[Je manque de temps pour rédiger une version plus élaborée et approfondie. Si quelqu'un de bienveillant se propose pour traduire les articles et études…
Sinon, j'entreprendrai cette tâche, mais cela ne sera pas possible avant plusieurs mois.]
L'étude "Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire/arousal difficulties" explore les différences dans le traitement cognitif des indices sexuels entre les individus asexuels et les femmes hétérosexuelles confrontées à des problèmes de désir ou d'excitation.
Cette recherche met en évidence que les individus asexuels ne montrent pas de préférence visuelle pour les images érotiques, contrairement aux femmes des deux sous-groupes de troubles de l'excitation sexuelle (SIAD), qui elles montrent un temps de fixation plus long sur ces images.
En outre, il n'y a pas de différences significatives entre les groupes concernant les évaluations implicites et explicites des stimuli sexuels, indiquant une réaction moins marquée aux indices sexuels chez les individus asexuels par rapport aux femmes avec SIAD.
Les résultats suggèrent une diversité dans la manière dont l'attention visuelle est dirigée vers les indices sexuels, et renforcent l'idée que l'asexualité implique des spécificités dans la perception et l'appréciation des stimuli sexuels .
Cognitive processing of sexual cues in asexual individuals and heterosexual women with desire arousal difficulties - PLOS ONE.pdf
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Dans l'article du "Journal of Applied Philosophy", le concept d'asexualité est méticuleusement exploré pour combler un vide significatif tant dans la littérature philosophique que dans les dialogues sociaux courants.
Le texte distingue avec clarté l'asexualité, caractérisée par une absence d'attraction sexuelle, des manifestations variées de désir sexuel qui peuvent exister indépendamment de cette attraction.
Les auteurs mettent en lumière la richesse des expériences asexuelles, en soulignant que les individus asexuels peuvent ressentir des formes diverses d'attraction, telles que l'esthétique ou l'intellectuelle, qui enrichissent profondément leur vie affective et relationnelle.
La discussion aborde également les injustices et les préjugés rencontrés par les asexuels, résultant souvent de stéréotypes et d'une méconnaissance généralisée de cette orientation.
Enfin, l'article plaide pour une reconnaissance accrue de l'asexualité, argumentant que cela pourrait élargir et approfondir notre compréhension des orientations sexuelles et des relations humaines, au-delà des conceptions traditionnelles qui associent étroitement l'amour romantique à l'attraction sexuelle.
Voici un échantillon des préjugés couramment adressés à une femme asexuelle, illustrant les idées reçues les plus répandues concernant les asexuels :
- « Tu détestes les hommes. »
- « Tu ne peux pas avoir d'homme. »
- « Tu as un problème d'hormones. »
- « Tu es trop prise par ta vie trépidante. »
- « Tu n'as juste jamais eu quelqu'un comme moi dans ton lit. »
- « Tu as peur de t'engager dans une relation. »
- « Tu as été abusée sexuellement dans ton enfance. »
- « Tu es lesbienne. »
- « Tu n'as juste pas encore rencontré le bon. »
- « Tu sors juste d'une mauvaise relation. »
Asexuality - Journal of Applied Philosophy.pdf
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Dans l'étude intitulée "Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults: Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes," les auteurs explorent les expériences distinctes des jeunes asexuels comparativement à leurs pairs non asexuels au sein des minorités sexuelles.
La recherche met en lumière les différents stress internes et externes auxquels sont confrontés ces jeunes, en examinant notamment les impacts sur leur santé mentale et leur comportement à risque.
Il est révélé que les jeunes asexuels manifestent souvent une phobie LGBTQ+ plus internalisée et présentent des taux plus élevés de dépression, bien qu'ils soient moins sujets à des comportements à risque tels que l'usage de substances.
Cette étude souligne l'importance de reconnaître et de traiter les spécificités des stress et des défis de santé mentale auxquels les jeunes asexuels sont confrontés, dans un contexte où leurs expériences sont souvent invisibilisées au sein des études portant sur les minorités sexuelles .
Comparing Asexual and Non-Asexual Sexual Minority Adolescents and Young Adults Stressors, Suicidality, and Mental and Behavioural Health Risk Outcomes - Psychology & Sexuality.pdf
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L'article intitulé "Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum" examine les caractéristiques et les expériences des jeunes femmes autistes se situant sur le spectre de l'asexualité.
L'étude s'efforce de comprendre les dimensions de la sexualité — désir, comportement et satisfaction — ainsi que les symptômes internalisés, tels que la dépression et l'anxiété, chez ces jeunes femmes comparativement à celles ayant d'autres orientations sexuelles.
Il ressort que les participantes asexuelles montrent généralement moins de désir et de comportements sexuels.
L'étude souligne également que, malgré une satisfaction sexuelle potentiellement plus élevée rapportée par les individus asexuels — possiblement due à une satisfaction de non-participation sexuelle —, ces derniers pourraient présenter des symptômes d'anxiété moins marqués, une particularité qui pourrait être influencée par leur statut autistique.
Cette recherche illustre la complexité des interactions entre l'autisme et l'asexualité, et met en évidence le besoin de ne pas pathologiser l'asexualité tout en reconnaissant ses diverses manifestations .
Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf
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L’article “Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons: a systematic review” passe en revue les recherches sur les comportements sexuels et les processus psychologiques des personnes asexuelles.
Cette revue systématique dévoile une grande diversité de comportements sexuels et d’attitudes psychologiques parmi les asexuels, remettant en question les idées reçues sur leur fonctionnement sexuel.
Les études incluses dans la revue suggèrent que, bien que certains asexuels puissent participer à des activités sexuelles, ces activités sont souvent moins fréquentes et fortement influencées par les partenaires romantiques.
De plus, cette revue met en évidence que les asexuels peuvent ressentir des attirances romantiques variées, incluant des relations avec des partenaires du même sexe ou de sexe différent.
Cette diversité souligne l’importance de ne pas conceptualiser l’asexualité à travers un prisme de dysfonctionnement sexuel, mais plutôt de reconnaître ses nombreuses manifestations .
Patterns of sexual behavior and psychological processes in asexual persons a systematic review - Your Sexual Medicine Journal.pdf
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L'étude "Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations" s'articule autour des expériences vécues des individus autistes ayant diverses orientations sexuelles, notamment l'asexualité.
Cette recherche met en avant la complexité des interactions sociales et intimes parmi ces individus, explorant comment leurs expériences de l'asexualité diffèrent des autres orientations sexuelles au sein de la communauté autiste.
Elle souligne également les défis particuliers auxquels ces individus font face en matière de reconnaissance sociale et de compréhension de leur identité sexuelle dans un contexte où les normes hétérosexuelles prédominent.
Les résultats visent à enrichir la compréhension des nuances de l'asexualité et de l'autisme, proposant une perspective plus nuancée sur la sexualité dans la diversité neurologique.
Straight Sex is Complicated Enough! The Lived Experiences of Autistics Who are Gay, Lesbian, Bisexual, Asexual, or Other Sexual Orientations - Journal of Autism and Developmental Disorders.pdf
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Enfin, l’article intitulé "Asexual-Identified Adults: Interactions with Health-Care Practitioners" explore les interactions entre les adultes s'identifiant comme asexuels et les professionnels de la santé.
L'étude souligne la variabilité des expériences de ces individus avec les services de santé, souvent influencées par la connaissance ou la reconnaissance de l'asexualité par les professionnels.
Un manque de familiarité avec l'asexualité peut conduire à des interactions moins satisfaisantes ou même à une pathologisation de cette identité.
Cette recherche met en évidence la nécessité d'une formation plus poussée pour les professionnels de la santé sur les identités asexuelles afin d'améliorer la qualité des soins et de promouvoir une approche plus inclusive et respectueuse des diversités sexuelles .
Asexual‐Identified Adults Interactions with Health‐Care Practitioners - Archives of Sexual Behavior.pdf