Comment savoir si on est hypersensible ?

[Hermine]

je pense que la solution est deja d avoir un diagnosic officiel,
car ton inconscient personnel remontra ta propre image
acquerant cette identité confirmée d autiste ou de troubles sensoriels
Avec ce diagnostic peut etre te respecteront ils plus, si ce n est pas le cas
tu pourras demander a la neuropsy de leur parler ,
qu elle leur explique que les derangements ne sont pas psychique ni psychologiques
mais physiologiques due a la neurologie, et systemes nerveux particuliers des autistes
ou de ton cerveaau

Je suis complètement d'accord, je pense qu'un diagnostique officiel ne peut qu'apporter des solutions à ce genre de problèmes ! C'est pour cela que j'attends avec une grande impatience mon premier rendez-vous au CRA, on m'a annoncé 9 mois d'attente malheureusement.

et s ils ne comprennent toujours pas il faudra changer de famille

[KoaKao]

Je me suis différentier a plusieurs personne dans mes amis et ma famille pour savoir un peu et par exemple je suis bien plus gêner qu'eux par les bruits, les odeurs, la lumière... C'est simple j'ai du mal a sortir de ma chambre tellement qu'en dehors je suis hyper-stimulé (oui c'est très bruyant, éclairé et il ya pleins d'odeurs chez moi) Alors que ça ne gène pas la plus part de mon entourage...
Je ne peux pas aller en ville ou dans un magasin sans casque alors que ça ne gène pas mes amis (je leur est aussi posé la question).
Je ne supporte pas certaines odeurs (cigarette notamment mais aussi les déo/parfum fort (certains en mette))... Et la lumière... bah je suis le seul a faire la grimace lors d'une journée ensoleillé apparemment

[4sp3rg]

L'hyper sensibilité n'est pas un caractères qu'on retrouve chez tout les aspie, suffit de relire la présentation d'ATWOOD sur la question.

Il existe un spectre large d'aspie avec chacun ses problémes et "handicap", certains arrivent même a se fondre dans la masse au point de devenir indetectables.

J'en connais qui ont des problémes avec la lumiére/sons/odeurs et ceux qui sont relativement "normaux" ou alors conjugué a la fatigue le deviennent.

[zad]

il y aussi des phénomènes d'habituation, de de-sensibilisation (?). si tu sors pas pendant 1 mois, le 1er supermarché que tu va croiser sera extremement agressif, insupportable. si tu va chaque semaine au supermarché, ça passe mieux (pas bien, mais mieux).

[Astragale]

Je n'ai pas toujours su que je suis hypersensible.
Lorsque, enfant, je me sentais mal à cause d'un problème sensoriel je me mettais en colère.
J'étais incappable d'exprimer ces choses clairement car ma mère refusait littéralement de m'entendre.

J'ai enfoui toutes ces perceptions dans un nuage de colère. J'ai fini par ne plus savoir pourquoi ça n'allait pas.
Il m'a fallu 40 ans pour récupérer les mots en clair :"cette odeur est absolument insupportable pour moi je dois sortir de la pièce".

Il y a un an environ, pour la première fois, j'ai VU que c'était la lumière blanche du nouveau spot de la cuisine qui avait fait monter en mois cette rage. Force est de constater que je n'ai jamais vu un spot mettre quelqu'un d'autre en colère !

[freeshost]

Oui, c'est très diversifié. Chaque personne a ses propres "réglages" de curseurs.

Pour ma part :

- vue et lumière : il ne me semble pas y avoir d'hypersensibilité à la lumière, les néons ne me dérangent pas, je supporte les lumières stroboscopiques, même si c'est fatigant pour les yeux (comme pour la plupart des personnes) ; je n'aime pas avoir le soleil à hauteur des yeux (presque à l'horizon) quand je conduis (comme la plupart des personnes),

- son : les bruits des conversations ne me dérangent pas tant que je n'ai pas besoin d'être attentif à l'une d'elle, je supporte le bruit des discothèques et des concerts (voire aime ça !) ; il y a juste les sons inattendus (notamment les pétards et les feux d'artifice) que je n'aime pas ; je peux être plus facilement surpris par des bruits (sursauter) si je n'ai pas beaucoup dormi ou si je suis concentré dans quelque chose (notamment dans mes pensées ),

- odorat : pas d'hypersensibilité, que je sache, bon, j'ai peu développé ce sens, peu fait d'expérience (de distance odorante...),

- goût : pas d'hypersensibilité ; en plus, j'aime presque tout, bon, je n'aime pas me faire mettre des choses sans goût dans la bouche (chez le dentiste (plastique, métal), parfois l'eau chaude, comme si j'allais étouffer ou avaler ma langue* ; je crois que ça va être l'un des rares trucs que je ne pourrai pas apprendre à supporter ; même recevoir des coups serait moins désagréable )

- toucher : pas de problème pour serrer la main ou faire la "bise", aime les câlins libres et gratuits, sans engagement ; par contre, je n'aime pas si je ne suis pas sûr que l'autre personne soit consentante ; autrement, je peux aisément légèrement sursauter si on me touche par derrière, par surprise, car je ne sais pas qui le fait donc ne connaît pas les intentions (bonnes ou mauvaises) de la personne ; je n'aime pas vraiment le froid. Bien sûr, je n'aime pas les décharges électriques (qui aime ça ?) ni l'impression de manquer d'air.

* D'ailleurs, me faire passer un tuyau dans la bouche vers l'estomac, ça ne marche pas si je suis conscient. Hopp ! Anesthésie !

En plus, on peut avoir des seuils de douleur différents. On peut aussi ressentir beaucoup de douleur sans que cela ne s'exprime. [Le boulet qui tombe sur la main écrasée sur le marbre. Les doigts qui enflent. Aucun cri, aucune larme. Quelle idée j'avais de jongler avec des boulets ! ]

[Rudy]

J'ai eu beaucoup de mal à répondre à cette question de la neuropsychologue. A vrai dire, le terme "d'hypersensibilité" n'est pas assez précisée pour moi, puisque je me dis que, comme j'ai toujours vécu telle que je suis, comment est-ce que je peux savoir si les autres sont moins sensibles? Je peux me baser sur des comparatifs (je vais réagir plus violemment à quelques stimulis), mais, il n'empêche que beaucoup de mes réactions sont intériorisées (même si je suis à deux doigts de hurler). Comment alors savoir que les autres n’intériorisent pas aussi? Et si j'en étais à affirmer: Je suis hypersensible, puisque, par exemple, l'épreuve de l'amphi est un supplice pour moi, les autres répondront qu'eux aussi trouvent ça bruyant et détestable. Pour autant, comment mesurer à quel point ça va les atteindre et m'atteindre en comparaison?

La seule marque visible pour moi, claire, et concrète, c'est que je me déconcentre facilement et entends moins bien que les autres dès qu'un bruit est environnant : j'entends la moindre mouche, le moindre pas, le moindre grincement, choses qui passent inaperçus pour les autres. Être dans un bar, à un concert, à une soirée sous ambiance musicale et alcoolisée (les gens crient, beaucoup) est un supplice. Moi, je le mettais sur le compte d'un problème d'attention, alors que la neuro l'a mis sur le compte d'une hypersensibilité sensorielle. C'est donc très difficile à discerner.

De plus, quand elle m'a demandé si j'avais d'autres hypersensibilités, j'ai été incapable de répondre: comment puis-je le savoir? Comment puis-je me comparer? Est-ce que ne pas pouvoir entrer dans une parfumerie, trouver l'odeur d'une poubelle, de la transpiration, ou bien encore de la bave de bébé, exécrables et dégoûtantes, ça signifie vraiment qu'on est hypersensible (vu que la plupart des gens y réagissent)? La mesure est difficile.

Et une question qui m'a toujours taraudé l'esprit, c'est l'hypersensibilité au niveau du toucher. On dit souvent que les personnes autistes ont du mal avec ça, voir, que ça leur fait mal. Je n'ai pas non plus pu répondre à cette question : je ne le savais pas. Je ne peux pas dire que certaines matières me font mal: j'évite celles que je trouve, tout au plus, désagréables. Je ne pourrai pas dire non plus que le contact avec les autres me fait mal. Je peux dire que je les évite, que j'y suis particulièrement mal à l'aise, mais, pas que ça me fait mal. Et à contrario, lorsque je suis en couple, j'adore ça et je ne peux pas m'en passer : j'ai l'impression d'être enveloppée dans un nuage chaud, accueillant, recouvrant, rassurant. Je passe mon temps la tête nichée dans le cou de mes partenaires, parce que c'est chaud, mais pas la chaleur étouffante d'un soleil écrasant, une chaleur exquise. Donc, est-ce que je peux dire: Non, je ne suis pas hypersensible au toucher?

Question difficile que celle là!

[hapycius]

Je le sais grâce à mon compagnon.

Vue : Le pire pour moi c'est le soleil derrière les nuages (ciel gris blanc, pas de rayon qui traverse, un peu comme s'il y a eu un gros orage avec un gros soleil derrière ), je marche les yeux fermés à ce moment. Certaines ampoules me font mal aux yeux, les néons qui éclaire peu (c'est relatif hein) ne me font rien.

Ouïe : j'entends tout en même temps, donc la plupart du temps j’entends la personne mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. J'ai du mal aussi à savoir d'où proviennent les sons. J'entends toujours les ultrasons aussi.

Toucher: je ne supporte pas les effleurement, et certaines mztiere comme la laine et certains types de cotons ,ça gratte c'est horrible .

Odorat : je fume donc ça atténue les effets dieu merci. Mais avant tout ce qui est à base d'ethanol c'est horrible. Tout ce qui est shampooing et gel douche aussi. Et d'autres odeur comme me poissons ou la merde ne me dérange pas alors que ça embête pas mal de NT lol.

Goût : impossible de manger ce qui est épicé ou alors une pointe de couteau dans 3l d'eau même le poivre est trop fort pour moi. En revanche l'acidité ne me dérange pas,au contraire .

[Anatheia]

Je me pensais migraineuse et chiante, quand j'étais jeune.

Migraineuse, entre autres, parce que j'en ai qui peuvent durer des jours et des jours à cause du bruit, de la lumière, des odeurs. Elles se déclenchent instantanément.

Et chiante, simplement parce qu'on m'appelait comme ça. Je n'aimais pas que l'on me touche, on voyait ça comme un caprice, une rébellion, ma façon de dire « Je ne vous aime pas ». (Ma mère m'a avouée lors de mon diag qu'elle avait toujours cru que je ne l'aimais pas).
Et chiante aussi à cause de mes habitudes alimentaires. Je regardais longtemps la nouvelle nourriture, je la « sniffais » et la touchais, ensuite je jugeais si je voulais la goûter ou non. (99% du temps, c'était non. )

Cela dit, ma mère me disait souvent que j'étais une petite sensible. (Les mauvaises odeurs, goûts et textures me font littéralement vomir.)

Je n'ai fait le lien qu'en lisant au sujet du SA. Je me sais toujours chiante, mais au moins j'ai une raison.