A l'école primaire, la solitude m'a moins pesé personnellement.
J'étais vraiment trop différente des autres, ils étaient tous bruyants, gigotants, vivants, bizarres (ou n'était-ce pas plutôt moi ? ^^).
Alors j'étais effrayée. Je passais mon temps à m'isoler à la maternelle.
D'ailleurs, j'ai fugué un jour de l'école, à 4 ans. A cause de l'envahissement de la classe par les parents trop bruyants (à midi). D'ordinaire, je me mettais toujours à l'écart au fond de la classe. Ce jour là, je n'ai rien vu venir, je me suis retrouvée en sandwich dans le bruit... Mon réflexe a été de fuir la classe.
Je me suis rendue chez ma grand mère ensuite.
Ma mère m'en a voulu, j'ai trouvé ça totalement injuste à l'époque.
Mais elle a dû s'inquiéter, maintenant parent à mon tour, je le conçois mieux.
Le temps que ma grand mère court à l'école prévenir que j'étais chez elle... A l'époque il n'y avait pas de portable.
Et au primaire, à la récré, je m'asseyais contre un mur à l'écart de l'endroit où les autres jouaient. C'était trop bruyant pour moi. Il y avait trop de mouvements toujours trop rapides.
La solitude ça allait donc, je fabriquais mes mots croisés, je jouais avec ce qui me passait sous la main (cailloux, feuilles mortes, brins d'herbe, etc). Puis un jour, les 2 dernières années de primaire, une fille originale rejetée par les autres venait s'asseoir avec moi à la récréation. Elle était gentille, elle acceptait de monologuer. Mes centres d'intérêt ne l'intéressait pas, et je ne savais pas parler d'autre chose.
Je sais qu'en primaire, ma mère a dû se battre pour que je reste scolarisée.
Je n'en sais pas beaucoup plus. A priori le directeur ne voulait plus de moi à l'école.
Alors à 7 ans, on m'a fait passer un test de QI avec une psychologue scolaire. Le résultat a calmé tout le monde.
Malgré que je ne suivais pas en classe, j'avais un QI supérieur à la moyenne.
Mais on m'a toujours fait sentir que je n'avais pas ma place là bas. Certains profs se vengeaient sur moi de l'acharnement de ma mère.
Mars a écrit :Hélas, oui, c'est une profession qui ne recrute pas beaucoup.
Les CDI, quant à eux, sont en train de perdre leur nom et leur identité pour devenir des super-permanences appelées CCC (centres de culture et de connaissances). A court terme, je vois la profession, sinon disparaître, du moins changer complètement. Ce que je faisais en débutant en 1972 n'avait strictement rien à voir avec ce que je faisais en 2011 et l'évolution va évidemment se poursuivre.
C'est bien ce que je pensais malheureusement (pour la première phrase).