Les études

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Lita
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Les études

Message par Lita »

Je me permets de créer un topic sur les études.
J'espère ne pas avoir mal cherché, auquel cas je déplacerais mon message dans le bon topic sans rechigner.

J'aimerai savoir comment se sont passées vos études supérieures, et qu'avez-vous fait comme études ?
Avez-vous fait des études en rapport avec votre personnalité ou pas ?

Personnellement, je suis souvent radicale.
J'ai fini par croire ces autres qui me disaient tout le temps qu'il fallait faire du théâtre ou une activité à forte sociabilité pour faire évoluer la timidité et apprendre les codes de la communication et les clés des interactions.
Alors après le bac, j'ai décidé de faire des études d'infirmière. Quoi de mieux pour me guérir ? m'étais-je dit.
Avant tout, c'était l'enseignement théorique qui m'intéressait, donc j'adorais les cours théoriques.
Seulement, mon profil a vite fait tache parmi les gens de la classe.
Les élèves, pas de soucis, ce fut les années où on m'a le plus toléré. On me laissait seule quand j'en avais besoin, et on me laissait approcher lorsque je le souhaitais. On me laissait écouter sans participer, et on me laissait participer quand je le voulais.
J'ai trouvé ça rassurant cette attitude tolérante pour des futurs infirmiers.
Ce sont les seules années où j'ai connu une telle tolérance avec "mes pairs".
(encore que j'ai connu certains problèmes avec des filles qui m'avaient intégrée de force dans leur groupe pour recopier mes notes de cours (elles discutaient en classe elles au lieu d'écouter). En ayant marre de ces filles bruyantes, j'ai changé de rangée sans rien dire. Elles sont devenues odieuses par la suite).
Le problème, c'était avec les profs et les moniteurs de stage.
Mon attitude interpellait, étrangement puisque j'étais calme (je croyais passer inaperçue au milieu des autres).
Je fus prise en grippe en stage, de nombreuses fois. Par le personnel ou par des monitrices.
Psychologiquement c'était très dur. Et lorsque c'est trop dur, je me referme, jusqu'à en devenir mutique. Ca ravivait l'intolérance des autres.

Une fois en stage, une infirmière s'est étonnée. Elle m'a dit sur un ton qui marquait son incrédulité/mépris "Tu es toujours comme ça ? Même avec les enfants ?"
Comme ça ? :/ ... Ne comprenant pas vraiment, je me suis forcée à sourire et à dire non. Je ne sais pas si je fus très convaincante, j'en doute.
Mais c'est vrai que lorsqu'elle m'a dit ça, j'étais dans une pièce avec d'autres étudiantes. Elles parlaient entre elles, et j'étais la seule à l'écart, ne réagissant pas à ce qui se disait autour de moi, avec mon air de fantôme sans doute, toute calme et semblant neutre.

Une autre, dans un autre lieu de stage, s'amusait à s'acharner sur moi. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas avec mon attitude. Je n'ai rien compris du tout.

Après coup, je me dis que heureusement que je n'ai jamais eu un fond méchant, j'aurais pu devenir tueur en série :? .
J'ai essayé de détester les gens, mais je n'ai jamais réussi à le faire. Je me demande pourquoi.

Certains profs ne m'aimaient pas, certains autres me prenaient en pitié j'avais l'impression. Ca m'en donnait envie de pleurer lorsqu'un prof acceptait gentiment de me guider personnellement pour m'aider à intégrer une pratique. J'avais l'impression que c'était un cadeau. Vu la méchanceté dont faisaient preuve d'autres profs.

La dernière année, certaines profs ont fait/dit des choses pour m'inciter à abandonner (on m'a parfois saqué injustement, dit des choses blessantes)
"Tu n'as pas le profil d'une infirmière !"
Mais moi j'étais prête à l'entendre, si ça avait été dit avec gentillesse. Ca m'aurait été constructif si on m'avait expliquée pourquoi. Je voulais le savoir. Mais j'avais peur de le demander, de peur que ça me soit dit pour me faire mal.
J'avais bien remarqué que c'était socialement beaucoup trop dur pour moi. Mais j'ai continué jusqu'au dernier cours théorique, après quoi j'ai arrêté, suicidaire que j'étais devenue.

Ce qui m'a permis de tenir, en stage, ce sont certains patients. J'ai rencontré des gens très gentils même si je n'ai jamais réussi à interagir comme d'autres le faisaient avec eux.

Ces 3 années ont été horribles, ce fut une grosse erreur d'orientation qui a plombé les 10 années qui ont suivi.
Reste à voir ce que je vais pouvoir faire maintenant pour rectifier, pour me construire un projet professionnel qui soit en adéquation avec ce que je suis.
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Aeliya
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Re: Les études

Message par Aeliya »

Repartir à zéro fait souvent du bien. Surtout si tu penses ne pas avoir trouvé quelque chose qui te conviens.

J'ai choisi de faire des études dans les arts appliqués. Ce domaine me conviens plutôt bien. Désormais, mon comportement est excusé par la phrase "c'est une artiste". Même si ce n'est pas l'idéal ça m'évite de devoir m'expliquer.
Puis être dans le domaine du graphisme permet de travailler chez soi, à n'importe quel horaire et surtout, seule.
Je ne suis pas encore entrée dans le monde du travail donc je ne sais pas si cela me conviendra vraiment mais pour le moment je pense avoir fait le bon choix.
Syberia
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Re: Les études

Message par Syberia »

De mon côté, j'ai un parcours plutôt atypique.

J'ai d'abord intégré une seconde dans un lycée agricole, selon les "sages" renseignements de ma conseillère d'orientation au collège. Selon elle, c'était le meilleur moyen pour avoir une bonne formation pour intégrer un bac scientifique option agronomie, et parcourir la voie qui mène à la répression des fraudes. N'ayant pas supporté le pensionnat (impossibilité de "vivre avec les autres"), j'ai abandonné cette voie - heureusement, car avec ma mysophobie je n'ose imaginé le nombre d'horreurs que j'aurai pu voir. J'ai donc demandé à redoubler ma seconde pour intégrer un lycée général lambda ; pour intégrer ce cursus ma mère et moi avons du nous battre, car l'administration voulait à tout prix que je rentre directement en première littéraire, et je voulais redoubler (j'étais convaincu que mon niveau n'était pas assez bon). Finalement, j'ai poursuivi des études de lettres jusqu'au bac, puis je me suis dirigée vers des études d'Histoire de l'Art, d'Arts plastiques, de Psychologie et désormais de Lettres Modernes (successivement). Même en Lettres modernes je passe pour une originale, car mon mémoire allie la littérature à la mathématique, et que je passe mon temps à optimiser mes connaissances en informatique. Bref, pour vivre, j'ai besoin d'allier le scientifique, le littéraire et l'art en permanence, sinon je coule. Je suis parfaitement incapable de suivre une ligne, mon parcours est toujours entropique. Si je m'écoutais, je ferais bien un petit dé-tour en math et en physique à la fac. Bref, d'une certaine façon, je crois que je serais étudiante tout ma vie, et cela me convient parfaitement. :lol:
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Nath62
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Re: Les études

Message par Nath62 »

Je suis atypique avérée et vraie extraterrestre mais peut être pas aspi.

Lycée classique, option lettres, lettres lettres mais bac éco car bon niveau général. Interne, mais pas plus mal car j'y ai appris à gérer ma vie d'une part, de l'autre, ma mère très pénible n'était plus là au quotidien et enfin, j'ai la capacité à tout occulter quand je suis le nez dans un bouquin. J'ai quitté le lycée avec un bac mention assez bien et aucun bouquin non lu au CDI plus la bibliothèque des internes.

Fan de la langue française, j'ai pensé être prof dans cette matière, donc lettres modernes. Idem, la tête dans les bouquins (et là, j'avais une bonne excuse), une passion pour la linguistique.

Le gros plouf l'année où j'ai mené de front maîtrise et CAPES, d'un, je me suis rendue compte qu'on ne t'apprenait pas à être prof et que la pédagogie, ça ne me venait pas toute seule et de l'autre, j'ai choisi un thème de mémoire bien trop pointu.Le prof m'a laissée couler parce que pour lui, ma priorité devait être le CAPES :( J'ai volontairement loupé mon Capes et je ne le regrette pas, je n'aurais pas tenu plus d'un an comme prof. je n'ai pas fini ma maitrise, il m'était impossible de changer quoi que ce soit à mon idée de thème et c'était un sujet de thèse... Ca, si c'était à refaire....

J'ai quitté les études et me suis coltinée au milieu de l'emploi...
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Mars
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Re: Les études

Message par Mars »

Tiens, tiens, ma fille aspie a fait des études secondaires littéraires + une licence de sciences du langage + un master de documentation :D
Elle avait envisagé de devenir infirmière mais un investissement à la Croix Rouge lui a fait comprendre qu'elle n'avait aucune réactivité.
Un peu plus tard, elle avait pensé à prof des écoles mais une immersion de 2 heures en primaire l'a édifiée à tout jamais.
Elle a toujours aimé la linguistique et, c'est après un stage dans mon CDI que je l'ai incitée à faire un master de doc : elle pigeait tout très vite :D
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Nath62
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Re: Les études

Message par Nath62 »

J'ai envisagé la documentation, mais j'avais fini mes études quand j'y ai pensé et plus du tout envie de retourner dans le système scolaire, la dernière année (j'avais obtenu une bourse pour passer le Capes, et m'étais engagée à le passer deux fois mini) a été une telle galère que je ne m'en sentais plus la force.

Galère parce que complètement isolée point de vue humain à part un pote logé dans la même maison que moi

parce que savoir qu'en ayant essayé de louper son capes on s'est malgré tout retrouvée à Paris pour louper volontairement l'oral et que donc, il allait falloir y aller fort pour ne pas l'avoir, ce deuxième écrit (rendu plusieurs copies vierges pour être sûre de ne pas avoir "malgré moi" assez de points pour être admissible) et que ce "but" de l'année me paraissait dingue

et enfin parce que mon maitre de mémoire m'a "larguée" (laissée seule à me débrouiller) pour que j'aie enfin ce capes qui pour lui était le truc ultime. Je n'ai jamais osé aller le voir et lui dire que ce n'était pas le cas et lui demander de m'aiguiller vers un sujet plus restreint réalisable sur une année scolaire (ou deux)

Mais passer ma vie dans les livres, à les commander, recevoir (ah cette odeur de livre neuf !!!), à les ranger, à les conseiller.... Ca aurait été un rêve éveillé.
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Lupine
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Re: Les études

Message par Lupine »

Alors scolarité en école privée catholique du primaire à la 4ème, expulsé pour violence et insolence, redoublement dans une autre école privé jésuite jusqu'en 3ème, failli redoublé, mais négocié après discussion de 2h avec mon directeur, Lycée privée jésuite failli redoubler car 2 de moyenne générale de l'année en math, heureusement mon prof a dit que ça n'avait rien à voir avec un manque de travail mais que ça devait être plus neurologique (ahah pas si bête ce prof quand même), passage en 1er Littéraire spécialité Arts Plastiques option Musique, Bac avec mention (alors que j'ai loupé quasi 1 ans en cumulé sur les 2 ans de classe Littéraire).

Comme je ne pensais pas avoir mon bac, je me suis retrouvé en Art du spectacle option cinéma à l'université, trop de foule, trop de changement de plage horaire, de salle, incompréhension du mode de travail, j'ai abandonné quand dans mon premier cours d'analyse de séquence la prof nous a fait une évaluation sur Fellini (que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam). Durée.... 1 mois.

1mois : Rentré dans le monde du travail, Carrefour mise en rayon, démissionné car la chef de rayon me trouvais froide, aggressive et insolente "J'peux pas t'sentir, c'est comme ça, je sens que t'as un mauvais fond.".

1mois : Mac do, démission quand un collègue s'est brûlé la paume de la main à l'acide et que mon index est resté collé à la plaque chauffante et coupé dans le coupe tomate (ça plus les pleurs continuels en rentrant du travail).

1mois : Quick, démissionné après avoir failli frapper une cliente et ma manager (j'ai plié un casier en deux à la place, ils ne m'ont jamais payé).

4 mois : Reprise des études en Arts Plastiques option Multimédia à l'Université, abandon à cause de raillerie des élèves, poussage à bout de prof, ennui en cours (l'impression de connaitre d'avance les cours, j'ai même appris des choses à ma prof de photomontage, j'aidais les élèves à sa place du coup...) mais aussi à cause de la ville qui est la définition même de la dépression et de misère humaine (un matin en partance pour les cours, j'ai vu un homme avec un pistolet sur la tempe, ses enfants derrières lui, les huissiers en face de lui... bonne journée.).

J'ai travaillé comme animatrice vacataire dans un centre sociale, équipe tolérante, ouverte, à l'écoute, j'y suis restée 3 ans à nager dans le bonheur, j'ai même rajouté un boulot de soutiens et accompagnement scolaire dans la même structure en plus. Puis un collègue est partie, notre référent de section est partie, puis mes deux autres collègues, ambiance horrible, chipotage, rumeur, pression, j'ai démissionné. J'ai repris le même poste dans plusieurs structure, mais j'ai toujours démissionné pendant 2 ans.

Puis après une année de chômage, j'ai repris mes études à l’École Supérieure d'Art et Design, première année épanouissante, et cette année, rebelotte, j'ai envie de tout arrêter...

Je pense que les études comme le travail peuvent bien se passer, tout dépend des gens qui nous entourent et du sujet que l'on aborde. Pour ma part, c'est l'Art et la création mais aussi le partage et les aides des plus jeunes.

Le seul frein à ma réussite c'est mon rapport aux autres qui déclenche mon hypersensibilité...
Diagnostiqué(e) en février 2014.
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Re: Les études

Message par Syberia »

Je ne sais pas si c'est un trait aspie, mais j'ai l'impression que nous sommes beaucoup à osciller entre plusieurs jobs/études/passions. Est-ce plus rare chez les aspies d'voir un parcours "linéaire" ?
NT avec faille narcissique.
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zad
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Re: Les études

Message par zad »

Syberia a écrit :Je ne sais pas si c'est un trait aspie, mais j'ai l'impression que nous sommes beaucoup à osciller entre plusieurs jobs/études/passions. Est-ce plus rare chez les aspies d'voir un parcours "linéaire" ?
je ne sais pas.

je suppose que les aspies qui ne font pas d'études supérieurs (et c'est sans doute une très très grande majorité 'in real life', mais pas celle du forum ;) ) ont un parcours scolaires plus 'linéaire' (cap->bep->bacpro, apprentissage, contrat de professionnalisation ...). je crois bien avoir lu qqpart que les personnes avec autisme suivant/ayant suivi des études supérieures sont vraiment pas légion. néanmoins, je suppose aussi que professionnellement -hors milieu protégé- c'est la même galère pour conserver un job !
TSA :mryellow:
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Idée
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Re: Les études

Message par Idée »

Ne sais pas non plus.

(mon parcours est aussi non-linéaire, atypique.)
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Etienne
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Re: Les études

Message par Etienne »

had a écrit :
Syberia a écrit :Je ne sais pas si c'est un trait aspie, mais j'ai l'impression que nous sommes beaucoup à osciller entre plusieurs jobs/études/passions. Est-ce plus rare chez les aspies d'voir un parcours "linéaire" ?
je ne sais pas.

je suppose que les aspies qui ne font pas d'études supérieurs (et c'est sans doute une très très grande majorité 'in real life', mais pas celle du forum ;) ) ont un parcours scolaires plus 'linéaire' (cap->bep->bacpro, apprentissage, contrat de professionnalisation ...). je crois bien avoir lu qqpart que les personnes avec autisme suivant/ayant suivi des études supérieures sont vraiment pas légion. néanmoins, je suppose aussi que professionnellement -hors milieu protégé- c'est la même galère pour conserver un job !
Vu la ségrégation encore pratiquée après le primaire,ca m'étonne pas.Et encore pour étudier,il faut prétendre avoir le niveau.

Pour ma part,j'ai pu rentrer directement en classe préparatoire en expertise comptable au DCG.A l'époque,opn nous disait qu'il y'aurait de l'emploi,de nombreux départs en retraite puisque les baby boomers sont sur représentés dans la profession comptable.Mais bon c'est compromis à cause de la crise de 2008,s'étant nettement amplifié en 2011 et de la réforme des retraites.

J'ai pu obtenir mon DCG normalement,malgré que j'eusse été diagnostiqué en 2009 ,en pleine période d'études.Pour mes satges en cabinet comptable,je me suis donné à fond,y compris en big four.Deux mois de stages,et aussi des missions de révision aux comptes pour une association.

Après j'ai mis un an pour trouver mon alternance:paris et province c'est kiff kiff.J'ai gouté aux plans de comm des entreprises qui te trouvent toujours un prétexte bidon pour pas recruter.

Par ma mère,je suis rentré dans mon aist pour deux mois de stage,non rémunérés.Un médeçin du travail était le meilleur amie de GM a a pu me trouver ujn contrat à la banque de France.

Ma foie c'est à temps plein mais bon il y'a eut pour la première fois,un vraie job coaching avec les bonnes infos qui sont passés.Tout le monde a compris le topo,y compris la psy de la mission handicap.

j'ai même du refuser un poste à la défense en alternance et avec une politique du PS.

dans le m^me temps je passe les concours de la banque,mes frais de déplacement et d 'hotel sont pris en charges.J'ai aussi des tickets restaurants.

Mes petits camarades en cabinet n'ont pas ces avantages.

j'en profite pour tordre un mythe:la compta c'est pas forcement le plus adapté pour un aspie.Des groupes comme ernst & young,price cooper,KPMG,sont pas réputés pour embaucher des aspies,même venant d'écoles de commerce..D'autant que bon dans ces boîtes,c'est l'usine et on vous exploite bien avec du travail à la pression,donc pas du tout fait pour un aspie...Le lean management fait du dégat...

Et de toute façon,les cabinets comptables n'aiment pas cet aspect,ils sont assez obtus.Après en entreprise,ca peut mieux le faire si la drh et la mission handicap n'assimile pas l'aspie à un handicap mental,ou de la mauvaise volonté...

Pour ce qui est du travail:bosser comme un dingue surtout en L2.mes profs ont été compréhensifs,d'autant qu'en 2012,quelques uns ont vu le film le cerveau d'huguo ainsi que des collègues de travail.

Le master par contre,j'ai eut mon semestre ruiné.ca m'a détruit toutes les recherches non aboutits,et l'attitude des employeurs pas toujours correcte voir handiphobe...

Bref il y'a du boulot encore à faire en France.

Mais bon asperansa va bientôt tenter du lobbyng...
http://aspitoyendefrance.over-blog.com/

Mon blog personnel

je fais mon nid petit à petit...
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Tugdual
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Re: Les études

Message par Tugdual »

Et bien je vais détonner un peu dans le tableau,
car mon parcours scolaire est tout ce qu'il y a
de plus linéraire, de la maternelle à l'IUT,
avec très peu d'amis, et pas mal de déceptions
et d'incompréhensions dans mes rapports aux autres.

Beaucoup de solitude, que je masquais le plus possible,
et au collège puis au lycée une espèce de dépression larvée.
Je ne sais pas ce qu'est un ou une ami(e) d'enfance,
que l'on revoie ne serait-ce que de temps à autre.
Chaque année je me rapprochais d'une ou deux personnes,
mais le lien se rompait à peine les vacances d'été arrivées.
Au moins, je n'ai pas été persécuté (juste quelques amorces)
comme on le voit dans certains témoignages ...

Si j'ai été agressé, c'est par deux profs (de maths).
Une première fois en terminale : cette prof perverse
prenait son pied à me voir perdre mes moyens au tableau.
Une seconde fois à l'IUT, quand mon prof m'a brutalement
proposé de "quitter son cours si je m'ennuyais tant que ça" !
Tétanisé, j'ai été incapable de bouger et de répondre ...
Avec le recul, je n'ai toujours pas compris cet éclat,
car si je m'ennuyais effectivement, j'étais super tranquille
dans mon coin, et je ne pouvais le perturber en aucune façon ...
À l'opposé de ça, mon prof d'histoire de première, en fin d'année,
m'a annoncé qu'il m'avait remarqué à cause de ma discrétion ...

Un stress dantesque l'année de ma terminale,
principalement, bien sûr, en raison du BAC en fin d'année,
mais accessoirement à cause de cette prof de maths excécrable.
C'est pendant cette année là que j'ai littéralement plongé
dans la programmation, ce qui me calmait énormément.
J'ai quand même eu mon BAC, tout juste.

Ensuite cela a été l'IUT, un peu par hasard (mais pas tant que ça) :
venant de terminale "C", ce n'était pas la voie "normale",
mais j'étais conscient de ne pas être capable de gérer le stress
de la fac, d'une école d'ingénieur, ou pire, d'une classe prépa.

Programme : électronique, automatisme et informatique industrielle.
Je n'y ai quasiment rien appris en informatique,
et je détestais leur façon de faire les maths et la physique,
tout à base de recettes, au raz des paquerettes.
Au moins il n'y avait pas d'examen mais un simple contrôle continu,
ce qui était parfait pour maintenir mon stress à un niveau raisonnable.

D'une certaine façon, j'ai choisi la facilité ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Mars
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Re: Les études

Message par Mars »

Ma fille aussi a eu un parcours très linéaire.
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Lita
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Re: Les études

Message par Lita »

Mon petit parcours scolaire fut aussi non linéaire.
J'ai fait une seconde informatique, une 1ère compta gestion, j'ai changé pour une terminale communication. Puis des études d'infirmière.

Ensuite au niveau professionnel, c'est l'instabilité.
Je tiens rarement plus d'1 an avec le même emploi. Travailler est toujours une grande souffrance par les interactions avec les gens. Ca se passe mal en général. Et entre chaque emploi, je laisse passer le temps parce qu'il faut que je me remette.
Je change de type d'emploi non qualifié à chaque fois.
Macdo et quick, caissière, j'évite. Je ne pourrais pas. Trop bruyant, trop speed, trop relationnel... Au niveau cognitif ce serait dur de suivre, surtout avec les inconnus, quand j'entends je ne vois pas, et quand j'essaie de voir, je n'entends pas :/. Ca me gêne pas mal ça. La modulation est possible, mais elle n'est pas acquise, et lorsque j'y arrive, c'est faillible.

Donc là il me faut absolument me réorienter.
Mais j'ignore quoi faire dans ces conditions, en respect par rapport à mes contraintes cognitives et sensorielles.
Puis pour éviter de faire 3 ans d'étude, de travailler dans cette branche 6 mois et d'abandonner cette voie.

C'est compliqué de trouver un emploi dans la documentation ?

Tugdual> Pareil, je ne sais pas ce qu'est un ami d'enfance, je n'en ai pas eu.
Et il m'a été très difficile de masquer ma solitude au collège et au lycée.
Et en classe, je m'étonnais aussi de ne pas forcément passer inaperçue alors que j'étais toujours calme.
Je l'ai compris tardivement, mais être trop calme parmi des gens bien vivants, ça peut attirer l'attention.
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Nath62
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Re: Les études

Message par Nath62 »

Idem pour l'ami(e) d'enfance.

Ecole primaire, je me suis bien lattée, je cherchais le contacts des dominants, donc soit repoussée, soit exploitée.

Collège et lycée, dès le premier jour de classe, je repérais la solitaire ou l'isolée, pour des raisons diverses (corset dorsal, allure paysanne, "moche"... enfin, il y a des tonnes de raisons qui font qu'on est exclus d'un groupe. Et hop, à côté et hop, on nous croyait amies. Pas le top mais tranquille. Il y en a eu de fort agréables dans le lot, pour l'année scolaire.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..