec une personne qui ne veut pas de rapports, ou au contraire qui en veut, si ça pose un problème. Là je parle d'une femme qui serait demisexuelle par exemple (attirance sexuelle seulement en cas de sentiments forts), ou cupiosexuelle (pas d'attirance sexuelle mais qui apprécie les rapports).]
Ta — potentielle — descendance (l'autisme étant en partie héréditaire et il semblerait qu'il prédispose davantage aux orientations et identités de genre différentes ; et si adoptée et/ou non-autiste, cela n'exclut pas ces possibilités).

À trop te borner et te comporter de manière aussi insupportable, au mieux tu te feras royalement envoyer chier, au pire tu te rendras acteur d'un mal-être.

Alors qu'il suffirait simplement de porter un regard plus bienveillant sur le monde.


Que cela te plaise ou non, cette réalité et toi existez dans le même monde, et la réfuter ne la rend pas moins réelle.

La réalité n'est pas là pour nous faire plaisir : elle est. Point.

Elle n'est pas que matérielle, palpable : le fait par exemple pour toi de t'identifier en tant qu'homme repose sur des constructions sociales humaines, réelles, pourtant en dehors d'une conceptualisation mentale elles n'existent pas. Donc si vraiment tu veux t'amuser à réfuter la vision du genre, il faut le faire pour tout le monde, toi y compris.

D'ailleurs, puisque tu admets le T dans LGBT, la seule partie valide de l'acronyme comme tu l'as dit plus tôt [certaines personnes hétéros cisgenres supportent mal de se voir soudainement refuser leur souveraineté habituelle], c'est que tu es d'accord que le genre assigné à la naissance ne fait pas le genre véritable d'une personne et que c'est donc bien une construction. Ce qui vaut pour tout le monde, pour toi aussi du coup. Si c'est une construction de notre esprit civilisé, alors il n'y a plus de raison de croire en une binarité pré-conçue. 
Bravo, le travail est donc déjà fait à moitié. :bravo:


On peut toujours progresser.

Moi-même, comme je l'ai dit dans des réponses plus anciennes, j'ai rejeté l'asexualité la première fois que j'en ai entendu parler (et je considère que je n'ai jamais fini de me mettre à jour). 
Donc pour toi qui n'es pas concerné, je peux absolument entendre que ce soit difficile à saisir, ou du moins à accepter.
Mais pas admettre ce "défilé de mauvaise foi et d'illogisme", qui n'est autre que le tien en réalité.
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hazufel
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par hazufel »

Deoxys a écrit : vendredi 26 avril 2024 à 9:57 J'en profite pour citer le message d'hazufel qui s'est fait engloutir dans le tumulte du débat, où il est question d'un documentaire qui semble intéressant :
hazufel a écrit : mercredi 24 avril 2024 à 11:14Je trouve qu'une phrase mentionnée dans le documentaire qu'avait partagé Tugdual, ici résume aussi en peu de mots les préjugés que peuvent avoir nombre de personnes.
"On n'a pas de problèmes à parler de sexe sans amour, ça parait même très "normal" en revanche, parler d'amour sans sexe, semble poser un grand problème ! Alors que ce n'en est pas un" (ce ne sont peut-être pas les mots justes mais ça voulait dire ça. Dit par le couple asexuel.

Il faudrait aussi méditer cela, pour ceux qui ont du mal à percevoir les multiples facettes possibles de liens entre les êtres.
Qu'ils soient romantiques (comme c'est le cas dans l'exemple cité), ou pas (comme nous le décrit parfaitement Deoxys).

Cette phrase écrite par Deoxys me semble très importante aussi dans cette compréhension :
Deoxys a écrit :On est juste sur quelqu'un·e qui s'écoute (et encore toute personne asexuelle n'a pas cette opportunité malheureusement) et qui, comme moi et bien d'autres, ne s'embête pas avec ce qui ne l'intéresse pas.
Justement, pour reprendre des notions que vous avez énoncées, C3PO et toi, il y a un témoignage qui le mentionne dans le documentaire. Qui n'est pas un documentaire sur l'asexualité, mais sur des moments de vie où il n'y a pas de sexe, par choix, ou pas. Un couple est asexuel, et on retrouve dans leurs échanges ce qui est bien mentionné dans tout ce fil.
Il y a un homme (gay mais peu importe) qui voyait le sexe comme une forme d'addiction, par recherche désespérée d'amour. Il voulait qu'on l'aime à tout prix et pensait y parvenir par ce biais :-(
Sa façon de le reconnaitre est poignante, car il choisit de s'écarter de cette addiction qui ne mène pas à l'amour, pour pouvoir le trouver justement, sans ce faux semblant qui est trop souvent servi, cette corrélation inévitable pour tellement de personnes.
Je trouve son témoignage intéressant dans la compréhension des liens potentiels entre les êtres, encore et toujours. Sur les chimères qu'on peut y voir, s'enfermant dans des carcans de normes.
Un autre homme témoigne sur son célibat forcé, et on a l'impression qu'il en souffre (mais je ne sais pas trop).
De là aussi ne pas confondre asexualité et abstinence, forcée ou non. On n'est pas dans les mêmes "fonctionnements".
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Ostara
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Ostara »

La réalité est ce qu'elle est,qu'elle mette tes nerfs a rude épreuve c'est ton problème,tu en es le seul responsable par ton intolérance,

Puisque les propos,les arguments cités sont si illogiques aux yeux du Ô grand Rekkan,nous attendons avec fort impatience les arguments sourcés irréfutables qui nous sortiront de l'ignorance,nous pauvres ignorants,

Les personnes citées dans ce fil n'ont pas besoin du doigt divin du grand Rekkan, pour être légitimes,

Les gens ici le sont autant que toi, que ça te plaise ou pas,c'est pareil.

Bref parler a un mur d'intolérance teinté d'un égo démesuré ne m'intéresse pas,les murs on évite de rentrer dedans on les contourne et on continue notre chemin,

La vie est retorse,et peut être qu'un jour tu te retrouveras dans la même situation que ces personnes que tu dénigres en te pensant plus légitimes que les autres,tu vivras ces même propos,et ça te donneras une bonne leçon.

La roue tourne.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.