Le débat est ouvert!

Tugdual a écrit :Bonjour Hok-asiafan,
Je ne sais pas s'il est vraiment pertinent que j'intervienne ici,
car je ne suis pas diagnostiqué, j'ai peut-être un tout autre problème.
Mais ta question peut finalement se poser quel que soit le problème ...
Une chose est sûre : je ne vis pas "avec" les autres,
mais "à côté" des autres, et cela depuis si longtemps ...
Pendant une grande période de ma vie, mon seul désir était d'être comme tout le monde.
Vers mes 25 ans, je me faisait souvent la réflexion que je donnerais volontiers
dix ans de ma vie pour briser tous ces murs invisibles autour de moi.
À cette période, si on avait identifié mon problème, et proposé un remède miracle
pour en guérir, alors je suis bien certain que je me serais littéralement jeté dessus !
Vers mes 40 ans, et sans pour autant mettre de mots sur mes problèmes,
j'ai assimilé le fait que je n'étais pas malade mais simplement différent des autres.
J'ai arrêté de penser que mes relations avec les autres se normaliseraient un jour.
J'ai intégré le fait que cette profonde différence était un des éléments fondateurs
de ma personnalité, et que par conséquent supprimer cette différence ferait
de moi une toute autre personne, ce que je ne peux pas vouloir ...
Si demain on me dit "votre problème est identifié, voici les pillules pour guérir",
pourquoi prendrais-je ces pillules ?
Il m'a fallu une quarantaine d'année pour m'habituer à ma propre personnalité,
pas question de repartir pour un tour avec une nouvelle personnalité, c'est trop tard.
Et puis ça fait maintenant un moment que j'ai fait le deuil de ma principale envie,
qui était d'avoir une petite famille avec des enfants.
Alors décidément, c'est trop tard ...
bidouille a écrit :Je crois en fait que j'y crois pas vraiment, je m'explique, qu'un medicament sorte un jour pour permettre aux personnes autistes un mieux être , une possibilité d'autonomie... ca peux arriver mais pour moi la personne ne serait pas guerie.
Je ne pense pas que Hok-asiafan se pose la questionBenoit a écrit :Plutôt qu'un médicament, on pourrait aussi envisager des dispositifs technologiques pour "pallier" les plus gros problèmes de sensorialité.
Ouille mais c'est trop triste !Tugdual a écrit :Et puis ça fait maintenant un moment que j'ai fait le deuil de ma principale envie,
qui était d'avoir une petite famille avec des enfants.
Alors décidément, c'est trop tard ...
Benoit a écrit :Plutôt qu'un médicament, on pourrait aussi envisager des dispositifs technologiques pour "pallier" les plus gros problèmes de sensorialité.
Les malentendants et malvoyants ont bien les leurs, n'est ce pas ?
Oui c'est sûr... enfin pourquoi tu dis ça juste lol?Benoit a écrit :Vu tes raisons, je crois que tu peux enlever le "pour le moment".
Je te trouve bien jeune pour avoir des idées aussi sombresHok-asiafan a écrit :Exactement comme moi, EXACTEMENT! Sauf que moi, je pense ce que tu dis à la fin, sauf que moi je n'ai que 25 ans presque donc ce fut vachement plus rapide cette venue à l'esprit de cette idée
Vu.Hok-asiafan a écrit :Non non, je parle bien de "guérir" l'autisme, pour le moment je suis contre: ce n'est pas nous qui sommes à changer, mais lesdits "nts", je parles de ceux qui utilisent le mots "autiste" à tort et à travers, les nts qui ne veulent pas recruter d'handicapés pour cause finançières, les nts qui disent "on est tous différents, ne présente pas ta maladie en premier" ou "on te parle comme à un autre même si tu as le syndrôme de machin, on ne voit pas pourquoi on prendrait des gants avec toi pour te parler", ou autres... Vous voyez à ceux-là on ne leur donne rien quant à nous on nous bourre de médocs de merde, et on fait des recherches pour mieux nous formater à tout va afin de ressembler le plus aux autres. Bref on n'a pas le droit à la différence, et c'est bien dommâge
Merci pour ton message Madu !Madu a écrit :Ouille mais c'est trop triste !
...
Donc sait-on jamais ? il faut ouvrir les yeux autour de toi ?
Ce genre de manipulation est théoriquement envisageable.Benoit a écrit :Prenons quand même ce cas là, qu'est-ce qui se passerait dans une "réparation" ? Réparer les liaisons "physique" est une chose, mais au delà de la petite enfance, il faut également une forme de "ré-éducation" (par analogie avec une fracture physique) sans quoi je ne vois pas vraiment pourquoi/comment le cerveau se mettrait d'un coup à utiliser les nouvelles liaisons et/ou synapses ? Le cerveau est une machinerie à "rétroaction", après des années à faire avec ses circuits, va t il d'un coup exploiter une "extension" ?
Les boucles de rétroaction positive sont toujours assez marrantes ...Benoit a écrit :Est-ce cette intervention humaine (du neurochirurgien) ne va pas justement perturber la rétroaction ?
Pour un exemple de boucle de rétroaction perturbée par une intervention humaine inconsidérée, faites une recherche wikipedia sur ce qui s'est passé le 26 avril 1986, en Ukraine.
T'inquiètes ! Ça doit correspondre à ma gamberge permanente ...Benoit a écrit :J'espère que je nepas trop.