Bidouille : Il me semblait être clair en disant que tout dépendait de si c'était un aliment particulier (genre le môme mange de tout sauf des tomates... et puis tout dépend, ça se trouve ce ne sont que les tomates crues qu'il n'aime pas!) ou si c'est récurrent pour pleins d'aliments...
Ya des phases dans le développement du goût d'un enfant. Un stade où l'enfant goute tout et n'est pas difficile, un stade où il refusera de goûter tout ce qui est nouveau (d'où l'intérêt de lui avoir fait mangé varié auparavant.......) , un stade adolescent de "féculent-viande" et ensuite l'aplanissement. Si on est habitué tôt à manger de tout sans faire le difficile, on n'est pas difficile.... Franchement je vois clairement le résultat autour de moi, entre ceux qui ont été habitué à manger varié, (équilibré), et des plats cuisinés (je ne parle pas de plats industriels, mais de plats "cuisinés" : pas juste "t'ouvres la boite et tu cuis ton steak à la poêle") et ceux qui n'ont jamais été amenés à se forcer un minimum...
Parce que si on considère que surtout surtout il ne faut pas forcer un enfant à manger de tout sous prétexte que le paaauvre va être traumatisé, alors ben super, ton gosse mangera des steaks hachés, des féculents et du poisson pané.....
Syberia a écrit :Dans ce cas précis, l'équipe pédagogique ne semble pas avoir voulu que l'enfant goûte, mais plutôt qu'il mange, ce n'est pas pareil. Et je suis désolé, forcer un enfant à mettre dans sa bouche quelque chose qui le rebute provoquera probablement un dégoût accentué de l'aliment en question (renforcement négatif). Je crois qu'il est important que la volonté de re-goûter un aliment vient de l'enfant et pas d'une "autorité".
C'est vrai, là apparemment ça ressemble plus à une réaction face à une sensation de "perte d'autorité" mal vécue par les adultes, qu'une réelle volonté de le faire manger de tout.
Après, faut être malin.. Ma mère me faisait manger mes endives avec des morceaux de pommes... ça cassait l'amertume et c'était un bon moyen de me faire manger mes endives... (Et plus grand je mangeais mes endives sans problème, même si je n'aimais pas ça... Mais au moins j'en mangeais. Si j'avais été éduqué en "tu n'aimes pas, tu ne manges pas" j'aurais été un gosse pourri gâté capricieux à faire une histoire dés que qqch ne lui plait pas :p)
Syberia a écrit :
Alors je dois être très impolie, car qu'il est hors de question que je mange quelque chose que je n'aime pas dans l'unique but d'être socialement acceptable. De mon côté, je trouve très bizarre ce concept de manger pour faire plaisir aux autres, si je suis malade, vont-ils être malades eux-aussi ? Non. Et, à la limite, je trouve qu'il s'agit d'une forme de mensonge (je te fais croire que ça me plaît, alors que j'ai envie de vomir).
Tu n'as pris qu'un bout de ma phrase pour y répondre, et tu y réponds à l'extrême... Je ne parlais pas d'aliment qui te font vomir, ou pire : te rendent malades ! Je parlais d'apprendre à manger même quand on aime pas. Ya une sacrée nuance tout de même. Si je me fais invité à manger quelque part, je préviens quant aux quelques aliments que vraiment je n'aime pas du tout, mais sinon je mange ce qu'on me donne. Je considère que la personne m'invite, qu'elle se donne du mal à cuisiner et que du coup, je me dois de faire honneur à ce qu'elle m'offrira... Si je ne mangeais pas dés que j'aime pas trop, alors quoi ? J'exige de la personne qui m'invite qu'elle me fasse un truc rien que pour moi ??? Ou alors je ne mange pas et je regarde les autres ?! Ou alors je trie mon assiette comme un gamin ?! Désolé mais je trouve ça impoli.
Après forcément si tu vas genre dans ta belle-famille ou chez des amis que tu connais bien, ils savent si ya des trucs à éviter.. Mon copain mange pas de porc (et pas par religion), alors on évite d'en faire quand il est là... Mais on ne va pas faire du porc pour tout le monde et lui donner une assiette spéciale, parce que ça peut aussi mettre mal à l'aise d'être celui qui a l'attention particulière etc...
Syberia a écrit :'Les produits sains" vantés par les médias m'ont toujours paru dogmatiques. A titre personnel, je suis végétarienne et je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a certifié qu'il fallait manger de la viande pour être en bonne santé. Pourtant il est hors de question que je change mon mode d'alimentation, de surcroît pour faire plaisir aux badauds.
J'ai du mal m'exprimer. Ce que je voulais dire par "bon pour la santé" c'est de manger varié et équilibré. Je n'ai pas parlé de "produits sains vantés par les médias". Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit s'il te plait. Mais par exemple pour le végétarisme, ben tout dépend comment tu l'appliques. Si tu n'as aucune notion de nutrition et que tu manges végétarien en ne veillant pas à avoir des protéines et, par exemple, du fer (surtout présent dans la viande rouge), ça peut entraîner des carences. Et là, bah ouais bien sur, tu fais ce que tu veux, mais tu joues avec ta santé, et c'est ton problème.. Un enfant n'est pas à même de faire ces choix par contre. (un ado (voire aussi certains adultes) a déjà du mal à s'auto-discipliner alors un gamin n'en parlons pas)
A la colo yavait une gamine qui a sorti à une autre qui, elle, ne voulait pas manger parce qu'elle n'aimait pas : "Ben moi je mange même si je n'aime pas trop, parce que ma maman m'a dit qu'il fallait que je mange bien mes légumes pour être en bonne santé". Ben j'étais content qu'elle fasse l'effort de manger en pensant aussi au fait que manger de tout contribue à être en bonne santé. La plupart des gens qui grossissent, font du diabète, ont des carences et compagnie c'est parce qu'ils mangent mal, pas assez varié et équilibré.
Syberia a écrit :
Apparemment cet enfant avait déjà goûté des tomates chez lui, donc la question du goût ne se pose pas. Ici il s'agit bien de la volonté d'appliquer un règlement à la lettre. D'autant que le priver du reste du repas et d'activité, puis le sanctionner par une exclusion, c'est limite kafkaïen. De plus, je ne m'imagine pas une personne adulte interdire à son voisin de continuer son repas parce qu'il n'a pas mangé ses tomates...
En même temps tu verras pas non plus d'adulte dire à son voisin de ranger sa chambre ou d'aller au coin... La comparaison n'a pas franchement lieu d'être hein.
Ceci dit, oui c'est clair que sanctionner ce gosse si injustement est un problème, surtout que son père précise qu'il n'est pas insolent etc (enfin ça, on ne le sait pas et on ne le saura jamais donc bon, je me méfie de plus en plus des articles and co vu le travail si poussé des journalistes de nos jours....)
Syberia a écrit : Cependant, j'ai plus l'impression qu'il s'agit d'une affaire de "morale" et de "tradition" que de véritable respect et besoin de l'enfant. En France, la nourriture a quelque chose de sacré, voir de tabou, et il est très difficile de faire changer les mentalités à son propos.
Morale et Tradition, je ne sais pas, mais autorité mal contrôlée certainement. Là c'est vraiment "on a pas réussi à lui faire faire ce qu'on voulait, alors on veut aller plus loin et tacler bien fort pour retrouver notre crédibilité en tant qu'Autorité. On veut le respect de notre autorité sur l'enfant etc". Moi ça m'apparait plus comme une réelle affaire de pouvoir et d'influence plutôt que de "tradition" ou "morale". :/
Ils ont juste un peu oublié qu'ils étaient face à un enfant et qui plus est en
vacances.. Si c'est pour qu'il y ait la même rigueur que l'école...C'est un peu n'importe quoi.
Après, comme le signale l'article : si leur cuisinier avait travaillé des produits de saison.... il n'y aurait pas eu tout ce foin à propos de
tomates hahaha !