Asperger et culpabilité ?

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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

freeshost a écrit : dimanche 8 août 2021 à 1:07 Les enseignants essaient sûrement de faire participer les autres, pas seulement toi. :lol:
Oui c'est clair, j'en ai pris conscience à l'école mais c'est pas simple de gérer quant on sait la réponse, que le prof désigne un autre camarade, même parfois un camarade qui ne lève pas la main, que lui ne sais pas la réponse. Ca me tapait sur le système, entre frustration et sentiment d'être mis de coté par les profs.

Durant ma MPT (matu pro tech pour la suisse, mais tu dois en avoir entendu parlé) j'en suis arrivé avec ma prof d'histoire a avoir obtenu un petit 1/4h en fin de cours pour rajouter mon grain de sel à son propos. Ca a été une année épique la MPT pour moi, un bon souvenir (c'est une des rares années d'école où je me suis senti à ma place). Par contre je suis pas certain que la prof appréciait vraiment mon comportement, mais elle a pas eu le choix sinon son cours je le lui démontais. Elle est mal tombé avec moi et avait mal entamé l'année avec des énormités sur le traité de Versailles, la SDN, la notion juridique de génocide.

Et là clairement je ne culpabilisais pas de la reprendre. Toute prof qu'elle était, je n'ai pas toléré ses approximations concernant ce genre de thématique (SDN, droit international, ONU). Elle forme de futur citoyen, pas juste nous bourrer le crâne de date et d'événement sans faire de lien entre eux. J'avais pas besoin d'elle pour lire le bouquin d'histoire et réussir les test/examens.
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par freeshost »

Les élèves n'étaient pas tous comme toi. :lol:
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

freeshost a écrit : dimanche 8 août 2021 à 1:25 Les élèves n'étaient pas tous comme toi. :lol:
Heureusement pour elle.

C'est pour ca qu'en MPT j'attendais la fin du cours qu'elle me donne la parole. C'était même devenu un rituel, cette histoire de 1/4h c'était notre accord tacite que je lui foutait la paix durant son cours mais en retour elle me laissait compléter, rajouter, corriger. Elle a vite compris que j'aurais toujours quelques chose à dire. Ca m'évitais de tenir la main levé tout le cours :D
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par freeshost »

Tu as évité l'épicondylite. :lol:
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

freeshost a écrit : dimanche 8 août 2021 à 1:32 Tu as évité l'épicondylite. :lol:
ouais et heureusement, j'ai déjà un métier à risque à ce niveau avec le syndrome de la souris. Comme quoi être posé derrière un clavier n'est pas sans risque pour la santé :lol:
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par freeshost »

Où est ton fauteuil à bras ? Wo ist dein Armlehnstuhl ? Where is you armchair ? :lol:

J'ai les bras du fauteuil à peu près à la hauteur du bureau sur lequel repose clavier et souris. :)
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par olivierfh »

propane42 a écrit : dimanche 8 août 2021 à 0:58Culpabilité vis-à-vis d'un modèle de comportement qu'on cherchait à atteindre sans y parvenir à cause du TSA
Culpabilité vis-à-vis des parents.
Culpabilité vis-à-vis du diagnostique.
Culpabilité vis-à-vis de soi même, ne pas être la personne qu'on aurait aimé.
Autre culpabilité qu'on peut ressentir selon les personnes concernées qui culpabiliseraient.

Et pour ma part, je pose aussi la question du rapport entre culpabilité et scrupule.
Et vis-à-vis de tout ce qu'on a "mal" fait: ce qu'on aurait pu faire autrement pour être compris ou ne choquer personne, ce qu'on aurait pu comprendre qui n'était pas dit mais était évident avec le recul...
Et le rapport avec la tradition catholique (mea maxima culpa "C'est ma très grande faute" / "Oui j'ai vraiment péché"; Κύριε ἐλέησον / Kyrie eleison "Seigneur, prends pitié").
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

olivierfh a écrit : dimanche 8 août 2021 à 9:30 Et vis-à-vis de tout ce qu'on a "mal" fait: ce qu'on aurait pu faire autrement pour être compris ou ne choquer personne, ce qu'on aurait pu comprendre qui n'était pas dit mais était évident avec le recul...
Et le rapport avec la tradition catholique (mea maxima culpa "C'est ma très grande faute" / "Oui j'ai vraiment péché"; Κύριε ἐλέησον / Kyrie eleison "Seigneur, prends pitié").
Tout a fait, mais c'est un peu ca que j'ai de la peine à comprendre.

Comme tu dis, il y a peut-être aussi une question de culture, catholique pour la France (la fille ainée de l'Eglise).
Mais je ne suis pas catholique, donc j'ai pas ce genre de considération.

Je sais qu'on a essayé de me faire penser que c'était ma faute ce qui m'arrivait quant j'étais enfant, mais j'ai jamais été réceptif à ce genre de considération. Faire des efforts pour éviter les problèmes oui, mais à partir du moment où j'essaye, j'ai jamais accepté qu'on rejette la faute sur moi. C'est probablement l'une des raisons qui inconsciemment a tendu la situation avec mes parents.

En quoi est-ce ma faute ce qui m'arrive à partir du moment où j'essaye de changer et que visiblement en face il n'y a pas de considération de ce que je fait ? Mais on revient au sujet sur "forcer les personnes TSA".
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par Humphrey »

Pour ma part, beaucoup de culpabilité envers ceux à qui j'ai dit des choses blessantes sans le vouloir.
Je me souviens de longues conversations avec mon père à essayer de comprendre en quoi ce que j'avais pu dire avait fait pleurer ma mère, puis de finir la conversation frustré, partagé entre la culpabilité d'avoir fait souffrir quelqu'un sans le vouloir et le sentiment d'injustice lié au fait d'être accusé d'avoir eu des paroles dures alors que j'étais factuel et que je pensais mes paroles claires et sans ambiguïté. Ça arrive souvent sans qu'on le sache. C'est encore arrivé récemment avec une amie qui a coupé les ponts devant la violence de mes propos (pourtant factuels). Je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas vraiment deviner (et moi non plus, d'ailleurs). Heureusement que j'ai insisté pour qu'elle m'explique, je n'aurais jamais su. J'espère que le diagnostic, quand il arrivera, m'apaisera de ce côté-là.

EDIT : Mince, n'étant pas diagnostiqué, je réalisé que je n'avais peut-être pas ma place dans la conversation (puisque le titre dit bien "Asperger et culpabilité"). Néanmoins, j'imagine que mon témoignage doit parler à d'autres, diagnostiqués quant-à-eux.

EDIT : Petite correction sur l'histoire de la culpabilité. Les messages me font quand même pas mal cogiter, et je ne suis pas certain de ressentir vraiment de la culpabilité dans ce genre de situation. Je pense de la colère, car effectivement, on attendrait de nous de la culpabilité. C'est super complexe en fait !
Modifié en dernier par Humphrey le dimanche 8 août 2021 à 16:37, modifié 1 fois.
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Comte_Pseudonyme
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par Comte_Pseudonyme »

propane42 a écrit : dimanche 8 août 2021 à 0:58 Je me permet de remonter ce sujet qui est perdu dans les limbes du forum parce que je lis régulièrement des propos concernant la culpabilité qu'on peut ressentir à différent niveau :

Culpabilité vis-à-vis d'un modèle de comportement qu'on cherchait à atteindre sans y parvenir à cause du TSA
Culpabilité vis-à-vis des parents.
Culpabilité vis-à-vis du diagnostique.
Culpabilité vis-à-vis de soi même, ne pas être la personne qu'on aurait aimé.
Autre culpabilité qu'on peut ressentir selon les personnes concernées qui culpabiliseraient.

Et pour ma part, je pose aussi la question du rapport entre culpabilité et scrupule.

Donc je me dis que ca peut intéressé certains ici sur cette question.
Humphrey a écrit : dimanche 8 août 2021 à 15:10 Pour ma part, beaucoup de culpabilité envers ceux à qui j'ai dit des choses blessantes sans le vouloir.
Je me souviens de longues conversations avec mon père à essayer de comprendre en quoi ce que j'avais pu dire avait fait pleurer ma mère, puis de finir la conversation frustré, partagé entre la culpabilité d'avoir fait souffrir quelqu'un sans le vouloir et le sentiment d'injustice lié au fait d'être accusé d'avoir eu des paroles dures alors que j'étais factuel et que je pensais mes paroles claires et sans ambiguïté. Ça arrive souvent sans qu'on le sache. C'est encore arrivé récemment avec une amie qui a coupé les ponts devant la violence de mes propos (pourtant factuels). Je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas vraiment deviner (et moi non plus, d'ailleurs). Heureusement que j'ai insisté pour qu'elle m'explique, je n'aurais jamais su. J'espère que le diagnostic, quand il arrivera, m'apaisera de ce côté-là.
À tout ça, j'ajouterai le sentiment ne pas être légitime dans quoi que ce soit. Ma période Schrödinger (pour rependre Curiouser) fait que je n'ai pas vraiment la possibilité de me positionner sur la question, ou alors, c'est en prenant assise sur une structure de sable. Reste à savoir si le temps fera d'elle des colonnes de béton - ou de pierre, je préfère la pierre au béton - ou les réduiront à des flaques de petits grains et de poussière suffocantes, embarrassants.

En sus de ce qui est évoqué ci-dessus, ce dont je me sens le plus coupable, c'est mon incapacité totale à comprendre et "lire" une conversation. En venir - rarement1, mais ça me ronge - à une frustration telle, que la colère et l'insulte émergent. Parfois, être tellement aveugle et ne pas comprendre que mes pensées suicidaires ne sont pas juste une information pour ma mère et un sujet de détresse. Il faut qu'elle me le rappel à l'occasion. Je comprend un peu. Mais je ne ressens pas vraiment ce que ça veut dire. Quand ce type de sujet là émerge, je suis vraiment, vraiment très mal à l'aise et me dis que je ne vaux vraiment rien.

Le plus douloureux, c'est d'avoir envie d'être tendre, et au contraire d'être corrosif ou insensible, aveugle. Vouloir comprendre, être compris, détrompé, mais être pris pour quelque de fermé. Il y a bien quelques personnes qui ont passé le "seuil" et semblent "me voir". Une en particulier, quand je lui ais fait part de mes déboires, avec mon obsession de corriger la chose et de faire amende honorable dans une conversation qui s'est très mal passée, à dit trouver cela "attachant". Il y a une énorme dissonance entre les gens qui me trouvent génial, attachant, adorable, intelligent sans être pédant, et ceux qui voient le reflet exactement inverse.

Quand j'étais gamin, mon paternel - entre autres personnes - m'ont fait savoir que j'avais une mentalité de merde, que j'étais un comédien. Ça me hante encore. Je n'arrive pas à reprogrammer la chose et à ne pas avoir pour réflexe, à chaque fois que quelque chose se passe mal, que c'est de ma faute. La conscience très aiguë et bien documentée de mes maladresses rend ce réflexe encore plus lourd à supporter.

1 Il y a des gens qui me connaissent depuis des années et qui me trouvent infiniment patient, qui n'arrivent pas s'imaginer à quoi je ressemble quand je me met en colère. J'espère que c'est un bon signe qui va dans le sens de cette "rareté", que j'espère réelle.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

Humphrey a écrit : dimanche 8 août 2021 à 15:10 Pour ma part, beaucoup de culpabilité envers ceux à qui j'ai dit des choses blessantes sans le vouloir.
Je me souviens de longues conversations avec mon père à essayer de comprendre en quoi ce que j'avais pu dire avait fait pleurer ma mère, puis de finir la conversation frustré, partagé entre la culpabilité d'avoir fait souffrir quelqu'un sans le vouloir et le sentiment d'injustice lié au fait d'être accusé d'avoir eu des paroles dures alors que j'étais factuel et que je pensais mes paroles claires et sans ambiguïté. Ça arrive souvent sans qu'on le sache. C'est encore arrivé récemment avec une amie qui a coupé les ponts devant la violence de mes propos (pourtant factuels). Je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas vraiment deviner (et moi non plus, d'ailleurs). Heureusement que j'ai insisté pour qu'elle m'explique, je n'aurais jamais su. J'espère que le diagnostic, quand il arrivera, m'apaisera de ce côté-là.

EDIT : Mince, n'étant pas diagnostiqué, je réalisé que je n'avais peut-être pas ma place dans la conversation (puisque le titre dit bien "Asperger et culpabilité"). Néanmoins, j'imagine que mon témoignage doit parler à d'autres, diagnostiqués quant-à-eux.
Ca peut toujours être intéressant, ca peut éclairer le rapport que chacun a vis-à-vis de ces questions. Et peut-être mette en évidence une différence sur ces questions de culpabilité de comment on la ressent, ou pas, qu'on la gère et de notre rapport aux autres.

J'ai toujours de la peine à accepter d'avoir blessé quelqu'un qui se braque sans s'expliquer tout en attendant que de mon coté je sois réceptif à cette blessure, que je m'explique soit d'avoir blessé soit de me sentir blessé par ses propos. Que je culpabilise et me repente pour me faire pardonner ou que je pardonne sans avoir eu d'explication de pourquoi je devrais pardonner l'autre de m'avoir blessé. Comme si ca devait être intuitif ... sans avoir a dialoguer.

Ca a à voir avec l'empathie, dont on reproche souvent aux TSA de ne pas en avoir ... Ca me fait penser au problème de la double empathie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie_ ... s_autistes

Ainsi que la différence entre empathie et compassion. Ce qui n'est pas tout a fait la même chose. Tout ca est plus ou moins lié.

Mais c'est vrai que le sujet concerne les TSA en particulier.
Modifié en dernier par user6375 le dimanche 8 août 2021 à 16:43, modifié 1 fois.
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par Humphrey »

Ce qui est sûr c'est qu'à chaque fois c'est l'estime de moi qui en prenait un coup. Comment peut-on être assez nul pour ne pas comprendre que dire ça peut blesser ?
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par Curiouser »

Humphrey a écrit : dimanche 8 août 2021 à 15:10 EDIT : Mince, n'étant pas diagnostiqué, je réalisé que je n'avais peut-être pas ma place dans la conversation (puisque le titre dit bien "Asperger et culpabilité"). Néanmoins, j'imagine que mon témoignage doit parler à d'autres, diagnostiqués quant-à-eux.
Non, le fil n'est pas situé dans l'Espace TSA, donc tout le monde y compris les non-diagnostiqués peuvent y participer.

Cela étant, il existe aussi une solution pour rebondir sur un point alors que l'on n'est pas diagnostiqué : citer une partie d'un message situé dans l'Espace TSA (ou ailleurs), et l'exporter, en y ajoutant son propre commentaire, dans son fil de présentation.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par Humphrey »

Merci pour ces conseils !
Je viens d'éditer mon message, je viens de prendre conscience de certaines choses. Cette discussion est super intéressante !
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Re: Asperger et culpabilité ?

Message par user6375 »

Je veux pas monopoliser la parole, mais je réagis juste à ceci :
Humphrey a écrit : dimanche 8 août 2021 à 15:10 EDIT : Petite correction sur l'histoire de la culpabilité. Les messages me font quand même pas mal cogiter, et je ne suis pas certain de ressentir vraiment de la culpabilité dans ce genre de situation. Je pense de la colère, car effectivement, on attendrait de nous de la culpabilité. C'est super complexe en fait !
Je me demande si le sens qu'on donne à la culpabilité en tant que sentiment ne serait pas lié aux ressentis des NT et le sens qu'ils donnent à ce sentiment. Je fais un lien avec le propos :
olivierfh a écrit : dimanche 8 août 2021 à 9:30 Et le rapport avec la tradition catholique [...]
Et au delà les différentes idéologies, en particulier économique.

Tout ca a un impact directe sur notre rapport au monde, au sens qu'on lui donne, à la place que le monde réel à dans la vie des gens, ce qu'on s'autorise ou pas à y faire.

Dans ce contexte, je me demande vraiment si ce qu'on interprète nous TSA comme de la culpabilité n'est pas du mimétisme basé sur ce que les NT nous inculque plutôt qu'un vrai sentiment (pure) de culpabilité qui viennent de nous.

Clairement j'ai beaucoup de peine avec la culpabilité vis-à-vis des autres personnes quant il n'y a pas de dialogue avec l'autre. Par contre je me sens coupable de ne pas agir sur certains choix "politique" si j'en ai les moyens. Typiquement la crise écologique, dans mon cas, je me sens impliqué et j'ai une part de responsabilité, comme tout le monde. Cette part de responsabilité que j'ai, si je n'agis pas pour compenser mon impact écologique, je vais me sentir coupable, je vais culpabiliser. Et dans ce contexte, je dois dire que j'ai énormément de peine avec les choix de certains qui s'en lavent les mains. Et là c'est pas juste intellectuelle, c'est émotionnel (voir les dégâts que nos choix de société provoquent me font mal au cœur et j'accepte pas de mettre en priorité les homos sapiens par rapport au reste du monde vivant). Ces considérations m'ont poussé très tôt à faire des choix qui ne vont pas forcément dans mon intérêt immédiat, mais je dois être honnête ca soulage ce sentiment de culpabilité. J'agis, je fais quelques chose, même si c'est dérisoire. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde ...

Visiblement j'ai pas le même rapport que ces personnes qu'en à ma responsabilité et à mon sentiment de culpabilité qui pourrait se développer en cas d'inaction. Je pense que ca point vers une différence entre NT et TSA sur ce sentiment. Et de là ca questionne la notion même de culpabilité (qu'est ce que c'est vraiment que culpabiliser pour moi ?).

Je renvoi a ce paragraphe du lien sur l'empathie des personnes autistes
Empathie non-anthropocentrée
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie_ ... ntr%C3%A9e
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